Loi de Finances 2024 : le budget à la hausse de 13.2 milliard de F par rapport à 2023

Joseph Dion Ngute, chef du gouvernement était à l’Assemblée nationale le 30 novembre 2023 pour ce sujet.

De manière générale, la préparation du budget de l’État pour l’exercice 2024 tient compte du contexte macroéconomique mondial et national et s’inscrit ·dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de la politique de développement économique, social et culturel de la Nation, sous-tendue par la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30). Elle poursuit également la réalisation du plan de relance économique post-COVID-19, ainsi que le Programme économique et financier conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI). L’enveloppe s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 6740,1 milliards de Fcfa au titre de l’exercice 2024, contre 6726,9 milliards en 2023 selon la loi des finances rectificative, reste que nombre de postes de dépenses ont été réduits.

Pour ce qui est de la Loi de finances 2024, au-delà des recettes pétrolières qui connaissent une baisse de plus de 32 milliards en raison de la baisse des cours du baril, les comptes d’affectation spéciale subissent une coupe record de plus de 23 milliards de Fcfa à plus de 60 milliards de Fcfa contre 84,4 milliards de Fcfa dans l’ordonnance rectificative 2023. Dans le détail, le Fonds pour le financement de la reconstruction des zones reconnues économiquement sinistrées des régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, fixé à 29,131 milliards de Fcfa en 2023, passe à 30 milliards de Fcfa en 2024, tandis que les autres comptes plafonnent à 30,6 milliards de Fcfa.

Concernant les recettes du budget général, elles se chiffrent à 5190 milliards de Fcfa, en hausse de plus de 409 milliards de Fcfa. Pour couvrir la baisse des recettes pétrolières, le gouvernement annonce un effort de mobilisation de ressources internes additionnelles.

La structure des dépenses globales qui s’établissent à 5227,3 milliards de Fcfa, est composée de : 1428,3 milliards de salaires contre 1256 milliards de Fcfa suivant la Loi de finances rectificative 2023 ; 1003,3 milliards de Fcfa de dépenses en biens et services, en baisse de 33 milliards de Fcfa ; 1472 milliards de Fcfa de dépenses en capital, en progression de plus de milliards de Fcfa ; 1003,4 milliards de Fcfa consacrés aux transferts et subventions contre 935,6 milliards de Fcfa, soit une évolution de plus de 67 milliards de Fcfa.

A noter qu’à fin 2023, la pression fiscale qui représente le ratio impôts/Pib devrait augmenter de 0,8% du Pib au Cameroun, pour se situer autour de 12,6% du Pib selon les prévisions officielles. Le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme 2023-2025 prévoit qu’un effort fiscal soit poursuivi à moyen terme entre 2024 et 2025 à raison de 0,5 par an dans la perspective d’atteindre un niveau de mobilisation de recettes internes non pétrolières de 13,6% du Pib en 2025. En 2023, pourtant, le Cameroun enregistre déjà le taux de pression fiscale le plus élevé des six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Par définition, le budget est considéré comme un instrument d’intervention de l’Etat, qui vise à garantir une discipline budgétaire globale à travers la définition d’une politique viable et budgétisée conformément aux objectifs des politiques publiques. Sa préparation impose rigueur et minutie.

Cameroun : Joseph Le place la carrière des agents de l’Etat au centre des attentions

C’est la quintessence du discours du ministre Joseph LE lors de l’installation des responsables récemment nommés  au Minfopra.

D’entrée de jeu ce 05 septembre 2023 à Yaoundé, le ministre Joseph Le a fixé le cap. Inspecteur N°2 ; Directeurs, Sous-directeurs, Chefs de Cellules, Chefs de Services et Chargés d’Etudes Assistants ont reçu un rappel des principales attentes de la hiérarchie. Le chemin  vers l’émergence  du Cameroun à l’horizon 2035 passe sans doute par la mise à disposition d’une administration répondant aux exigences de la modernité.

Si le processus peut s’appuyer sur la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30), il  devra surtout disposer de personnels taillés à son image. C’est tout logiquement que le Minfopra, en sa qualité de gestionnaire des ressources humaines de l’État, s’ inscrit dans un engrenage  de perpétuelle correction.

En présidant cette cérémonie en présence de plusieurs membres du gouvernement et de l’évêque du Diocèse de Mbalmayo, Joseph LE procédait non seulement, à l’installation des responsables récemment nommés à la Direction de la Gestion des Carrières (DGC), l’inspection Générale et le secrétariat permanent à la réforme administrative, mais aussi , à la remise des médailles à titre exceptionnel,  à trois de ses collaborateurs.

A en croire gazeti237, le Minfopra aura surtout saisi l’occasion que lui offrait cette circonstance,  pour rappeler à tous ces responsables,  les principaux challenges qui sont les leurs et même les défis de son département ministériel.

S’ils auront pour principale mission la gestion efficace et qualitative des carrières des agents, ces nouveaux responsables devront surtout mener ce département ministériel vers l’atteinte de ses missions. Un devoir qui passe prioritairement par la maîtrise des  nombreux défis   pressants, desquels dépend le côté  catalyseur de développement et   source de bien-être du Minfopra.

