Le Cameroun réceptionne plus de 330 000 doses de vaccin contre le paludisme

Le pays a reçu le mardi 21 novembre 2023 ses premières doses de vaccin pour booster a lutte contre la malaria chez les enfants.

Depuis hier soir, les premières doses de vaccins contre le paludisme sont en terre camerounaise. Le gouvernement a procédé à la réception de la première cargaison à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Au total, ce sont « 331 200 doses de vaccin » qui ont été reçues « pour booster la lutte contre cette maladie responsable de 70% des décès chez les enfants », a publié Malachie Manaouda sur X. Le ministre de la Santé publique précise que le Cameroun fait partie des 11 pays qui ont encore un fardeau assez lourd en ce qui concerne la mortalité due au paludisme.

Le vaccin est destiné aux enfants de 06 à 24 mois (2 ans). Il sera administré en quatre doses dont une à 6 mois, une à 7, à 9 et à 24 mois. Les premières doses réceptionnées seront acheminées dans 42 districts de santé sur les 203 que compte le pays. Ces districts ont été choisis sur la base du fardeau du paludisme. Manaouda Malachie fait encore un clin d’œil aux partenaires du Cameroun pour une contribution permettant de renforcer le stock du vaccin pour doter d’autres districts de santé.

Réception de la première cargaison de vaccin contre le palu au Cameroun

 

L’immunisation via le vaccin vient s’ajouter aux dispositifs de prévention et de traitement contre le paludisme au Cameroun. Cela va de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée, à la prise en charge gratuite des patients âgés de zéro à cinq ans en passant par les mesures d’hygiène et de salubrité. Selon Unicef qui accompagne le pays dans la logistique, le Cameroun est le premier pays à recevoir le vaccin contre le paludisme en Afrique. La réception de la première cargaison se fait après la phase pilote de vaccination contre le paludisme effectuée dans trois pays : le Kenya le Malawi et le Ghana.

Pour rappel, le Programme élargi de vaccination a annoncé en avril dernier l’arrivée au Cameroun d’une première cargaison de vaccin contre le paludisme en janvier 2024. Selon les prévisions du PEV, ce sont plus de 240 000 doses du vaccin RTS, S homologué par l’Organisation mondiale de la santé, qui étaient attendues en janvier 2024.

Cameroun : environ 2,5 millions de malades diabétiques

Le chiffre a été dévoilé le 14 novembre 2023 lors de la journée mondiale du diabète.

À ce jour, le Cameroun compte environ 2,5 millions de malades diabétiques, soit une prévalence qui varie entre 6% et 8% (adultes et enfants). Malheureusement, près de 80% de la population camerounaise ignore son statut diabétique. Il est donc important d’agir et surtout d’agir vite et bien. Cela passe notamment par la prévention, le diagnostic précoce et l’éducation sur des comportements sains et favorables à la santé.
Au regard de la progression de l’ampleur de ce fléau et de ses lourdes conséquences sur la santé humaine et économique, le Dr MANAOUDA Malachie invite tous les Camerounais à prendre conscience du danger et d’accompagner le Gouvernement dans ses actions de prévention et de contrôle de cette maladie en se faisant dépister systématiquement du diabète dès l’âge de 18 ans, en contrôlant annuellement la glycémie, en pratiquant quotidiennement le sport, en limitant la consommation abusive d’alcool et de graisse et en consommant régulièrement les légumes et les fruits.
Entre-temps des mesures de riposte sont mises sur pied pour lutter contre cette maladie. Selon le  Minsanté, « onze cliniques spécialisées dans la prise en charge du diabète, six cent soixante-quatre (664) personnels formés à cette prise en charge, plus de mille enfants enrôlés dans ces cliniques parmi lesquels 718 encore suivis et 137 sortis du projet à l’âge de 21 ans« .
En plus de ces cliniques spécialisés qui renseignent sur les efforts de mise en oeuvre des solutions par le Gouvernement concernant la lutte contre cette maladie, il faut souligner le dépistage et la prise en charge du diabète intégré dans le panier de soins de santé primaires, ainsi que l’actualisation récente des paquets minimum et complémentaire d’activités qui donne la capacité aux centres de santé intégrés d’assurer le dépistage et le suivi du diabète non compliqué. Des dotations sont également faites aux formations sanitaires en termes d’équipements de diagnostic de base et des glucomètres assortis de bandelettes. Ce sont là quelques réalisations phares du Gouvernement dans la lutte contre cette maladie.
Cependant, les défis sont encore énormes notamment le sous-diagnostic du diabète, la lutte contre les facteurs de risques modifiables (inactivité physique qui favorise le surpoids et l’obésité, la consommation abusive de l’alcool et le régime alimentaire malsain) afin de réduire considérablement la mortalité prématurée et l’invalidité liées au diabète qui ont un grand impact sur l’économie familiale et nationale.

Cameroun-hépatite C : le médicament désormais gratuit

Le ministre de la Santé publique annonce la gratuité du traitement contre cette maladie dans un communiqué.

Le protocole à base de la combinaison Sofosbuvir/Daclatasvir 400/60mg, la boite de 28 comprimés est désormais gratuit. Avant cette décision, ce protocole pour la même quantité de comprimés coûtait 100 mille FCFA. L’information est du ministre de la Santé publique. Malachie Manaouda communique la nouvelle aux patients de l’hépatite C et à l’opinion publique nationale et internationale.

Le patron de la santé instruit le personnel des centres de traitement agréés et les centres de dispensation de prise en charge des hépatites virales de s’assurer que le plus grand nombre de patients bénéficie de cette mesure.

L’hépatite C est une maladie infectieuse due au virus hépatite qui se transmet par le sang. Cette maladie est marquée par une inflammation du foie et peut, à un stade grave, entraîner une cirrhose ou un cancer de foie. Elle se manifeste par un jaunissement de la peau et du blanc des yeux, une coloration sombre des urines, des douleurs musculaires, une sensibilité à la zone où se trouve le foie, etc.

Des cas d’hépatite C sont transmis aux patients lors de la transfusion sanguine ou encore en utilisant des aiguilles et seringues non stériles. La prévention de cette maladie nécessite un contrôle rigoureux du matériel sanguin à usage médical et l’utilisation du matériel à usage unique.

Cameroun : les produits pharmaceutiques représentent les 62% des dépenses des ménages

Cette information a été donnée par le ministère de la Santé publique.

Selon les Comptes Nationaux de la Santé de l’année 2018-2019, les produits pharmaceutiques représentent les dépenses les plus élevées des ménages. « On a enregistré 358 658 105 233 de F CFA en 2018 et 378 387 372 385 F CFA en 2019, soit 62% et les biens non sanitaires comme le transport, la communication et autres, sont les dépenses les moins élevée, soit 2%« , a indiqué le ministère de la santé publique.

