Cameroun-Variole du singe-choléra : l’UE octroie 100 millions de F  

L’Union européenne a octroyé cette enveloppe pour en aide humanitaire supplémentaire pour faire face à ces épidémies.

150 000 euros soit près de 100 millions de F pour continuer la lutte contre le choléra et la variole du singe. « Ces fonds permettront de mener une campagne de santé publique et de distribution d’eau et articles d’hygiène aux familles les plus vulnérables », indique la délégation de l’UE au Cameroun.

En termes de bilan, la variole du singe qui se manifeste depuis le début de l’année 2022, il ressort qu’à la date du 28 décembre, 113 cas suspects ont été signalés, dont 18 confirmés et 3 décès.

Pour ce qui est du choléra, 15 085 cas de choléra ont été notifiés dans le pays depuis la résurgence de l’épidémie en octobre 2021, dont 299 décès à la date du 27 décembre 2022. Trois régions sont actuellement actives : le Centre, le Littoral et l’Extrême-Nord.

« Nous avons une baisse de données en termes de contaminations en ce qui concerne le choléra, mais nous avons une flambée de choléra chez une population de sableurs à Ntui. Même jusque-là, cette situation, également, est sous contrôle. Il n’y a aucune inquiétude à se faire », a déclaré Manaouda Malachi, ministre de la Santé publique.

 

 

 

Cameroun : la variole du singe déclarée dans le Sud-ouest

Des cas de variole du singe ont été signalés dans les districts de santé de Mbonge et Kumba, a alerté, lundi 10 octobre, Filbert Eko Eko, délégué régional de la santé publique de la région du Sud-Ouest du Cameroun.

La variole du singe est une maladie virale en pleine expansion, apparue dans les années 70 en Afrique. Elle a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo sur un garçon de 9 ans, selon l’OMS.

Depuis cette date, des cas humains de variole du singe ont été répertoriés dans des zones rurales ou forestières de 11 pays africains, à savoir, le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Liberia, le Nigeria, la République centrafricaine, le Congo, la RDC, la Sierra Leone et le Soudan du Sud.

« Des tests effectués dans le laboratoire du Centre Pasteur de Yaoundé au Cameroun le 8 octobre, ont confirmé des cas de variole de singe », a relevé le docteur Filbert Eko Eko dans une correspondance aux responsables sanitaires de la région afin de préparer une riposte contre la maladie.

Se référant aux cas confirmés dans les districts sanitaires de Mbonge et de Kumba à la suite tests de laboratoire effectués au Centre Pasteur du Cameroun le 8 octobre, il a invité ses collaborateurs à entreprendre une mobilisation générale pour une réponse urgente à la situation. Le délégué régional n’a toutefois pas précisé le nombre de cas enregistrés.

Très contagieuse, la variole du singe est transmise par les singes, les rongeurs, les rats géants de Gambie et les écureuils ou encore par les sécrétions humaines.

Cette maladie se caractérise par de la fièvre, une éruption cutanée pustuleuse ou encore des courbatures. Elle s’attaque essentiellement aux enfants qui sont les plus vulnérables face au virus.

Plus largement, la maladie est transmise principalement par un contact étroit de peau à peau, avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou des objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient.

La période d’incubation de la variole du singe est généralement de six à 13 jours, mais peut aller de cinq à 21 jours selon l’OMS.

Non prise en charge, cette maladie peut même être mortelle. De quoi pousser les autorités camerounaises à lancer une veille sanitaire dans tous les districts de santé de la région.

Alors que plus de 250 cas confirmés et suspects de variole du singe ont été recensés depuis la détection du premier cas le 7 mai dernier en dehors des foyers habituels de la maladie, cette flambée des infections si inhabituelle soit-elle, reste « maîtrisable », a indiqué le 24 mai dernier l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le Centre de contrôle des maladies insiste sur le renforcement des capacités contre la variole du singe en Afrique

Ce récent appel a été lancé mardi 28 juin dernier par Ahmed Ogwell, directeur par intérim du CDC Afrique.

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a appelé à la fourniture d’une formation adéquate et de kits de dépistage contre la propagation du virus de la variole du singe.

Le CDC Afrique, dans un communiqué publié mardi soir, a souligné la nécessité d’intensifier les efforts pour renforcer les capacités de diagnostic des pays membres de l’Union africaine (UA) contre la variole du singe.

Ogwell a réitéré l’appel de son agence en faveur d’un soutien accru aux membres de l’UA et un accès accru aux diagnostics, aux traitements et aux vaccins pour limiter la propagation du virus.

Yenew Kebede, chef de la division des systèmes et réseaux de laboratoire du CDC Afrique, a souligné la nécessité d’augmenter les capacités africaines de dépistage en laboratoire comme un impératif clé pour étendre la surveillance dans les pays endémiques et non endémiques à travers l’Afrique.

« La formation est opportune et essentielle pour renforcer et étendre les capacités de dépistage de la variole du singe à travers le continent. Nous continuerons d’organiser des formations supplémentaires et de distribuer des kits de dépistage à d’autres membres de l’UA afin de renforcer la surveillance de la variole du singe sur le continent« , a-t-il dit.

Au début du mois de juin, 1392 cas suspectés et 44 confirmés avaient été détectés en Afrique. Les cas ont été signalés au Cameroun, en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC), au Libéria, au Nigéria, en République du Congo et en Sierra Leone. Le nombre de cas signalés en 2022 est légèrement inférieur à la moitié des cas enregistrés en 2021.

