Douala : le PAD devant la justice pour défendre la régie du terminal à conteneurs

La structure a formé un recours pour révoquer la décision du Tribunal administratif du Littoral du 31 décembre qui annule la régie du terminal à conteneurs de Douala.

Le Port autonome de Douala (PAD) contre-attaque la décision de justice annulant la régie de son terminal à conteneurs. Celle-ci a été prise le 31 décembre 2019 par le Tribunal administratif du Littoral, en faveur de la DIT, filiale de Bolloré pour la gestion, l’exploitation et la maintenance dudit Terminal.

Jeudi, 02 janvier, l’avocat au Barreau du Cameroun Ahmad Tijan Kouotou a comparu devant la même juridiction pour annoncer l’ouverture d’une procédure contre cette sentence devant la Cour suprême. Il lui reste maintenant  déposer un mémoire devant la Chambre administrative de la Cour suprême, dans les 30 prochains jours.

DIT et PAD sont à couteaux tirés sur l’avenir du terminal à conteneurs. Le premier met tout en œuvre pour poursuivre son aventure au très convoité port de Douala après quinze années de coopération. La structure n’hésite pas à mettre à mettre à contribution ses relations souvent comptées dans les hautes sphères politiques.

Lire aussi : Cyrus Ngo’o : « Ceux à qui nous avons confié le terminal pendant 15 ans ont estimé qu’ils ne doivent pas partir »

La direction du Port autonome ne voit plus l’avenir sous les auspices de Bolloré. Bien déterminé à retirer le marché au groupe franco-danois Bolloré-Maërsk, Cyrus Ngo’o, directeur du PAD avait placé le Terminal sous régie le 6 décembre dernier, l’échec de la désignation d’un nouvel opérateur.

Au terminal à conteneurs de Douala, la passe d’armes entre les deux  structures se poursuit, sur fond d’orage.

Cyrus Ngo’o: « Ceux à qui nous avons confié le terminal pendant 15 ans ont estimé qu’ils ne doivent pas partir »

Le directeur général du PAD s’est ainsi exprimé mardi au cours de la réquisition du personnel jusqu’ici employé par DIT sur le terminal à conteneurs de Douala.

Le Port autonome de Douala contrôle désormais les biens matériels et immatériels dont se servait la DIT pour la gestion, l’exploitation et la maintenance du Terminal à conteneurs de Douala. Ces ressources ont été réquisitionnées ce 31 décembre par le directeur du Port, Cyrus Ngo’o.

Il était se trouvait sur le terminal mardi afin de réquisitionner l’ensemble du personnel qu’il a par ailleurs appelé au travail.

« Ceux à qui nous avons confié ce terminal pendant 15 ans ont estimé qu’ils ne doivent pas partir, mais nous nous estimons qu’un contrat a un début et une fin », a déclaré Cyrus Ngo’o au sujet de DIT. Il ajoute « Ils n’ont pas voulu qu’on choisisse un nouvel opérateur. Il n’y a pas de problème, mais la responsabilité de l’Etat du Cameroun c’est que l’économie fonctionne et pour cela, il faut que notre Port fonctionne ».

Référence est ici faite à l’annulation de la procédure d’appel d’offre qui avait abouti à la concession de ce secteur au Suisse Terminal investment limited (TIL). Le Tribunal administratif de Douala avait jugé illégale toute la procédure y relative, conformément à la plainte de DIT qui s’était vu écarter de l’aventure.

La réquisition n’a pas fait que des heureux chez les protagonistes. Dans un communiqué rendu public le 1er janvier 2020, DIT fait état d’une opération menée « sous la contrainte ». La structure indique par ailleurs que c’est une intervention de la Gendarmerie et de la police qui a empêché.

Les biens requisitionnés pour un an sont mis à la disposition de la Régie délégué (RTC) en charge  de la gestion du Terminal pour une durée d’une année renouvelable.

Lire aussi : Terminal à  conteneurs de Douala: la justice favorable à DIT

Terminal à conteneurs de Douala : la justice favorable à DIT

Le Tribunal administratif du Littoral a suspendu les  décisions du PAD ayant conduit à la mise en régie du terminal à conteneurs de Douala.

