Cameroun-agressions à mains armées : la police lance une opération spéciale à Yaoundé

Le délégué régional à la sûreté nationale du Centre donne des instructions à ses collaborateurs. Didier Ngah leur demande de prendre des dispositions nécessaires pour stopper la montée en puissance de l’insécurité.

 

Le constat ne laisse pas indifférentes les autorités sécuritaires de la région du Centre, siège des institutions. Les informations dignes de foi parvenues à la délégation régionale de la sûreté nationale pour le Centre font état de la recrudescence des divers actes d’insécurité. Il s’agit des agressions et vols à mains armées à bord des véhicules vitres fumées et autres véhicules à usage taxis dans la ville de Yaoundé. L’information est  du délégué régional de la sûreté nationale du Centre.

Le commissaire divisionnaire Didier Ngah interpelle ses collaborateurs. Il demande aux responsables du Groupement mobile d’intervention N°1 Centre, des quatre commissariats centraux et des équipes spéciales d’intervention rapide de prendre des dispositions idoines. Il prescrit les opérations coup de poing, la mise en mouvement des brigades antigangs, d’observer  la vigilance accrue pendant les contrôle sécuritaire. Le but est de venir à bout de la menace sécuritaire qui pèse sur les habitants de la cité capitale. Ces dispositions sont contenues dans un message que le délégué a adressé à ses collaborateurs et dont la copie circule sur la toile.

Elles arrivent au moment où plusieurs actes d’agression sont enregistrés dans la ville aux sept collines. Le 12 septembre dernier, trois malfrats cagoulés armés de pistolets automatiques ont fait irruption dans le domicile de l’intendant principal du Palais de l’Unité au quartier Ahala. Ils ont emporté l’arme d’un policier après l’avoir blessé. Au ministère de l’Habitat et du développement urbain, des individus se déplaçant en véhicules de luxe ont perpétré un cambriolage et ont été interpellés le 1er septembre dernier. A ces actes s’ajoutent des agressions daans les taxis et dans les quartiers de Yaoundé.

Cameroun-Yaoundé : des employés d’Hysacam en grève

Ils ont observé un arrêt de travail lundi 25 avril 2022 pour revendiquer les meilleures conditions de travail.

Certains employés de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam), entreprise en charge de la collecte des ordures dans les villes, sont en colère. Alors que le maire de la ville de Yaoundé Luc Messi Atangana menace de sanctionner les habitants qui s’aviseraient désormais à déposer les ordures n’importe où, ces travailleurs exerçant à Yaoundé ont déposé pelles, balais et seaux poubelle. Ce 25 avril, ils se sont réunis au siège de la société au lieu-dit voirie municipale de Yaoundé pour porter haut leurs réclamations.

Les employés en colère disent acheter eux-mêmes le matériel de travail avec leur propre argent. Ils disent parcourir de grandes distances entre des quartiers de la ville à pieds pour rallier les lieux de travail.  Le personnel revendique l’assurance maladie, les allocations familiales et surtout deux mois d’arriérés de salaire.

Pour se  faire entendre, les grévistes ont entrepris d’aller en masse devant l’administration, refusant de constituer une délégation de cinq personnes tel que demandé par la direction. Ils ont refusé de se faire représenter par les délégués du personnel. Ils ont entamé des négociations sur la base d’une liste de revendications dressée. Comme voie de sortie de la crise, les employés exigent en même temps le payement des arriérés et la prise en compte des allocations familiales ainsi que de l’assurance maladie.

Ce mouvement de grève survient moins de trois mois après la grève de l’ensemble du personnel d’Hysacam. En fin d’année 2021, à la veille du début de la Coupe d’Afrique des nations de football Can 2021, la ville de Yaoundé a été la capitale des dépotoirs et d’odeurs nauséabondes. La solution apportée pour résoudre le problème d’arriérés de salaires n’aurait donc été que de courte durée.