Cameroun : la société de mines veut produire l’eau minérale

Pour cela, l’entreprise à capitaux publics entend construire une usine à Ekolkang, village situé à une dizaine de kilomètres de la ville de Mélong.

La sonamines veut produire de l’eau minérale. Les démarches à cet effet, ont été engagées et l’entreprise devrait à terme compétir sur le marché de l’eau minérale contrôlé actuellement par Sources du Pays et SEMC

Concrètement,  ce projet va permettre à cette société à capitaux publics créée le 14 décembre 2020, de débarquer sur un marché de l’eau minérale déjà très concurrentiel au Cameroun, et contrôlé depuis l’année 2016 par la société Source du Pays, qui produit notamment la marque Supermont.

Car, leader du marché des eaux minérales pendant plusieurs années, avec sa marque « Source Tangui », la SEMC a perdu sa place dès l’année 2016 au profit de Source du Pays. Cette entreprise, revenue sur le marché après quelques années d’incertitudes, a clôturé cette année-là avec environ 52% de parts du marché.

« la Société des eaux minérales du Cameroun qui continue sa marche en avant vers la récupération de ses parts de marché, le retour de la performance et de la rentabilité, a renoué en 2019 et 2020 avec des résultats positifs. 331 millions de francs CFA de bénéfice en 2020 contre 79 millions en 2019 ».

En rappel, la Sonamines a pour mission de développer et de promouvoir le secteur minier et de gérer les intérêts de l’État dans ce domaine. Les hydrocarbures, qui sont de la compétence de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), et les carrières, dont la gestion devra incomber aux communes conformément au Code général des collectivités territoriales décentralisées (CTD), sont exclus de son champ de compétence.

Cameroun : Blaise Moussa, nouveau DG de Camwater

Il a été désigné le 30 Septembre 2022 à Douala au cours d’un conseil d’administration extraordinaire.

Blaise Moussa remplace à ce poste Gervais Bolenga, qui selon les medias Cameroun poourrait être interpellé dans les prochains jours. Le nouveau directeur arrive dans un contexte où la Camwater éprouve beaucoup de difficultés à approvisionner les ménages en eau.

D’ailleurs, Gervais Bolenga avant son limogeage, a été sommé il y a quelques semaines de prendre des « mesures urgentes » pour garantir la qualité de l’eau produite à la station d’Akomnyada. Cette dernière approvisionne Yaoundé et ses environs.

Il faut noter que, le trésor public a investi depuis 2017, près de 4 milliards de FCFA dans la réhabilitation et l’extension de cette infrastructure de production.

MOUSSA Blaise était jusqu’à ce 30 septembre, Président du Conseil d’Administration de la SONAMINES. Il est par ailleurs actuel Directeur des Affaires Générales du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme administrative, Inspecteur Principal des Impôts, et militant actif du RDPC.

MOUSSA Blaise est Diplômé de l’ENAM de Yaoundé et a fait des études d’économie et de gestion. Il est titulaire d’un DESS en administration fiscale et finalise une thèse de doctorat en finances publiques et droit fiscal au sein l’Institut de Recherche en Droit Européen, International et Comparé (IRDEIC) de l’Université Toulouse 1-Capitole.

Cameroun : Sinosteel va exploiter le gisement de fer de Kribi en 20 ans et non 50

Contrairement aux premières informations répandues dans les médias, la convention de partenariat entre l’entreprise Chinoise et l’Etat du Cameroun, c’est pour 20 ans.

Le document qu’a signé les deux parties circule. La convention est signée pour une durée de 20 ans et non pour 50 ans. Le Cameroun a défini le début de la convention à la date de délivrance du permis d’exploration. « Ce qui veut dire que la convention court depuis 2017 et finie donc en 2037« , observe un internaute.

Par ailleurs, la convention impose à Sinosteel Cam de mettre au moins 15% de sa production de concentré de fer à la disposition du marché local au prix de référence international assorti d’une décote qui prend en compte les charges non supportées. Quelques observations faites à partir de cet acte collaboratif mis en circulation.

Pour ce qui est du cas Sonamines, un leader d’opinion explique que, « l’État peut à sa demande, directement ou par l’organisme dûment mandaté, augmenter sa participation au capital de Sinosteel Cam S.A. à titre onéreux. L’augmentation susvisée ne saurait excéder 25% des parts ou d’actions ».

Dans ce cas « l’État ou l’organisme dûment mandaté, est soumis aux mêmes droits et obligations que les autres actionnaires, conformément à l’article 59 alinéa 2 du code minier ».

Face à ce document, d’aucuns indiquent que l’honorable Cabral Libii dans son analyse est allé vite en besogne.

Gisement de fer de Kribi : « ce que l’Etat du Cameroun a vendu à 2 300 F, peut être vendu jusqu’à 1 500 000 F  »

 

Gabriel Dodo Ndoke, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique a signé (06 mai 2022 Ndlr) avec la société Sinosteel Cam SA au Palais des Congrès de Yaoundé, une convention minière relative à l’exploitation du gisement de fer de Lobé à Kribi.