Pour endiguer l’épidémie de variole du singe qui se répand en Europe et en Amérique du Nord, plusieurs Etats ont d’ores et déjà annoncé qu’ils auraient recours à la vaccination. Mais dans les pays africains où la maladie est endémique depuis plusieurs décennies, les doses antivarioliques manquent. « Nous devons éviter d’avoir deux ripostes différentes, une pour les pays occidentaux qui ne connaissent pas de transmissions importantes et une autre pour l’Afrique », a alerté, le 2 juin, Matshidiso Moeti, directrice du bureau régional de l’OMS.

Variole du singe : l’OMS annonce 1400 cas dans 7 pays d’Afrique parmi lesquels le Cameroun

L’OMS a déclaré, ce mardi, dans un communiqué que les sept pays concernés sont le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Libéria, le Nigeria, le Congo et la Sierra Leone.

Au total, il s’agit de 1392 cas suspectés et 44 confirmés. Ce décompte concerne les cas enregistrés du début de l’année jusqu’à mi-mai, et repose sur des rapports préliminaires. Les cas ont été signalés au Cameroun, en République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC), au Libéria, au Nigéria, en République du Congo et en Sierra Leone. Le nombre de cas signalés en 2022 est légèrement inférieur à la moitié des cas enregistrés en 2021.

Les symptômes de la maladie apparaissent sous la forme de fièvre, d’enflement des ganglions lymphatiques et de douleurs musculaires, avec des signes de fatigue, des frissons et une éruption cutanée, semblable à celle de la varicelle, sur les mains et le visage, la plante des pieds, les organes génitaux et d’autres parties du corps.

La variole du singe est un virus rare similaire à la variole humaine, qui a été détectée pour la première fois en République démocratique du Congo dans les années 1970. Cependant, ce virus qui se transmet de l’animal à l’homme, a été découvert pour la première fois en 1958 au sein d’un groupe de macaques (singes) qui étaient étudiés dans un laboratoire à des fins de recherche, d’où son nom.

pour mémoire, depuis 2014, cette zoonose a fait son apparition au Cameroun. Le foyer de Mbinang (arrondissement de Minta dans la région du Centre, mais plus proche de Belabo dans la région de l’Est). La maladie a fait irruption notamment chez les chimpanzés du sanctuaire de Sanaga- Yong.

Généralement, les cas chez les animaux précèdent les cas humains. Minta a depuis lors un classement de « zone à risque », au même titre ainsi que les zones limitrophes de Belabo et Diang. La variole de singe sévit en Afrique tropicale (forêts d’Afrique centrale et occidentale).

Le Centre africain de contrôle des maladies alerte le Cameroun sur la variole du singe

L’organisme a exhorté hier 26 mai 2022 les pays africains à renforcer la surveillance de la variole du singe et à mettre en place de mesures énergétiques de contrôle des infections face au virus.

Ahmed Ogwell, directeur par intérim du CDC Afrique, a indiqué que l’agence avait fourni des conseils aux Etats membres de l’Union africaine sur le renforcement de la surveillance de la variole du singe, l’établissement d’une capacité de diagnostic en laboratoire, l’élargissement des connaissances sur la maladie au sein des équipes cliniques et la mise en place de mesures de contrôle des infections alors que les pays s’engagent auprès des communautés à risque.

« Nous exhortons toute personne présentant des symptômes à consulter rapidement un médecin. En effet, le public est fortement encouragé à se laver les mains, à utiliser de manière continue les désinfectants disponibles, à éviter de toucher les animaux qui semblent malades et à éviter de toucher les animaux connus pour être porteurs du virus de la variole du singe », a-t-il déclaré.

Concernant les vaccins, il a indiqué que l’un des outils clés face à l’épidémie de variole du singe était l’utilisation de vaccins et que l’Afrique utilisait les vaccins contre la variole, qui, selon lui, offrent une très haute protection.

« Nous attendons avec impatience de voir une situation où l’épisode de thésaurisation constaté lors de la COVID-19 ne se reproduira pas dans cette situation », a déclaré Ogwell.

Le responsable a enfin précisé que quatre pays africains avaient signalé un nombre cumulé de 1.405 cas endémiques de variole du singe et 62 décès au cours de l’année 2022, soit un taux de létalité de 4,4 %.

Selon Ogwell, la variole du singe est endémique au Cameroun, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Nigeria, notant que « deux autres pays, le Maroc et le Soudan, enquêtent sur des cas suspects ».

Cameroun : la région de l’Est en alerte après la survenue d’un cas de variole

La maladie a causé la mort d’une personne le 9 janvier dernier, indique le délégué régional de la Santé de l’Est.

Les districts de santé d’Abonbang, Nguelemendouka et Messamena, dans la région de l’Est, sont placé sous veille sanitaire. Cette décision du délégué régional de la Santé fait suite à la survenue sur place des cas de variole du singe ayant causé la mort d’une personne.

La variole du singe fait principalement des victimes parmi les enfants. Il s’agit d’une infection causée par contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les animaux susceptibles de transmettre la variole sont les singes, les rats géants de Gambie et les écureuils ainsi que les rongeurs.

Il existe une autre voie de contamination. Celle-ci procède par des contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou d’objets récemment contaminés. Elle cause une apparition de vésicules, de pustules et de croûtes sur le visage et le corps.