Le journaliste Franco-camerounais a annoncé son départ de la radio française où il officiait depuis trente-deux ans.
Le journaliste, producteur et entrepreneur a décidé de quitter la chaîne à la fin d’octobre, « après une trentaine d’années de bons et loyaux services », a indiqué l’homme à la voix particulière dans son message d’adieu le 17 octobre.
« Après une trentaine d’années de bons et loyaux services » sur les antennes de RFI, c’est dans la capitale togolaise que le journaliste camerounais dépose finalement ses valises pour un « nouveau départ » avec sa structure MANSSAH. L’événement inaugural de MENSSAH se tiendra à Lomé le dimanche 22 octobre prochain.
Cette société est présentée comme une agence spécialisée en conseil, la consultance, le conseil en stratégie, le Lobbying, l’accompagnement. Elle est également dans l’organisation d’évènements, les conférences, la publication d’études, la production, la réalisation et la fourniture de prestations audiovisuelles, de rédaction d’articles, vidéo sonore ou muette pour tout support télévisuel, internet, DVD, presse..
MANSSAH se positionne aussi pour le conseil en marketing et communication auprès des entreprises, des collectivités locales ou organismes publics ; le conseil en conduite du changement le coaching individuel ou collectif en vue de construire la vision stratégique de l’entreprise et d’aider à la prise de décision ; le conseil en stratégie et développement des organisations publiques ou privées.
Le journaliste camerounais annonce son départ de la radio à la fin de ce mois d’octobre 2023, laissant planer le mystère sur ses prochains projets.
Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, Alain Foka a annoncé son départ de RFI. Après plus de 30 ans de service, le journaliste devenu célèbre grace à ses animations et émission notamment sur la politique africaine va tourner la page. Le Camerounais n’a pas pour l’heure préciser sa future destination mais il assure ne pas quitter le journalisme.
“Après une trentaine d’années de bons et loyaux services où j’ai essayé sur les antennes de RFI de vous donner à la fois une lecture africaine de l’actualité internationale avec Médias d’Afrique (en quotidienne pendant 16 ans) et Le Débat africain (en hebdomadaire pendant 12 ans), ainsi qu’une meilleure visibilité des champions africains avec Afrique + (en Hebdomadaire pendant 5 ans), et une version africaine de l’histoire contemporaine de notre continent à travers Archives d’Afrique (en hebdomadaire pendant 31 ans); j’ai décidé et choisi de quitter la RFI à la fin de ce mois d’octobre 2023”, a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter : “Cela a été une expérience enrichissante, et je vous remercie pour votre large soutien, puisque pendant toutes ces années, ces rendez-vous ont toujours été parmi les plus suivis de l’antenne de RFI. Je remercie également mes collaborateurs qui ont été particulièrement dévoués à la cause : Delphine MICHAUD, Olivier RAOUL, Foch NGUYEN, Lucie BOUTELOUP, Albert MORIN, Nicolas BENITAS, Aby DIOUF, Sarah SAKHO, Marie Hélène ROLLIN, et j’en oublie…”.
Qui est l’homme?
Dès l’âge de 6 ans, il rêve de devenir journalisre, sous l’influence de plusieurs modèles parmi lesquels Jean Vincent Tchienehom de Radio Cameroun (aujourd’hui CRTV, Cameroon Radio Television) et Georges Collinet, etc.
Après l’obtention de son baccalauréat, bien qu’il soit reçu au concours d’entrée à l’École supérieure internationale de journaliste du Cameroun (ESIJY) aujourd’ui ESSTIC (École supérieure des sciences et techniques de l’information et de communication de Yaoundé), il choisit de faire les études en sciences politiques en France avant de revenir au journalisme.
En 2011, d’après une liste publiée dans le magazine New Afrique en son numéro du mois de juin, il est classé parmi les 100 Africains les plus influents dans la catégorie médias. Alain Foka fait partie des figures majeures du paysage médiatique africain et camerounais, en particulier.
Diplômé de l’Institut d’études politiques de de Paris, du centre de formation des journalistes de Paris (CFJ) et de l’Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle (ESRA), Alain Foka commence sa carrière de journaliste à France Inter, où il présente des flashs d’informations, puis il rejoint simultanément Europe 1 et La Cinq en tant que Reporter.
En 1992, il fonde la société Phoenix Productions Médias, devenue Idy Productions, avec laquelle il réalise une cinquantaine de documentaires pour Planète, France 2 et TF1.
Depuis 1994, il est journaliste à RFI, et il produit et anime de nombreux magazines, dont actuellement Archives d’Afrique, Afrique Plus et Le débat Africain. Il a aussi été aux commandes pendant plusieurs années de l’émission Mediaş d’Afrique sur RFI , une émission qui se voulait une lecture de l’actualité internationale par les éditorialistes africains.
La 10ème édition du Prix Théâtre RFI connait son lauréat. Il a été décerné à l’auteur camerounais Éric Delphin Kwégoué pour sa pièce « À cœur ouvert ».
Il a été remis le dimanche 24 septembre à Limoges dans le cadre du festival «Les Francophonie–Des écritures à la scène », dont RFI est partenaire. Le jury* présidé cette année par le comédien franco-sénégalais Adama Diop, a salué « une pièce osée, moderne, connectée au monde d’aujourd’hui dans une forme presque cinématographique aux allures de polar. Avec une grande vitalité d’écriture, le texte aborde de plein fouet la question de la corruption, le combat pour la démocratie, la liberté de la presse et le rôle des réseaux sociaux. En donnant une image moderne de l’Afrique, Eric Delphin Kwégoué invente un théâtre susceptible d’interpeller ses contemporains pour renouer avec cet art de la scène ».
A cœur ouvert raconte le déroulement d’une prise d’otages. Un commando s’introduit dans la maison d’un journaliste et menace sa femme et ses enfants pour obtenir des documents compromettants pour le pouvoir. Une fable contemporaine écrite comme un thriller qui dépeint une société en proie aux multiples crises, sociales et politiques.
Né en 1977 à Bana, dans l’ouest du Cameroun, Eric Delphin Kwégoué a déjà écrit une vingtaine de pièces, parmi lesquelles Lez-Zanimal lue au festival d’Avignon en 2023 dans le cadre du cycle de lecture Ça va, Ça va le monde !, organisé par RFI. Il a également écrit Taxiwoman, Igonshua, La ménopause du quotidien, Autopsie d’une poubelle ou encore Jamais sans eux, texte récompensé par le Prix des Inédits d’Afrique et d’Outremer en 2017. Éric Delphin Kwégoué est aujourd’hui un acteur important de la vie culturelle et artistique de son pays et assure la direction artistique du Festival Compto’Art54.
Le jury 2023, présidé par Adama Diop, était composé de : Virginie Andriamirado (présidente de l’Institut des Afriques), Alexandra Badea (autrice et metteuse en scène), Catherine Blondeau (directrice du Grand T), Brigitte Buc, (vice-présidente de la SACD pour la commission théâtre), Kossi Efoui (écrivain), Hassane Kassi Kouyaté (directeur Des Francophonies – Des écritures à la scène), Muriel Maalouf (journaliste RFI), Caroline Marcilhac (directrice de Théâtre Ouvert), Gaëlle Massicot Bitty (responsable du Pôle Artistes et Professionnels de l’Institut français), Estelle Savasta (autrice et metteuse en scène, associée au CDN de Normandie Rouen), et Johanna Silberstein (directrice de la maison Maria Casarès),
À cœur ouvert fera l’ouverture en juillet 2024 de la 12ème édition du cycle de lectures Ça va, ça va le monde ! organisé au Festival d’Avignon par RFI, et sera ensuite diffusé sur les antennes de la radio.
Toutes les informations sur la sélection du Prix Théâtre RFI 2023
Les lauréats et lauréates des 9 éditions précédentes du Prix Théâtre RFI : Gaëlle Bien-Aimé – Port-au-Prince et sa douce nuit (2022, Haïti) ; Jean D’Amérique – Opéra poussière (2021, Haïti) ; Souleymane Bah – La Cargaison (2020, Guinée) ; Valérie Cachard – Victoria K, Delphine Seyrig et moi ou la petite chaise jaune (2019, Liban) ; Sedjro Giovanni Houansou – Les inamovibles (2018, Bénin) ; Edouard Elvis Bvouma – La poupée barbue (2017, Cameroun) ; Hakim Bah – Convulsions (2016, Guinée) ; Hala Moughanie – Tais-toi ou creuse (2015, Guinée) ; Julien Mabiala Bissila – Chemin de fer (2014, Congo-Brazzaville).
A propos du « Prix Théâtre RFI » :
Créé en 2014, le « Prix Théâtre RFI » a pour objectif de promouvoir la richesse des écritures dramatiques contemporaines francophones du Sud et de favoriser le développement de carrière de jeunes auteurs écrivant en français.
RFI et ses partenaires offrent ainsi au lauréat un soutien professionnel et une exposition médiatique à travers : une résidence de création scénique sur le texte lauréat au Centre Dramatique National de Normandie-Rouen; une lecture au Festival Les Zébrures du printemps / Les Francophonies-Des écritures à la scène ; une dotation financière attribuée par la SACD ; une participation financière et un accompagnement de l’Institut français aux résidences d’écriture ; un accompagnement dramaturgique par Théâtre Ouvert ; une résidence à la Villa Ndar, à Saint-Louis du Sénégal.
L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), Radio France Internationale (RFI) et Short Edition organisent pour la cinquième année consécutive le Prix des jeunes écritures RFI-AUF.