« Ces résultats permettent de constater que dans le système de santé camerounais, le coût des produits pharmaceutiques est plus élevé que celui de l’offre de soins« , souligne le Minsanté.

Il faut le dire Le Cameroun fait face à de nombreux défis en matière d’accès aux soins médicaux. des principaux défis rencontrés par le secteur de la santé au Cameroun, concerne la disponibilité d’infrastructures sanitaires et des professionnels qualifiés.

Les centres de santé ruraux en souffrent deux fois plus. En effet, les centres urbains bénéficient généralement d’équipements plus modernes et de médecins spécialisés, tandis que les zones rurales accusent une pénurie de ressources. Selon le Ministère de la Santé Publique, on compte en moyenne un médecin pour 12 000 habitants dans les régions rurales, contre un médecin pour 1 500 habitants dans les centres urbains.

Cameroun : le formol, un produit toxique à éviter

Dans une publication faite sur les réseaux sociaux, l’hôpital Laquintinie de Douala relève les dangers de l’utilisation du formol dans les aliments.

« Le formol : ce produit toxique présent dans nos plats

Il est opportun de revenir sur ce sujet qui défraie la chronique depuis quelques jours pour parler des dangers du formol sur notre santé avec SEN MOUVERA Mariama, diététicienne en service à l’hôpital #Laquintinie de Douala.

Très souvent utilisé par les agriculteurs après les récoltes, ce produit toxique est présent dans plusieurs aliments. La nouvelle de l’usage par les agriculteurs et commerçants du formol pour faire mûrir plus rapidement le plantain a suscité de vives émotions sur la toile, il y a quelques semaines. Choqués, les consommateurs craignent désormais pour leur santé quant à la consommation du plantain. Avec raison. Car le formol est dangereux pour la santé. « Le formol utilisé dans l’alimentation est un poison qui nous tue à petit feu », lâche la diététicienne SEN MOUVERA Mariama.

Composant organique retrouvé sur les étiquettes des produits sous le nom méthanal ou formaldéhyde ; le formol est un produit à la base utilisé dans la conservation des échantillons dans les laboratoires, dans la fabrication des produits cosmétiques, des insecticides. « A l’origine, le formol est également utilisé pour retarder le processus de décompression naturelle d’un corps, pour conserver les tissus (animal, végétal, humain) », explique la diététicienne. Cet usage initial a été détourné et le formol est aujourd’hui grandement utilisé dans l’alimentation.

« En général, le formol utilisé sur les denrées alimentaires peut causer des troubles respiratoires, des lésions vésiculaires sévères au niveau de l’estomac, de l’intestin, des reins. Il peut également causer des cancers étant donné que le formol est un produit cancérigène. C’est un produit très toxique et volatile qui peut causer des brûlures au niveau des voies respiratoires, des céphalées, la nausée… », liste-t-elle.

Des conséquences qui peuvent survenir du fait de sa manipulation par des mains non expertes ou de la consommation des aliments dans lesquels ce produit a été injecté.

L’usage du formol dans l’alimentation ne se limite pas à l’agriculture. Le formol est également grandement utilisé dans les boîtes de conserve et, dans divers produits comme conservateur. Il est aussi retrouvé dans les insecticides. « C’est pourquoi certaines personnes qui ne fument pas et qui ne sont pas exposées à la fumée du tabac ont des poumons perforés « , note SEN MOUVERA Mariama, qui relève par ailleurs que tout produit utilisé pour, soit accélérer, ou retarder le développement ou l’évolution naturelle d’un aliment est dangereux pour la santé de l’homme.

La diététicienne recommande aux agriculteurs et commerçants de ne plus faire usage de ce produit toxique pour préserver la santé des consommateurs et aussi la leur. »

𝐈.𝐌/ 𝐇ô𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥 𝐋𝐚𝐪𝐮𝐢𝐧𝐭𝐢𝐧𝐢𝐞

Cameroun : le personnel de santé en grève encaisse un coup

Les policiers ont procédé à l’interpellation des plusieurs manifestants à l’esplanade du ministère de la Santé publique lundi dernier.

La grève qui secoue le domaine de la santé et plusieurs formations sanitaires à Yaoundé et environ depuis le 22 mai dernier, enregistre une première réaction de de choc de la part des forces de maintien de l’ordre. Plusieurs manifestants ont passé du temps entre les mains de la police au commissariat central N°1, à la suite de leur interpellation pour avoir manifesté sur la voie publique sans autorisation. La police aurait agi sur instruction du préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent.

Cette riposte administrative vient après des demandes d’explication adressées à certains manifestants dans la localité d’Okola dans la Lékié, à 25 km de Yaoundé. Ces derniers ayant suivi le mot d’ordre de grève, ont lancé le débrayage. Mais, en réaction à leur cri de colère, leur hiérarchie les a sommés de s’expliquer sous peine de sanctions.

Au regard de ces différentes réactions contre des grévistes, l’on pourrait s’acheminer dans les prochains jours à la fin des manifestations, même si les responsables des syndicats disent pouvoir maintenir le cap. Ils ont rejeté la semaine dernière la proposition du ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Grégoire Owona a suggéré aux manifestants de reprendre le travail en attendant que le gouvernement trouve des réponses aux revendications du personnel de santé.

Coopération : le Cameroun désormais Membre du Conseil Exécutif de l’OMS

L’annonce a été faite le 27 mai 2023 par le ministère de la santé publique.

Dr Manaouda Malachie a été reçu en audience le 27 mai 2023 par Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’OMS. Les deux hommes ont reparcouru les axes de collaboration entre le Cameroun et cet Organisme International dont le mandat est d’« amener les peuples au niveau de santé le plus élevé possible ».

Le Ministre a remercié le DG de L’OMS pour son leadership dans la lutte contre les différentes pandémies notamment le Covid-19. Il a également dit sa gratitude pour l’entrée du Cameroun au Conseil Exécutif de l’OMS.

Le pays travaille aussi avec lOMS dans le cadre de l’accompagnement des autres pays dans la gestion des urgences de santé publique.

Le Cameroun souhaite avoir l’appui de l’OMS pour venir à bout de l’épidémie de choléra qui a cours dans notre pays. L’engagement du Cameroun à mettre en œuvre toutes les résolutions de cette 76eme Assemblée Mondiale de la Santé.

Pour mémoire, la coopération entre le Cameroun et l’OMS est régie par l’Accord de base signé respectivement le 5 novembre 1962 à Brazzaville et le 8 décembre 1962 à Yaoundé.

La Mission de l’Agence au Cameroun est de soutenir le pays pour amener les populations du Cameroun au niveau de santé le plus élevé possible.

L’OMS, à l’instar des autres partenaires du MINSANTÉ, apporte sa contribution en vue de l’amélioration de la situation sanitaire des populations camerounaises.

Cameroun : une grève affecte le Centre des urgences de Yaoundé

Le personnel de la formation sanitaire de 2è catégorie manifeste pour revendiquer un certain nombre de droits.