Il s’agit de la gestion moderne des ressources humaines de l’Etat, à travers  notamment : la mise en service attendue du nouveau SIGIPES ; la mise en service, déjà effective, de la plateforme de vérification de l’authenticité des diplômes ;l’implémentation définitive de la nouvelle procédure d’intégration des enseignants et autres agents publics ; la mise en œuvre de la Stratégie Générale des Organisations Administratives (SGOA) et la dématérialisation ainsi que  la simplification de la quasi-totalité des services publics.

« Si cet ajustement des équipes vise à terme, la performance, l’efficacité et l’efficience, je tiens à lever toute forme d’équivoque. Certes, au regard d’une récente actualité, il était nécessaire de faire un peu de ménage, mais nous avons surtout besoin de faire autrement, pour faire mieux dans les contraintes qui sont les nôtres », a indiqué Joseph Le,  avant de dérouler explicitement ses attentes envers les responsables installés.

Cameroun-Adamaoua : près d’un milliard F du  Feicom pour équiper les étabissements secondaires

Philippe Camille Akoa l’a souligné via son compte Facebook le 16 août 2023.

« FEICOM a octroyé un financement de près d’un milliard de francs CFA, pour le projet de construction et d’équipement d’infrastructures socio-éducatives dans certains établissements secondaires de la Région de l’Adamaoua, lors de la 2ième session du Comité des Concours Financiers en faveur des Régions (CCFF-R)« .

Selon le Feicom, cette réalisation repond au  Décret N°2018/635 du 31 octobre 2018 portant réorganisation du FEICOM qui consacre les Régions, deuxième échelon de Collectivités Territoriales Décentralisées, comme clients de l’Institution.

Il convient de relever que selon le Plan Régional de Développement de l’Adamaoua, les projets d’éducation, d’alphabétisation et de formation professionnelle sont des axes prioritaires d’intervention. Ainsi, l’accord de financement permettra d’accroître la capacité d’accueil et la qualité des infrastructures socio éducatives de la Région, tant pour les élèves que les enseignants. « De manière concrète, il offrira 36 nouvelles salles de classes ainsi que les équipements socio- collectifs d’accompagnement et impactera plus de 2000 élèves ».
Il devrait contribuer à l’axe 1 de la SND 30 portant sur le développement du capital humain et du bien être, à travers l’attractivité des espaces conçus pour l’apprentissage.

Banque mondiale : le Malien Cheick Kanté est le nouveau directeur des opérations pour le Cameroun

Cheick Fantamady Kanté prendra fonction dès le 1er juillet 2023.

Avant son arrivée en terre camerounaise, Cheick Fantamady Kanté, malien d’origine, a occupé plusieurs postes au sein du Groupe de la Banque Mondiale. Il a été tour à tour Responsable du Bureau des Opérations de la Guinée-Conakry et Directeur des Opérations au Burkina-Faso. Il arrive au Cameroun dans un contexte où l’ensemble des engagements du Cameroun auprès de la Banque Mondiale se chiffrent à près de 1 552 milliards de FCFA pour 19 projets actifs, avec un taux de décaissement cumulé de 22,6%. Sur ce montant, 1200 milliards de FCFA restent encore à consommer au risque de forclusion.

Gestionnaire de formation, Cheick Fantamady Kanté est titulaire d’un Master en Business Administration (MBA) de l’Université d’Arizona aux États-Unis et d’un diplôme de l’École normale supérieure de Bamako, au Mali. Avant d’atterrir au Cameroun, ce cadre qui totalise une vingtaine d’années au service de l’institution de Bretton Woods, a été représentant-résident de la Banque mondiale en Guinée Conakry puis au Burkina Faso.

Le nouveau directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun Cheick Fantamady Kanté a été reçu par le ministre de l’Economie. C’était le 08 juin 2023. A l’occasion, Alamine Ousmane Mey et ses invités ont saisi cette occasion pour faire le tour d’horizon de la coopération entre le Cameroun et la Banque Mondiale, dont les domaines de concentration concernent le développement des infrastructures de transport, l’énergie, le secteur rural, l’éducation et le social.

Ils ont également échangé sur les perspectives d’optimisation de la performance de ce portefeuille de coopération, notamment dans le secteur de l’énergie, indispensable pour accompagner la transformation structurelle de l’économie camerounaise. D’autres sujets d’importance ont aussi été évoqués, notamment la finalisation en cours du prochain Cadre de Partenariat Pays (CPP). « Ce document qui sera aligné aux orientations de la SND 30, déterminera les priorités de la Banque Mondiale au Cameroun pour les 05 prochaines années », a indiqué Cheick Fantamady Kanté.

Cameroun : la SND30 a besoin de 88 000 milliards F pour atteindre ses objectifs

Le Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine OUSMANE MEY a présidé le 28 mars 2023 à l’hôtel Hilton de Yaoundé, le Forum national sur le Financement du Développement du Cameroun.

 

Cette rencontre placée sous le thème : « Le Financement du Développement économique et social, inclusif et durable », s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la recommandation de la Conférence internationale sur le financement du développement tenue à Addis-Abeba en juillet 2015, qui suggère aux pays d’adopter des Cadres Nationaux de Financements Intégrées(CNFI) leur permettant d’élaborer et de mettre en œuvre une approche stratégique, holistique et axée sur les résultats pour financer le développement.
Sur cette base, et conformément à la démarche internationale, le Cameroun a donc évalué ses besoins globaux de financement de son développement pour la période 2020-2030. « Une activité réalisée de concert avec ses partenaires techniques au développement. Il en ressort une forte concentration des besoins en financement dans le secteur des infrastructures (31,7%) suivi du secteur rural (23,8%), du secteur de la santé (18,5%) et du secteur des industries et services (14,1%) » souligne le ministère de l’Economie.