Ce concours est ouvert aux jeunes francophones du monde entier, âgés de 18 à 29 ans et inscrits dans l’un des établissements membres de l’AUF à travers le monde, ou à l’Établissement spécialisé de la Francophonie pour l’Administration et le Management (ESFAM).
Selon l’AUF, la vocation de ce jeu de création littéraire est de promouvoir l’écriture et la lecture en français à travers la littérature courte. L’objectif est aussi de découvrir de nouveaux talents et de permettre aux passionnés d’écriture et de littérature de se révéler à eux-mêmes et au public.
Pour participer, les candidats doivent soumettre un récit de fiction de 8000 caractères (espaces compris). Les nouvelles envoyées doivent obligatoirement débuter par : « Ça a duré une bonne minute. Une vraie minute. Une éternité », extrait du roman Indice des feux d’Antoine Desjardins (Éditions La Peuplade), Prix du Roman d’Écologie.
Le jury de la 7e édition du Challenge App Afrique a livré son verdict. Les dix candidatures sélectionnées viennent du Cameroun, du Rwanda, du Bénin, de RDC, de Tunisie et du Maroc.
Adamou Nchange Kouotou pour le Cameroun porte le projet OGPM (Outil de Gestion de Projet agricole). Il s’agit d’une plateforme numérique constituée de deux applications : une application mobile qui sert à collecter des informations d’analyse de risques techniques agricoles, et une application web recommandant les meilleures décisions de crédit agricole et facilitant le suivi technique et commercial de la production des cultivateurs.
Toujours pour le Cameroun, Jean Gilbert Soh Ndeh concourt avec Pallitracks. Initialement conçu pour assurer la traçabilité et la gestion des produits bois de la forêt, Pallitracks est une application numérique qui a pour but de s’adapter également aux produits agricoles.
Clinicagro de Pyrrus Oreste Kouoplong Koudjou est aussi en lice pour le compte du Cameroun. Clinicagro est une application qui propose des diagnostics approfondis de sols et des maladies que peuvent subir les végétaux. Il permet d’obtenir également divers indicateurs techniques liés au sol.
L’idée consistait cette année à imaginer le service numérique qui contribuera au développement de l’agriculture durable. Plus de 800 projets ont été reçus et dix ont été sélectionnés pour poursuivre l’aventure. Les finalistes sont invités à peaufiner leurs projets afin d’espérer être le grand lauréat d’une dotation de 15 000 euros.
Le patron de la chaine de Télévision Vision 4 Jean Pierre Amougou Belinga, et le journaliste Bruno Bidjang, Directeur général de ce groupe de médias ont été arrêtés ce 06 février 2022 annonce RFI.
« Au Cameroun, deux nouvelles arrestations ce lundi 6 février dans l’affaire de l’assassinat de Martinez Zogo : celles de Jean-Pierre Amougou Belinga, homme d’affaires et patron de la chaine de Télévision Vision 4, et du journaliste Bruno Bidjang, Directeur général de ce groupe de médias. Ils ont été arrêtés aux premières heures de la matinée à leur domicile dans le cadre de l’enquête mixte police/gendarmerie chargée de faire la lumière sur la mort du journaliste. Ils sont entendus au Secrétariat d’Etat à la défense qui centralise les enquêtes« , souligne RFI.
Une information que le Groude l’Aecdote detenu par Amougou Belinga confirme via un communiqué. « Monsieur Jean Pierre Amougou Belinga, Président du groupe l’Anecdote a effectivement été interpellé ce lundi 06 février aux aurores. Il n’a certes reçu aucune convocation. Mais il se trouve actuellement dans les locaux du Sécrétariat d’Etat à la Défense dans le cadre d’une enquête« .
Ce communiqué signé du chef de division de la communication du groupe Inès Belinga, souligne qu »il s’agit donc d’une procédure qui suit son cours« .
Pour mémoire, le patron de la chaîne de télévision Vision 4 fait partie des personnalités que Martinez Zogo dénonçait dans son émission « Embouteillages » sur la chaine de radio Amplitude FM comme étant les détourneurs des fonds publics. Le mardi 17 janvier 2023, moins de 10h après une énième émission au vitriol contre « Des voleurs en col blanc« , Martinez Zogo a été enlevé, puis torturé à mort.
Cette récompense du programme des Nations Unies pour l’environnement est décernée une fois par an.
Champions de la terre. C’est une Camerounaise qui réçoit le prix cette année. Elle a été désignée le 22 novembre 2022.
Cette récompense du programme des Nations Unies pour l’environnement est décernée une fois par an. Parmi les cinq lauréats cette année, cette agronome camerounaise est originaire de la région du Littoral. Elle porte depuis des années un plaidoyer pour les droits de femmes en matière de droit foncier et forestier.
« Ah, j’étais surprise, cela implique tout d’abord pour moi une lourde responsabilité et beaucoup de motivation à aller de l’avant », a souligné Cécile Ndjebet à RFI.
« J’ai commencé à vivre ça auprès de ma mère, de ma sœur aînée et des autres femmes du village, j’ai vu leur souffrance, j’ai dit « non », il faut peut-être faire quelque chose en faveur de ces femmes, et ça m’occupe depuis une trentaine d’années », a-t-elle ajouté.
Le combat de Cécile Bibiane Njebet a davantage un plus grand impact parce que la Camerounaise intervient dans au moins 20 pays sur le continent. Elle a même remporté le prix Wangari Maathai en mai 2022. Son dada c’est l’accès des femmes à la propriété foncière. Ce qui passe par une réforme de la réforme des lois foncières.
Quatre autres personnes ont également été désignées lauréats du prix du Programme des Nations unies pour l’environnement Champions de la Terre : une ONG libanaise et des militants péruvien, indien et britannique.
Le prix Champions de la terre récompense chaque année depuis 2005 des prix Champions de la terre et des actions qui visent à prévenir, arrêter et inverser la dégradation des écosystèmes dans le monde.
Le prix littéraire « Voix d’Afriques », co-fondé par RFI et les éditions JC Lattès en partenariat avec la Cité Internationale des Arts a révélé le nom de l’auteur qui remporte cette troisième édition.
La Camerounaise Ernis a remporté, ce mercredi 21 septembre 2022, la troisième édition du prix littéraire « Voix d’Afrique » avec son premier roman « Comme une reine ».
À l’image de son texte intitulé « Comme une reine », où Ernis met en scène une jeune Camerounaise dont l’existence se dilue à Douala et qui revient dans son village natal ; un retour aux sources qui s’accompagne d’une redécouverte des coutumes ancestrales et d’une histoire d’amour avec le roi du territoire.
Son roman est tendu entre modernité et tradition, avec au cœur la liberté des femmes. Par exemple, Ernis pose la question de la polygamie, de l’avortement, de la sorcellerie, de la maternité, du sida. Autant de thèmes sensibles abordés ici sans détour, la marque d’une écrivaine qui fait ses premiers pas en littérature.
Ernis, c’est son nom d’artiste. Celui sous lequel elle slame et publie son premier roman aujourd’hui. Née au Cameroun à Bafoussam en 1994. Clémence, de son prénom d’origine, a été élevée par une mère célibataire avec trois enfants. Une expérience qui a nourri la jeune auteure d’abord pour ses poèmes puis ses textes de slameuse jusqu’au concours du prix « Voix d’Afrique » dont elle est la troisième lauréate et la première voix féminine.
Écrivaine (poétesse et dramaturge) et slameuse, Ernis (Clémence Lontsi à l’état civil) n’en est pas à sa première récompense. En 2017, elle a remporté le concours littéraire national jeunes auteurs, organisé par le ministère des Arts et de la Culture (Minac. Ce concours a été créé afin d’inciter et de favoriser la création chez les jeunes et à renforcer la production nationale en qualité et en quantité. Elle est déjà l’auteure de « L’héritage des autres », une pièce de théâtre publiée l’année dernière.
Initié par les éditions JC Lattès et RFI, en partenariat avec la Cité internationale des arts, « Voix d’Afrique » est un prix littéraire destiné à faire émerger les jeunes auteurs et auteures de langue française du continent africain, âgés de moins de 30 ans.
Ouverte du 15 août au 4 septembre, la neuvième édition de la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon s’adresse aux jeunes journalistes et techniciens de reportage de moins de trente-cinq ans.
RFI ouvre les candidatures de sa bourse de formation destinée aux journalistes et techniciens radio en Afrique. Cette neuvième édition de la bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon s’adresse aux jeunes journalistes et techniciens de reportage de moins de trente-cinq ans ayant déjà travaillé dans le domaine de la radio pendant au moins deux ans.
Ces derniers doivent résider dans l’un des vingt-cinq pays d’Afrique francophone, à savoir : Congo, RDC, Gabon, Cameroun, Rwanda, Madagascar, Burundi, Mali, Sénégal, Côte d’Ivoire, Niger, Tchad, RCA, Djibouti, Comores, Maroc, Maurice, Mauritanie, Seychelle, Togo, Bénin, Algérie, Guinée, Tunisie, Burkina Faso.
Les candidats seront sélectionnés sur la base de leurs compétences techniques et éditoriales, leurs parcours individuels, leurs motivations individuelles, leurs pratiques de la langue française et la qualité de leurs dossiers constitués.
La bourse a pour objectif de découvrir et d’encourager les jeunes talents journalistiques et techniques et de leur permettre de bénéficier d’une formation journalistique. Sous forme d’ateliers, elle se tiendra à Dakar, au Sénégal du lundi 17 au dimanche 30 octobre 2022. Ces ateliers déboucheront sur la réalisation d’un reportage pour les journalistes et d’un élément sonore pour les techniciens.
