Cameroun : Engelbert Mbarga, nouveau Directeur technique national du football

Précédemment DNT adjoint, Engelbert Mbarga vient succéder à Serge Noah arrivé en fin de contrat au mois de mars dernier.

Sa promotion était dans l’air depuis plusieurs jours. La nomination d’Engelbert Mbarga comme Directeur technique national (DNT) du football est désormais officiel. La nouvelle a été officialisée ce jeudi par la Fédération camerounaise de football via son site.

Cette nomination confirme la volonté du président de la Fecafoot, Samuel Eto’o Fils de restructurer le football camerounais en redonnant un nouveau souffle à la Direction technique nationale qui est en berne depuis quelques mois. Homme de terrain et entraîneur expérimenté, Engelbert Mbarga aura la lourde charge de relever ce nouveau défi.

La DTN, par l’intermédiaire de son directeur, définit une politique technique pour l’ensemble du football, qui est mise en place et animée par les entraîneurs nationaux. Cela concerne le football d’élite, le football de masse et la formation des éducateurs et entraîneurs. Au Cameroun, la DTN a un droit de regard sur toutes les sélections nationales, excepté de l’équipe fanion.

Banque mondiale : le camerounais Albert Zeufack nommé directeur des opérations pour la Rdc, l’Angola…

Il prendra fonction au mois de juillet 2022. Bien avant sa nomination, le camerounais occupait les fonctions d’économiste en chef pour la région Afrique.

Une autre promotion pour Albert Zeufack. La Banque mondiale a annoncé le 16 mai 2022, la nomination de l’économiste camerounais au poste de directeur des opérations pour l’Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC), et Sao Tomé & Principe. Précédemment économiste en chef pour la région Afrique depuis 2016, il prendra ses nouvelles fonctions en juillet prochain avec résidence à Kinshasa, en RDC. Une mutation qui intervient dans un contexte marqué par la relance post-Covid-19, dont l’irruption de la pandémie en 2020 a profondément déstructuré les économies entraînant une récession.

Bien avant sa nomination, le  camerounais occupait les fonctions d’économiste en chef pour la région Afrique au sein de la Banque mondiale. Albert Zeufack dans ses nouvelles fonctions pilotera un portefeuille de la Banque mondiale qui s’épaissit au fil des années. Cela est vrai avec la République démocratique du Congo où les engagements de la Banque mondiale sont passés de 500 millions à près de 2 milliards de dollars US, ceci en raison d’importants projets d’infrastructures routières et énergétiques en cours dans le pays de Félix Tshisekedi.

Parcours

C’est en janvier 1997 que l’économiste Albert Zeufack entre à la Banque mondiale. Il a pratiquement fait toute sa carrière, à plusieurs postes de responsabilité. Cependant,  entre 2008 et 2012, M. Zeufack avait pris une mise en disponibilité pour travailler en qualité d’économiste en chef et de directeur de la recherche et de la stratégie pour Khazanah Nasional Berhad, un fonds souverain basé à Kuala Lumpur, en Malaisie.

Il est titulaire d’un doctorat en économie de l’Université de Clermont – Ferrand. Par la suite, il a enseigné l’économie et l’économétrie appliquée dans cette institution universitaire française, avant de rejoindre la Banque mondiale. Installé aux Etats-Unis, notamment à Washington, il suit aussi des enseignements professionnels dans les universités de Stanford d’Harvard.

PME: le programme de l’agence de promotion désormais opérationnel

Lundi 15 février 2016 à Yaoundé, le directeur général de l’Apme, Jean Marie Louis Badga, a procédé au lancement officiel de la phase pilote du programme de modernisation des PME camerounaises.

Les secteurs bois, tourisme, textiles confection et service ont été retenus lundi, 15 février 2016, dans le cadre de la phase-pilote du b programme de l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises (Apme). D’après le Directeur général de l’Apme, Jean-Marie Louis Badga, « 100 autres PME suivront en avril 2016 de manière à couvrir quelque six mille PME au moins au cours des deux prochaines années. »

Une initiative qui revêt un enjeu de numérisation des PME camerounaises et qui consiste à répondre aux exhortations du chef de l’Etat camerounais demandant à la nation de se mobiliser afin d’accompagner les nombreuses initiatives des jeunes dans le domaine de l’économie numérique. « Ce programme de modernisation nous met donc face au défi majeur de réussir l’arrimage de nos PME à la nouvelle économie, véritable niche d’opportunités en termes de croissance et de création d’emplois, en vue de l’émergence du Cameroun », souligne Jean Marie Louis Badga

Pour parvenir à de tels objectifs, l’Apme devra partager les charges induites avec les PME partisanes. Par ailleurs, elle mettra à leur disposition une expertise technique de haut niveau grâce aux partenariats établis et matérialisés en novembre 2015 avec le développeur de produits informatiques Microsoft et bientôt, avec l’opérateur de téléphonie mobile MTN.

