Cameroun : 12 salles d’audiences bientôt mises en service à Yaoundé

Le ministre de la Justice Laurent Esso s’est confié sur le manque de célérité des audiences au Cameroun dans les colonnes du quotidien Cameroon Tribune.

Laurent Esso impute cette situation au déficit des infrastructures dédiées aux services juridiques. « Le nombre de salles d’audiences est insuffisant », fait remarquer le garde des Sceaux. « Lorsqu’il y a deux ou trois audiences programmées dans une journée, une juridiction se réunit, par exemple de 8 h à 12 h. Qu’elle ait terminé ou pas, elle est obligée de lever la séance pour que la suivante commence de 13 h jusqu’à 17 h, voire 18 h », raconte Laurent Esso.

C’est pour améliorer ces conditions de travail, dans la ville de Yaoundé, qu’une tour de 14 étages va être réceptionnée dans les prochains mois. Cette infrastructure totalise 12 salles censées améliorer la célérité des audiences. Mais il n’y a pas que le déficit de salles qui retarde les procédures.

« Compte tenu de la conjoncture, il y a parfois deux à trois magistrats-instructeurs dans le même bureau. L’instruction ne peut pas se faire. Il faut donc que pendant qu’un magistrat travaille que les autres sortent du bureau parce que l’audition d’une personne mise en cause, qui est accompagnée de ses avocats, ne peut pas se faire en présence d’autres personnes qui n’ont rien à voir avec le dossier », a ajouté Laurent Esso.

C’est pourquoi la tour en construction depuis 2014 va abriter 210 bureaux pour permettre aux magistrats de travailler en toute quiétude. Il n’est pas exclu qu’un tel projet soit dupliqué dans d’autres villes cosmopolites, surtout parce qu’il est impulsé par le président Paul Biya, qui a enjoint au gouvernement d’améliorer les conditions de travail des magistrats.

En plus des infrastructures, le ministère de la Justice pense aussi à réduire, de manière considérable, le nombre de dossiers à coter à un magistrat. Ce qui constitue souvent un goulot d’étranglement.

 

 

 

 

 

 

 

 

Can 2019: la diplomatie camerounaise en mode offensive

Des audiences ont été accordées mercredi au Minrex, aux ambassadeurs d’Algérie, du Maroc et d’Egypte au Cameroun. Les portes du ministère des Sports se sont, quant à elles, ouvertes pour l’accueil de l’ambassadeur de Chine.

Le gouvernement camerounais tient à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can 2019). Et pour y parvenir il a engagé mardi, des rencontres avec les représentants des pays «prêts» à remplacer le Cameroun pour l’accueil de ladite compétition. Hier mercredi, 09 août 2017, les ambassadeurs d’Algérie, du Maroc et d’Egypte ont échangé sur le sujet avec le ministre délégué des Relations extérieures chargé des Relations avec le monde islamique, Adoum Gargoum. Le but était de calmer les  ardeurs de ces pays en réitérant la détermination du gouvernement à respecter ses engagements.

«Les audiences se sont achevées sur une note amicale, avec chacun des Chefs de Missions Diplomatiques, qui ont tour à tour assuré le gouvernement du Cameroun du soutien de leurs pays respectifs dans l’organisation de la CAN 2019», indique le Minrex sur sa page  Facebook.

Ces rencontres surviennent près d’une semaine après que le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad, a affirmé qu’ «aucun site camerounais n’est disposé pour accueillir la Can» ; ce, malgré les nombreuses communications des autorités pour assurer que la construction et la réhabilitation des infrastructures manquants se poursuit.

En réponse à cela, le Cameroun s’active davantage autour de ses partenaires dans la construction des stades. C’est à ce titre que l’ambassadeur de Chine, Wei Wenhua, a été reçu en audience au ministère des Sports et de l’Education physique mercredi. Son pays, s’était occupé de la construction des stades de Bafoussam et de Limbé, tous les deux homologués par la Caf. Pour cette nouvelle aventure, la Chine propose d’apporter son expertise en matière d’organisation des compétitions sportives.

Des journalistes français se mobilisent pour Ahmed Abba

Les sociétés de journalistes français ont lancé une pétition jeudi, pour demander la libération du journaliste camerounais détenu, depuis plus d’un an, pour non-dénonciation d’actes terroristes

En France, la mobilisation en faveur du correspondant en langue haussa au Cameroun de Radio France internationale (RFI) s’acccroit. Détenu depuis plus d’un an, Ahmed Abba est accusé de «complicité de terrorisme» et de «non-dénonciation d’actes terroristes». On lui reproche d’avoir été en contact avec des membres de Boko Haram dans le cadre de ses investigations. Après plus de dix audiences devant la justice militaire, entravée par des vices de fomres, le fond du dossier n’a jamais été abordé.