Créée en hommage à ses deux reporters de RFI assassinés le 2 novembre 2013 à Kidal dans le Nord du Mali, cette bourse récompense chaque année un journaliste et un technicien africain. Les lauréats de cette édition bénéficieront d’une formation d’un mois à Paris.
Suite à la diffusion de sa chronique sur Radio France internationale samedi 21 mai dernier, le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a fait une sortie pour recadrer Jean-Baptiste Placca.
Jean-Baptiste Placca a analysé en France, le gouvernement en colère au Cameroun, a répliqué. Au centre de l’action et de la réaction, se trouve « les vraies raisons » du court séjour privé effectué par le président Paul Biya en Suisse du 14 au 19 mai 2022. S’inspirant de la presse suisse, pays qui a hébergé le chef de l’Etat durant ce voyage, le chroniqueur a « osé ». Selon lui, la santé du président de la République âgé de 89 ans dont presque 40 déjà au pouvoir est la raison pour laquelle il a quitté Yaoundé à six jours de la fête nationale.
Pour Placca, Paul Biya est allé remettre sa santé à jour avant de présider le défilé du 20 mai. Allant plus loin dans sa chronique, l’ancien étudiant de l’Ecole supérieure internationale de journalisme de Yaoundé relayé que ce voyage serait le dernier du chef de l’Etat en Europe. Des propos qui ont attisé la colère au Cameroun.
Le gouvernement par la voix de son porte-parole, le ministre de la Communication, a fait une sortie rigoureuse mardi 24 mai 2022. Dans ce communiqué, René Emmanuel Sadi traite ces propos d’«élucubrations et conjectures ubuesques (…) propos à la fois inopportuns, offensants et désobligeants » pour cinq raisons.
D’abord, le communiqué du Cabinet civil annonçant le départ du chef de l’Etat « n’avait rien de sibyllin, ne posait aucune difficulté de compréhension ». Ensuite, les visites du chef de l’Etat « constituent desoccasions pour lui de résoudre des problèmes d’intérêt personnel ou d’avoir des contacts avec des personnalités ou des partenaires importants ». Bien plus, les séjours du président de la République en Suisse « procèdent d’un choix personnel et libre ».
Paul Biya « sait et mesure l’intensité de l’affection que lui porte l’immense majorité de ses compatriotes ». Et enfin les propos de Placca « portent gravement atteinte à l’éthique et à la décence le noble métier de journaliste », dénonce le ministre de la Communication.
Au regard de ces explications, le porte-parole du gouvernement camerounais invite le journaliste à plus d’humilité. Et pour le cas du séjour privé du chef de l’Etat en Europe, René Sadi déclare sans ambages que Jean-Baptiste Placca est « complètement à côté de la plaque ». Car il aurait dû se rapprocher des journalistes camerounais pour avoir la bonne information.
Les 4 finalistes de la 3è édition du prix « Voix d’Afrique » sont connus. Le lauréat de cette récompense littéraire initiée par les Editions JC Lattès et RFI sera dévoilé en septembre 2022.
Ils sont Sénégalais, Camerounais et Marocain, et rêvent tous d’être désignés en Septembre prochain par le jury. Il s’agit du Sénégalais Ousmane Macodou pour son roman « la légende de la Dette », de la Camerounaise Audrey Yangan pour « Le Roi muet », d’une autre Camerounaise, Lontsi Clémence pour « Medium » et du Marocain Ahmed Al-Bouchiki, Marocain pour « Des cygnes et des caméléons ».
Ce concours d’écriture s’adresse à toute personne majeure et de moins de 30 ans n’ayant jamais été publiée et résidant dans un pays d’Afrique. Plus de 14 000 personnes se sont inscrites sur la plateforme depuis le lancement de la première édition du concours.
Initié par les éditions JC Lattès et RFI, en partenariat avec la Cité internationale des arts, Voixd’Afriques est un prix littéraire destiné à faire émerger les jeunes auteurs et auteures de langue française du continent africain. Un prix pour soutenir et mettre en lumière les nouvelles voix littéraires africaines, des romans reflétant la situation d’un pays, une actualité politique, économique ou sociale ou des textes plus intimistes.
Le gagnant bénéficiera, avant la publication de son roman, d’un travail d’édition de son texte avec les éditions JC Lattès. A ce titre, le lauréat s’engage à collaborer activement avec l’équipe éditoriale dans les travaux préalables à l’édition de son roman, afin que la publication de celui-ci se fasse dans les meilleures conditions.
L’ouvrage lauréat sera publié dans un délai de quatre à vingt-quatre mois, après la désignation du lauréat, sous réserve du respect de ses obligations par le lauréat et de l’acceptation par l’organisateur et de la signature du contrat d’édition par le lauréat.
L’attaquant de Lyon avait déjà remporté ce prix en 2018, lorsqu’il évoluait au SCO Angers.
France 24 et RFI ont dévoilé hier lundi les noms des 12 joueurs finalistes du prix Marc-Vivien Foé 2022, qui récompense le meilleur footballeur africain ayant évolué en Ligue 1 au cours de la saison 2021-2022.
Lauréat en 2018, l’attaquant camerounais de l’Olympique Lyonnais, Karl Toko Ekambi est encore en course cette année pour le Prix Marc-Vivien Foe. Celui qui a qualifié les Lions Indomptables pour le Qatar 2022 fait face à 11 autres joueurs pour ce challenge.
Cette édition (2022) est dominée par les Marocains, qui comptent quatre nommés. Yunis Abdelhamid, Taulier du Stade de Reims ; Sofiane Boufal de SCO Angers ; Hakimi Achraf du Paris Saint-Germain et Aguerd Nayef de Stade rennais.
A côté de ceux-ci, figurent, le Guinéen Bayo Mohamed de Clermont Foot, l’Ivoirien, Fofana Seko de RC Lens ; le Sénégalais Gueye Idrissa Gana du Paris Saint-Germain ; le Tunisien Khazri Wahbi de Saint-Etienne.
Dans la liste des 12 nominés figurent également le Gabonais Lemina Mario d’OGC Nice ; le Nigérian Simon Moses de FC Nantes et le Malien Traoré Hamari de Stade Rennais.
En 2021, le milieu du RC Lens, Gaël Kakuta a remporté ce Prix. Pour dévoiler son successeur, le jury, composé de près de 100 journalistes spécialistes du football français et africain issus de tous les médias (radio, télévision, presse écrite, Internet), rendra son verdict le 16 mai.
Pour mémoire, sont éligibles pour le Prix Marc-Vivien Foé les joueurs ayant porté les couleurs d’une équipe nationale africaine et qui n’ont pas changé de nationalité sportive depuis, et ayant disputé au moins 15 matches en Ligue 1 cette saison.
Deux autres projets étaient retenus comme finalistes : AbcCode et AltLearn des camerounaises Arielle Kitio et Marylène Owona.
Cette année, le Prix Challenge App Afrique avait pour thème : « le numérique au service de l’éducation des enfants ». L’idée était d’imaginer le service numérique qui contribuera à l’éducation des enfants.
L’Ivorienne Christelle Hien-Kouame a remporté la sixième édition du prix Challenge App Afrique avec sa plateforme Prenez les feuilles, permettant l’accès au programme scolaire sous le format de résumés de cours par chapitre et par matière, suivi d’une série de questions à choix multiples pour évaluer la compréhension de l’apprenant.
Elle bénéficie d’une enveloppe de 15 000 euros soit plus de 9 800 000 F pour développer son projet et d’un accompagnement par l’Agence française de développement (AFD) dans le programme SIBC (Social & Inclusive Business Camp).
Ouvert à tous les Africains et jeunes entreprises du continent, la sixième édition du Challenge App Afrique de France 24 et RFI visait à soutenir le développement d’applications numériques dans le domaine des technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour favoriser l’éducation des enfants. Environ 900 projets ont été reçus.
Pour mémoire, les thèmes des cinq premières éditions étaient la santé (2016), l’éducation des filles (2017), le développement durable (2018), le développement urbain et des villes intelligentes (2019), et le numérique au service de la lutte contre les pandémies (2020).
L’an dernier, le concours a récompensé Amara Diawara (Guinée), pour son projet « Afriqcare », une plateforme destinée aux professionnels de la santé ainsi qu’aux patients maliens et guinéens, permettant une gestion des consultations et la prise de rendez-vous en ligne, avec la possibilité d’avoir accès à un livre de santé et un carnet de vaccination électronique.
Le journaliste, chroniqueur culturel s’est éteint ce jour alors qu’il s’apprêtait à célébrer son 53e anniversaire.
Producteur audiovisuel depuis plus de 20 ans, Amobé Mévégue a produit et animé des programmes sur de très nombreux médias : Rfi, Cfi, Mcm Africa, Tv5, France O, France24. Toutes ces activités ont fait de lui un acteur majeur et incontournable de la vie médiatique panafricaine internationale. Son nom apparaissait régulièrement dans différents classements des 100 Africains de la diaspora les plus influents de la planète.
Il continuait à présenter le journal de la culture musique sur France 24, première chaine internationale d’information. Cette longue expertise médiatique l’amène à lancer Ubiznews TV qui se positionne comme la « Chaine Infomusement » avec pour but d’apporter une offre pointue dans la production de contenus à haute valeur ajoutée.
1er prix en mise en scène du Conservatoire libre du cinéma français, Amobé Mévégue travaillait davantage ces années à l’écriture, la production et la réalisation d’un long métrage.