Dans l’attente de la matérialisation de telles perspectives, le Dg de l’Apme exhorte les promoteurs de PME engagées dans ce programme de modernisation numérique, au dépassement, à l’ouverture et à l’appropriation des services proposés en vue de moderniser leurs entreprises. Au final, il ne reste plus qu’à attendre les fruits de ce terrain fertile que constitue l’écosystème des PME camerounaises.

Le directeur de l’Apme pour la modernisation des PME camerounaises.
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Joan Clos en visite officielle au Cameroun

Lundi, le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) est attendu au Cameroun pour une visite de travail, à l’invitation du chef de l’Etat Paul Biya

Le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), Joan Clos, effectue une visite de travail de 72 heures au Cameroun dès lundi, 15 février 2016, à l’invitation du chef de l’Etat Paul Biya.

Cette visite vise à arrimer le corpus juridique camerounais en matière de normes de construction aux standards vulgarisés par l’organisme onusien, de promouvoir l’efficacité énergétique tout en réduisant la consommation des bâtiments en énergie et en encourageant le développement des constructions écologiques à travers le renforcement des capacités.

L’accord entre le Cameroun et l’ONU_Habitat vise aussi l’adoption de mesures de gratification des pratiques de construction éco-énergétiques et des technologies respectueuses de l’énergie et de l’utilisation rationnelle.

Il y’aura également des entretiens avec des membres du gouvernement et une conférence sur la politique urbaine nationale.

Le Cameroun et ONU-Habitat sont, entre autres, liés par un accord de contribution signé le 22 juillet 2014 afin de réduire la dépendance des bâtiments à l’énergie électrique au profit des autres énergies renouvelables telles que le solaire et l’éolienne. Destiné à permettre l’intégration des mesures d’efficacité énergétique et de conservation des ressources dans les normes de construction, il vise à réviser le code de construction d’habitat et du logement dans le pays.

Joan Clos, Directeur exécutif de l’ONU-Habitat
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Cameroun: la Sonatrel a un directeur général

Le préfet de la Mefou et Afamba, Mbemi Nyaknga, a été nommé mardi à Yaoundé, au terme de la 1e session du conseil d’administration de la structure

L’administrateur civil Mbemi Nyankga a été nommé directeur général de la Société nationale de transport d’électricité (Sonatrel, société de patrimoine) du Cameroun, à l’issue de la première session ordinaire du conseil d’administration de la nouvelle entreprise tenue mardi à Yaoundé, a -t-on appris de source officielle.

Jusqu’ici préfet du département de la Mefou et Afamba (Centre), il aura pour adjoint Ruben Minla’a Mengue, désigné par la même occasion.

La promotion de ces deux responsables intervient au lendemain de la désignation, par décret présidentiel, du ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, comme président du conseil d’administration de cette entreprise publique.

Mise sur pied en début octobre 2015, la Sonatrel aura pour principales missions le transport de l’énergie électrique et la gestion du réseau de transport, pour le compte de l’Etat, des domaines jusque-là dévolus à la société de distribution.

Elle sera, entre autres, dédiée à l’exploitation, la maintenance et le développement du réseau public de transport d’énergie électrique et de ses interconnexions avec d’autres réseaux, la gestion des flux d’énergie électrique transitant par le réseau public de transport, la planification, la réalisation des études et la maîtrise d’ouvrage des infrastructures et ouvrages de transport d’électricité ainsi que la recherche et la gestion de financements y relatifs

Pour ses premières missions, la Sonatrel pourra déjà bénéficier d’un apport financier de l’ordre de 660 milliards FCFA, objet d’un accord de principe conclu avec la Banque mondiale.

La Sonatrel est spécialisée dans le transport de l’énergie électrique
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Le directeur général du Port Autonome de Douala est de retour au Cameroun

Selon le quotidien national, Emmanuel Etoundi Oyono a débarqué à l’aéroport international de Douala dans la nuit du 22 au 23 décembre 2015

Le directeur général du Port Autonome de Douala (Pad), Emmanuel Etoundi Oyono, a débarqué à l’aéroport international de Douala dans la nuit du 22 au 23 décembre 2015, informe le quotidien national jeudi 24 décembre 2015.

Seulement, il a déjà été remplacé à la tête de ladite structure par Charles Michaux Moukoko Njoh, conformément à une résolution du conseil d’administration du Pad prise le 11 décembre dernier. Le motif, son départ en Europe en septembre dernier pour des besoins probables de santé.