Le Centre des urgences de Yaoundé (Cury) présente des symptômes d’un malaise. Ce lundi, plusieurs personnes travaillant dans cette structure expriment leur mécontentement. Sur des pancartes des manifestants assis à même le sol devant le portail fermé, des messages renseignent sur les causes de l’affection et même les membres du corps médical touchés.

A la lecture, la fièvre monte pour plusieurs raisons. « Un infirmier en détresse est dangereux qu’un militaire en guerre » ; « nous avons plus de 10 mois de salaire (impayés) et certains travaillent sans salaire » ; « neuf ans de dur labeur, pas de contractualisation, pas d’affiliation à la CNPS (…) », brandissent les manifestants dont certains arborent des blouses de différentes couleurs.

Ces différents signes de détresse cachent des pathologies qui se développent au sein de l’organisme sanitaire d’une capacité de 50 lits. Ce sont entre autres, le non règlement des factures par la quasi-totalité des patients ; la durée excédant le barème fixé à 72heures, des patients dont l’état n’est plus critique ; l’insuffisance d’équipements d’autres formations sanitaires pouvant accueillir ces patients pour la suite de la prise en charge, énonce l’administration.

L’objectif des manifestants est de porter tout haut leur indignation. Ils espèrent obtenir une réaction favorable, mieux, un traitement urgent et curatif de la part des membres du gouvernement.

Cameroun : le choléra fait des ravages à la prison de Kondengui

L’épidémie présente dans six districts de santé de la région du Centre se propage au sein de la prison centrale de la capitale.

Trois morts en 24heures et une dizaine de personnes hospitalisées. C’est le bilan non officiel de l’évolution du choléra au sein de la principale prison de Yaoundé. De sources médiatiques, le vibrion cholérique a fait son entrée dans le pénitencier. Son évolution risque d’être favorisée par la surpopulation d’un établissement qui accueille 4 000 détenus au lieu de 1 500, sa capacité normale. La présence du choléra dans cette prison est consécutive à son évolution dans la région du Centre.

Six districts de santé sont touchés, 88 cas confirmés pour cinq décès, a précisé le ministre de la Santé publique le 19 avril dernier. A ce jour, la situation épidémiologique aurait évolué tant dans la région qu’au plan national. Depuis octobre 2021, l’épidémie a refait surface au Cameroun. Cinq régions sont de nouveau touchées par cette nouvelle vague. Ce sont le Centre, le Littoral, l’Ouest, l’Est et le Sud.

Au moins 374 décès ont été enregistrés au plan national depuis mars 2021. Les régions les plus affectées sont le Littoral avec plus de 7 600 cas, le Sud-Ouest avec plus de 6 000 cas et le Centre avec 2050 cas. Les autorités sanitaires rassurent sur les dispositions prises pour la riposte. Elles invitent les populations à respecter les mesures d’hygiène.

Cameroun : le prix du médicament contre l’hépatite C réduit de moitié

Le ministre de la Santé publique a rendu public un communiqué invitant les patients à se rendre dans les centres de traitement agréés.

L’information est disponible depuis le 03 mai 2023. Par communiqué, le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie fait savoir que le prix d’un médicament contre l’hépatite C est réduit. Ledit médicament est Sofosbuvir/Ledispavir 400/90mg Cp B/26. Il revient désormais à 25 000 FCFA au lieu de 50 000 FCFA.

Le ministre informe le public d’avoir procédé à cette réduction dans un but. Celui de rendre plus accessible les médicaments de prise en charge de l’hépatite virale C. Il interpelle tous les acteurs intervenant dans la chaîne de prise en charge de ces patients et de lutte contre les hépatites de faciliter l’accès du médicament à un plus grand nombre de patients. Dans le même sens, Manaouda Malachie invite les personnes atteintes de l’hépatite de se rapprocher des centres agréés pour une prise en charge efficace.

Cependant, c’est aussi le lieu de remarquer que bien que le coût ait diminué de moitié, il reste hors de portée pour le Camerounais moyen. Cet élan de réduction du prix doit se poursuivre pour que les couches les plus défavorisées aient accès à un traitement adéquat de l’hépatite C au Cameroun. Il en est de même pour d’autres produits de santé dont l’accès reste difficile pour cette catégorie de la population.

Cameroun : le PEV annonce la réception du tout premier vaccin antipaludique en janvier 2024

Pour cette première livraison, plus de 240 000 doses du vaccin RTS, S seront reçues et distribuées dans certains districts de santé.

Pour la toute première fois, le Cameroun va introduire le vaccin RTS, S, homologué par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans sa stratégie de prévention contre le paludisme. Au départ de cette opération, le Programme élargie de vaccination annonce la réception des premières doses de vaccin en janvier 2024. Au total, 249 133 doses de vaccin antipaludiques seront réceptionnées et reparties dans 41 districts de santé sur la base des critères de risque élevé de paludisme, la mortalité infantile élevée, le nombre élevé de cas graves, informe l’urgentiste.

Olive Atangana spécialiste des questions de santé nous révèle le coût de l’opération d’acquisition. Ce lot de vaccins destiné aux enfants de 6 à 24 mois, revient à 233 105 dollars américains, soit un peu plus de 158 millions de francs CFA. La somme est repartie entre l’Etat qui apporte 17% et les partenaires. Selon le PEV, le nombre de doses est limité en raison du fait que le vaccin n’est pas encore disponible à grande échelle.

Dans la pratique, des enfants recevront quatre doses dont une à 6 mois, une à 7, à 9 et à 24 mois. L’objectif de l’introduction de ce vaccin est de réduire de 70% la charge du paludisme, une maladie qui cause 2 481 décès au Cameroun en 2022. Un chiffre en deçà de 3 782, le nombre de morts enregistrés en 2021 selon le ministère de la Santé publique.

Le Cameroun n’est pas le premier pays en Afrique à avoir recours au vaccin antipaludique. Au commencement, l’OMS a lancé le programme pilote de vaccination contre le paludisme dans trois pays, le Kenya le Malawi et le Ghana. Il y a quelque temps, le Ghana a autorisé l’université d’Oxford à administrer un vaccin antipaludique aux enfants de cinq à 36 mois. Depuis le 13 avril dernier, le pays est devenu le 1er à approuver le déploiement dudit vaccin. Le Nigeria a suivi le mouvement.

Cameroun-Centre : cinq morts du choléra, 88 cas confirmés

Le ministre de la Santé publique rassure et invite les populations à observer les règles d’hygiène.

Depuis un mois, le choléra est de retour et fait des victimes dans la région du Centre. L’épidémie touche déjà six districts de santé dans la région siège des institutions. Il s’agit des districts d’Obala, de Djoungolo, de la Cité Verte, de Biyem-Assi, de Mfou et de Nkoldongo. L’on dénombre cinq morts, 88 cas notifiés pour un taux de létalité de 5,68%. C’est du moins ce qu’affirme le ministre de la Santé publique dans un communiqué en date du 19 avril 2023.