Née le 1er octobre 1968 à Yaoundé au Cameroun, c’est 5 ans que cet originaire de Nkolbogo 2 dans la Lékié, région du Centre, arrive en France. Au terme de ses études, il obtient un DEUG de communication, une licence d’études cinématographiques. L’homme au sourire permanent n’oubliait cependant pas ses origines. Très fier du continent africain qui l’a vu naitre, il renonce d’ailleurs à son prénom occidental Alain pour se contenter de son nom Amobé Mévégue, qui signifie gabarit imposant en sa langue maternelle.
L’une des premières pages professionnelles de la carrière de cet passionné des vêtements traditionnels d’Afrique, s’écrit à la radio africaine Tabala FM dans les années 80. Il dépose plus tard ses valises à Radio France internationale où il officie entre 1995 et 2010. Le journaliste qui a gardé sa nationalité camerounaise présentait depuis 2010 sur France 24 l’émission culturelle « A l’Affiche ! » et une chronique musicale.
Il a inhumé sa mère il y a juste deux semaines, précisément le 21 août 2021 à Nkolbogo. Reprenant une célèbre parole biblique qui énonce que personne ne connait ni l’heure, ni le jour où surgit la mort. Des propos prémonitoires prononcés sans imaginer que son heure était proche. A dieu l’artiste !
L’ancien directeur de Radio France s’insurge contre le déroulement du procès d’Amadou Vamoulké marqué par 74 audiences sans jugement définitif. L’expert des médias, semble y voir un acharnement contre l’ancien patron de la radio et la télévision nationale camerounaise.
Le 26 juillet 2021 a eu lieu la 74e audience de l’affaire Amadou Vamoulké, l’ex directeur général de la Cameroon radiotélévision (CRTV), accusé de détournements en milliards de FCFA. Le juge a une nouvelle fois reporté l’affaire. Le 24 août prochain aura lieu la prochaine audience du procès Vamoulké qui a débuté il y a cinq ans.
Interrogé par Victor Mauriat du service Afrique de RFI, Alain Massé, l’ancien directeur général de Radio France est amer sur la question. Il s’étonne de la longueur de la procédure judiciaire et observe que l’intégrité du journaliste n’a jamais pu être mise en cause par l’accusation.
« Les procédures à l’encontre d’Amadou Vamoulké ne reposent sur aucune charge. A plusieurs reprises, l’accusation a fait valoir qu’elle avait besoin de renvoyer le procès pour fournir une liste de témoins, pour finalement admettre qu’elle renonçait à produire les témoins, il n’y en avait pas… Il faut préciser qu’Amadou Vamoulké est incarcéré effectivement ce lundi 26 juillet, depuis exactement cinq ans », souligne l’homme qui fût chargé du développement international de RFI en Afrique.
Il ajoute que : « L’ONU, mais aussi de nombreuses organisations internationales et le gouvernement, notamment le gouvernement français et américain, ont demandé au gouvernement camerounais sa libération. Il a 71 ans, il souffre… Actuellement, il risque une amputation de ses membres inférieurs, comme cela a été certifié par des professeurs de l’université de Yaoundé », s’offusque-t-il.
En rappel, le journaliste Amadou Vamoulke, fût directeur général de la CRTV entre 2005 et 2016. Il a été arrêté et mis en détention préventive en juillet 2016 à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui.
Des dizaines de professionnels de l’information, travaillant pour des médias en Europe, en Afrique et en Asie, partagent leur expérience pour aider leurs jeunes confrères du monde, dont du Cameroun.
Une formation pour mieux décrypter l’information et développer un journalisme constructif. CFI, en partenariat avec RFI, France24 et Monte Carlo Doualiya, lancent à cet effet le site internet « Conseils de journalistes », où les jeunes journalistes peuvent retrouver plus de 70 vidéos instructives.
70 vidéos pédagogiques et ludiques réunies en 5 collections thématiques : journalisme et environnement, santé, infox et fact-checking, égalité de genre, journalisme de solutions.
Les vidéos d’une durée moyenne de 5 minutes ont été produites pour une utilisation sur mobile, selon les usages de consommation des supports pédagogiques des jeunes journalistes, notamment en Afrique. A noter que les vidéos sont disponibles gratuitement, en français, en anglais et en arabe.
C’est un partenariat qui va faire du bruit. En juillet prochain, lors du prochain sommet Afrique-France prévu à Montpellier, dans le sud de la France, Emmanuel Macron dialoguera avec Achille Mbembe. Depuis quatre ans, l’essayiste camerounais critique sans ménagement le président français. Mais dès avril, Achille Mbembe va accompagner une série de rencontres préalables au sommet. Et à la séance plénière du 9 juillet, il échangera avec Emmanuel Macron devant un panel de jeunes. Pourquoi un intellectuel farouchement indépendant comme Achille Mbembe accepte-t-il l’invitation du chef de l’État français ? Le célèbre historien camerounais répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI: On connaît votre combat contre le postcolonialisme et pour l’émancipation de l’Afrique. Pourquoi avez-vous accepté de co-piloter la préparation du prochain sommet Afrique-France?
Achille Mbembe: Je suis tenté de dire que c’est d’abord par curiosité intellectuelle. Le président Emmanuel Macron m’a demandé de jouer un rôle d’accompagnement auprès des nouvelles générations, avec lesquelles il veut tenter de redéfinir ce qu’il appelle « les fondamentaux de la relation entre l’Afrique et la France ». C’est un combat pour lequel nous militons depuis près de soixante ans. La proposition du président Macron est suffisamment ouverte, pour que l’on puisse contribuer à la définition du contenu de cette nouvelle relation. J’ai trouvé que c’était un projet nécessaire, raisonnable, que la mission était une mission de bon sens, que l’Afrique devrait pouvoir y trouver son intérêt, ce qui me semble être le cas.
Après le discours de Ouagadougou de novembre 2017, vous avez écrit: «Quand Emmanuel Macron parle d’une révision en profondeur des rapports franco-africains, il fait, en réalité, une opération de marketing [pour relancer la France sur le marché commercial des pays africains]».
Oui, à l’époque, beaucoup d’entre nous pensaient, effectivement, que c’était le cas. Il faut quand même être aveugle à ce qui se passe, pour répéter la même antienne aujourd’hui. Il y a des gestes qui ont été accomplis, je pense en particulier à la mission qu’il a confiée à mon ami Felwine Sarr, qui a permis de rouvrir le débat sur les restitutions [des biens culturels africains], qui a permis un déclic des imaginaires. Je pense à l’autre mission, confiée à madame N’Goné Fall, qui a abouti à une grosse opération « Africa 2020 », il y a des pas qui ont été accomplis en ce qui concerne le franc CFA… Et donc il y a un frémissement. Il faut, évidemment, aller plus loin.
Pour recréer du lien humain entre la France et l’Afrique, Emmanuel Macron compte beaucoup sur la diaspora africaine en France, ce qu’il appelle «la part africaine de l’identité française». Est-ce que vous y croyez, vous aussi?
Oui, il y a des choses à faire avec les diasporas. Après soixante années de pétrification, le moment est venu, justement, d’accélérer ce processus, pour provoquer les déclics nécessaires, tout en sachant que tout ne va pas changer du jour au lendemain ! Mais il faut être à l’affût de chaque brin d’espérance et petit à petit, je dirais, ouvrir la voie à d’autres imaginaires.
Mais vous n’êtes pas toujours tendre avec Emmanuel Macron. Vous écrivez: «Le choix des diasporas, comme bras civil d’une croisade pro-entreprise, risque d’aviver la course aux rentes et les penchants affairistes».
Oui, enfin… Vous savez que j’ai critiqué, mais je ne suis pas le seul. J’ai critiqué, par exemple, le CPA -le Conseil présidentiel pour l’Afrique-, j’ai critiqué le président Macron. Vous savez, je critique surtout les gens que je respecte. Et ma critique n’a jamais été fondée sur le désir de détruire la relation. Ma critique visait à faire en sorte que l’on remette cette relation en jeu et qu’ensemble on essaie de repenser les fondamentaux de la relation. C’est ce qu’il dit vouloir faire. Il veut le faire, d’un côté avec la jeunesse. L’autre pari, c’est sur les diasporas. Ce sont des choses qui m’intéressent, à la fois intellectuellement et politiquement. C’est pour cela que j’ai accepté d’accompagner ce projet. J’y vais en tant qu’accompagnateur, en tant que témoin. Je crois qu’il est très facile d’être cynique. Je tiens à la part de rêve que contient toute vie humaine, ce qui veut dire que je suis prêt à me tromper.
Vous n’êtes pas une prise de guerre d’Emmanuel Macron?
Ah non ! (Rires) Mais non ! Il ne le pense pas, je ne le pense pas non plus ! (Rires)
Emmanuel Macron n’est-il pas un homme contradictoire, qui joue sur ses contradictions pour séduire ses interlocuteurs?
(Rires) Je vais vous dire une chose. Je l’ai rencontré une fois. Il nous a reçus à déjeuner chez lui, à l’Élysée. Effectivement, c’est un séducteur ! Et je ne le dis pas d’une manière péjorative. C’est un esprit brillant. C’est quelqu’un avec lequel on a plaisir à dialoguer. Il est très attentif… Nous étions cinq ou six et j’étais assis à sa droite. Il prenait des notes, il écoutait… C’est quelqu’un qui prend des risques, apparemment, qui aime la contradiction, en fait. Je dirais qu’il aime être contredit et il aime le débat chaud. Évidemment, pour un chef d’État, cela présente des risques. Mais qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Il m’a proposé une idée et il me propose d’en être un des accompagnateurs. Cela me convient parfaitement et une fois le sommet terminé, je retourne dans mes amphithéâtres.