En principe, l’intérim qui couvre la période d’empêchement du titulaire ne devrait pas dépasser six mois. On peut lire dans les colonnes du quotidien que « les dispositions de cette résolution du conseil d’administration sont abrogées de plein droit dès la reprise de fonction du directeur général titulaire ».

C’est le 21 septembre dernier qu’Emmanuel Etoundi Oyono avait quitté le Cameroun pour Amsterdam (Pays-Bas) où il devait, avec une délégation d’officiels, réceptionner un navire de servitude multifonctionnel. Il avait été aperçu début décembre au Bourget, devisant avec la délégation camerounaise à l’ouverture de la Conférence internationale sur le climat (COP21), qu’accueillait la capitale française.


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Air France Cameroun a un nouveau directeur

Nommé le 01er septembre 2015, Olivier Jallet occupe désormais le poste de directeur Air France pour le Cameroun. Il succède à Jean Jacques Ledauphin appelé à d’autres fonctions en France

A la tête d’Air France, branche du Cameroun basée à Douala, un nouveau directeur. Olivier Jallet, diplômé de l’Ecole centrale d’électronique Paris et Churchill House School Ramsgate (UK), a été nommé à ce poste le 01er septembre 2015. Il succède ainsi à Jean Jacques Ledauphin parti occuper d’autres fonctions en France, à Toulouse. L’information est contenue dans un communiqué publié le 06 octobre par la société française de transport aérien.

Entré en mars 1983 à Air Inter comme agent des services commerciaux à Orly, Olivier Jallet a ensuite occupé différents postes commerciaux et de formation. En mars 1992, il devient directeur des ventes Est France et Allemagne pour Air Inter devenu Air France, puis pour la zone Sud Est France en étant basé à Marseille.

Quelques années plus tard, plus précisément en avril 2000, il commence à superviser le département politique firme et anime des équipes de ventes, méthodes et qualité pour tout le marché France à Paris.

La nouvelle promotion d’Olivier Jallet viendra en 2002, lorsqu’il est nommé directeur Commercial Caraïbes et séjourne deux ans à Pointe à Pitre. Il partira ensuite habiter au Caire, en tant que directeur général de pays pour l’Egypte, le Soudan et la Libye.

En septembre 2008, il fait le pont entre Paris et Amsterdam pour s’occuper de la distribution et de la politique firme pour l’Europe et Afrique du Nord pour AIR France-KLM. Deux ans après, soit en 2011, il accepte le poste de directeur général Pacifique Sud Air France KLM, basé à Nouméa en Nouvelle Calédonie.

Lire le communiqué d’Air France

Olivier Jallet, nouveau directeur d’Air France au Cameroun.
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Le stade Omnisports perd son directeur, Désiré Ateba

Le professeur d’Education physique et sportive, désigné directeur dudit stade à Yaoundé le 02 avril 2014, est décédé lundi des suites de maladie

Le directeur du stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, Désiré Ateba, gravement malade ces trois dernières semaines, a rendu l’âme dans la nuit de lundi, 17 août 2015, dans un hôpital de la capitale camerounaise, rapporte ses proches.

C’est le 02 avril 2014 que Désiré Ateba, professeur d’Education physique et sportive, a été porté à la tête de la direction du stade Omnisports et des stades annexes n°1, 2 et 3, en remplacement de Bernard Obama.

Consultant pour la Fédération nationale du sport universitaire (Fenasu), Désiré Ateba venait de rentrer d’un stage en Chine où il s’est formé dans l’aménagement des installations sportives en vue de préparer la Can 2017 qui sera organisée au Cameroun.

Après avoir présenté son parchemin obtenu au terme de ce séminaire tenu du 04 au 24 juin derniers, Désiré Ateba n’aura pas l’occasion de mettre en pratique les stratégies de management des stades apprises.

Désiré Ateba n’est plus.
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Entreprise : Yoomee Cameroon change de Directeur Général

Stéphane Abrahams quitte l’entreprise qu’il a contribué à implanter dans un environnement plein de défis