Dans le district de santé de Djoungolo, couvrant certains quartiers de la ville de Yaoundé, les responsables déclarent deux décès et une quarantaine de cas pris en charge à l’hôpital de Djoungolo. D’autres quartiers de la ville situés dans le district de santé de Biyem-Assi sont touchés par  le vibrio cholerea, responsable de cette infection intestinale contagieuse et mortelle. La maladie se transmet par la consommation de l’eau ou des aliments contaminés.

Face à cette remontée de l’épidémie, le ministre de Santé publique informe que le dispositif de riposte est réactivé pour empêcher la propagation de la maladie. Malachie Manaouda invite néanmoins les populations à observer les règles d’hygiène. Ce  sont entre autres le lavage des mains à l’eau propre coulante et au savon avant les repas et après usage des latrines, le lavage des aliments à l’eau potable avant toute consommation, la potabilisation de l’eau avant de la boire, la bonne cuisson des aliments.

Cameroun : lancement de la campagne de couverture sanitaire universelle à Bertoua

La région de l’Est servira de cadre à la mise en œuvre de la politique de couverture maladie qui démarre le 7 avril.

 

Permettre aux personnes à faibles revenus de bénéficier d’une couverture ou d’être affiliées à un régime d’assurance maladie. C’est l’objectif de la politique de couverture sanitaire universelle. Cette opération sera mise en œuvre le 7 avril dans la région Est.

A cet effet, le délégué régional de la Santé publique de l’Est vient de présider une réunion préparatoire au lancement de ladite politique de santé. Il s’agissait de mettre en place des stratégies pour le bon déroulement de la campagne sur les sites désignés afin de faciliter l’enrôlement de la population de Bertoua et de ses environs.

Ces dernières bénéficieront ainsi des mêmes soins que les personnes affiliées aux autres régimes de sécurité sociale une fois qu’elles se seront inscrites à l’assurance maladie.

Guinée équatoriale : une fièvre hémorragique tue 20 personnes, le Cameroun en état d’alerte

Les autorités administratives et sanitaires disent avoir pris des dispositions et renforcé la surveillance épidémiologique.

Selon les autorités sanitaires du Cameroun, il y aurait eu 20 morts dans la journée du 08 février 2023 dans certains villages de la province Kie Ntem en Guinée équatoriale. Le ministre camerounais de la Santé publique parle de plusieurs décès inexpliqué survenus depuis quelques semaines. Les villages guinéens concernés sont limitrophes des districts de santé d’Ambam, Kye-Ossi et Olamze dans la région du Sud Cameroun. « Toutes les victimes sont décédées dans un tableau de fièvre hémorragique », précise le ministre camerounais Manaouda Malachie.

Au regard du risque d’importation de la maladie sur le territoire camerounais, les autorités prennent des mesures. « Les autorités administratives ont restreint les mouvements à travers la frontière Cameroun-Guinée équatoriale », informe le ministre de la Santé publique. Le membre du gouvernement ajoute  que son ministère a,  en collaboration avec les sectorielles et l’appui de l’OMS et de CDC Atlanta, initié plusieurs actions.

Ce sont entre  autres, « la conduite des investigations sectorielles dans les zones à risque (…), le renforcement de la surveillance épidémiologique, la densification des activités de sensibilisation et de mobilisation communautaire », assure le Dr Manaouda Malachie. Il invite le personnel soignant à notifier immédiatement et à isoler tout cas suspect en évitant de les déplacer.

Aux populations des localités concernées, le ministre de la Santé exhorte de contacter le 1510 face à « tout décès dans ces localités ; toute personne présentant une hémorragie de tout orifice naturel ; toute personne présentant une fatigue, céphalées, fièvre ».

Est aussi recommandé, le respect stricte des mesures  d’hygiène comme « se laver régulièrement les mains à l’eau propre coulante et au savon ; éviter le contact avec les fluides corporels des personnes malades, y compris les rapports sexuels non protégés ; éviter le contact avec les animaux sauvages, malades ou trouvés morts ; laver les aliments et les consommer  bien cuits et chauds ».

Le ministre invite les populations à ne pas s’alarmer face à la situation car le dispositif de surveillance et de riposte est en place et renforcé.

Le Cameroun se dote d’une clinique de diagnostic d’urgence

L’initiative est portée par la Turquie. Son ambassadeur au Cameroun, Volkan Isikçi a présenté le projet au ministre Manaouda de la Santé publique le 27 janvier dernier.

 

Réduire les évacuations sanitaires. C’est tout le sens de l’annonce que vient de faire la Turquie. En concertation le 27 janvier dernier avec le ministre camerounais de la Santé publique, Malachie Mananouda, l’ambassadeur de la Turquie au Cameroun, Volkan Isikçi a annoncé la construction d’une clinique d’urgence au Cameroun. Une proposition que va selon Malachie Mananouda participer à la politique nationale d’amélioration de l’offre et des services de santé,

« ça va permettre de résoudre non seulement le problème de retard dans le traitement des dossiers d’évacuations sanitaires d’urgence, mais en arrière-plan, apportera, au travers des échanges de connaissances, une mise à jour permanente des pratiques pour les médecins camerounais. »

Selon la plateforme Vitrine du Cameroun, le pays connaît une hausse d’évacuations sanitaires qui se justifie par le manque d’équipements appropriés, opérationnels à 20 ou 25% pour ceux qui existent. Couplé à cela est le déficit de spécialistes pour certaines pathologies.

 

Cameroun : fermeture de l’hôpital Marie Wyss de Nsimeyong

Les autorités sanitaires de la région du Centre invoquent  comme motif la mauvaise qualité des soins aux populations.

A compter du 24 janvier 2023, date de signature de la note portant sa fermeture, « l’hôpital Marie Wyss de Nsimeyong, situé dans l’Aire de santé de Nsimeyong dans le district d’Efoulan, est suspendu jusqu’à nouvel avis de toutes activités et  soins de santé pour motif de mauvaise qualité des soins offerts aux populations et ayant entraîné des décès évitables de certains utilisateurs de cet hôpital », décide le délégué régional de la Santé publique pour le Centre.

Cette fermeture intervient au moment où des centres de santé se multiplient dans des centres urbains, suscitant des interrogations sur la compétence du personnel, la qualité des soins et des produits, ainsi que la viabilité des locaux. L’on se rappelle aussi qu’en 2020, suite à la mort d’un patient à la polyclinique Marie O et à la manifestation des membres de sa fille. Le ministre de la Santé publique a décidé  la fermeture de la formation sanitaire en pleine pandémie de Covid-19 pour des raisons liées à l’irrégularité dans la prise en charge des patients atteints du Covid.