Cette semaine, le procès a été de nouveau reporté. Pour protester, des journalistes de plus de quinze grands médias français ont lancé une pétition jeudi, 05 janvier, 2017.

Les sociétés de journalistes (SDJ) constituée entre autres de l’Agence France-presse, du journal Le Monde, de Libération, d’Alternatives économiques, mais aussi de Radio France ou encore de France 2 et iTélé réclament la libération d’Ahmed Abba, comme l’explique François Pitrel de BFMTV : «Il est complètement anormal aujourd’hui d’être mis sous les verrous parce qu’on n’a pas divulgué quelque chose aux services de police de son pays. On n’est pas des auxiliaires de police, nous, les journalistes. On n’enferme pas un journaliste parce qu’il a pris contact avec des gens qui sont des terroristes ou qui sont suspectés de faire des choses contre la loi.»

Pour tous les journalistes français qui ont signé la pétition, les accusations contre Ahmed Abba ne tiennent pas. Marie-Bénédicte Allaire, de la radio RTL, dit qu’il «faut lutter contre le terrorisme bien évidemment. Nous en sommes bien conscients. Mais cette lutte contre le terrorisme ne peut pas passer par les tentatives de freiner le travail de vérité des journalistes. Et ce travail, il doit pouvoir se faire.»

La marge de manoeuvre des journalistes se réduit
La question est très délicate. Et Thierry Oberlé, reporter au journal Le Figaro, estime qu’il est de plus en plus difficile pour les journalistes d’entrer en contact avec des membres de groupes terroristes : «Ça peut nous être reproché par les autorités des pays dans lesquels on travaille. Donc, la marge de man uvre des journalistes malheureusement est en train de se réduire considérablement dans ce domaine.»

C’est pour cela que les médias français se mobilisent, pour qu’Ahmed Abba et tous les journalistes puissent faire leur travail sans être inquiétés. Cette initiative survient après une pétition lancée au Cameroun par des journalistes et des artistes locaux.

Ahmed Abba
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Cameroun: 81, 9% des populations urbaines écoutent la radio

Ce pourcentage représente le résultat d’une étude menée au 2e semestre 2015 par les organismes Médiamétrie et Sew-Cametrie à Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam

Entre le 6 septembre et le 30 novembre 2015, en moyenne plus de 8 habitants de Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam sur 10 (81,9%) ont écouté la radio pour une durée d’écoute de 2 heures et 23 minutes en moyenne par jour et par personne. CRTV Radio Nationale, RFI et Equinoxe FM sont les 3 stations les plus écoutées au Cameroun sur un jour moyen du lundi au dimanche (quart d’heure moyen).

Rappelons qu’en Afrique, Médiamétrie conduit des études déclaratives d’audience TV et Radio en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en République Démocratique du Congo avec Omedia et à Madagascar avec Hermès Conseils.


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Cameroun: semaine d’audiences pour les membres de l’Addec

Par l’Association pour la Défense des Droits des Etudiants du Cameroun (Addec)

L’Association pour la Défense des Droits des Etudiant-e-s du Cameroun (Addec) porte à la connaissance de la communauté estudiantine et du grand public, que les audiences des membres du Conseil Exécutif National sont prévues pour la semaine du 25 janvier 2016 au tribunal de centre administratif de Yaoundé. Le président Batoum Thierry passera le mardi 26 janvier 2016 tandis que le secrétaire au logement Nana Clovis passera le vendredi 29 janvier 2016.

En effet, le lundi 16 janvier 2015 le Président de l’Addec prenait part à la sensibilisation des étudiant-e-s sur la vente illégale de la carte de l’étudiant-e lorsqu’il a été interpellé. Puis il a été incarcéré jusqu’à sa mise en liberté le 20 novembre 2015 pour une comparution libre. La première audience s’est tenue le 24 novembre 2015. Il est actuellement poursuivi pour « participation à l’organisation d’une manifestation dans un lieu ouvert sans autorisation dans le but d’inciter les étudiants à la révolte »après une plainte de l’UY1 signée du secrétaire général M. Jean Emmanuel Pondi.

Nana Clovis est par contre poursuivi pour « manifestation non autorisée dans un lieu public, appel au soulèvement et à la délinquance ». Après avoir été kidnappé sur le campus de l’UY1 et tabassé par un groupe de personnes en civil se réclamant de la « police campus » avec la bénédiction du recteur de l’UY1 M. Maurice Aurelien Sosso, il a passé ensuite six (6) jours en cellules (du 10 au 16 octobre 2014). Nana Clovis qui est poursuivi depuis sa sortie de cellule le 16 octobre 2014 après une plainte de l’UY1 signée du secrétaire général, se voit depuis lors trimbalé de renvoi en renvoi d’audiences. Sa dernière audience du 05 décembre 2015 a été une nouvelle fois renvoyée au 29 janvier 2016 soit plus de un an de report d’audiences.

