Cameroun: Un faux prêtre arrêté lors des obsèques de Paul Tessa

Onambelé Kisito a été arrêté après avoir célébré toutes les messes organisées en la mémoire du défunt Paul Tessa

Il comptait réunir l’argent pour immigrer
L’homme âgé de 31 ans et originaire de Monatélé était vêtu d’une soutane et avait animé la messe aux cotés d’autres prêtres venus dans le village du défunt pour les obsèques du disparu. Il a même participé aux oraisons funèbres de M. Paul Tessa, le président de la commission anticorruption et ancien ministre récemment décédé. Ce sont les éléments du groupement mobile d’intervention qui l’ont arrêté à Bafoussam dans la région de l’ouest. Face au commissaire de police, le faux prêtre a tout avoué. Il affirme avoir pris part à toutes les messes depuis le domicile du défunt à Yaoundé jusqu’au village. Voisin de la famille de Paul Tessa au quartier Anguissa à Yaoundé, j’avais le devoir de soutenir la famille en prêchant pour elle a déclaré le faux prêtre en première intention. La police affirme avoir trouvé en la possession d’Onambelé Kisito une valise contenant tout le matériel de messe, valise qu’il aurait frauduleusement soustrait à un prêtre à Mvolyé. Toujours selon la déclaration de l’inculpé, il en était à son huitième et dernier coup. L’astuce, assister aux obsèques des grandes personnalités et s’approprier l’argent donné aux vrais prêtres. En assistant aux obsèques de Paul Tessa, je devais compléter les sous qui devaient me permettre de quitter le Cameroun a avoué en fin de compte Onambelé Kisito. Un voyage qui risque de ne plus avoir lieu, le concerné ayant été conduit à la police judiciaire.

Un business autour des obsèques des hautes personnalités?
Selon certains commentaires, Onambelé Elomo Kisito appartient à la catégorie des criminels à col Blanc qui, sous le couvert du statut d’homme de Dieu, organisent des arnaques à l’occasion de cérémonies impliquant de hautes personnalités. L’objectif recherché peut être soit de développer le trafic d’influence, soit d’arnaquer. Mais des observateurs s’interrogent. Comment cette personne a-t-elle pu huit fois de suite tromper la vigilance de tout le monde? C’est en réalité reconnaitre que sans être prêtre, ils connaissent et maîtrise l’art de diriger une messe. Imaginez les conséquences si un monsieur comme ça se retrouve avec le testament d’une famille, ce sera un gros hold-up affirme un des membres de la famille de Paul Tessa joint pour plus de précision. Plusieurs fois, des situations analogues ont souvent été signalées mais, sans que les affaires ne fassent trop de bruit. De toute évidence, la survenance de ce genre de forfait amène à s’interroger s’il n’existe pas tout un business de la foi autour des cérémonies funéraires. Huit messes célébrées permettraient visiblement de pouvoir voyager hors du Cameroun. L’affaire suit son cours au tribunal de Bafoussam.

Des policiers au cours d’une interpellation
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Cameroun: Paul Tessa est décédé

L’ancien ministre, président de la Commission anti corruption est décédé cette nuit à l’hôpital de la Caisse à Yaoundé

Selon un responsable de la Conac, Paul Tessa est décédé à l’hôpital de la Caisse nationale de prévoyance sociale. Paul Tessa, ancien directeur général de la Sopecam, qui édite Cameroon Tribune, en était également devenu président du conseil d’administration. Né le 10 août 1938 à Fomopéa (Arrondissement de Fojoue), Département de la Menoua, Paul Tessa effectue ses études primaires à l’école de la mission catholique de Dschang, ses études secondaires au petit séminaire de Melong, puis au Lycée Général Leclerc, où il obtient son baccalauréat. Il ira poursuivre ses études en France. Il obtient une licence en droit public, un DESS en droit public, puis un DESS en sciences politiques. De retour au Cameroun en 1965, il assumera diverses fonctions. De 1965 à 1969, à l’Inspection Générale de l’Etat. De 1969 à 1972, à la Présidence de la République en tant qu’attaché de mission puis comme conseiller technique. De 1972 à 1975, Paul Tessa est ministre de l’équipement, de l’habitat et des domaines. En 1976, il devient conseiller technique au ministère de l’économie et du plan. Il sera par la suite chef de la division Juridique au Ministère du Commerce et de l’Industrie. En mars 1987, il est nommé Directeur Général de la SOPECAM; le 16 mai 1988, Secrétaire Général de la Présidence de la République ; le 13 avril 1989, il est nommé Ministre des Travaux Publics et des Transports. Il deviendra par la suite président du Conseil d’administration de la Sopécam et plus tard président de la Conac.