Cameroun : le ministre de la Santé publique corrige les flops de l’Ordre national des médecins

Manaouda Malachie convoque une assemblée générale extraordinaire de l’Ordre pour rattraper l’échec des élections en son sein le 29 décembre dernier.

Vendredi dernier, alors  que l’opinion attend le nom du nouveau président de l’Ordre national des médecins du Cameroun, l’on apprend plutôt l’annulation du processus électoral. Plusieurs vices ont émaillé ce processus, en particulier l’inexistence d’un fichier électoral consensuel. Résultat, aucun des  sept candidats enregistrés n’a encore  été élu. Pour corriger cet état de choses, le ministre de la Santé publique prend les choses en main.

Manaouda Malachie annonce la tenue de l’assemblée générale extraordinaire de l’Ordre pour le 18 janvier 2023. Cette assemblée aura pour principal sujet à l’ordre  du jour le renouvellement de l’équipe dirigeante, notamment le président de l’instance. Mais pour parvenir à une élection sans entrave, le ministère de la Santé publique  a pris des  dispositions. C’est le cas entre autres de la publication d’une liste électorale provisoire. Elle contient le nom de tous les médecins affiliés à l’Ordre et à jour de leurs cotisations. En cas d’insatisfaction, les contestataires peuvent déposer une requête jusqu’au jeudi 05 janvier 2023.

Dans le même sens, ce fichier électoral ne sera définitif qu’après le toilettage. Cette opération se déroulera au lendemain de la date  limite de dépôt des requêtes, le 06 janvier. Ce sera au cours d’une réunion qui se tiendra dans la salle de conférence du ministère de la Santé publique. Y sont conviés, les sept candidats enregistrés au poste de président de l’Ordre.

Cameroun : une conférence médicale nationale annoncée pour le 13 décembre

L’information est du ministre de la Santé publique Manaouda Malachie qui l’a communiquée au cours d’un point de presse.

Yaoundé la capitale du pays accueillera du 13 au 16 décembre 2022 la conférence nationale médicale. Le chef de l’Etat Paul Biya a donné son accord pour que  le gouvernement de la République organise cet important événement aux yeux des autorités sanitaires du pays. Placé sous le thème « optimisation de la qualité des soins et services et innovation en santé au Cameroun, cette rencontre poursuit plusieurs objectifs en même temps.

La conférence médicale nationale entend faire une évaluation des avancées enregistrées depuis quelque temps, ainsi que des améliorations qui peuvent être faites en faveur des acteurs du système de santé. Il sera par ailleurs question de faire une évaluation publique et ouverte des actions du gouvernement relatives à l’offre de soins et services de santé ; adresser des félicitations au personnel méritant.

 Cette évaluation servira de guide pour  la transformation et la modernisation du système de santé  camerounais. La conférence vise aussi à mettre en contact les acteurs  de la santé ou assimilés à travers le dialogue et les informations.

Le Cameroun lance la 5è campagne de vaccination contre le Covid-19 malgré la réticence de la population

Cette opération d’immunisation se déroulera du 18 au  27 novembre 2022 sur l’ensemble du territoire national.

Près de 5860 équipes de vaccination vont se déployer dans les aires de santé dès ce vendredi 18 novembre. Ce sera dans le cadre de la cinquième campagne d’intensification de la vaccination contre le Covid-19 au Cameroun. Pendant une dizaine de jours, des équipes vont mettre en œuvre les stratégies de sensibilisation et  la technique de vaccination dans le but d’assurer une couverture vaccinale optimale avant la fin de l’année en cours.

Cette campagne s’ouvre au moment où le Covid-19 est en perte de vitesse au Cameroun. Les chiffres du ministère de la Santé publique et du Centre national des opérations de santé publique affichent zéro patient pris en charge dans les formations sanitaires, zéro cas grave. Le compteur présente 124 485 cas positifs depuis mars 2020, une augmentation de 1 214 cas actifs à la 34è semaine épidémiologique, 122 084 rémissions et 1965 décès. Le taux de guérison est de 98,4%, le taux de létalité de 1,6% et le taux de sévérité est de 00%.

 La situation n’est pas préoccupante mais les autorités sanitaires tiennent à atteinte l’immunité collective. L’objectif global est d’atteindre une couverture vaccinale de 20% en décembre 2022 pour prévenir un éventuel retournement de la situation.

Cependant, depuis l’introduction du vaccin au Cameroun, la majorité de la population est réticente et les polémiques autour du vaccin persistent. Les uns et les autres avancent plusieurs raisons pour éviter de se faire vacciner. Entre autres arguments, des Camerounais avancent la théorie du complot, les effets secondaires dont le risque de stérilisation, les restrictions liées aux cultures et traditions, sans oublier la thèse selon laquelle la pandémie n’existerait pas ou qu’elle n’existerait plus au Cameroun.

A ces différents obstacles, le Programme élargi de vaccination  du ministère de la Santé publique travaille en collaboration avec les leaders communautaires, les responsables d’administrations pour convaincre les personnes réticentes. Ainsi, cette compagne est une occasion pour chacun de prendre une dose du vaccin Johnson and Johnson, Pfizer ou Sinopharm. Ce sera soit une première dose, soit une dose de rappel ou encore une dose booster.

Cameroun : obstétriciens et gynécologues demandent la légalisation de l’avortement

Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique a reçu en audience le 10 novembre 2022, la Société des Gynécologues et Obstétriciens du Cameroun (SOGOC).

Les Obstétriciens et Gynécologues du Cameroun ont rendu visite au ministre de la Santé avec pour intention de porter le sujet de l’encadrement de l’avortement au Cameroun.

Selon ces derniers 30% de femmes meurent chaque année des suites d’avortement non encadré. Ce chiffre pourrait être réduit si l’on accordait le droit de l’avortement dans certains cas, a révélé l’équipe, conduite par le premier vice-président le Pr Nelson Fomolu.

Les articles 337 et 338 du Code pénal camerounais de 2016 sur l’avortement, fixent les peines et amendes infligées à la fois à la femme et au praticien de ce « délit ». Mais à l’article 339, quelques cas d’exceptions sont énumérés aux alinéas 1 et 2.  Ces derniers disposent que : « les dispositions des articles 337 et 338 ci-dessous ne sont pas applicables si les faits sont accomplis pas une personne habilitée et justifiés par la nécessité de sauver la mère d’un péril grave pour la santé », et  qu’« en cas de grossesse résultant d’un viol, l’avortement médicalisé ne constitue pas une infraction s’il est effectué après attestation du ministère public sur la matérialité des faits.»

Pour le Sogoc, ces textes ne sont pas clairs et ne facilitent pas une prise rapide de décision face à un cas d’où le grand nombre des avortements clandestins. Il était donc question de faire un plaidoyer auprès du Minsante, pour conduire ce projet devant les élus de la Nations.