D’après la convention, la mise en exploitation de cette réserve devrait aboutir à l’extraction par l’entreprise de 10 millions de tonnes de minerais par an à 33% de fer. L’exploitation de cette mine, qui va rapporter environ 23 milliards de F au Cameroun par an, va s’étendre sur 50 ans.

L’enveloppe ainsi projetée, qui ne tient pas compte « des impôts de droit commun et des dividendes au titre des 10% des parts gratuites de l’État » dans la société d’exploitation (disposition du Code minier de 2016), apprend-on, est principalement constituée des revenus issus de la taxe ad valorem (14 milliards de FCFA, dont 3,5 milliards de FCFA pour les communautés locales).

Une convention qui depuis le 06 mai dernier laisse pantois plusieurs Camerounais. Une vidéo du député Prcn Cabral Libii devenue virale sur la toile est venue apporter davantage de critique à cette collaboration.

Selon lui l’État du Cameroun s’engage à vendre la tonne à 2300 FCFA ; « l’entreprise va exploiter par an 10 millions de tonnes, et va reverser au Cameroun 23 milliards de F CFA. En 50 ans, l’entreprise chinoise aura exploité 500 millions de tonnes, au bout de 50 ans, elle aura reversé à l’Etat du Cameroun 1 150 milliards de FCFA, à ceci il faut ajouter 425 milliards de F que l’entreprise s’est engagé à investir au Cameroun ».

A côté de ce que le Cameroun va empocher dans cette collaboration, le député a fait une évaluation des gains de l’entreprise chinoise.

« Sur le marché international, ce que nous vendons à 2300 F est vendu à 95 000 F, donc en exploitant 10 millions de tonnes par an, l’entreprise chinoise a engrangé 950 millions de F alors qu’elle n’a reversé à l’État du Cameroun que 23 milliards ».

Ainsi, « au bout de 50 ans et de 500 millions de tonnes exploitées, l’entreprise aura engrangé 47 500 milliards de F alors qu’elle n’aura reversé à l’État du Cameroun qu’un total de 1 575 milliards de F ».

Il va plus loin dans ses calculs. « La rentabilité de l’entreprise chinoise est beaucoup plus favorable et généreuse que cela, parce qu’en matière d’exploitation des minerais des fers, on peut enrichir le minerais ».

Et, « l’entreprise nous a dit que, le minerais qui a une teneur en fer de 33% peut être enrichi jusqu’à 60%, et lorsqu’on enrichit 10 millions de tonnes, ça passe à 4 millions de tonnes. Donc ce sera par an 4 millions de tonnes enrichis cette fois à 60% ».

Il va sans dire que là, les prix ne seront plus les mêmes, selon Cabral Libii, désormais ce n’est plus 95 000 comme susmentionné mais 1 500 000 F. Donc, « ce que L’État du Cameroun a vendu à 2300 F peut être vendu jusqu’à 15 00 000F CFA. Ça donne donc par an à l’entreprise chinoise 6000 milliards de F. C’est-à-dire plus du budget de l’Etat du Cameroun actuellement par an ».

Plus encore, « la dette camerounaise actuellement est estimée à plus de 11 000 milliards de F, ça veut dire, qu’avec les 6000 milliards par an, au bout de deux, trois, quatre ans, le Cameroun peut avoir épongé toute sa dette, seulement avec le gisement de Kribi ».

Sinosteel aura au bout, 200 millions de tonnes pour 300 000 milliards engrangés. Donc, L’État du Cameroun aura engrangé 1575 milliards de F au bout de 50 ans, et l’entreprise chinoise gagne 47 500 milliards si c’est à 33% et 300 000 milliards si c’est à 60%.

Pour le député, quelque soit, l’investissement que la Chine fait au Cameroun, le gap est énorme et cette collaboration est inacceptable.

Il appelle le Président de la République : « puisque c’est à lui que revient le pouvoir de signer par décret le permis d’exploiter, de ne pas le faire. Il a créé le 14 décembre 2020 une entreprise D’État Camerounaise qui est comme la Sinosteel, qui s’appelle Sonamines. Cette entreprise a les mêmes attributions, d’exploration, d’exploitation« 

Selon ce dernier les Camerounais sont capables de trouver les fonds nécessaires pour le financement de ce projet. « S’il nous faut 425 milliards pour exploiter ce gisement, pour gagner par an, 6000 milliards par an, trouvons-les, que ce soit par les banques camerounaises, par l’épargne camerounaise d’ici et de la diaspora, nous serions en mesure de lever les 425 milliards de F ».

En effet, le financement de ce projet estimé à environ 424 milliards F CFA se fera à 70% par un prêt de la banque de Chine, à 10% de parts de L’État et 20% d’actionnariat.

« Peuple camerounais levons-nous contre ce que, le ministre des Mines a signé, non c’est une braderie criminelle », a-t-il martelé.