La justice camerounaise penche une nouvelle fois en faveur de la Douala international terminal (DIT) dans le conflit qui l’oppose au Port autonome de Douala (PAD) sur la gestion du terminal à conteneurs. Le Tribunal administratif du Littoral a suspendu cette semaine les décisions du Conseil d’administration du PAD qui ont conduit à la régie dudit terminal.

Cette Décision, qui survient dans un contexte tendu, est brandie par la DIT pour contester la réquisition de ses actifs mardi par le PAD, à la veille de la clôture du contrat qui liait les deux structures depuis 15 ans pour la gestion, l’exploitation et la maintenance du Terminal.

les biens réquisitionnés concernent : les espaces amenagés ou non amenagés, les ouvrages bâtis, les locaux administratifs et techniques, relevant du domaine portuaire, les systèmes d’exploitation et de facturation, le matériel roulant et de manutention

« La réquisition a été conduite sous la contrainte », martèle la DIT dans un communiqué . « La présence des forces de la gendarmerie a heureusement permis d’éviter des débordements et a assuré la sécurité des équipes de management de DIT. DIT ne peut que regretter cette spoliation de ses actifs et équipements et dénonce avec fermeté la situation qui voit la RTC s’approprier de manière illégale ses ressources afin d’opérer le terminal à conteneurs », indique le service de la communication dans un communiqué datant du 1er janvier 2020.

La DIT réitère son intention de poursuivre le Port autonome de Douala afin de faire annuler la réquisition de ses ressources. Quelques jours auparavant, elle avait obtenu de la justice l’annulation de la procédure d’appel d’offres au terme duquel le Terminal avait été concédé au suisse TIL.

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Douala : DIT annonce de nouvelles poursuites judiciaires contre le PAD

La société Douala international terminal conteste la mise sous réquisition de ses actifs au Port autonome de de Douala.

Point de trêve entre la DIT et la direction du Port autonome de Douala. Après avoir fait annuler la concession du Terminal à conteneurs de Douala de son rival TIL, la filiale du groupe franco-danois Bolloré-Maërsk annonce de nouvelles poursuites judiciaires contre le Port. En cause, la mise sous réquisition, pour une durée d’un an, de l’ensemble des actifs de la Douala international terminal (DIT).

« Le recours à cette procédure est illégal » réagi la structure à une décision prise le 30 décembre par l’autorité portuaire. La DIT entend saisir la justice afin de contester ce qu’elle considère comme « une tentative de spoliation ».

La réquisition est un  acte par lequel les pouvoirs publics exigent d’une personne ou structure qu’elle lui abandonne temporairement ou définitivement ses biens immobiliers. Pour DIT cela montre « le degré d’impréparation » du Port qui avait décidé le 06 décembre d’assurer la gestion du terminal querellé en régie.

Lire aussi : Port autonome de Douala : le directeur de la régie du terminal à conteneurs de Douala nommé

Au port autonome de  Douala, la régie du terminal à conteneurs prendra effet à partir du 1er janvier 2020, date d’expiration de la concession de DIT.

Douala : la justice annule la concession du terminal à conteneurs au Suisse TIL

Le Tribunal administratif de Douala a annulé ce jeudi la procédure conduite par l’autorité portuaire pour cause d’irrégularités.

Le Tribunal administratif statuant en audience publique ce jeudi 26 décembre a validé le recours en annulation de l’appel d’offres ayant abouti à la concession du terminal à conteneur de Douala au Suisse TIL.

Par cette décision, la juridiction annule toute la procédure ayant joué en défaveur de la Douala international terminal (DIT), filiale du groupement franco-danois Bolloré-Maersk. Lequel s’était vu évincé de la liste des adjudicataires au profit du Suisse TIL.