Pour le Dr Manaouda Malachie, « nul n’a le droit de ôter la vie à un Être humain ». Selon le membre du gouvernement, les raisons, telles que présentées et définies, sont défendables, mais constituent une porte de Pandore qui ouvrirait la voie à d’autres problèmes. Il conviendrait d’agir sur d’autres leviers tels ceux en vigueur au Minsante (chantier de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale).

Par ailleurs, a souligné le Dr Manaouda Malachie, la SOGOC devrait s’investir dans la sensibilisation des populations pour le changement des comportements sexuels.

Cameroun : l’hôpital de district de Baham reçoit des équipements de plus de 112,6 millions de FCFA

Le ministre de la Santé publique  Manaouda Malachie a remis ces matériels au directeur de l’hôpital, le Dr Abel Christian Kamga Tokam, le dimanche 13 novembre 2022.

Le plateau technique l’hôpital de district de Baham dans la région de l’Ouest vient de bénéficier de nouveaux équipements d’une valeur de 112 603 978 FCFA. Le package est constitué d’équipements divers. Il s’agit entre autres de des lits d’hospitalisation, des matelas, des gangs de soin, des perfuseurs, cathéters, écouvillons, stéthoscopes, otoscopes à filtre optique, thermomètres, ophtalmoscope, incubateur néonatal, calottes médicale, microscopes oculaire, scialytique mobile, etc.

Selon le  ministre de la Santé Publique, ces équipements sont destinés à améliorer les conditions d’internement et de prise en charge des patients. Ce geste vise à réduire le référencement aux hôpitaux supérieurs en rapprochant un peu plus l’hôpital des patients. Il a aussi pour objectif de participer à l’humanisation des soins dans les formations sanitaires.

Le directeur de cet hôpital de 4è catégorie, après avoir remercié le ministre, a promis de faire bon usage du don. Il a profité de l’occasion pour exposer les doléances de sa formation à la hiérarchie. Il sollicite la construction de la barrière pour sécuriser l’hôpital, les équipements, les patients et le personnel. Dr Abel Christian Kamga Tokam a plaidé pour l’augmentation de la ressource humaine pour sa structure qui compte 27 personnels.

Cameroun : 206 saisies-destruction de faux médicaments opérées en 2021

Le ministre de la Santé publique Malachie Manaouda a donné l’information mardi 1er novembre au cours d’un point de presse à Yaoundé. C’était dans le cadre de la journée africaine de lutte contre le faux médicament du 12 octobre dernier.

La prolifération des faux médicaments atteint des proportions inquiétantes au Cameroun. Le phénomène met davantage la santé des personnes en danger et fait perdre des bénéfices à l’Etat. Selon le ministre de la Santé publique, l’Etat perdrait 7,0% des dépenses en santé. Pour aider la puissance publique à engranger des  bénéfices et garantir la santé des populations, Malachie Manaouda veut mettre fin à la vente des produits pharmaceutiques qui ne suivent pas le circuit normal.

Dans cet élan, son département ministériel développe de nouvelles actions de lutte contre le faux médicament. Il envisage la mise sur pied à moyen terme d’une agence nationale du médicament au Cameroun. Cette instance contribuera à accentuer la répression. En attendant sa création, la sensibilisation et la répression se poursuivent. Les ministères qui interviennent dans le domaine se concertent pour que chaque administration maîtrise le rôle qu’elle doit jouer.

A cela s’ajoute la signature de la convention entre le gouvernement et l’association des communes et villes unies du Cameroun. L’objectif de cette convention est la fermeture des boutiques de vente des médicaments. L’autre action annoncée est la relance de la signature et de la ratification de la convention médicrime. Elle vise les aspects de crimes pharmaceutiques relance du processus de signature et de ratification de la convention médicrime, qui met en exergue les aspects de crimes pharmaceutiques et les risques pour la santé en liaison avec la contrefaçon.

Ces actions vont s’associer à celle déjà existantes. C’est le cas de la plateforme de coordination des structures de régulation pharmaceutique qui fonctionne. Elle aide à la bonne régulation du système d’approvisionnement en médicaments et consommables essentiels. C’est aussi le cas des saisies-destruction de stocks dont 206 en 2021. La même année, le ministère a enregistré 150 poursuites judiciaires, une dizaine de personnes condamnées à des peines allant de 30 jours à 2 mois de prison. Ce qui, au regard de l’ampleur du phénomène, reste minable.

Cameroun : plus d’un million 400 000 enfants à vacciner contre la polio en novembre

Le ministre de la  Santé publique Manaouda Malachie a annoncé le 26 octobre 2022 une  campagne de vaccination pour les 4, 5 et  le 6 novembre prochains.

 

La campagne de vaccination contre la polio qui se pointe, cible au total 1 446 440 enfants de 0 à  5 ans. Elle va se dérouler dans 42 districts de santés répartis dans quatre des 10 régions du Cameroun. Il s’agit des régions de l’Est, du Littoral, de l’Extrême-Nord et de l’Ouest.

Selon le  ministre de la Santé publique, cette campagne d’immunisation qui vient après celle de juin dernier, a pour but d’abord de donner une réponse à l’épidémie de poliovirus dérivé de type 2 qui attaque les pays de la sous-région Afrique centrale.

Elle vise ensuite à permettre au Cameroun de conserver son statut de « pays libre de poliovirus sauvage » acquis en juin 2022.  En effet, en raison du fait que le Cameroun n’a plus notifié de cas de poliovirus sauvage depuis 2014, la Commission nationale de certification pour  l’Afrique a accordé ce statut au pays. La reconnaissance s’est faite au cours de la 25è session de l’instance qui a siégé en visioconférence entre le 15 et le 18 juin 2022.

Cameroun : 70% du personnel du Centre national de transfusion sanguine ne sont pas spécialistes

L’information est parue ce 24 octobre 2022 dans une tribune publiée dans Cameroon Tribune.

Dans une tribune parue dans Cameroon Tribune, du lundi 24 octobre, Pr Tetanye Ekoe, président du Comité de gestion du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) explique que la plupart des personnels exerçant au sein de cette structure sont des techniciens d’analyses médicales dont près de 70% n’ont pas de qualification en médecine transfusionnelle.

De plus, 97% de ce personnel est lui-même concentré dans les hôpitaux des grandes villes, à l’instar de Yaoundé, Douala, Bafoussam. « Ces facteurs expliquent largement la prévalence des pratiques anti-déontologiques largement et injustement imputables au crédit du CNTS ou du défunt PNTS (Programme national de la transfusion sanguine Ndlr). On peut donc comprendre que ce secteur, extrêmement exigeant en matière éthique soit le point focal des récriminations du public. C’est un des points cruciaux sur lesquels sera jugé le jeune top management du CNTS » souhaite Pr Tetanye Ekoe.

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’autosuffisance en poche de sang est garantie si un pays comme le Cameroun peut collecter tous les mois, du sang chez 2 à 3% des sujets âgés de 18 à 65 ans de sa population.