La question centrale, selon le ministre Alamine Ousmane Mey, était de trouver les voies et moyens de relancer la croissance et atteindre au moins 8% de taux de croissance moyenne, et surtout créer des emplois, impulser l’industrialisation et transformer structurellement l’économie.

Pour le Minepat, il s’agit de mettre en œuvre les programmes, les projets et des activités qui ont un besoin de financements assez important. « La SND30 les a évalués à 37 500 milliards pour la période 2020-2030. Il faut ajouter à cela les besoins pour finaliser les projets en cours, y impulser la relance économique autour de 50 milliards. Donc au total nous nous retrouvons avec des besoins d’à peu près de 88 mille milliards de fcfa pour la réalisation de nos objectifs »,affirme-t-il.

Cameroun : 40 milliards de F pour booster la production des pommes de terre

Cette nouvelle initiative entre dans le cadre de la Stratégie nationale de développement.

Le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) Gabriel Mbairobe a validé le 07 mars 2023 à Yaoundé, la stratégie nationale actualisée de cette « culture prioritaire ». Pour y parvenir, ledit programme de relance demande 40,12 milliards de FCFA qui seront répartis en trois axes prioritaires retenus.

Il s’agit de l’amélioration de la productivité, des capacités de transformation, de stockage et de vente et de renforcement des capacités des producteurs de la filière avec 60% du budget à injecter aux investissements et 40% aux activités de soutien à la stratégie.

Actuellement dans cette filière, l’offre est largement inférieure à la demande. La preuve, pour un besoin estimé à 1 million de tonnes par an, le pays enregistre entre 220 000 tonnes et 400 000 tonnes par an soit un gap d’environ 600 000 tonnes à combler.

Cameroun-SND30 : le secteur industriel manque de performance

L’évaluation de ce secteur a eu lieu le 14 septembre 2022 à Yaoundé sous la présidence du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey.

La contribution actuelle des industries manufacturées et des services dans le PIB est de moins de 14%, alors que la SND30 prévoit un objectif de 17% en 2030. Il faut agir, pour résorber progressivement le gap. C’est dans cette dynamique que s’inscrivent les travaux de la revue de la mise en œuvre de la SND30 dans le secteur des industries et services, enjeu majeur de la SND30.

Il couvre les domaines des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat, du Tourisme et du Commerce.

Selon le Ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, la SND30 a fait de l’accélération de l’industrialisation, l’objectif principal vers lequel les efforts doivent converger pour la marche de notre pays vers son émergence. Notamment à travers la densification de la production industrielle et des exportations manufacturières ; la substitution des importations ; et une meilleure insertion du pays dans les échanges internationaux grâce au rattrapage technologique, et un relèvement de la compétitivité interne et externe.

Selon le ministère de l’économie cette rencontre était l’occasion pour les différents acteurs d’examiner les performances et les défis du secteur des industries et services afin de formuler des recommandations susceptibles d’améliorer les résultats enregistrés.

Au menu des échanges, il y avait des exposés sur la transformation locale du bois à l’aune de l’interdiction de l’exportation du bois en grumes de la zone CEMAC ; la régulation du marché intérieur et la lutte contre l’inflation des produits de grande consommation ; les principaux leviers du développement du secteur minier au Cameroun.

Pour Alamine Ousmane Mey, plus que par le passé, il est aujourd’hui urgent d’accorder une grande priorité à la transformation des matières premières locales, afin de gagner en valeur ajoutée et de réduire les importations de biens et services, tout en augmentant l’offre d’exportation.

Développement : l’ONU apporte son soutien au Cameroun

En marge de la journée célébrant l’instance, le gouvernement en a profité pour renforcer sa coopération avec l’organisation internationale.

 

Le 25 octobre dernier a marqué la fin de la 77e édition de la journée célébrant l’Organisation des Nations Unies (ONU). Cette année, elle est placée sous le thème « Cameroun/Nations Unies : ensemble pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 ».

 

Il s’agit de faciliter une coopération fructueuse entre l’instance et le Cameroun. Selon le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, cela obéit aux instructions du chef de l’Etat, Paul Biya, « de mobiliser les partenaires internationaux en faveur de la réalisation des objectifs de cet important programme de développement qui structure la vision d’un Cameroun émergent, SND30 » d’ici 2035″.

 

Le Cameroun souhaite ainsi que l’instance internationale accompagne la nation dans l’atteinte des objectifs de développement durable concernant son émergence à l’horizon 2035.

 

Une vision qui cadre avec les missions des Nations Unies qui consistent à travailler aux côtés des États en développement pour les aider à réaliser les aspirations de développement durable. Le Cameroun pourra ainsi bénéficier, comme d’autres pays, d’une assistance internationale constante.

 

C’est pour cette raison que Lejeune Mbella Mbella a exprimé le souhait d’une revitalisation du multilatéralisme, à travers une solidarité active basée sur le partage des responsabilités.

Cameroun-SND30 : le gouvernement évalue le secteur des infrastructures      

Les travaux de la revue de ce domaine concernant la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 se sont tenus le 20 octobre dernier.