Et à votre liberté constante dans vos travaux et dans votre prise de parole…
Dans une vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux, l’employé de Radio France internationale jette un regard froid sur les conditions d’arrivée d’Ahmad Ahmad à la tête de la Confédération africaine de football en 2017, et l’avenir de la discipline sur le continent.
Soutenu par le président de la FIFA qui a souhaité faire de la CAF un jouet qu’il manipule à sa guise, l’arrivée d’Ahmad à été chaotique pour le foot africain, soutient le journaliste Alain Foka.
À l’aune des nouvelles élections qui vont se tenir le 12 mars prochain dans un contexte d’imbroglio causé par les démêlés du président de la CAF et la volonté du président de la FIFA Gianni Infantino d’imposer un autre dirigeant à la CAF, Foka penche pour un report des élections.
Il questionne l’urgence de la tenue d’un tel scrutin dans une période aussi trouble.
Le jury de l’édition 2020 de cette Bourse initiée par RFI a plébiscité le journaliste de la CRTV. Un burkinabé également primé, selon les résultats présentés ce 02 novembre
Charles Donatien Abossolo Oba (29 ans), employé dans le groupe d’audiovisuel public camerounais CRTV, est le lauréat 2020 de la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont informé RFI et France 24 ce lundi, 02 novembre.
Exerçant à la station régionale CRTV-Sud, Charles Donatien Abossolo Oba est lauréat dans la section “Journaliste” de la Bourse.
Dans la deuxième catégorie qui était ouverte, celle de “technicien”, le jury a porté son dévolu sur le burkinabé Romain Boud – technicien à la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB) – pour la qualité sonore d’un travail réalisé sur l’ambiance d’un atelier de réparation de motos de rue à Ouagadougou.
Diplômé de l’Ecole supérieure supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (Esstic) de l’université de Yaoundé-II, Charles Donatien Abossolo Oba s’est quant à lui fait distinguer par “la clarté de son travail, son professionnalisme, la multiplicité et la qualité des témoignages recueillis dans le reportage qu’il a choisi de réaliser sur la question de la polygamie à Ebolowa (sud du Cameroun)”.
Les lauréats bénéficient d’une formation d’un mois à Paris.
La Bourse, qui récompense chaque année un jeune journaliste et un technicien africains, a été créée en hommage aux deux reporters de RFI assassinés le 2 novembre 2013 à Kidal, dans le nord du Mali.
En 2019, ce sont deux professionnels de la République démocratique du Congo – la journaliste Myriam Iragi Maroy et le technicien Vital Mugisho – qui avaient été récompensés.
Dans un communiqué publié ce 22 septembre 2020, Radio France internationale déplore l’interpellation de son employé qui couvrait les manifestations organisées ce jour par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun.
Plusieurs médias dénoncent l’arrestation de leurs éléments en reportage ce 22 septembre 2020 dans les rues de Yaoundé. Parmi eux, Radio France internationale dont le correspondant a été arrêté et molesté dans un commissariat de la capitale.
Le communiqué de RFI
En dehors de RFI, le groupe de média local La Nouvelle expression a connu l’interpellation puis la libération de deux de ses employés : le journaliste Lindovi Ndjio (presse écrite) et Rodrigue Ngassi, caméraman (Equinoxe télévision).
Le dernier dit avoir été dénudé, auditionné et violenté par des éléments de la police du commissariat central N°1 de Yaoundé. Les organisations de défense des droits des professionnels de l’information condamnent ces actes qu’elles rangent dans des bavures policières »intolérables ».
La journée du 22 septembre à laquelle le parti de Maurice Kamto a lancé des manifestations pour réclamer le départ du président Paul Biya, aura donc été malencontreuse pour les hommes de médias et des dizaines manifestants arrêtés.
A quelques jours du début de la campagne électorale officielle qui démarre le 22 septembre prochain, le benjamin des candidats en course pour le palais d’Etoudi, travaille au respect de son agenda politique.
Depuis la validation officielle de sa candidature par Elecam le 30 juillet 2018 , le candidat investi par le parti Univers est resté présent par les actes. Depuis de début de la pré-campagne, Cabral Libii a effectué une série de voyages à travers le Cameroun et l’Europe. Au Cameroun, il s’est rendu dans plusieurs villes et villages des dix régions, pour communier avec ses sympathisants à travers la tenue des meetings et des conférences mais surtout, toucher du doigt les réalités que vivent les populations. Soucieux de l’intérêt porté à la diaspora, le jeune candidat a déposé ses valises en Europe depuis le 31 août 2018 dernier. Le but de cette tournée en Occident consiste à présenter son projet de société dans les états-majors du parti Univers. Il a d’ailleurs saisi cette opportunité pour se rendre aussi à San Francisco, à Atlanta, à Columbia et à East Orange (Etats-Unis).
Seulement, pour mener à bien cette campagne officielle, il a lancé récemment une levée de fonds à hauteur de 200 millions de francs CFA pour le financement de sa campagne. Ainsi, au Cameroun et à l’étranger, une partie de ces fonds destinés à cette cause a été collectée. Difficile de savoir quel montant la cagnotte renferme déjà.
Afin de mieux faire connaître ses motivations en tant que candidat à la présidentielle du 7 octobre prochain, le dauphin du Pr Nkou Mvondo a pu s’exprimer sur les plateaux de quelques médias internationaux à l’instar de la chaîne de radio Rfi et la chaîne de télé Tv5 Monde.
Attaché à la vie nationale de son pays, bien qu’étant en séjour à l’étranger, le leader du mouvement «11 millions de citoyens» a pu émettre son avis sur quelques sujets d’actualités notamment sur la polémique autour du contenu du livre de la classe de 5ème. Dans le même élan, il a adressé une lettre ouverte au président en fonction Paul Biya, dans laquelle il l’a interpellé sur la question de l’endettement. Ladite lettre est intervenue au lendemain du forum économique Chine-Afrique qui s’est tenu récemment à Beijing.
En attendant, le début de la campagne officielle, les meetings, les collectes de fonds et les conférences se multiplient activement sur le terrain. Une fois revenu au Cameroun, Cabral Libii compte poursuivre son chronogramme d’activités.
Le groupe médiatique auquel appartient Radio France internationale a exprimé, ce week-end, son vœu de voir le procès de son correspondant s’ouvrir le plus tôt possible.
Le groupe France médias monde, s’engage à continuer à défendre le journaliste camerounais Ahmed Abba. Celui-ci attend l’ouverture de son procès à la Cour d’appel du Centre, suite à sa condamnation, le 25 avril dernier, à dix ans de prison et à 56 millions de F CFA d’amendes pour «non-dénonciation d’actes de terrorisme» et «blanchiment de produits de terrorisme». Par la voix de sa présidente, Marie-Christine Saragosse, le groupe a émis dimanche, 30 juillet, le vœu de voir les procédures y afférentes s’ouvrir le plus tôt possible.
«Toujours à vos côtés, nous attendons que le procès en appel s’ouvre le plus rapidement possible. Ce procès, nous en sommes convaincus, permettra de faire la preuve que les charges encore retenues contre vous sont sans fondement et que vous n’avez fait qu’exercer votre métier de journaliste dans un contexte difficile», a indiqué Marie-Christine Saragosse, dans une lettre adressée au correspondant en langue haussa.
Dimanche, cela a fait deux ans jour pour jour que ce journaliste a été arreté et placé en détention. Son procès s’est ouvert au Tribunal militaire de Yaoundé le 29 février 2016, un an après son interpellation. Il était poursuivi pour «complicité de terrorisme», «apologie du terrorisme» et «non-dénonciation des actes de terrorisme». Il lui était reproché d’avoir été en contact avec des membres du groupe islamiste Boko Haram et de ne les avoir pas dénoncés auprès des autorités, de s’être trop souvent retrouvé sur les lieux des attentats, d’avoir fourni des informations aux terroristes, et de s’être retrouvé avec un téléphone appartenant à une victime de la secte Boko Haram. «La justice camerounaise a écarté les charges principales de «complicité d’actes terroristes» et «d’apologie» qui étaient passibles de la peine de mort. La prison à perpétuité a, elle aussi, été écartée. Mais vous avez été condamné à 10 ans de prison en avril dernier» se désole Marie-Christine Saragosse. Le conseil de la défense entend faire annuler la décision du Tribunal militaire.
Le correspondant en langue haussa de RFI a également écopé d’une peine de 56 millions de francs Cfa d’amende pour non-dénonciation et blanchiment des actes de terrorisme.
Il a fallu patienter des heures lundi, 24 avril 2017, pour entendre le juge donner la sentence qui condamne Ahmed Abba à dix ans de prison et 56 millions de francs Cfa d’amendes pour non-dénonciation des actes de terrorisme et blanchiment des produits de terrorisme.
Bénéficiant des circonstances atténuantes plaidées par ses avocats le 20 avril dernier, Ahmed Abba a ainsi échappé à l’emprisonnement à vie requise par le commissaire du gouvernement, conformément à la loi antiterroriste en vigueur dans le pays.
Pour le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC), la reconnaissance des charges de non-dénonciation de terrorisme est une entorse à la pratique du journalisme au Cameroun «C’est une punition contre la presse, c’est une volonté de criminaliser le métier de journaliste au Cameroun. La presse était jusqu’ici sous le coup d’une oppression silencieuse, et la condamnation d’Ahmed Abba est un message fort à l’endroit des journalistes qui osent encore exercer ce métier dans ce pays où l’on nous dit tous les jours qu’on est en démocratie», a réagi Denis Nkwebo, le président dudit syndicat.