« Pour une population estimée actuellement à 27 millions d’habitants, le taux de 5% est évidemment insuffisant et appelle une puissante mobilisation sociale de ces cible », souligne Pr Tetanye Ekoe.

Selon une enquête du ministère en charge de la Santé publique, les donneurs de sang au Cameroun sont à 95% des donneurs familiaux ou de remplacement et 5% seulement sont des donneurs volontaires.

Pourtant, selon le président du Comité de gestion du Centre national de transfusion sanguine CNTS, c’est précisément ces donneurs volontaires qui constituent le gisement des poches de sang dont manque le système de transfusion sanguine au Cameroun.

Cameroun : l’Hôpital gynéco de Yaoundé en agonie

Au-delà des apparences de la façade principale, les installations tombent en décrépitude tandis que l’insalubrité gagne du terrain.

 

L’image est insoutenable. Poubelles débordées dans les couloirs, sol maculé de boue jusque dans les salles d’hospitalisation, odeurs nauséabondes près des salles d’eau, etc. C’est l’état dans lequel se trouve le pavillon pédiatrie de l’Hôpital gyneco obstétrique et pédiatrique de Yaoundé ce mercredi 19 octobre 2022. Il est environ 18h20, lorsque nous franchissons la barrière pour rendre  visite à une mère dont l’enfant est hospitalisé.

A l’entrée principale, un office religieux se déroule. Le célébrant vient de terminer la lecture de l’évangile lorsque nous entrons. Contournant l’assemblée réunie pour la messe, nous nous dirigeons vers la pédiatrie, où les salles d’hospitalisation se trouvent. Dans les couloirs, en dehors des signes de désuétude du bâtiment, tout semble bien fonctionner. Seulement, en montant  les marches, nous sommes tenus par le besoin pressant de soulager la vessie. Accueilli par la mère du patient, elle nous indique où se trouve la salle d’eau : au fond du couloir.

Une fois-là, les poubelles débordent et les déchets sont versés au sol. Le robinet qui se trouve derrière les immondices laisse couler un peu d’eau sans arrêt. Au sol, il est difficile de distinguer la terre du ciment, en raison de la boue. De l’extérieur des toilettes, les odeurs traversent le masque. Devant nous, trois portes sont ouvertes. En voulant franchir  la première, l’état de l’intérieur est insupportable. Même constat à la deuxième porte. A la troisième porte, nous avons l’obligation de supporter, juste le moment de libérer la pression de la vessie.

Vue Intérieure de l’Hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Yaoundé

De retour de là, nous craignons d’utiliser l’eau du robinet pour se laver les mains. Le degré d’insalubrité et de décrépitude des installations qui se laisse voir au fond de ce couloir provoque  la nausée. Nous  nous servons de notre gel hydro-alcoolique. Dans la salle d’hospitalisation, l’état du sol n’est pas très différent de celui observé au fond du couloir. En plus, les moustiques défilent en permanence à l’intérieur comme à l’extérieur.

Selon les spécialistes, cet environnement expose les patients, les garde-malades et les visiteurs aux « infections nosocomiales ».

Pourtant, cet hôpital n’est pas aussi vieux en âge. Fruit de la coopération Chine-Cameroun, c’est le 28 mars 2002 que le président Paul Biya l’inaugure. Le 29 mars 2002, la formation sanitaire s’ouvre aux patients. Au départ, elle est administrée par les Chinois. Par la suite, ces derniers passent le témoin au Camerounais. Aujourd’hui, l’hôpital porte le poids de ses vingt ans comme un vieillard croupit sous le poids de ses 90 ans. Ainsi donc se pose le problème de la maintenance des infrastructures hospitalières et des édifices publics en général au Cameroun.

Cameroun : 300 000 doses de vaccins BCG réceptionnées après 6 semaines de pénurie

Le ministre de la Santé publique Malachie Manaouda rassure l’opinion que les dispositions sont prises pour couvrir la demande durant toute l’année 2023.

 

Après plus de sept de rupture de stock, le vaccin BCG contre  la tuberculose est de retour dans les formations sanitaires au Cameroun. Une cargaison de 300 000 doses a été réceptionnée le 15 septembre 2022 par les autorités sanitaires du pays. Le ministre de la Santé publique a porté l’information à l’opinion publique par le réseau social Twitter le 2 octobre dernier.

Dans ce tweet, Malachie Manaouda annonce la livraison en novembre prochain d’une commande de 1,7 millions de de doses du même vaccin, une quantité  qui selon le membre du gouvernement, satisfera la demande durant l’année 2023. En début septembre dernier, les responsables du Programme élargi de vaccination (Pev) ont annoncé qu’une commande des doses de vaccin a été faite. L’arrivée des doses de vaccin au Cameroun était prévue entre le 12 et le 15 septembre 2022.

Dans un contexte où l’incidence de la tuberculose s’évalue à 174 nouveaux cas pour 100 000 habitants, le retour du vaccin vient redonner espoir aux familles. Depuis des mois, en raison de l’absence du vaccin dans les hôpitaux, les parents s’inquiète pour leurs enfants. Le vaccin BCG administré aux enfants de 0 à  11 mois les protège contre les formes graves de la tuberculose.

Cameroun : une campagne de riposte contre la rougeole annoncée pour le 5 octobre

Elle s’étendra du 5 au 9 octobre dans 25 districts de santé repartis dans huit régions du pays. L’objectif est de stopper la propagation de la rougeole au Cameroun.

 

La rougeole attaque et progresse. Au Cameroun, elle semble gagner du terrain. La côte d’alerte est atteinte. En effet, « depuis le début de l’année le nombre de cas confirmés ne cesse d’augmenter, atteignant 2 000 en juillet 2022. Plusieurs décès sont également enregistrés ». Par ailleurs, « le point de la situation épidémiologique indique qu’entre septembre 2021 et septembre 2022, 72,3% des cas positifs ont  été enregistrés chez les enfants non-vaccinés », fait savoir le Programme élargi de vaccination (Pev) du Cameroun.

Or, « il n’y a pas de traitement contre la rougeole que des traitements palliatifs (…) Pour prévenir cette maladie, la vaccination des enfants de 6 mois à 7 ans reste le meilleur moyen», signale le Pev dans une publication récente sur sa page Facebook. Au regard de la situation, l’organe en charge de la vaccination du ministère de la Santé publique entend prendre ses responsabilités. Le Pev organise une campagne de riposte du 5 au 9 octobre 2022.

Ladite campagne concerne 25 districts de santé dans huit régions du Pays. Ces districts se trouvent  dans les régions de l’Adamaoua, du Centre, de l’Extrême-Nord, du Littoral, du Nord-Ouest, de l’Ouest et du Sud.