Faire le point sur l’état de mise en œuvre des orientations de la SND30 dans les six principaux domaines concernés par le développement des infrastructures, notamment : l’Energie, le Transport, les Télécommunications et TIC, l’Eau et l’Assainissement, la modernisation urbaine et la gestion domaniale et foncière. C’est l’objectif de cette rencontre qu’a présidé Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire.

Selon Alamine Ousmane Mey, «si les efforts consentis au niveau du développement des infrastructures font état d’énormes progrès, l’ambition légitime d’industrialisation vers l’atteinte de l’émergence nous invite à redoubler d’efforts pour améliorer le niveau d’équipement de notre économie, afin de générer une croissance forte, tirée par le secteur privé ».

Dans le domaine de l’Energie par exemple, la capacité de production électrique installée en 2021 est de 1720 MW, pour un taux d’accès à l’énergie électrique de 71%. Dans l’hydraulique et assainissement, la capacité de production d’eau potable installée est de 656 089 m3 avec un taux d’accès à l’eau potable de 76%.

S’agissant des infrastructures de Transport, la mise en œuvre des projets routiers a permis d’avoir un linéaire global de 121489, 67 km au niveau national, dont 98,5 km d’autoroutes. On dénombre 9 411,96 km de routes nationales, 13 837,10 km de routes régionales et 98 162,11 km de routes communales.

Dans le domaine Portuaire, le volume du trafic fret est passé de 3 millions de tonnes en 2020 à 3,5 millions de tonnes en 2021, pour une cible de 4,5 millions de tonnes en 2022. Le délai de passage portuaire étant à 13 jours en 2021, devrait passer à 10 jours en 2022. Pour ce qui est de la modernisation urbaine, 45000 logements sociaux avaient déjà été construits jusqu’en 2020, avec 35% de ménages vivant dans un habitat décent.

Le taux de modernisation du cadastre est de 4,22%, tandis que les réserves foncières sont évaluées à 1 292 000 ha. Concernant les Télécommunications, l’indice de développement des TIC est de 3,5 en 2021.

Le Cameroun s’appuie sur EDF pour un nouveau projet hydroélectrique

Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Amenagement du territoire (Minepat) a reçu en audience Valérie LEVKOV, Directrice Afrique, Moyen Orient et Méditerranée Orientale de EDF, accompagnée de Marlene BIESSY Directrice Générale de EDF Cameroun.

Un nouveau projet hydroélectrique à KIKOT dans le bassin de la Sanaga. EDF et le Cameroun travaillent en collaboration pour cette initiative. L’idée, selon le gouvernement c’est que, ce barrage soit un véritable pôle de développement, avec en amont une pratique intensive aquacole pour la valorisation du potentiel de la retenue d’eau et en aval, la mise en place d’agro-industries, tirant les opportunités d’irrigation offertes par le barrage.

Dans une démarche visant à faire de KIKOT un projet intégré, Alamine Ousmane Mey et ses deux hôtes ont noté la nécessité de bitumer la voie d’accès au site du projet, et de développer le réseau routier pour le désenclavement de la zone du barrage. Les parties se donnent pour objectif de mobiliser au profit du barrage de KIKOT, les ressources déjà très expérimentées qui travaillent actuellement à l’achèvement du barrage Hydroélectrique de Nachtigal.

En plus des échanges sur le barrage de Kikot, les deux parties ont revisité la coopération que le Cameroun entretient avec EDF dans le domaine de l’énergie. Une coopération qui se déploie dans le domaine des Partenariats Public Privé (PPP) identifiés dans la SND30 comme étant désormais la modalité privilégiée de réalisation des projets d’infrastructures. Cette coopération a déjà permis de lancer les travaux du barrage de Nachtigal dont l’achèvement est prévu en 2024.

Le PNUD prête plus de 14 milliards de F au Cameroun pour soutenir les PME

La convention de coopération entre le Gouvernement Camerounais et le Programme des Nations Unies pour le Développement a été signée ce mardi 27 septembre 2022.

Alamine Ousmane Mey, Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire et le Représentant Résidant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Jean Luc Stalon, arrivé en fin de séjour au Cameroun ont signé hier un accord de prêt.

D’un montant de 21 millions USD soit près de 14,2 milliards de FCFA, cette entente s’inscrit dans le cadre de l’opération de soutien au secteur privé camerounais affecté par la pandémie de la Covid-19. Cette opération a pour objectif de renforcer la résilience des très petites, petites et moyennes entreprises face aux conséquences négatives de la Covid-19 et d’autres chocs, et de favoriser une relance rapide de l’activité économique pour une croissance plus forte et plus inclusive.

« Nous espérons qu’avec toutes ces mesures qui s’orientent vers le renforcement de l’appareil productif national pour relever le niveau de souveraineté de production locale, nous serons à même d’avancer vers l’émergence à l’horizon 2035 avec beaucoup plus de facilité, de rapidité et de résilience face aux chocs futurs qui pourraient se manifester et pour lesquels il nous faut nous préparer dès à présent », a souligné Alamine.

De manière spécifique, le gouvernement, à travers ce projet, entend préserver les emplois et contribuer à la survie des entreprises les plus affectées. Il entend également relancer l’économie et renforcer la résilience par le renforcement de la compétitivité et la productivité des entreprises en améliorant leurs capacités techniques, opérationnelles et managériales. Il s’agira par ailleurs de contribuer à l’amélioration du climat des affaires pour permettre aux PMEs d’être plus compétitives.