Ces reports interminables d’audiences sont de tortures mentales aux quelles l’Addec attend une clôture des dossiers puisque vraisemblablement les dossiers seraient vides. En ce qui concerne nos camarades, ces tortures n’entacheront pas leur conviction et leur militantisme.


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Cameroun: Affaire Djomo Pokam, ce 22 avril s’ouvre à nouveau les audiences

Près de trois ans après sa mort, les assassins du jeune étudiant courent toujours.

Les Camerounais se souviennent encore de cette affaire qui a secoué le pays un certain 21 août 2006. Ce jour là les nombreux clients et autres visiteurs de l’hôtel Hilton à Yaoundé ne pouvaient imaginer qu’ils allaient vivre une scène macabre. C’est un bruit qui attirera l’attention des personnes se trouvant à ce moment dans le hall de cet hôtel. La découverte du corps du jeune Narcisse Olivier Djomo Pokam, étudiant en Maîtrise de Mathématiques, âgé de 31 ans, git sur le parvis. Les premiers constats laissent voir des traces de torture notamment des séquelles que certains qualifieront des blessures dues à un repassage du corps par un fer à repasser, des habits déchirés, on observera également des entailles sur les poignets de la victime, une entaille entre son anus et sexe.

Une véritable agression physique orchestrée par de bourreaux .Le médecin légiste, le docteur Yakana en service alors à l’hôpital central de Yaoundé, choisi par la police pour faire les premiers constats émettra des hypothèses qui tourneront autour des soupçons des penchants homosexuels déjà véhiculés par la rumeur. Du coup une enquête est ouverte par la Division Provinciale de la Police Judiciaire du centre (DPPJ) sous la houlette du procureur de la République. Une enquête qui sera d’ailleurs confiée plus tard à la Division de la police judiciaire(DPJ). Ainsi commence le feuilleton dont les épisodes se succèdent lentement, car la justice ne parvenant toujours pas à mettre la main sur les véritables auteurs de la mort de ce jeune compatriote disparu de manière précoce et brutale après que son corps ait été projeté d’un étage, le 8ème selon les témoignages divers, de cet hôtel.

Selon les premiers éléments de l’enquête confirmés plus tard par le procureur, la victime ne s’est pas suicidée contrairement à une certaine opinion; mais a été assassiné ce 21 aout 2006 à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Selon des témoins, l’absence d’une véritable marre de sang autour du corps, prouve que Djomo Pokam a été défenestré de cet étage de l’hôtel, déjà mort. Le jeune étudiant Narcisse Olivier Djomo Pokam, serait arrivé au Hilton, peu avant 11 heures du matin ce jour là, aurait eu un échange avec le bagagiste Tabué Fotso François, puis se serait dirigé vers le téléphone interne pour après prendre la direction des ascenseurs. L’enquête permettra de mettre la main sur un certain nombre de personnes qui font aujourd’hui l’objet du procès des personnes accusées de meurtre ou de complicité de meurtre dans l’affaire Djomo Pokam. Certains employés de l’hôtel seront provisoirement détenus à la prison centrale de kodengui à Yaoundé, d’autres seront libérés et reprendront même leur travail.

Mais d’autres continuent toujours à attendre le dénouement de cette affaire. Des pistes multiples sont explorées. Des agents d’entretien, agents de sécurité et autres sont concernés par les enquêtes, tout comme le Directeur de Publication du Journal La Nouvelle Presse, Jacques Blaise Mvié qui déclara dans certains médias avoir reçu de la l’argent de Njuimo Monthé, alors Président de chambre de commerce, des mines et de l’industrie du Cameroun pour amener certains confrères à traiter autrement cette affaire dans leurs colonnes. Dans le Journal Le Messager un membre de la famille appellera le peuple camerounais à un rassemblement devant tous les hôtels Hilton (il y’a en au total 71 à travers le monde) les 21 et 22 octobre 2006 puis tous les mois jusqu’à ce que les meurtriers du jeune étudiant soient démasqués.

Mais jusqu’ici les assassins de Djomo Pokam courent toujours. Le procès étant reporté à maintes reprises. Le 1er avril denier le public présent au Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, apprendra à nouveau le report de l’audience, après celui de l’audience du 18 mars dernier. Selon maître Zam, avocat de la défense, celle -ci n’est pas prête à commencer sa plaidoirie car les avocats n’ont pas pu étudier le dossier à temps. L’affaire a donc été reportée à nouveau 22 avril 2009. Peut être que c’est ce jour que les Camerounais connaîtront enfin les véritables meurtriers du jeune étudiant.

Hilton hôtel
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