Lundi, la direction de RFI s’est dite «consternée par le verdict du tribunal militaire de Yaoundé». Le conseil de la défense annonce qu’il fait appel de cette décision dès ce jour.
Ahmed Abba a été arrêté à Maroua, région de l’Extrême-Nord, le 30 juillet 2015 alors qu’il sort d’une réunion sur la sécurité organisée par le gouverneur Midjiyawa Bakari, huit jours après un double attentat attribué à Boko Haram dans la ville. «Les policiers m’ont demandé de les suivre et je les ai suivi», avait-il déclaré au cours de son procès. Pendant deux semaines, ce dernier est gardé à Maroua avant d’être transféré dans les locaux Direction générale de la recherche extérieure à Yaoundé. Les forces de sécurité tentent, par le biais des «tortures», de lui arracher des aveux sur ses actions en «complicité» avec des membres de la secte terroriste.
Durant trois mois, Ahmed Abba est gardé au secret, sans contact avec sa famille ni ses avocats. Des mois plus tard, le gouvernement camerounais avoue détenir le journaliste et le 30 octobre 2015, le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary déclare sur les ondes de RFI «Ahmed Abba va bien.»
Le procès d’Ahmed Abba s’ouvre au Tribunal militaire de Yaoundé le 29 février 2016, un an après son interpellation. Il est jugé pour «complicité de terrorisme» et «non-dénonciation des actes de terrorisme». Il lui est reproché d’avoir été en contact avec des membres du groupe islamiste Boko Haram et de ne les avoir pas dénoncés auprès des autorités, de s’être trop souvent retrouvé sur les lieux des attentats et d’avoir fourni des informations aux terroristes.
«Je suis journaliste et dans le cadre de mon travail il arrive souvent que je reçoive des coups de fils de certaines autorités et sources qui me préviennent qu’un attentat vient d’avoir lieu dans un lieu. Je me rends là-bas pour collecter et prendre des images que je transmet à mon supérieur à Lagos», s’était défendu Ahmed lorsque l’occasion lui en avait été accordée durant le procès. Sur les faits de non-dénonciation d’actes de terrorisme Il avait indiqué à la Cour avoir souvent saisi des autorités, notamment «le gouverneur», pour signaler des signaler des cas suspects.
Une procédure entachée par des vices de forme
A la fin de l’année 2016, le procès opposant le correspondant de RFI à l’Etat du Cameroun n’en était encore à l’examen des questions de forme. Et pour cause, des vices de forme dénoncées par le conseil de la défense. La première fut la non-présentation des témoins annoncés par l’accusation. Ces derniers étaient censés permettre au commissaire du gouvernement d’étayer les accusations de complicité de terrorisme. Au lieu des témoins, la partie civile avait requis la reconversion de cette charge en «apologie du terrorisme» et «blanchiment des produits de terrorisme». La défense demanda à ce moment la libération de l’inculpé pour «absence de preuves» La Cour accéda à la demande du commissaire du gouvernement.
En octobre 2016, une polémique nait de l’analyse des scellés commandée par le commissaire du gouvernement sans l’autorisation de la Cour et à l’insu de la défense. Le juge avait rejeté le rapport d’expertise y relatif et commis deux experts en cybercriminalité pour analyser les pièces à conviction, pourtant déjà souillées. Ces derniers avaient brillé par leur absence à l’audience réservée à la présentation de leurs conclusions.
Des pressions
A la veille de l’audience du 08 juin 2016, Reporters sans frontière a demandé, par voie de communiqué, l’abandon des procédures et la libération immédiate du correspondant en langue Haoussa de RFI. «Les autorités camerounaises ne semblent pas saisir l’importance capitale du principe de protection des sources qui permet aux journalistes d’obtenir plus aisément des informations sensibles, déclare Reporters sans frontières. Il est inadmissible qu’un journaliste qui a simplement fait son travail soit retenu depuis si longtemps en détention, qui plus est dans des conditions déplorables. Nous demandons aux autorités de libérer Ahmed Abba sans plus de délais et d’abandonner toute poursuite judiciaire à son encontre», avait souligné cette organisation. D’autres mouvements de journalistes, comme le SNJC, et des personnalités camerounaises s’étaient aussi manifestés en faveur d’Ahmed Abba.
Depuis l’interpellation du journaliste, la France n’a cessé de jouer de son poids pour la libération de ce dernier. «Nous défendons ce journaliste qui faisait son travail, nous le savons, et qui est détenu dans des conditions que nous n’acceptons pas. Nous n’avons pas cessé de multiplier les interventions auprès des autorités camerounaises, nous allons encore le faire ces prochaines heures, car nous souhaitons effectivement sa libération. Il s’agit de menaces de Boko Haram dont les Camerounais sont victimes, il faut s’en souvenir, c’est un travail extrêmement difficile. Donc je veux rappeler le soutien du gouvernement français aux journalistes qui font un travail formidable. Il ne s’agit pas de le faire de façon spectaculaire. Moi, mon objectif, c’est d’aider cette personne et d’être efficace», avait révélé le ministre français Jean-Marc Ayrault, dans une de ses interventions sur RFI en décembre dernier.
Ce soutien a continué à se manifester avec la présence des membres de l’ambassade de France et de l’Union européenne au fil des différentes audiences.
Le procès du journaliste a été reporté au 23 février, toutefois, le tribunal militaire de Yaoundé a annulé mercredi le rapport d’expertise des effets saisis chez Ahmed Abba
Vingt mois de détention, quatorze audiences et le tribunal a toujours autant de mal à constituer un dossier d’accusation solide dans l’affaire Ahmed Abba, le correspondant en langue haoussa de RFI contre État du Cameroun. A l’audience de ce jour, au tribunal militaire de Yaoundé, les avocats de notre confrère, qui est poursuivi pour complicité et non dénonciation d’actes de terrorisme, sont parvenus à faire rejeter le deuxième rapport d’expertise, seule pièce à ce jour sur laquelle souhaite s’appuyer l’accusation.
Les avocats de la défense ont longuement démontré que le rapport d’expertise sur des équipements informatiques présentés comme appartenant à Ahmed Abba avait été réalisé en violation des règles de procédure pénale.
Ils ont dénoncé la démarche unilatérale des experts qui ont ignoré le principe du contradictoire, portant gravement atteinte aux droits de la défense. Ils ont ainsi fait observer qu’Ahmed Abba avait découvert ce rapport à l’audience, qu’il ne le lui avait pas été donné de certifier les scellés de cette expertise, encore moins l’état de ces scellés et leurs contenus. Toute chose formellement prescrite par la loi, dans l’optique de crédibiliser toute expertise éventuelle. En conséquence de quoi, la défense a demandé le rejet pur et simple de ce rapport et la déconstitution des experts l’ayant réalisé.
Ils ont, par ailleurs, demandé au tribunal d’autoriser une nouvelle expertise et appelé à une relaxe sous contrôle judiciaire d’Ahmed Abba, appuyant cette dernière requête par le fait d’un défaut de titre de détention depuis qu’Ahmed Abba est incarcéré. Le tribunal a partiellement accédé à ces demandes. Le rapport a ainsi été rejeté, d’autres experts désignés, et un nouveau rapport commandé. Quant à la relaxe, le tribunal a jugé cette demande infondée et a renvoyé l’affaire au 23 février 2017.
Le correspondant de RFI en langue haoussa à Maroua, au Cameroun, a été arrêté le 30 juillet 2015.
Communiqué de France Médias Monde
Pour la douzième fois, le procès d’Ahmed Abba a donné lieu à un report au 23 février. Après 556 jours de détention, le correspondant de RFI en langue haoussa au Cameroun reste en prison sans qu’une fois de plus l’accusation n’ait pu apporter la moindre preuve de sa culpabilité.
Toutefois, comme le 19 octobre dernier, le tribunal militaire de Yaoundé a annulé ce mercredi le rapport d’expertise des effets saisis chez Ahmed Abba. Une fois encore, le tribunal n’a pas laissé passer l’unique document à charge brandi par l’accusation, élaboré sans la moindre consultation de l’accusé et de ses défenseurs et en dehors de toutes les règles légales de l’expertise contradictoire. Le nouveau collège d’experts assermentés a maintenant deux semaines pour réaliser son travail en conformité avec la loi camerounaise.
La direction de RFI se prend à espérer qu’enfin l’audience du 23 février prochain permettra d’entrer au fond d’un dossier vide, et de prononcer l’acquittement d’Ahmed Abba qui a décidément déjà passé bien trop de temps en prison alors qu’il est innocent !
Les sociétés de journalistes français ont lancé une pétition jeudi, pour demander la libération du journaliste camerounais détenu, depuis plus d’un an, pour non-dénonciation d’actes terroristes
En France, la mobilisation en faveur du correspondant en langue haussa au Cameroun de Radio France internationale (RFI) s’acccroit. Détenu depuis plus d’un an, Ahmed Abba est accusé de «complicité de terrorisme» et de «non-dénonciation d’actes terroristes». On lui reproche d’avoir été en contact avec des membres de Boko Haram dans le cadre de ses investigations. Après plus de dix audiences devant la justice militaire, entravée par des vices de fomres, le fond du dossier n’a jamais été abordé.
Cette semaine, le procès a été de nouveau reporté. Pour protester, des journalistes de plus de quinze grands médias français ont lancé une pétition jeudi, 05 janvier, 2017.