Yoomee Cameroon a un nouveau Directeur Général depuis ce lundi 27 mai 2013, après que son tout premier Stéphane Abrahams ait décidé d’arrêter l’aventure avec l’entreprise. L’information donnée par un communiqué de l’entreprise le 25 mai a été confirmée le soir même à l’occasion de la célébration de son deuxième anniversaire à Douala. Désormais c’est Lex Guez qui aura la charge de conduire les activités opérationnelles du groupe au Cameroun. Les raisons du départ de monsieur Abrahams de ce groupe qu’il affirme avoir mis sur le chemin de la « prospérité » demeurent inconnues. Le communiqué parle de raisons personnelles, mais le Président Directeur Général de Yoomee Africa AG s’est dit désolé de ce départ. Je suis désolé que Stephane ait décidé de nous quitter, mais je respecte entièrement sa motivation. Stéphane a largement contribué au développement de YooMee Cameroon, et a été l’élément moteur du développement de YooMee au Cameroun la portant au rang de premier opérateur du Haut Débit au Cameroun, a déclaré monsieur Dov Bar-Gera cité par le communiqué de l’entreprise. Commentant son propre départ, Stéphane Abrahams a indiqué être fier de ce que YooMee a réalisé au cours de son mandat en tant que Directeur Général et je reste convaincu que la Société est sur une plate-forme solide avec sa position de leader et sa volonté constante à atteindre des nouveaux sommets. Dans son discours d’aurevoir il est revenu sur l’aventure passé à la tête de Yoomee et ses équipes qui désormais vont devoir travailler avec le nouveau Directeur Général.

Nous sommes très heureux que Lex se joigne à la famille YooMee pour diriger cette grande équipe ici au Cameroun. Nous sommes convaincus que sous la direction de Lex, YooMee Cameroun continuera à maintenir sa position de leader du marché, s’étendra davantage et poursuivra sa forte contribution au développement économique et social du Cameroun a indiqué pour sa part monsieur Bar-Gera. Monsieur Guez aura cependant une tâche difficile, poursuivre l’enracinement du groupe dans un environnement camerounais difficile où selon monsieur Abrahams il a fallu déployer diplomatie et ingéniosité, et partir d’un projet, une idée, pour une véritable entreprise acteur de l’évolution de son environnement. Lex Guez semble avoir le profil. Le communiqué de l’entreprise lui attribue une expérience de plus de 12 ans acquise dans le Monde des Télécommunications globalement et surtout en Afrique (Congo RDC, Maroc, Kenya et le Nigeria). Il a toujours selon le communiqué piloté plusieurs projets dans des entreprises privées et publiques pour le déploiement du WiMAX, de communications a base Satellitaire, de la Voie sur IP et des systèmes intégrés de communications hybrides ainsi qu’il a exercé à des fonctions d’opérations, finance et direction dans ces entreprises. Durant sa dernière expérience au Nigeria comme General Manager avec Nairda Limited, Lex a été au sein du Secteur Gouvernemental. Avec le départ de monsieur Abrahams une nouvelle page se tourne au sein de YooMee Cameroon qu’il a su ériger au rang de premier fournisseur du réseau Internet sans fil haut débit au Cameroun.

Stéphane Abrahams à gauche laisse les commandes de l’entreprise à Lex Guez à droite
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Dr.Babatunde Osotimehin: « Aucune femme ne doit mourir en donnant la vie »

Les pays africains s’associent à la campagne menée pour sauver la vie des mères à travers tout le continent

L’Afrique compte à son actif de nombreux accomplissements dont elle peut tirer fierté et confiance. Les progrès accomplis sur bien des fronts sont spectaculaires et un nouveau sentiment d’optimisme règne partout sur le continent. La croissance économique est solide et se traduit par l’augmentation des revenus et l’amélioration des niveaux de vie. L’investissement étranger afflue de toutes parts, encouragé par l’énergie et le talent des Africains, la demande accrue des consommateurs et une meilleure gouvernance. Mais, pour que le continent tire le plus grand parti possible de son riche potentiel, il faut encore relever bien des défis. Et aucun n’est plus redoutable que d’améliorer le bilan de l’Afrique en matière de santé maternelle. Sur ce point aussi de remarquables succès ont été enregistrés. La Guinée équatoriale, par exemple, a déjà dépassé la cible d’une réduction de 75 % des décès maternels énoncée dans les Objectifs du Millénaire pour le développement. L’Erythrée est elle aussi en voie d’atteindre cette cible. L’Ethiopie et le Rwanda figurent au nombre d’autres pays où la réduction a déjà dépassé les 60 %. Mais en dépit d’exceptionnels accomplissements et succès en bien d’autres pays, la situation ne s’est pas améliorée en Afrique au même rythme que dans les autres continents. En fait, une récente étude publiée par The Lancet, revue médicale qui fait autorité, a montré qu’en 2008, huit des dix pays enregistrant les taux de mortalité maternelle les plus élevés se trouvent en Afrique. Les pays qui ont été frappés avec une dureté particulière par l’épidémie du VIH/sida ont vu les chiffres augmenter, plutôt que baisser, ces dernières années.