Cameroun : le Port autonome de Douala à l’heure des incertitudes

Cette décision de justice vient confirmer un premier verdict rendu le 16 août dernier par lequel le Tribunal administratif suspendait la procédure querellée. Le Port autonome de Douala avait alors immédiatement réagi en contre-attaquant cette sentence devant  la Cour suprême et poursuivant l’attribution de la concession à TIL.  Ladite instance lui a  donné raison sans que cela ne change rien à la situation de DIT, le PAD ayant décidé de gérer le terminal en régie.

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Désengorgement du port de Douala: La place de l’Uddeac accueille les premiers containers

Utilisée comme port-sec, elle accueille les containers en souffrance au port de Douala depuis 90 jours

La place de l’Uddeac accueille depuis dimanche, 28 décembre, les premiers containers en souffrance au Port de Douala depuis 90 jours. Cette mesure vise à décongestionner le Port qui abrite plus de 3000 containers en attente de leurs propriétaires.

L’opération conduite par Douala International Terminal (DIT), qui exploite le terminal à containers du Port de Douala, est la mise en uvre d’une proposition du Comité national de facilitation du trafic maritime international (le Comité Fal) que préside André Fotso, le président du Gicam.

La place de l’Uddeac fonctionnera ainsi comme un port sec afin de permettre une meilleur gestion des marchandises débarquées au port de Douala et une meilleure fluidité dans les opérations dans cette plate-forme. DIT espère également qu’avec l’option prise de transférer les containers de plus de 90 jours à la Place de l’Uddeac, on observera l’accélération de la vitesse de traitement des navires et de la livraison des containers aux camions.


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Quatre nouveaux portiques pour décongestionner le port de Douala

Ce matérial a été acquis par l’entreprise Douala International Terminal (DIT), concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala

L’entreprise Douala International Terminal (Dit), concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala, la métropole économique du Cameroun, vient d’acquérir quatre nouveaux portiques de parc en vue de renforcer la décongestion de cet espace portuaire du pays, a constaté la PANA sur place vendredi dernier, 12 septembre 2014.

La mise en service de ces équipements de manutention destinés à assurer la livraison aux camions des conteneurs sur le terminal du port de Douala, a été présidée par le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili. «Les grues de parc que Dit met en service vont contribuer à améliorer de façon substantielle les performances de notre terminal à conteneurs», a expliqué Sali Hamadou, le Président du Conseil d’administration (Pca) du Dit.

En effet, les quatre portiques de parc d’une valeur d’environ quatre milliards FCFA, rentre, à en croire la Dit, dans le cadre des mesures prises par la Dit pour décongestionner le port de Douala, levier essentiel du développement économique du Cameroun. [i «D’une capacité moyenne de 120 mouvements de conteneurs par heure, les quatre portiques de parc (Rtg) jouent un rôle essentiel dans l’amélioration de la productivité du terminal, notamment en accélérant le traitement des conteneurs à l’import », précisent les responsables de la Dit.

Selon le Pca de Dit, «depuis la mise en rodage au terminal à conteneurs des quatre portiques de parc le 12 août dernier, le retour progressif à la normale dans cet espace portuaire est amorcé et va se poursuivre avec le concours de tous les acteurs portuaires».

«Ces portiques de parc, renchérit-il, vont d’une part accélérer la vitesse de livraison des camions et navires et d’autre part rendre plus compétitive la Dit et permettre ainsi au port de Douala de continuer à jouer un rôle de premier plan dans le développement socio-économique du Cameroun, du Tchad et de la République centrafricaine (Rca)».

D’après les statistiques du ministère camerounais des Transports, «95 pour cent du trafic extérieur du Cameroun passe par le port de Douala». L’acquisition de ces équipements de manutention est l’une des résolutions du conseil d’administration de la Dit tenu en avril dernier, au moment où le port de Douala étouffait énormément.

Pour le directeur général de la Dit, Jakob Sidenius, «l’amélioration aujourd’hui visible grâce aux efforts actuellement mis en place de concert avec certaines lignes maritimes, doit être maintenue pour que la décongestion se poursuive et que les mesures d’exception prises deviennent permanentes». L’on annonce d’ailleurs l’achat d’un 3ème portique de quai dont la construction se fait depuis lors en France.