Les sociétés de journalistes (SDJ) constituée entre autres de l’Agence France-presse, du journal Le Monde, de Libération, d’Alternatives économiques, mais aussi de Radio France ou encore de France 2 et iTélé réclament la libération d’Ahmed Abba, comme l’explique François Pitrel de BFMTV : «Il est complètement anormal aujourd’hui d’être mis sous les verrous parce qu’on n’a pas divulgué quelque chose aux services de police de son pays. On n’est pas des auxiliaires de police, nous, les journalistes. On n’enferme pas un journaliste parce qu’il a pris contact avec des gens qui sont des terroristes ou qui sont suspectés de faire des choses contre la loi.»
Pour tous les journalistes français qui ont signé la pétition, les accusations contre Ahmed Abba ne tiennent pas. Marie-Bénédicte Allaire, de la radio RTL, dit qu’il «faut lutter contre le terrorisme bien évidemment. Nous en sommes bien conscients. Mais cette lutte contre le terrorisme ne peut pas passer par les tentatives de freiner le travail de vérité des journalistes. Et ce travail, il doit pouvoir se faire.»
La marge de manoeuvre des journalistes se réduit
La question est très délicate. Et Thierry Oberlé, reporter au journal Le Figaro, estime qu’il est de plus en plus difficile pour les journalistes d’entrer en contact avec des membres de groupes terroristes : «Ça peut nous être reproché par les autorités des pays dans lesquels on travaille. Donc, la marge de man uvre des journalistes malheureusement est en train de se réduire considérablement dans ce domaine.»
C’est pour cela que les médias français se mobilisent, pour qu’Ahmed Abba et tous les journalistes puissent faire leur travail sans être inquiétés. Cette initiative survient après une pétition lancée au Cameroun par des journalistes et des artistes locaux.
A quelques jours d’une audience, prévue mercredi, une pétition a été lancée par des journalistes et par des artistes pour exiger la libération du correspondant en langue haussa de RFI
Au Cameroun, Cela fait plus de 16 mois que notre correspondant en langue haoussa, Ahmed Abba, est en prison. Il est suspecté de complicité de terrorisme, mais aucun élément matériel n’est venu étayer ces accusations, et la parodie de justice qui tient lieu de procès n’en finit pas. A quelques jours d’une énième audience, prévue mercredi, 04 janvier 2017, une pétition a été lancée par des confrères journalistes et par des artistes pour exiger la libération d’Ahmed Abba. Parmi eux, Souley Onohiolo, grand reporter au quotidien camerounais Le Messager. Invité d’Afrique Matin, il répond aux questions de David Baché.
RFI: Souley Onohiolo, vous lancez une pétition pour exiger la libération d’Ahmed Abba. Qui a pris cette initiative ? Qui sont les premiers signataires ? Souley Onohiolo : Les premiers signataires sont les professionnels de la communication, l’ensemble des journalistes soucieux de la liberté d’expression, la liberté d’informer, le droit d’être informé.
Au commencement, la décision d’une pétition est prise par les journalistes. Et naturellement, nous avons pensé que les journalistes seuls ne suffisent pas. Elle est ouverte aux artistes, aux hommes qui sont soucieux des droits de l’homme…
Il y a même des producteurs de cinéma. Il y a des réalisateurs, il y a des hommes politiques qui sont accessibles. En fait, c’est une pétition qui est ouverte à tout le monde, à tous ceux qui sont soucieux des droits de l’homme.
Ahmed Abba a été arrêté le 30 juillet 2015. Depuis, son procès va de renvoi en renvoi. Est-ce que l’accusation a produit des preuves, des éléments matériels contre Ahmed Abba?
Le 4 janvier 2017, on en sera à dix audiences et dix-sept mois de détention pour Ahmed Abba. Ce temps permet de dire qu’il n’y a pas de preuves suffisantes pour affirmer la culpabilité de notre confrère.
Parce que s’il y avait assez de charges, nous ne pensons pas qu’on en serait là, à ne même pas ouvrir le jugement ! Parce que de renvoi en renvoi, ça permet de penser qu’il y a au départ un déni de droit. Le tribunal militaire veut se donner du temps.
Pensez-vous que la justice camerounaise traite ce dossier normalement, correctement ?
Vous savez, je ne voudrais pas être poursuivi d’erreurs pour des déclarations «anti», ou alors pour immiscions pendant les procédures, mais nous disons, répétons et affirmons simplement que dix-sept mois de prison sans jugement dans un pays de droit ce n’est pas évident, ce n’est pas normal.
Alors, si Ahmed Abba est coupable de ce pourquoi il est poursuivi, il faut qu’il soit jugé ! Le Cameroun est un pays de droit et s’il n’est pas jugé, ça veut dire qu’il y a quelque part quelque chose qui ne tourne pas rond.
Est-ce que vous pensez que les droits d’Ahmed Abba jusqu’ici ont été respectés ?
Non. Nous ne le pensons pas. Nous ne le pensons pas, simplement parce que vous savez comment ça a commencé. Pendant très longtemps, on a cherché à savoir où il se trouvait. C’est plus tard qu’on l’a retrouvé très amoché. Ça veut dire que jusqu’à aujourd’hui, on ne peut pas affirmer que ses droits sont protégés. Et c’est en cela que nous pensons que même les structures qui sont chargés de la protection des droits de l’homme doivent mettre la pression sur la justice militaire pour savoir ce qu’il en est.
Demain, le 31 décembre, le président de la République va s’adresser à la Nation. Il va continuer à revendiquer que le Cameroun est un pays de droit, est un pays où les droits de l’homme sont protégés. Le ministre de la Communication ne cesse de dire qu’il n’y a pas de prisonniers politiques, il n’y a pas de gens qui sont détenus sans que les droits de l’homme ne soient respectés. Pourtant, le cas Ahmed Abba est en tout cas flagrant !
Mercredi, une nouvelle audience est prévue pour le procès d’Ahmed Abba. Qu’est-ce que vous en attendez ? Que peut-il se passer ?
Très franchement, si le Cameroun doit rester un pays de liberté d’expression, si le Cameroun doit rester un pays où la liberté d’informer est affichée, nous pensons qu’il faut libérer Ahmed Abba. Et c’est en cela que la pétition est intitulée «Libérez Ahmed Abba».
Nous espérons, nous attendons pour le Cameroun lui-même un sursaut d’orgueil pour montrer, après le discours du président de la République, que le Cameroun a fait une grande avancée.
Tant qu’il n’est pas démontré qu’Ahmed Abba représente un danger pour le Cameroun, il faut le libérer, quitte à ce qu’on continue ce procès mais qu’il soit libre. Nous osons croire que la justice militaire du Cameroun va prononcer la libération d’Ahmed Abba.
Dans la pétition que vous venez de lancer, vous demandez la libération d’Ahmed Abba. Vous demandez aussi la fin des poursuites contre trois de ses confrères camerounais.
Oui. Ahmed Abba risque la peine de mort ! Quant aux trois confrères, ce sont Rodrigue Tongué, Félix Cyriaque Ebolé Bola et Baba Wamé. Ils sont inculpés depuis le 28 octobre 2014. Ils sont accusés aussi de non dénonciation et naturellement à leur niveau aussi, ils comparaissent libres. Mais le procès piétine.
C’est comme une épée de Damoclès qui est suspendue sur leur tête, parce que là aussi il n’y a pas les éléments probants. Donc nous demandons aussi la fin des poursuites pour ces trois confrères-là, qui pourraient risquer cinq ans d’emprisonnement.
Cette pétition que vous venez de lancer, où peut-on la trouver ? Comment peut-on la signer ?
Cette pétition se trouve déjà sur Internet. Nous avons ouvert au niveau de Facebook toute une page. Si vous cliquez sur Ahmed Abba, vous allez trouver la pétition. Et là, il y a tous les journalistes. Il y a les plus grands qui ont déjà signé.
Polycarpe Essomba et bien d’autres ont déjà signé. Ils ont la pétition sur leur page. Donc, il suffit de cliquer et le moment venu, on saura que ceux qui sont là sont d’accord avec cela.
Le ministre français des Affaires étrangères, intervenant sur RFI mardi, a indiqué que son pays allait poursuivre ses interventions auprès des autorités camerounaises pour libération du journaliste
Lors d’une intervention sur l’antenne de RFI, ce mardi, le ministre français des Affaires étrangères a demandé la libération d’Ahmed Abba. Le correspondant de RFI en haoussa est emprisonné depuis plus de seize mois et son procès pour «complicité d’actes de terrorisme et de non dénonciation» doit reprendre ce mercredi à Yaoundé.
«Nous défendons ce journaliste qui faisait son travail, nous le savons, et qui est détenu dans des conditions que nous n’acceptons pas. Nous n’avons pas cessé de multiplier les interventions auprès des autorités camerounaises, nous allons encore le faire ces prochaines heures, car nous souhaitons effectivement sa libération», a déclaré sur l’antenne de RFI, Jean-Marc Ayrault.
Et le ministre français des Affaires étrangères a rappelé le soutien du gouvernement aux journalistes exerçants dans des zones difficiles : «Exercer le métier de journaliste dans des zones de conflit comme celle-là, – là il s’agit de menaces de Boko Haram dont les Camerounais sont victimes -, il faut s’en souvenir, c’est un travail extrêmement difficile. Donc je veux rappeler le soutien du gouvernement français aux journalistes qui font un travail formidable, ceux de RFI, mais beaucoup d’autres aussi, et parfois au péril de leur vie. Il faut le rappeler sans cesse et à chaque fois qu’un problème de cette nature se passe, nous intervenons. Il ne s’agit pas de le faire de façon spectaculaire. Moi, mon objectif, c’est d’aider cette personne et d’être efficace.»