Commission nationale anti corruption, dernier combat
Créée le 11 mars 2006 par de décret présidentiel, la CONAC est un organisme public et indépendant, placé sous l’autorité directe du Chef de l’Etat. Elle remplace l’Observatoire national de lutte contre la corruption, dissout. Elle a pour mission de suivre et d’évaluer la mise en oeuvre effective du plan gouvernemental de lutte contre la corruption. La CONAC est tenue d’ouvrir une information sur tous les cas, faits ou actes de corruption avérés, portés à sa connaissance par quelque moyen que ce soit. La commission assure aussi le contrôle physique de l’exécution des projets et évalue les conditions de passation des marchés publics. Le décret du chef de l’Etat prescrit aux membres de la Commission, la protection de leurs sources d’information. Une source qui peut être dévoilée à la demande du tribunal s’il est avéré qu’il y avait volonté de nuire de la part du dénonciateur.

Paul Tessa est décédé ce 24 mars à Yaoundé
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Cameroun: Les journalistes à l’école de la CONAC

Ils prennent part à un séminaire de stratégie sectorielle organisé par la Conac

Le séminaire ouvert ce 29 juillet 2009, au palais des congrès de Yaoundé, sur le thème  » Médias, Responsabilité et conscience patriotique  » est une initiative de la Commission Nationale Anti Corruption la Conac, une structure de lutte contre la corruption créée par décret du Président de la République du Cameroun, le 11 mars 2006. Ce séminaire s’inscrit dans le prolongement et la mise en uvre urgente des recommandations des « journées de réflexion sur la corruption dans le secteur des médias  » tenues à Yaoundé les 04 et 05 septembre 2008, à l’initiative de la Conac. Celles ci avaient réuni les Directeurs de publications, les chefs de Chaine les syndicats de journalistes les représentations des associations professionnelles des journalistes et des organes d’autorégulation des secteurs des média, les responsables des structures de formation professionnelle et de production audiovisuelle et les représentants de la société civile. Les participants avaient posé un diagnostic du phénomène de corruption dans le secteur des médias, examiné ses causes et ses manifestations et dégagé des recommandations applicables à brève échéance, à moyen et à long terme. Le séminaire ouvert au palais des Congrès de Yaoundé, ce 29 juillet 2009, est une occasion de refaire un état de lieu et de mesurer le chemin parcouru. Car selon Paul Tessa le Président de la Conac, cet organe central de lutte contre la corruption a prioritaire pour mission de veiller à l’application effective du plan gouvernemental en matière de lutte contre la Corruption.

Journalistes invités au séminaire
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Ce plan prône le respect de l’autorité de l’Etat et des institutions républicaines, notamment les icônes qui les représentent. En effet ce sont les médias qui véhiculent les informations de tout genre qui circulent dans la société et ont une part importante de responsabilité dans la formation à l’éthique et à la citoyenneté. La Conac constate avec amertume la résurgence de certaines pratiques qui se traduisent par le non respect de la morale publique, des valeurs éthiques et même des canons déontologiques. Toutes choses qui sont sous tendues par des relents de corruption matérielle et immatérielle qui exposent les médias Camerounais à un questionnement froid sur la vision qu’ils souhaitent mettre en lumière. Il parait donc aujourd’hui très urgent de se ressaisir devant la nécessité d’un retour aux fondamentaux qui font du métier de journaliste le plus beau métier du monde, sur la base d’une interpellation de la Conscience.

Car la conscience dans les plus qu’ailleurs est le prix de la moralité et la moralité est le prix de la civilisation. La plume ou le micro bien utilisés concourent à faire du bien du peuple la loi la plus haute, tandis que mal utilisés ils font autant de dégâts que les armes de guerre, voire plus. En organisant ce séminaire, la Conac a voulu a voulu rappeler aux professionnels des médias leur responsabilités dans la structuration le formatage et le modelage de la conscience des citoyens ; interpeller les acteurs des médias et les inviter à s’intéresser à la promotion de l’image du Cameroun ; Susciter un débat sur un débat sur différentes questions de nature à permettre une prise en compte et la mise en uvre des recommandations de l’année dernière pour la promotion qualitative du secteur des médias.

Président de la Commission Nationale Anti Corruption, Paul Tessa
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