La cérémonie de signature de convention de ce mardi 27 septembre 2022, fait suite à la signature le 21 août 2022, d’un accord de prêt de 18,9 millions USD, entre le Gouvernement Camerounais et la Banque Arabe pour le Développement Economique (BADEA). Dans son mot de circonstance, le Représentant Résidant du PNUD, Jean Luc Stalon a précisé que « Cette étape est importante vers l’entrée en vigueur du prêt de la BADEA, destiné au financement de l’opération ».

En rappel, le PNUD s’est engagé à apporter un concours financier d’un montant d’un million cinquante mille dollars US (USD 1 050 000) pour accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre de ce Projet.

A travers sa réalisation, le Gouvernement avec l’appui de la BADEA et du PNUD, porte un coup de pouce important dans l’amélioration des conditions de vie des populations, qui s’inscrit en droite ligne de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030.

Cameroun : la Banque mondiale met près de 200 milliards de F pour améliorer la qualité de l’électricité

Une équipe de la Banque mondiale, conduite par le Directeur régional des Programmes Infrastructures de cette institution pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Franz Dress-Gross, a été reçue le 15 septembre 2022 par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey.

La Banque mondiale (BM) veut accompagner l’Etat du Cameroun dans sa quête permanente des solutions aux problèmes conjoncturels et structurels qui plombent la chaîne de valeur du secteur de l’électricité dans le pays. Ceci à travers la création d’un Programme axé sur les résultats dans le secteur de l’électricité au Cameroun (Pforr).

Selon Franz Dress-Gross, le programme sera financé à hauteur de 195 milliards de F. Il a été mis sur pied pour aider le Cameroun à mettre en œuvre la vision qu’il s’est donné pour le secteur de l’électricité dans la stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND 30). Parmi ces objectifs figure l’augmentation de la production électrique.

Le Cameroun voudrait atteindre une production de 5000 MW à l’horizon 2030. Ceci, pour passer de 60% d’accès à l’énergie électrique comme c’est le cas actuellement, à 100% en 2030. De ce fait, le programme va s’articuler autour de la mise en œuvre d’infrastructures permettant la production, le transport et la distribution de l’énergie électrique afin de répondre à la demande domestique (ménages et entreprises) et exporter le surplus de la production vers les pays voisins (Nigéria, Tchad, RCA, etc.)..

Il est surtout question de trouver des solutions pérennes aux contraintes conjoncturelles et structurelles qui affectent la chaîne de valeur du secteur de l’électricité au Cameroun.

 

 

Cameroun : la SND30 met en priorité les industries locales

La revue de ce secteur a eu lieu ce 14 septembre 2022 à Yaoundé, sous la présidence du Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey.

Faire une première évaluation de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) dans le secteur des industries et services, afin de formuler des recommandations pertinentes. C’était l’objet de l’assise de Yaoundé le 14 dernier.

« Plus que par le passé, il est aujourd’hui urgent d’accorder une grande priorité à la transformation des matières premières locales, afin de gagner en valeur ajoutée et de réduire les importations de biens et services, tout en augmentant l’offre d’exportation », a estimé le Minepat.
De source officielle, la contribution actuelle des industries manufacturées et des services dans le PIB est de moins de 14%, alors que la SND30 prévoit un objectif de 17% en 2030. Il faut agir, pour résorber progressivement le gap.

C’est donc dans cette dynamique que s’inscrivent les travaux de la revue de la mise en œuvre de la SND30 dans le secteur des industries et services, enjeu majeur de la SND30. Il couvre les domaines des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique, des Petites et Moyennes entreprises et de l’Artisanat, du Tourisme et du Commerce.

Selon le Ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, la SND30 a fait de l’accélération de l’industrialisation, l’objectif principal vers lequel les efforts doivent converger pour la marche de notre pays vers son émergence.

Notamment à travers la densification de la production industrielle et des exportations manufacturières ; la substitution des importations ; et une meilleure insertion du pays dans les échanges internationaux grâce au rattrapage technologique, et un relèvement de la compétitivité interne et externe.

Cameroun: le laxisme des Collectivités territoriales décentralisées de la région de l’Ouest dénoncées

Le constat a été fait lors d’une réunion d’évaluation présidée par le Gouverneur de la région le 12 septembre dernier au sein de ses services.

 

Les Collectivités territoriales décentralisées (CTD) de la région de l’Ouest semblent freiner le développement de la région. Ceci s’explique selon Gilbert Mvondo, délégué régional du ministère chargé de l’économie, par le fait que, « les CTD tardent à faire des propositions alors même que le financement décolle. »
A cause de ce retard, il a été durant la réunion de maturation et de programmation de la région de l’Ouest, établi que 1010 projets non programmés sont en cours de maturation, révèle le rapport du comité technique constitué des délégués régionaux et ingénieurs de l’Etat.
Les banques régionales quant à elles, renseignent que sur 2112 projets, seules 141 ont déjà reçu le financement tiré du Budget d’investissement public, alors que 1971 projets restent en attentes.
Concernant le point sur le BIP de la région de l’Ouest, son taux d’exécution est de 41%. Ceci concerne l’ensemble des services déconcentrés de l’Etat et celles des CTD. Cela représente une baisse d’environ 10% comparée aux trois précédentes années.
L’explication selon les parties prenantes est le manque de transparence dans les mouvements des projets vers les guichets de financement (Feicom, Pndp, Bip). A côté, il y a un manque de précision sur les plafonds de dotations. Et le troisième point est le manque de cohérence entre les projets et leurs instruments de planification tel la Stratégie nationale de développement (SND30).
Or, il y a à faire comme l’a indiqué le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, « il y a par exemple des écoles à construire dans certaines communes, comme à Foumbot où les établissements scolaires se trouvent en état de délabrement avancé. »

Cameroun : l’Egypte s’intéresse au secteur de l’électricité

Mohamed ATEF, Vice-président Afrique du Groupe égyptien Elsewedy Electric a été reçu en audience ce vendredi 29 juillet 2022 par le ministre de l’Economie Alamine Ousmane Mey.