«Pour venir à bout définitivement de la congestion du port de Douala, en attendant la livraison du 3ème portique de quai, deux grues mobiles de quai seront livrées avant la fin de l’année 2014 pour substituer le temps de livraison du 3ème portique», rassure-t-on à la Dit.

La Dit, concessionnaire du Terminal à conteneurs du port de Douala depuis le 28 juin 2004 dont la mission est de gérer, d’exploiter et de développer l’activité de manutention des conteneurs dans cet espace portuaire, qui ne dispose jusque-là que de deux portiques de quai, entend investir près de sept milliards FCFA dans les trois mois à venir pour acquérir de nouveaux équipements de manutention, en vue de renforcer sa compétitivité.

Selon les statistiques de la Dit, les taux d’occupation des parcs export et import au Terminal à conteneurs du port de Douala sont respectivement de 67 pour cent et de 89 pour cent contre 147 pour cent en mai dernier. «Une preuve que la décongestion du port de Douala est en marche», se félicite Jakob Sidenius.

Les portiques vont accélérer la vitsse de livraison des camions
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Douze navires en attente au port de Douala depuis près de 40 jours

Douala International Terminal (DIT) qui exploite le terminal à conteneurs, est accusé de ne plus remplir son cahier de charges

Douze navires porte-conteneurs sont en attente à la bouée de base du port de Douala, métropole économique du Cameroun, depuis près de 40 jours, a constaté sur place la PANA, ce mercredi. «Cette situation, a expliqué un déclarant en douanes opérant au port de Douala, Serge Olivier Nandjui, est due à l’incapacité de l’opérateur du Terminal à conteneurs de Douala de remplir son cahier des charges». Il soutient que «la Douala International terminal (DIT, l’opérateur du terminal à conteneurs du port de Douala (Ndlr) ne peut travailler actuellement qu’avec un seul navire à la fois parce que ne disposant que de deux portiques de quai dont l’un tombe régulièrement en panne».

Comme Serge Olivier Nandjui, les déclarants en douanes et les transitaires opérant au port de Douala reconnaissent que ce «port est durablement engorgé» avec «des conséquences énormes et fort préjudiciables». Les acteurs opérant au port de Douala notent, entre autres conséquences, que «le nombre de navires porte-conteneurs attendus au Cameroun est en forte diminution», que «les armateurs ne veulent plus positionner leurs bateaux sur Douala tant que la situation ne s’améliorera pas».

«Au-delà de ces conséquences visibles, les armateurs limitent, depuis le début de la semaine, en plus d’imposer des surcharges de congestion au moins 300 dollars par TEU ou 5 dollars par tonne, les quantités de fret qu’ils embarquent à destination du Cameroun même pour les cargaisons transbordées», s’indignent-ils.

«Pendant ce temps, les consignataires prélèvent aux acconiers des frais de stationnement surélevés et aux importateurs des montants énormes de l’ordre de plusieurs milliards par mois de faux frais dont principalement les surestaries et les « detention fees » sur les conteneurs», dénonce Serge Olivier Nandjui. Par ailleurs, le même constat est fait au niveau des opérations liées au Terminal à bois (SEPBC) où 4 navires de bois sont mis à quai alors que le parc à bois ne peut approcher quotidiennement que 2.00 m3, soit un rendement journalier ridicule de 500 m3 par bateau.

A titre de rappel, ce n’est pas la première fois que le port de Douala connaît un engorgement préjudiciable. Le débat sur la concession du Terminal à conteneurs du port de Douala n’a jamais été clos depuis que l’Etat du Cameroun l’a confié en 2002 à la DIT du groupe Bolloré au détriment de Progossa qui avait une meilleure offre.

En attendant l’ouverture officielle du port en eau profonde de Kribi au sud du Cameroun, l’engorgement du port de Douala pose de sérieux problèmes au transport maritime au Cameroun et paralyse les activités commerciales et économiques des pays comme le Tchad et la République centrafricaine qui n’ont pas accès à la mer et dont les marchandises transitent en majorité par le port de Douala.