Le résultat est que, si l’Afrique compte seulement 14 % de la population mondiale, elle regroupe nettement plus de la moitié des décès maternels dans le monde – décès évitables dans leur immense majorité. Car ce ne sont pas des maladies incurables, mais c’est le manque d’accès à la planification familiale, de soins élémentaires lors de l’accouchement, d’une assistance qualifiée, d’examens médicaux et de conseils durant la grossesse à quoi tient principalement cette perte de vies humaines. L’impact de ces milliers de drames individuels va bien au-delà de la famille touchée. Ils représentent un coup de frein brutal pour le développement économique et social au sens le plus large. L’effort résolu en cours pour en finir avec cette hécatombe inutile est une preuve de la détermination nouvelle qui anime toute l’Afrique d’écarter les obstacles au progrès. La Campagne pour l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique – CARMMA – a été lancée voici trois ans par l’Union africaine, avec le soutien de l’UNFPA, Fonds des Nations Unies pour la population, que j’ai le privilège de diriger. Depuis que le Mozambique a été le premier pays à lancer sa campagne nationale en 2009, 36 pays africains ont adhéré à l’initiative. L’objectif est, à travers la CARMMA, de galvaniser l’action politique et de forger de nouveaux partenariats à travers des sociétés entières afin d’identifier les raisons des décès maternels et de mettre en place les politiques et ressources nécessaires pour s’y attaquer. La campagne a bénéficié d’un prodigieux appui aux plus hauts niveaux. En Zambie, par exemple, l’initiative a été lancée par le Président en personne. De nombreux pays ont mis en route la CARMMA non pas seulement au niveau national, mais aussi à celui du district et de l’Etat. Le grand nombre de naissances non assistées – en partie faute de praticien(ne)s qualifié(e)s – aide à expliquer les taux élevés de mortalité maternelle. Pour tenter de combler ce déficit, le Cameroun ouvre actuellement huit écoles de sages-femmes. Dans un pays où le dernier diplôme de sage-femme a été délivré en 1987, une seconde vague de plus de 200 étudiantes est en train d’achever sa formation.

Nous assistons à des succès analogues sur tout le continent, avec le renforcement des systèmes de santé, un financement accru et de nouveaux partenariats entre les secteurs public et privé et le bénévolat. La Sierra Leone a introduit la gratuité des services médicaux pour les femmes enceintes et leurs bébés. Cependant, malgré certains résultats remarquables, plus de 450 femmes et filles continuent de mourir chaque jour en Afrique de complications de la grossesse ou de l’accouchement. C’est pourquoi le sommet de la CARMMA, qui a lieu cette semaine à Addis-Abeba sous les auspices de l’Union africaine et de l’UNFPA, revêt une telle importance. Il représente une chance pour les pays de s’engager de nouveau à mettre en oeuvre la campagne, ainsi qu’à partager idées et bonnes pratiques. Les décisions prises en Ethiopie cette semaine aideront à stimuler une transformation positive de l’Afrique. Si l’on veut que Ie continent poursuive le remarquable progrès économique et social réalisé durant la dernière décennie, la réduction de la mortalité infantile et maternelle doit être une absolue priorité. Il est à notre portée de faire en sorte qu’aucune femme ne meure en donnant la vie. Tenir cet engagement est aussi entre nos mains.

Dr.Babatunde Osotimehin, Directeur exécutif de l’UNFPA
carmma.org)/n

Lucas Abaga Nchama: «Pas de pessimisme à court terme face à la crise européenne»

Crise de la dette en Europe, conséquences pour la Cemac, réserves de change et du compte des opérations, le gouverneur de la BEAC a répondu aux questions de la presse

Monsieur le gouverneur, au regard de la situation qui prévaut actuellement en Europe, partenaire économique historique de la CEMAC, est-ce qu’on peut dire que l’Afrique centrale est complètement à l’abri?
Nous sommes dans un contexte de mondialisation et du fait effectivement que nous soyons arrimés à l’Euro, Dans tous les cas, sur le très court terme c’est-à-dire d’ici à la fin de l’année 2011, nous n’avons pas d’inquiétudes, mais nous restons très attentifs à l’évolution des choses. Et si la sous région (Afrique Centrale) était exposée, ce serait de manière très limitée. Nous appuyons notre argumentaire sur la base de l’observation que nous faisons des canaux de transmissions que nous considérons. Nos économies, comme vous le savez, dépendent essentiellement de l’exportation des matières premières. Or nos exportations continuent normalement et leurs cours restent acceptables. Si la crise européenne se combinait avec une baisse substantielle de la demande des pays émergeants, peut être on serait un peu plus inquiets. Avec une demande dans les pays émergeants qui reste vigoureuse, de ce point de vue, je ne vois pas en quoi les turbulences devraient nous toucher tout de suite. Ceci étant, nous restons vigilent et prudents.