« Le groupe Elsewedy Electric veut tirer avantage des opportunités d’investissement qu’offre le Cameroun dans le secteur de l’énergie. C’est ce qui ressort de l’entretien que le Minepat a eu avec le Vice-président de cette société pour la région Afrique », souligne le Minepat.

Mohamed ATEF a manifesté aqu cours de l’audience de ce jour au ministère de l’Economie, la volonté de son groupe de densifier l’offre en énergie électrique du pays, en y investissant pour une production de 200 MW d’électricité en énergies renouvelables.

Pour ce faire, ce dernier propose diverses solutions pour le financement de l’exécution des projets. Selon Alamine Ousmane Mey, les solutions propositions avancées par le groupe égyptiens permettront de soutenir l’industrialisation et la transformation structurelle de l’économie camerounaise.

A l’occasion, le Minepat a saisi cette opportunité pour présenter à son hôte les orientations stratégiques du gouvernement inscrites dans la SND 30, concernant le secteur de l’énergie, ainsi que le cadre normatif mis en place pour attirer les investissements privés dans ledit secteur.

Le Groupe égyptien a, par ailleurs, été encouragé par le Minepat à participer au développement d’une industrie de production d’équipements électriques, la promotion des parcs industriels, la réalisation des ports secs, le développement de l’agro-industrie et des solutions intelligentes pour les villes.

Concernant, l’électricité au Cameroun, malgré un potentiel énergétique estimé à 23 000 MW par les experts, l’offre reste inférieure à la demande nationale. Le Minepat a, invité le Groupe Elsewedy Electric à tirer avantage du cadre de la SND30 qui prévoit entre autres le développement des partenariats public-privé et la promotion des producteurs indépendants en électricité.

« Après plus de 50 mois de travaux, l’autoroute Kribi-Lolabe a vu le jour », Parfait N. Siki

Le journaliste Parfait N; Siki, offre une vue panoramique sur l’aurotroute Kribi-Lolabe, qui s’ouvre officiellement ce 29 juillet.

Par Parfait N. Siki

Autoroute Kribi-Lolabe

LE LEGS DU DSCE À LA SND30

Vendredi 29 juillet 2022, le ministre des travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi procède à l’inauguration de la première autoroute du Cameroun Lolabe-Kribi. Le tronçon va du village Mboro pour déboucher à Bilolo dans l’arrondissement de Kribi 2ème. Son coût s’élève à 250 milliards. Un bel ouvrage de 38,5 km dont les images séduisantes, qui parcourent la toile depuis quelques semaines, remportent un immense succès. Et comme tout succès, celui-ci a énormément de parents, malheureusement au point d’oublier les vrais géniteurs. Et pourtant !

Il faut remonter à l’élaboration en 2009 du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), logé au ministère de l’Economie, dirigé par Louis Paul Motaze. Après plusieurs années d’ajustement, le pays veut se donner un nouveau souffle économique et met les voiles. Ainsi le président Biya va-t-il donner son accord pour la définition d’une vision stratégique pour l’émergence l’horizon 2035. Cette vision est découpée en documents décennaux (DSCE puis SND30) prévoyant chacun un ensemble de projets et de réformes à mettre en place pour déclencher à travers leur réalisation la croissance économique pour atteindre le statut de nouveau pays industrialisé.

Ainsi naît l’idée de construire un port en eau profonde à Kribi pour optimiser les capacités portuaires du pays et faire face à la demande que le seul port de Douala ne parvenait plus à assurer, et pour soutenir une concurrence des ports devenue féroce sur la côte ouest-africaine. Le projet de port en eau profonde de Kribi (PEPK) voit le jour. L’idée d’un port à Kribi fait naître celle de construire une nouvelle ville autour de cette infrastructure majeure.

Le président de la République donne son feu-vert, le Premier ministre crée le Complexe industrialo-portuaire de Kribi (CIPK), présidé par Louis Paul Motaze, qui a la responsabilité de donner forme à un Kribi nouveau articulé autour du port et des infrastructures annexes et connexes. Parmi celles-ci, se trouvent en priorité le port en eau profonde de Kribi et l’autoroute Edea-Kribi, avec un premier tronçon Lolabe-Kribi.

Si le port de Kribi dispose déjà d’un financement assuré par Eximbank China, l’autoroute n’est sûre de rien. Le Minepat et CIPK portent le dossier de financement et convainquent Eximbank China. La banque chinoise accepte de s’engager sur les 250 milliards du coût total du projet, mais elle financera les 85% et l’Etat du Cameroun 15%. Adjugé sous forme de partenariat public privé (PPP) avec comme partenaire, la China Harbour Engineering Company (CHEC). Après plus de 50 mois de travaux, l’autoroute Kribi-Lolabe a vu le jour. Trois échangeurs, dix ponts, 2×2 voies et un poste de péage.