L’engorgement du port de Douala pose de sérieux problèmes au transport maritime au Cameroun
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Plaidoyer pour que la gestion du terminal polyvalent du port de Kribi soit confiée a un Camerounais

Par Paul Joël Kamtchang, secrétaire exécutif de l’Adisi-Cameroun

Le poids du maritime dans l’économie mondiale est si primordial que tous les pays qui se respectent ont élaboré de véritables stratégies de leur action publique en mer. Les justifications de cette politique maritime globale se basent sur une série d’enjeux qui tiennent à la dépendance économique, souvent très forte quand par exemple un pays comme le Cameroun dépend à 95% du transport maritime pour ses échanges extérieurs et à l’impact économique lié à l’emploi et la création de la valeur ajoutée. Dans un contexte de mutation des trafics, l’économie portuaire est placée sous une double contrainte: s’adapter au rythme rapide d’évolution de l’industrie maritime pour suivre les changements technologiques, d’organisation et de vie des entreprises et prendre en compte le tissu industriel et commercial en relation avec le port qui évolue au rythme de l’économie générale dans un cycle alterné de croissance et de crise.

Il est temps que les Camerounais intègrent que la mer occupe les 2/3 de la surface du globe. Ce qui fait d’elle un élément incontournable. D’ailleurs, l’on juge de l’importance d’une nation par sa présence sur la mer. Il faudrait donc que les Camerounais sachent que la mer n’est pas seulement le pétrole off-shore, la pêche ou la réparation navale! Il ya d’autres enjeux, dont le transport maritime.

C’est fort curieux de voir avec quelle aisance les Sénégalais, les Ivoiriens, les Ghanéens, les Togolais, les Béninois, les Nigérians, les Congolais et les Angolais parlent du transport maritime dont ils maitrisent les principaux enjeux, surtout celui du domaine portuaire ! La Côte d’Ivoire a organisé ses Etats généraux de la mer en septembre 2011 pour mettre en perspective les grandes lignes de son renouveau qui tient en trois options: faire d’Abidjan, le principal port du pays, le Rotterdam d’Afrique, adopter un nouveau Code de la marine marchande et investir une somme d’investissements comprise entre 2 000 à 3 000 milliards FCFA d’ici l’horizon 2040 pour atteindre un niveau optimal de développement. L’absence d’une telle boussole n’explique-t-elle pas pourquoi les Camerounais sont si hermétiques au métier maritime et portuaire ? Cette situation relèverait des vestiges de type colonial où les nationaux sont détournés des choses importantes pour se distraire de futilités !

Or, la manutention portuaire, qui nous préoccupe tant, tient la seconde place dans le maritime après le fret. Le port de Douala traite aujourd’hui 95% du commerce extérieur du Cameroun et au moins 75% de celui de la RCA et du Tchad. A lui tout seul, Douala International Terminal (DIT), le Terminal à Conteneurs de Douala contrôle 50% du marché. Il s’est arrogé la crème du trafic, cette partie qui est en constante augmentation. Ce qui représente un chiffre d’affaires d’environ 50 milliards de FCFA et une marge bénéficiaire nette avoisinant 20%. Qui plus est, les multinationales qui n’ont pris aucun risque financier en détiennent 97% du capital social. Pour le reste du marché de la manutention portuaire qui se localise principalement au port conventionnel de Douala, les mêmes multinationales contrôlent ici aussi 90% de l’activité. Pourtant, des compétences nationales établies sont là, au bout de quarante ans de formation. Mais elles sont bloquées entre autres par des situations de monopole comme celle du GPAC (Groupement Professionnel des Acconiers du Cameroun).

Pour ce qui est du Port de Kribi, il vous souvient qu’il y a 6 ans, lors des recherches de financement pour la construction de la phase actuelle, les mêmes multinationales nous avaient tourné le dos pendant qu’elles étaient en train d’investir dans les ports concurrents de la Côte-Ouest Africaine. Et ce faisant, le Cameroun grâce à un prêt chinois aura porté le risque financier tout seul !