Seize mois de détention
Une déclaration du ministre qui intervient alors que ce mercredi, au Cameroun, les juges devront se pencher pour la neuvième fois sur le cas d’Ahmed Abba. La direction de France Médias Monde, et de RFI, souhaite que la prochaine audience soit la dernière, et que la relaxe d’Ahmed Abba soit enfin prononcée.
Dans un communiqué publié ce lundi, la direction de FMM rappelle qu’après neuf renvois d’audience en audience, le dossier reste absolument vide. Le commissaire du gouvernement a fini par reconnaître le 03 août dernier que les témoins «qui devaient apporter la preuve de (sa) culpabilité» n’existaient pas. Il a alors tenté d’imposer «une expertise» que le tribunal a rejetée, car réalisée en violation de toutes les règles légales. Le 19 octobre, le tribunal a préféré diligenter lui-même une expertise.
Auparavant, suite à son arrestation à Maroua le 30 juillet 2015, Ahmed Abba avait été tenu au secret dans des conditions particulièrement difficiles dans les locaux de la DGRE (Direction générale de la recherche extérieure) à Yaoundé pendant plusieurs mois. Il avait dû être hospitalisé à la mi-novembre avant de pouvoir être réinséré dans un circuit judiciaire légal et enfin avoir accès à ses avocats.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean Marc AyraultDroits réservés)/n
Par cette décision, le Tribunal militaire a accédé à la demande faite le 05 octobre par le conseil de la défense. Le juge a désigné deux experts pour examiner les scellés
Le conseil de la défense d’Ahmed Abba se dit «satisfait» de la tournure qu’a pris mercredi, 19 octobre 2016, le procès du correspondant RFI en langue haoussa. Et pour cause le tribunal a accédé à trois des quatre demandes qu’ils ont formulées le 05 octobre au sujet d’un expert qu’avait requis le commissaire du gouvernement le 24 février 2016.
La défense constituée de Me Charles Tchoungang et Me Clément Joel Nakong demandait à la Cour : de frapper de nullité l’acte de réquisition portant désignation d’un expert commis le 24 février 2016 par le commissaire du gouvernement, à l’insu de la défense ; d’interdire la comparution dudit expert, Bell Bitjoka spécialisé en cybercriminalité, en qualité de témoin unique de l’accusation ; d’interdire le recours au rapport d’expertise produit par ce dernier. Et par conséquent d’acquitter Ahmed Abba et d’ordonner sa libération.
Sur ces points, le tribunal s’est prononcé en faveur de la défense pour ce qui concerne les trois premières requêtes énoncées. Il rejette cependant la libération du journaliste, pour motif «d’insuffisance de preuves».
«Pour l’avocat que nous sommes, nous sommes satisfaits prace que le droit a été dit et bien dit. La décision qui a été rendue ce matin sonne comme un rappel à l’ordre. Mon confrère et moi nous sommes satisfaits de cette décision qui le (Ahmed Abba) rétablit dans sa dignité en tant que citoyen. Ce qui fait que désormais il est à armes égales avec la poursuite pour la suite du procès. Nous nous sentons extrêmement à l’aise dans le fait qu’il faille affronter l’expert car le dossier est vide. Nous sommes sortis de quinze mois d’obscurantisme pour voir le reflet de la lumière vers le respect du Code pénal et du Code de procédures pénales», a déclaré Me Tchoungang.
Le conseil de la défense considère cette décision comme une victoire obtenue sur des vices de formes. Il se dit « satisfait » de l’ouverture des débats de fonds.
Mardi, le juge Edou a désigné Bell Bitjoka et un autre spécialiste de la cybercriminalité pour examiner les scellés en possession desquels Ahmed Abba avait été trouvé au moment de son interpellation. Il s’agit de d’une unité centrale, d’une clé USB, d’un téléphone portable, d’un GPS, de certains documents.
Les concernés disposent d’un mois pour présenter leur rapport d’expertise. A partir du 07 décembre 2016, date de la prochaine audience, ils vont devoir défendre leurs conclusions au cours des interrogatoires et contre-interrogatoires menées par les deux parties.
Ahmed Abba est en prison depuis un an. Il est accusé de «complicité d’actes de terrorisme» et de «non-dénonciation d’actes de terrorisme», dans le cadre de sa couverture des attaques de Boko Haram.
Ahmed Abba, corrspondant de RFI en langue haoussaDroits réservés)/n
Les avocats du correspondant de RFI ont dénoncé, mercredi, l’introduction dans le dossier, par le parquet, d’un rapport d’expertise, provoquant le renvoi du procès au 5 octobre
Au cours d’une nouvelle audience du procès du journaliste Ahmed Abba, détenu depuis plus d’un an à Yaoundé, le parquet du tribunal militaire de la capitale camerounaise a présenté mercredi, 07 septembre 2016, deux documents de 500 pages chacun, indiquant qu’il s’agissait d’un rapport à charge rédigé par un expert en cybercriminalité, a rapporté Me Charles Tchoungang, l’un des avocats de l’accusé.
«Nous avons été surpris parce que ce rapport ne figure pas dans le dossier de procédure», a ajouté M. Tchoungang, précisant que lui et un autre avocat de l’accusé ont dû insister pour que ce document leur soit présenté durant l’audience.
Pourtant, «la loi exige que le rapport soit fait en autant d’exemplaires qu’il y a de parties», la partie adverse ayant «la possibilité de demander une contre-expertise», a expliqué M. Tchoungang.
Présent à l’audience de mercredi, l’auteur de ce rapport devait être entendu comme unique témoin de l’accusation, mais son audition n’a finalement pas eu lieu, les avocats de M. Abba ayant contesté la régularité de son acte de désignation, selon Me Tchoungang.
[b «L’acte de commission est un faux») «Nous avons insisté pour voir cet acte. Le commissaire du gouvernement est (alors) sorti de la salle d’audience et est revenu (peu après) avec une lettre», a rapporté l’avocat. «En la consultant, nous nous sommes rendu compte que l’acte de commission est un faux qui date du 24 février alors que l’audience a commencé le 04 janvier», a-t-il poursuivi, fustigeant «un scandale judiciaire».
«Dès lors que le tribunal est saisi, personne ne peut plus prendre un acte d’instruction. C’est le tribunal qui peut ordonner des enquêtes», a ajouté l’avocat.
Les juges ont décidé de renvoyer l’affaire au 05 octobre, date à laquelle ils devront se prononcer sur la régularité de la désignation de l’expert, comme l’ont demandé les avocats du journaliste.
Ahmed Abba a été arrêté le 30 juillet 2015 à Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-nord, où il exerçait comme correspondant en langue haoussa de RFI.
Il est accusé de «complicité d’actes de terrorisme» et de «non-dénonciation» d’actes terroristes. La justice lui reproche de ne pas avoir partagé avec les autorités des informations qu’il a collectées sur certains membres du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, qui mène notamment des attaques dans le nord du Cameroun. Le parquet fonde ses accusations sur des écoutes téléphoniques.
Le journaliste, qui encourt la peine de mort, a toujours clamé son innocence. RFI et l’organisation Reporters sans frontières (RSF) ont exigé à maintes reprises sa libération, mais Yaoundé est jusqu’ici resté insensible à ces appels.
Il s’agit de transcriptions d’échanges téléphoniques entre Ahmed Abba et des personnes présentées comme appartenant à Boko Haram. Le document, rejeté, ne fera plus l’objet d’exploitation à charge
Le procès du correspondant en langue haoussa de RFI Ahmed Abba contre l’Etat du Cameroun a repris mercredi, 3 août 2016, à Yaoundé. Cinq témoins de l’accusation étaient attendus ce jour au tribunal. L’accusation va finalement devoir faire sans.
Le commissaire du gouvernement a admis en ouverture de l’audience de ce mercredi l’impossibilité de présenter au tribunal la liste des cinq témoins annoncés depuis l’entame du procès en février dernier. En lieu et place, l’accusation a cité un seul nom, un certain Ben Bidjocka, présenté comme expert en cybercriminalité. Ce dernier était absent à l’audience.
Les avocats de la défense n’ont pas manqué de faire observer que ce désistement traduisait la nullité des charges contre Ahmed Abba. «Nous annoncer la venue d’un expert ne changeait rien au fait que les preuves annoncées précédemment par le parquet ne seront jamais présentes. Donc pour moi, le dossier est encore plus vide qu’avant», affirme ainsi à RFI Me Charles Tchoungoug.
Le tribunal rejette un document de l’accusation
L’accusation, qui avait le souci de démontrer qu’il existait une certaine intelligence entre le correspondant de RFI et la secte islamiste Boko Haram, s’est par la suite longuement appesantie sur les dépositions de l’enquête préliminaire.
Des extraits de ces dépositions, attribuées à Ahmed Abba, ont été lus à l’audience et présentés au tribunal comme des preuves de sa culpabilité. Il en a été ainsi de transcriptions de données d’échanges téléphoniques entre Ahmed Abba et des personnes présentées comme appartenant à Boko Haram. Les avocats de la défense ont contesté l’authenticité de ce document en s’appuyant sur le fait qu’il s’agissait d’une photocopie. L’argument a été retenu par le tribunal qui a rejeté le document. Il ne pourra dès lors plus faire l’objet d’exploitation à charge.
La prochaine audience a été fixée au 7 septembre 2016. Elle sera consacrée aux réquisitions et plaidoiries de l’accusation et de la défense. Ahmed Abba est accusé de ne pas avoir partagé des informations collectées à propos du groupe islamiste Boko Haram.
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Ahmed Abba, photo d’illustrationDroits réservés)/n