Clin d’œil de l’histoire, c’est encore à Louis Paul Motaze, devenu entre-temps ministre des Finances, qu’il est revenu de fixer le prix du péage pour cette autoroute en PPP, après avoir été au début de sa construction. Cette autoroute qui porte définitivement l’empreinte du CIPK. Même si ses responsables n’ont pas été invités à la cérémonie d’inauguration. Depuis l’entrée en fonction du port en eau profonde de Kribi, et avec l’inauguration de l’autoroute Kribi-Lolabe, le CIPK doit se consacrer aux autres projets de la ville nouvelle de Kribi.

 

Cameroun : “La ZLECAF représente une grande opportunité pour les PME camerounaises” Joel SIKAM

 Joel SIKAM, promoteur de FISCO SARL et président du Centre de développement de la PME au Gicam parle de l’opportunité que représente la Zone de libre-échange continentale africaine pour l’entreprise camerounaise mais aussi du made in Cameroon.

 

Vous avez la charge du Développement de la PME au sein du GICAM. Cela vous donne assurément une idée globale des défis et perspectives pour la PME locale. Et si on parlait de la ZLECAF, quelles sont les opportunités que cette zone de libre-échange pourrait apporter aux PMEs locales ?

Il faut rappeler d’entrée de jeu que le secteur privé reste et demeure le moteur de la croissance, car créateur de richesses et pourvoyeur d’emplois. Et dans le cas du Cameroun les PME pèsent à elles seules un peu plus de 80% du tissu économique national : ce qui n’est pas négligeable.

La ZLECAF représente une grande opportunité pour les PMEs dans ce sens qu’elle permettrait d’éradiquer un certain nombre de maux de par ses missions de consolidation et de renforcement des échanges entre les économies du Continent en facilitant la circulation des biens et services, des personnes et des capitaux.

Le processus d’intégration régionale en Afrique, est en panne et il faut le souligner : l’Afrique est le continent le plus morcelé au monde et qui échange le moins avec lui-même. Le commerce intra africain représente en effet moins de 15 % des échanges formels, quand ailleurs, ce taux est nettement plus élevé : en Europe il est de 67% et en Asie, de 60%. Nous avons donc du chemin à faire.

La ZLECAF offre un marché de plus de 1,2 milliards d’individus, avec un PIB cumulé d’environ $ US 2500 milliards, mais pour en bénéficier il est temps de sortir de certaines torpeurs, notamment des canaux informels et des mécanismes obsolètes.

Par ailleurs, nous devons faire le triste constat selon lequel la plupart des pays africains appartiennent à plusieurs organisations régionales ou sous-régionales qui appliquent très souvent des régimes commerciaux différents, ce qui contribue à augmenter le coût des transactions commerciales et à décourager les échanges entre les communautés.

Justement, au niveau des PME, nous saluons le succès de cette initiative au plan institutionnel et nous croyons qu’il faut poursuivre les efforts d’implémentation qui permettront justement de faciliter, harmoniser et mieux coordonner les politiques commerciales en Afrique et éliminer les problèmes liés au cumul des accords commerciaux sur le continent.

Au moment où la dépendance du Cameroun aux importations a encore été démontrée avec le conflit Russo-Ukrainien, on peut se demander où est finalement le Made in Cameroon ? N’est-ce pas le moment de valoriser plus que jamais les produits qui portent ce label ?

Juste un rappel historique pour dire qu’il ne s’agit pas seulement du Cameroun, mais d’une vision partagée et traduite dans ce qu’on a appelé la division internationale du travail qui, sur le plan stratégique, a condamné la plupart des pays africains à produire ce que leurs populations ne consomment pas et à consommer ce qu’ils ne produisent pas. Vous comprenez que derrière tout ça on touche à la balance des paiements et à l’accès aux devises.

Aujourd’hui, à la faveur de la guerre en Ukraine, le piège s’est refermé sur nous à cause d’une forte dépendance aux produits, intrants et semences venus d’ailleurs.

C’est l’occasion pour nous de nous réinventer en optant pour une agriculture résiliente, inclusive et territorialisée pour être en capacité, sur le long terme de pouvoir faire face à la prochaine crise.

Ceci étant, l’épisode de la pandémie de la Covid-19 a donné l’opportunité d’organiser une forme de riposte qui a permis de mettre au grand jour l’ingéniosité et le niveau de résilience des acteurs du secteur privé pour amortir les chocs imposés, conséquences de cette crise sanitaire. Ce qui a permis aux pouvoirs publics et au secteur privé camerounais d’envisager la relance de l’économie en accordant une attention particulière aux acteurs du monde agricole à travers des actions de soutien visant le renforcement de la production de nos riches territoires et puis mise en valeur par le GICAM.

Ces efforts doivent se poursuivre pour favoriser l’émergence d’une agriculture territorialisée, comme nous l’avons déjà dit, et c’est l’occasion d’examiner les causes structurelles du défi actuel pour proposer des orientations adaptées. De manière générique, il faudra régler la question du foncier, de l’exploitation du sol, des techniques de production, d’organisation des filières, de la commercialisation des produits, et bien évidemment du financement des activités avec pour objectif d’assurer une forte compétitivité à la production locale.