S’agissant des concessions dans ce nouveau port, il faut relever que le Terminal à Conteneurs représente un enjeu dix fois supérieur à celui du Terminal Polyvalent. Son avenir est radieux. Mais il faut avouer que seules certaines multinationales disposent à date de l’expertise nécessaire pour gérer un tel Terminal à Conteneurs ! Mais il faut éviter de retomber dans les erreurs du passé en octroyant comme à DIT un chèque en blanc à ce nouveau concessionnaire étranger. Il faudra qu’il soit bien bordé. Par contre, il n’y a aujourd’hui aucune raison valable pour que le Terminal Polyvalent soit confié à des étrangers puisque les compétences nationales établies existent et demandent que le Gouvernement leur fasse confiance. Faute de le faire, cela reviendrait à continuer à abandonner 97 % d’un secteur hautement stratégique aux étrangers qui pour certains sont des adversaires (pour ne pas dire plus !)

Le Gouvernement dispose là d’une occasion en or pour réaliser un doublé :
– Assurer le transfert d’une partie importante du marché très fermé de la manutention portuaire à des nationaux ;
– Et intéresser enfin les Camerounais à la mer et au transport maritime.

Enfin, que l’on nous comprenne bien. Même en confiant le Terminal Polyvalent à un Camerounais, les intérêts étrangers resteront prépondérants dans la mesure où les deux Terminaux à Conteneurs de Douala et Kribi (50% du marché) restant entre leurs mains, il convient d’y ajouter les 90% du marché du Port Conventionnel de Douala qu’ils contrôlent. Donc au total, les intérêts étrangers ne régresseront que peu pour se situer à 75% du marché global de la manutention portuaire !

Paul Joël Kamtchang, secrétaire exécutif de l’Adisi
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Douala: Les femmes se mobilisent en faveur des enfants atteints d’une infirmité motrice cérébrale (IMC)

C’est à la faveur d’un diner de levée de fonds que les femmes de Douala International Terminal, DIT, organisent ce samedi, 02 février 2013 à Douala

Le hall du St John’s Plazza à Bonapriso, a abrité ce jeudi, 31 janvier 2013, une conférence de presse organisée par les femmes de Douala International Terminal, (DIT). Les DIT Ladies, est un groupe de femmes exerçants au sein de cette entreprise basée au port autonome de Douala. Des femmes qui ont décidé de lutter contre l’infirmité motrice cérébrale, IMC. Face à la presse, les ladies ont rappelé l’importance de leur combat, qui devrait d’ailleurs être un combat de tous, au vu des conséquences psychiques, physiques voire sociales de cet handicap dans les familles, lorsque celles-ci se retrouvent avec un enfant victime d’une infirmité motrice cérébrale, c’est-à-dire avec un enfant qui dès le bas âge, ne se soutient pas la tête, ne rampe pas, n’utilise qu’une seule main. Un peu plus tard dans le développement, ce seront des signes évoquant un contrôle moteur anormal: des membres inferieurs raides, une main toujours fermée, une tenue du tronc asymétrique. Par contre, ces enfants témoignent d’une intelligence normale, affirme les ladies. D’où l’importance d’un diagnostic précoce, poursuivent-elles. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Madame Nzali Dorothée d’entamer une prise en charge rapide de son fils atteint d’infirmité motrice cérébrale à sa naissance. Aujourd’hui, Guy Martial Nzali poursuit ses études supérieures, témoigne-t-elle avec beaucoup de fierté. La fondation qui porte le nom de son fils, accueille de plus en plus des enfants atteints d’une infirmité motrice cérébrale à la satisfaction des Ladies DIT qui rappelle que l’objectif est de donner une éducation normale à ces enfants, afin de les intégrer dans la société.