Avec cette crise on s’interroge sur la situation des avoirs de la zone CEMAC logés dans le compte des opérations du trésor français, est-ce que vous rassurez qu’ils n’ont pas souffert d’une utilisation de la part de la France dans le cadre de cette crise?
Est ce que c’est le trésor français qui doit gérer ce que nous avons dans le compte des opérations de la BEAC, il n’a jamais été question de cela. Nous sommes encore des partenaires, et si cela s’avérait nécessaire, ce serait à la suite d’une négociation entre les différentes parties à l’accord qui instaure cet ordre de chose, que des décisions seraient prises. Pour ce qui est de la conjoncture en Europe, au regard des mesures que ses différents dirigeants ont récemment prise, nous voulons bien croire que l’Europe a bien repris les choses en main et que les conséquences sur l’Euro seront limitées.

Quels commentaires faites-vous sur la note sortie par l’agence de notation Fitch qui a fait savoir que des pays de la zone franc dont le Cameroun et le Gabon étaient en observation en raison de leur dette intérieure?
Qu’un organisme décide de mettre le Cameroun et le Gabon sous surveillance comme vous le dites [moi je n’avais pas cette information], c’est leur affaire. D’après les données en ma possession sur ces deux pays, je pense plutôt que ce sont des pays dont les économies vont bien. Il n’existe pas d’inquiétude particulière sur l’économie camerounaise, qui d’ailleurs au niveau de la sous-région est la plus diversifiée. Le Gabon, avec le nouveau dynamisme que sont en train de mettre en uvre les nouvelles autorités, réalise beaucoup d’investissements et surtout nous sommes à la veille de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et qui plus est, le cours des matières premières sont à un niveau assez conséquent. En définitive, je pense que les finances publiques aussi bien au Gabon qu’au Cameroun, se portent très bien.

Vous avez fait savoir que la situation ne permettait pas d’être très pessimiste, ce qui en d’autres termes peut vouloir dire qu’il y a quand même matière à s’inquiéter. Quels sont ces points qui vous invitent à la prudence?
J’ai dit tantôt que lorsqu’on examine la conjoncture économique au niveau de la sous région, elle est plutôt favorable, par rapport à certains éléments que j’ai indiqués. Pour 2011 par exemple, on va continuer d’exporter normalement les matières premières à des prix appréciables, au niveau interne la demande est bien présente, il y a des infrastructures qui se construisent, il y a le secteur non-pétrolier dont la contribution se renforce et il y a une amélioration de la production de l’ensemble des matières premières. Par ailleurs, nous pensons qu’avec la mise en uvre du programme économique régional (PER) combinée à d’autres éléments dont la liste n’est pas exhaustive, nous pouvons espérer un taux de croissance qui tourne autour de 5%. Maintenant, à partir du moment où nous ne vivons pas en autarcie, nous sommes très intéressés par ce qui se passe ailleurs. Pour l’instant, les canaux de transmission que nous surveillons attentivement ne nous permettent pas d’être pessimistes, mais nous restons attentifs et prudents, d’où la nécessité pour les Etats membres à continuer de gérer avec prudence et à renforcer les mesures macroéconomiques et surtout à consolider notre intégration sous régionale pour augmenter les échanges dans la zone, et donc à mettre efficacement en uvre le PER.

On a appris l’annonce de l’émission des premiers bons du trésor avec le Cameroun, où en êtes-vous justement avec ce dossier?
Comme vous le savez, la BEAC a l’honneur de conduire ce projet. A défaut d’avoir les marchés financiers vigoureux, nous n’avons que le système bancaire. Il fallait donc, compte tenu de l’accumulation d’excédent de liquidité (argent disponible) dans ce système, recycler. L’émission des titres publics à souscription libre était l’une des solutions. La banque centrale a déjà fait son travail, et vous avez dit à juste titre, le Cameroun qui est déjà prêt aussi, va très certainement se lancer au cours du mois prochain et ce sera le démarrage effectif de ce projet qui nous tient tant à c ur pour que dans la sous-région on puisse recycler nos excédents de liquidités et que les Etats puissent bénéficier de ces financements. C’est une bonne chose.