Infection virale grave qui touche les enfants, la rougeole se propage dans l’air par des gouttelettes respiratoires produites par la toux ou les éternuements. La toux, le nez qui coule, les yeux enflammés, les maux de gorge, la fièvre et la peau rouge en sont  quelques symptômes. La complication de la maladie peut  entraîner des infections comme la pneumonie, la diarrhée, l’encéphalite, la méningite et la cécité.

Cameroun : le Covid-19 reste sous contrôle malgré la remontée des cas

C’est ce qu’affirme le ministère de la Santé publique (Minsanté) dans une déclaration rendue publique  dimanche 25 septembre 2022.

 

Les alertes des autorités sanitaires préviennent de la remontée des cas de contamination au Covid-19 au Cameroun depuis quelques semaines. Ces messages qui assurent de la présence du virus parmi les Camerounais ne font néanmoins pas paniquer. C’est que, selon le ministère de la Santé publique, « dans l’ensemble, le Covid-19 reste sous contrôle au Cameroun malgré la légère remontée des cas de ces dernières semaines », peut-on lire sur la déclaration publiée par le département ministériel.

Dans le même document, le Minsanté fournit des statistiques de l’évolution de la pandémie au Cameroun. Au 17 août 2022, « le 143è rapport de la situation (SITREP) comptait 1 214 cas actifs dont 14 hospitalisés », informe le ministère qui ne cache pas sa satisfaction tout en restant sur ses gardes. La présence de la maladie « impose un réajustement permanent des stratégies de réponse à tous les niveaux de la pyramide sanitaire », alerte le département  ministériel. A date, le pays compte un peu plus de 121 600 cas actifs dont 1 935 décès.

Ces informations sont rendues publiques au terme de deux ateliers tenus à Ebolowa du 20 au 24 septembre 2022. Organisées par la direction de la promotion de la santé, ces rencontres ont porté sur la communication sur les risques et engagement communautaire. Les travaux ont  tourné autour de la mise en place ou à jour  des différents outils qui rentrent dans le renforcement de la lutte contre  le Covid-19 et les autres maladies zoonotiques. L’un des axes a concerné l’actualisation du plan de communication sur les risques et engagement communautaire.

Cameroun-Manaouda Malachie : « Personne ne peut dire ma situation a été régularisée »

Malachie Manaouda a précisé qu’aucune entreprise commercialisant les produits éclaircissants n’est en règle. C’était au cours d’un point de presse ce vendredi 2 septembre 2022.

 

Selon le ministre de la Santé publique, sa campagne contre  les produits éclaircissants jugés nocifs ne vise personne. Elle a pour objectif de protéger la population contre les risques liés à l’usage de ces produits. Le gendarme de la Santé au Cameroun persiste à dire que les structures concernées par la suspension de vente ne sont pas en règle jusqu’à présent.

« L’action publique, ne saurait être dirigée vers un individu, une structure ou quelques personnes que ce soit. L’action publique n’a pas de cible. Elle s’exerce et ses travers incombent tous ceux qui violent une réglementation ou une législation. Si on a bien assimilé cela, on peut comprendre qu’on n’a rien contre madame le député, au contraire, nous sommes bien entrain de dire ici que, le président de la République a été formel, il faut que la jeunesse soit audacieuse (…) Maintenant on ne peut pas accompagner l’action qui va dans la direction contraire à ce qui devrait être.

Parce que par ailleurs, nous sommes garants de la santé de la population au regard des instructions présidentielles que nous recevons. Et donc, nous ne pouvons pas, parce que c’est quand même une initiative qui va dans le sens de créer des emplois ou de créer une entreprise, que nous allons fermer les yeux sur la loi. Nous n’avons rien contre personne, mais nous avons simplement constaté dans nos hôpitaux, les conséquences de quelque chose qui est ces produits-là.

De plus en plus, nous avons des cas de cancer, des irritations cutanées, nous avons des cas dans nos hôpitaux, et nous nous sommes interrogés (…) Quand il y a quelque chose qui revient dans nos établissements sanitaires, nous recherchons la cause. Voilà la démarche qui a été la nôtre.  Jusqu’au moment où je vous parle, je n’ai pas reçu un seul dossier d’une quelconque structure visant à demander une autorisation de mise à la consommation humaine de tel ou tel autre produit.

Et donc, personne ne peut dire « ma situation a été régularisée » puisqu’il faut même déjà fournir un document. Il faut faire un dossier. Ce que nous avons fait c’est que nous avons mis à la disposition des uns et des autres, l’ensemble des pièces à fournir. Il ne s’agit pas pour entreprise d’aller donner quelques échantillons à un laboratoire et de dire « je suis blanc comme neige ça va ».

Pour nous ce qui compte c’est que nous allons faire comme analyses à leurs frais, mais pas ce qu’ils vont nous ramener. Donc nous attendons les dossiers sur le plan administratif et technique, nous attendons les échantillons de ces produits et nous allons porter ces produits à un laboratoire de notre choix et ils vont payer la facture pour l’analyse là-bas », a précisé le ministre Malachie Manaouda dont le propos a été repris par notre confrère Actu Cameroun.

Cameroun-dépigmentation : Carimo annonce une perte de 15 millions de F

 

Suite à la descente du ministère de la Santé dans les locaux de Carimo, un comité annonçant la valeur des pertes a été commis.

15 000 000 F. C’est la somme perdue par l’entreprise de Cosmétique, portée par l’entrepreneure Camerounaise, Carine Moungoué. A travers un communiqué daté du 1er septembre 2022, l’entreprise déplore l’intervention du gouvernement qui a abouti à la saisie de ses produits.

L’entreprise semble déçue de cette intervention. « Nous tenons à préciser qu’au lendemain de la première sortie du ministre de la santé publique, nous avions procédé au retrait et à l’arrêt de la commercialisation systématique des produits dits prohibés et avions engagé par la même occasion des procédures à des fins de régularisations ».

Par ailleurs, l’entreprise indique que, « en date du 23 août un dossier portant sur l’homologation des produits Carimo a été déposé en bonne et due forme. Aussi des voies administratives contiuent jusqu’à ce jour d’être explorées dans le but de rétablir tant sur le plan national qu’international, l’image de Carimo ».

Cette descente du Minsanté sur le terrain intervient quelques semaines après le reportage de France 24 sur la dépigmentation au Cameroun.

L’opération selon le gouvernement a cours dans les régions du Centre, de l’Est, du Littoral et de l’Ouest jusqu’au 9 septembre 2022, intervient quelques jours seulement après la décision du ministre de la Santé Publique interdisant la fabrication, la circulation des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle, contenant de l’hydroquinone et ses dérivés, le mercure et ses dérivés ainsi que les corticoïdes.

« Toutes ces substances sont nocifs pour la santé et sont à l’origine des maladies en pleine recrudescence comme le diabète, le cancer, l’hypertension artérielle pour ne citer que celles-là », a précisé le Dr Solange Kouakap, Inspecteur Général des Services Pharmaceutiques et des Laboratoires et Chef de la mission.