Annie Anzouer donne sa voix à cette cause humanitaire
En effet, selon les résultats du recensement de la population effectué en 2005, les personnes handicapées représentaient à cette époque près de 2% de la population totale, et éprouvent encore aujourd’hui, d’énormes difficultés à suivre une éducation normale, dans un environnement qui semble avoir oublié cette couche de la population. Ajouté à cela, le fait que les enseignants formés à instruire les enfants venu au monde avec un handicap, sont très peu nombreux. Une injustice que veulent corriger les ladies qui appellent tous les citoyens et toutes les entreprises citoyennes, à faire un don lors de la soirée de gala qu’elles organisent ce samedi, 02 février 2013 à Douala. Contre l’IMC, la seule alternative possible, au niveau individuel ou collectif, est de faire un don, précisent les ladies. Pour agrémenter ce diner de levée de fonds, les artistes Annie Anzouer, Coco Argenté et l’humoriste Narcisse Kokam, vont prester sur la scène du St Johns Plazza de Bonapriso. Je suis là pour donner mon c ur, donner ma voix et surtout l’affection à ces enfants, confie la sirène de Kribi Annie Anzouer au sujet de son engagement dans cette cause humanitaire.

Guy Martial Nzali et Annie Anzouer
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Les nouveaux investissements de DIT présentés au ministre des Transports

La cérémonie de présentation s’est déroulée à Douala, sous les auspices d’Anthony Samzun, le directeur général de Douala International Terminal

Soucieux de moderniser et de développer davantage les capacités du terminal à conteneurs, DIT vient d’acquérir de nouveaux équipements de manutention, de relevage et de transport, évalués à une dizaine de milliards de francs CFA. Il s’agit notamment des engins de levage, des reachstackers, des tracteurs, des tracteurs portuaires, des remorques, etc. C’est ce matériel de manutention qui a été présenté au ministre des Transports (Mintrans) ce 26 avril 2012, afin que ce dernier apprécie les efforts que cette entreprise fournit dans le sens de la réduction des délais de passage au port de Douala. La cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte du terminal, en présence de Christophe Pujalte, le directeur général de Bolloré Africa Logistics. En termes d’appréciation justement, Robert Nkili a été intarissable. «Il s’agit d’un matériel de dernière génération. Je ne peux que féliciter DIT pour ce travail », reconnait, entre autre, le Mintrans, en servant quelques témoignages de taille. «Depuis le démarrage de son activité, le nombre de conteneurs traités par DIT a augmenté de plus de 75%, passant de 190.000 conteneurs équivalent vingt pieds à 3330.000. Cette progression de trafic a été réalisée en adaptant les moyens et les procédures de manutention du terminal aux meilleurs standards internationaux », déroule Robert Nkili. «Grâce à ses investissements et à ses performances, les armateurs qui escalent au port de Douala placent DIT parmi les meilleurs terminaux à conteneurs d’Afrique », insiste-t-il.

Convention de concession
Cette réaction est quasi-identique à celle du directeur général du Port autonome de Douala (PAD), impressionné également par la qualité de l’investissement. «Ce matériel de relevage est le plus performant de l’heure. C’est un matériel de dernière génération dont nous devons en être fiers », indique Emmanuel Etoundi Oyono. « Vous ne pouvez avoir de portiques sans ces engins. Tout comme vous ne pouvez avoir ces engins sans les portiques. Tout cela est important. Donc DIT a fait un bon investissement », poursuit-il. Créé dans le cadre de la convention de concession du terminal à conteneurs signée le 28 juin 2004 avec le PAD pour une durée de 15 ans, Dit a pour mission de gérer, d’exploiter et de développer l’activité de manutention des conteneurs du port de Douala. On apprend ainsi que depuis 2005, année de prise d’effet de la concession, 14,9 milliards ont été investis dans l’achat des équipements de manutention, de relevage et de transport, 4 milliards dans les infrastructures et un milliard dédié aux systèmes d’information et de communication. « Parallèlement, Dit affecte chaque année 500 millions FCFA aux programmes de maintenance de ses équipements », précise Anthony Samzun. Pour 2012 et 2013, informe-t-il, l’entreprise du groupe Bolloré, a prévu de consacrer une enveloppe complémentaire globale de 13,2 milliards aux investissements du terminal. Dans cette enveloppe, 10 milliards seront affectés aux matériels et équipements de transport et de levage.