Quelle est la stratégie adoptée pour la gestion des réserves de change et est-ce qu’on peut avoir une idée de son volume?
Je ne sais pas s’il faut rendre publique la stratégie de gestion des réserves de change de la sous-région, mais une chose est certaine, c’est qu’au regard de la conjoncture et de quelques dysfonctionnement que nous avons observés dans le passé, nous avons opté pour la prudence absolue, parce que nous gérons les ressources de la communauté, et tout ce que nous faisons doit être conforme aux textes, et intégrer le fait d’éviter de prendre trop de risques. A ce jour, nous somme satisfait de cette stratégie parce qu’elle nous a permis de ne pas subir la crise actuelle en Europe. Nous avons été très prudents dans cette stratégie. Nous faisons des placements mais qui ne comportent pas des risques. Comme par exemple, aujourd’hui, si nous avions fait des placements dans certaines banques comme Dexia, on serait déjà en train de le regretter malheureusement. Nous avons opté pour la prudence. Vous savez que notre salle de marché est jeune, dans ce domaine nous poursuivons notre stratégie de renforcement des capacités de ceux qui y travaillent et nous allons recruter quelques experts, pour nous aider à mieux la gérer. Pour l’instant, il n’est pas question de prendre trop de risques en vue de préserver les ressources de la sous-région, nous ne spéculons pas.

Lucas Abaga Nchama, gouverneur de la BEAC
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Vincent Mercier: « Les droits de l’Homme restent un sujet qui dérange au Cameroun »

Organisateur du festival sur les films des droits de l’homme, il revient sur l’annulation. Interview

Quelles ont été les motifs de l’annulation du festival international du film des droits de l’Homme?
La menace à l’ordre public est le motif principal allégué par les autorités. Les autres motifs n’étant, on s’en doute, que des prétextes administratifs, fallacieux et grotesques. A l’évidence, cette décision brutale est tout simplement une atteinte directe à la liberté d’expression au Cameroun. Après Twitter, c’est une manifestation organisée par des jeunes camerounais dynamiques et créatifs qui s’adressait à l’ensemble de la population que l’on censure. Mais ainsi que le soulignait Voltaire « C’est le propre de la censure violente d’accréditer les opinions qu’elle attaque ». En interdisant le festival, les autorités auront démontré, non sans talent – car toute la presse nationale et internationale s’en sont désormais faites l’écho – que les droits de l’Homme restent un sujet qui dérange au Cameroun.

N’avez-vous pas eu une autorisation auprès des autorités compétentes?
Les organisateurs ont naturellement suivi la procédure ad hoc pour obtenir les visas d’exploitation des films qu’ils avaient prévu de programmer. La demande d’autorisation a été introduite auprès de la Direction de la Cinématographie pour l’ensemble des films le 22 février 2011 au nom du collectif formé par les trois associations organisatrices. Elle porte la référence n° 2052. Elle inclut tous les films prévus dans la programmation dont le film «Révolutions, mode d’emploi». Cette autorisation a été délivrée le 9 mars et porte le n° 06/CNCFPVES/2011.
Les organisateurs sont évidemment dûment enregistrés auprès des autorités:
-Association Kofi Annan pour la promotion et la protection des droits de l’Homme et de la paix: n° 006/RDA/F35/BAPP, délivrée le 03 mars 2005 à Bafoussam.
-Association Espace Lumière (association de consultants en développement local et institutionnel): n° 00280/RDA/J06/BAPP, délivrée le 18 juillet 2000 à Yaoundé.
-Alliance Ciné, n° 0783010327, association loi 1901 à but non lucratif, déclarée le 8 août 2000 en sous-préfecture de Saint Germain (France). Les récépissés de déclaration obtenus portent les références N° 066 RDRP/J06-01/SP pour le centre Province, division de Mfoundi, arrondissement de Yaoundé I délivrée le 21 mars 2011.
N°82/RD/J06-02/BAAJP pour l’arrondissement de Yaoundé II, délivrée le 7 avril 2011.
Le dernier récépissé qui devait nous être délivré par Yaoundé VI le 12 avril a été annulé de facto par l’arrêté préfectoral.

Le Gouvernement parle d’absence des visas pour l’ensemble des films.
Le Ministère de la Culture évoque le fait que la demande des visas a été faite au nom d’un seul des organisateurs et non de tous. Cette assertion est rigoureusement fausse comme l’atteste la copie de la demande que nous tenons à disposition de la presse ainsi d’ailleurs que tous les documents officiels.

Est-ce que les messages que véhiculent les films programmés pour le festival portent-t-ils atteinte à l’ordre public?
C’est l’annulation brutale d’une manifestation de ce type qui est susceptible de porter atteinte à l’ordre public et non l’inverse. Tous les films programmés ont été diffusés dans les plus grands festivals de films internationaux et sur les chaines de télévision du monde entier.

Après ce drame, pensez-vous que les films centrés sur les droits de l’homme sont reconnus à leur juste valeur?
Le cinéma sur les droits de l’homme est le média le plus puissant pour sensibiliser le plus grand nombre à cette thématique. Dès lors, les autorités auront craint exagérément les conséquences de mobilisation que ces films auraient pu occasionner. Or ces films ont d’abord pour vocation à faire réfléchir et permettre le débat. Chaque projection devait être suivie d’un dialogue avec le public et des intervenants de la société civile que nous avions invités pour l’occasion. Mais ces films circuleront quoiqu’il arrive. La censure ne peut jamais être totale, à l’heure des réseaux et d’internet. Les autorités en agissant ainsi, leur auront donné une notoriété encore plus grande. (d’aucuns disent que l’annulation du festival est due aux films projetés qu’ils ont appelés «les 11 films qui font peur au pouvoir»).

Avez- vous engagé une procédure pour relancer le festival?
Oui mais elle ne peut aboutir compte-tenu des conditions préalables qui ont été mises, à savoir: revisionnage de l’ensemble des films par un comité ad hoc constitué pour la circonstance au niveau du Premier ministre, dixit Madame la Ministre de la Culture. Il s’agit à l’évidence d’une man uvre dilatoire pour que le festival ne puisse se tenir.

Au cas où le ministre de la culture vous donnait son accord, quand et où aura lieu le prochain festival?
Nous retenterons l’année prochaine pour proposer ce festival à la population camerounaise. Cette année, nous prenons acte de la censure des autorités camerounaises à notre égard.

Vincent Mercier: « Les droits de l’Homme restent un sujet qui dérange au Cameroun »
Journalducameroun.com)/n

Cameroun: Le nouveau Directeur général de Campost est connu

Un décret du président de la République Paul Biya désigne Hervé Beril à la tête de la société des services postaux du Cameroun

Une nouvelle expérience
Les observateurs proches du pouvoir ne sont pas surpris par cette nomination. Lors de sa visite en France en juillet dernier, le président Paul Biya avait, entre autres audiences, reçu le Directeur général de Sofrepost, Jean Paul Forceville, dont le collaborateur a été nommé aujourd’hui à la tête des services postaux du Cameroun, la CAMPOST. Cette nomination vient trancher sur la polémique qui est née depuis le début du mois de février au cours des différentes tractations sur la reprise de la CAMPOST. Selon des sources proches du dossier, le Premier ministère a abrité le 27 janvier dernier, une réunion visant à examiner le projet de convention pour la gestion de la Campost, accord devant être signé entre le gouvernement camerounais et la Sofrepost, une filiale de la poste française représentée au Cameroun par la société de messagerie expresse Chronopost. Une convention qui selon des observateurs introduits était suivie par le président de la République.

Une entreprise à problème
Le nouveau Directeur général de la Campost qui jusque-là était le Directeur de Projet International – Afrique du Nord et Moyen Orient chez Sofrepost, hérite d’une entreprise qui a connu des temps difficiles. En six ans d’existence, la Cameroon Postal Services n’a fonctionné avec les organes sociaux classiques que pendant 14 mois. Depuis 4 ans, l’entreprise était placée sous les régimes managériaux d’exception. D’abord Guillaume Edjanué qui a eu un un passage tout aussi éphémère que Maurice Bayemi son successeur. L’entreprise a par la suite été placée sous administration provisoire dès le début de l’année 2006. Charles Tawamba, l’administrateur nommé par le ministère des Finances essayera 20 mois durant, de redresser la barre de cette structure née des turbulences qui ont secoué le secteur postal camerounais à partir de 2003. Avec l’insolvabilité de la Caisse d’épargne postale qui n’arrivait plus à rembourser ses clients, du fait, selon une certaine opinion de l’époque, de nombreuses évasions de fonds orchestrées par les employés.

Le bénéfice d’une bonne expertise
La Sofrepost qui entre dans la gestion de la Campost exécute des missions de conseil aux entreprises postales depuis l’appui stratégique (loi d’orientation stratégique, positionnement suite à des études de marché), jusqu’à des missions opérationnelles et de mise en uvre dans tous les métiers du groupe La Poste en France. (Courrier, colis, services financiers, réseau, nouvelles technologies) ainsi que dans tous ses domaines fonctionnels (ressources humaines, production, gestion-finance, systèmes d’information, marketing-commercial, qualité de service, audit-contrôle, organisation territoriale). Elle a une longue expérience qui l’a emmené du Mexique au Sénégal en passant par le Maroc ou les Comores et le Congo. Sofrepost est censé apporter au Cameroun des réponses en termes d’organisation, de dimensionnement de l’outil de production et de la force de travail, d’amélioration de la qualité du service.

Hervé Beril, nouveau Directeur général de Campost
Lejourquotidien.net)/n