Ne l’oublions pas : l’agriculture nourrit, l’agriculture emploie !

Comment donner plus de force au Made in Cameroon en tant que véritable label qui pourrait être porté par les PMEs que vous connaissez si bien ?

J’ai peur d’utiliser un terme fort et peut-être inopportun, mais je suis convaincu qu’il ne serait pas superflu d’organiser les états-généraux du Made in Cameroon qui pourraient réunir les représentants de l’Etat à travers ses ministères techniques concernés, les acteurs des différentes filières, les distributeurs, les associations de consommateurs… ceci permettrait de relever les obstacles et autres freins à l’éclosion de ce pan de notre économie qui représente une réelle opportunité en termes de chaînes de valeurs, de niches d’emplois et de recettes fiscales.

Plusieurs économistes s’accordent à dire que l’économie du Cameroun va très mal. Que peuvent faire les PMEs dans une dynamique de relance de notre économie ?

Il faut retenir que le présent et l’avenir de l’Afrique s’écrivent avec l’entreprise dans un cadre où l’Etat doit jouer tout son rôle, en construisant un cadre sécurisé pour l’épanouissement de l’entreprise qui est le principal pourvoyeur d’emplois. Il faut le dire avec force conviction !

Un Etat ne se porte bien économiquement que lorsque les entreprises se portent bien, et ceci n’est possible que lorsqu’il y a du financement et ce financement ne peut exister que si l’Etat cible correctement et avec constance ses objectifs partagés. Cela induit l’existence d’un dialogue permanent et constructif entre l’Etat et le secteur privé.

Un Etat conscient des enjeux ne tue pas la poule aux œufs d’or, en cherchant à maximiser à tout prix et par tous les prix les recettes aux dépends de l’épanouissement des entreprises. On parle évidemment de fiscalité qui se doit d’être une fiscalité de développement qui favorise l’installation de nouvelles entreprises par des mesures attractives, et attire à la lumière celles qui ont choisi d’exercer dans l’informel pour des raisons diverses.

L’avènement d’un Etat-stratège ferait le bonheur de plus d’un, avec une parfaite maîtrise de l’organisation du cadre autour de la construction d’infrastructures nécessaires, de la fourniture de l’eau et de l’énergie en qualité et en quantité, et bien sûr de mise à disposition de routes de l’information à niveau respectable.

Si ces préalables sont remplis et des mesures d’incitations ciblées et spécifiques offertes, le secteur privé peut à loisir se projeter en toute confiance sur le moyen et long terme. Et en reprenant l’expression du GICAM : faisons triompher l’entreprise pour faire gagner le Cameroun !

Quel commentaire faites-vous sur le rôle réservé aux PMEs dans la SND30 ?

Le SND30 est un document de stratégie qui voit le jour après le DSCE, lui-même consécutif au DSRP. Sans vouloir verser dans le scepticisme, je crois qu’il serait de bon ton qu’une évaluation partagée soit faite autour de ces précédents documents de référence. Comme on dit : just wait and see !

Aujourd’hui avez-vous l’impression que les questions écologiques préoccupent les PME Camerounaises ? L’écoresponsabilité est-elle une préoccupation ?

On parle d’industrialisation, et qui dit industrialisation dit besoins en énergie. Nos ménages et nos entreprises, depuis des années subissent les conséquences des multiples pénuries en énergies. Pourtant selon les experts internationaux et sources officielles provenant de notre État (champs gaziers aux larges de Kribi et celui de Logbaba à Douala, la technologie Hydrogène pour ne citer que ceux-là) notre pays, le Cameroun a été reconnu par certaines multinationales comme étant une zone à fort potentiel.

Depuis la COP 21, et le système de taxe carbone nous avons encore une marge de manœuvre assez importante sur tout ce qui est énergie verte afin de pouvoir pleinement en profiter et transformer ces opportunités en manne financière.

Mais au niveau énergétique, nous devons absolument conjuguer avec des partenaires étrangers de premier ordre avant de pouvoir acquérir plus d’expériences et aspirer à l’autonomie énergétique.

De manière globale, et selon une étude, les entreprises camerounaises sont de plus en plus socialement responsables dans la mesure où les bonnes pratiques liées à la RSE constituent pour le moment une pratique émergente, intuitive et non formalisée. Conscients de l’intérêt d’un meilleur ancrage de celle-ci dans les plans d’actions, les chefs d’entreprises la perçoivent de plus en plus comme un vecteur de progrès.

Cameroun : 27 villes vont bénéficier d’un dispositif de gestion de déchets plastiques

Un accord a été signé entre le Cameroun et l’entreprise française Setec Énergie Environnement pour la réalisation de l’étude de faisabilité des infrastructures qui permettront le renforcement du dispositif de gestion des déchets dans 27 villes.

L’entreprise française Setec va réaliser une étude de faisabilité pour concrétiser cette opération. C’est ce que renseigne l’accord signé hier 31mai 2022 entre le ministère de l’habitat et développement urbain et la société française Setec Énergie Environnement visant la réalisation de l’étude de faisabilité des infrastructures de tri des déchets dans 27 villes secondaires du pays.

L’initiative va permettre d’identifier et dimensionner les infrastructures pour instaurer une gestion rationnelle des déchets dans ces villes. L’étude sera financée à hauteur de 385 millions de FCFA par le ministère français de l’économie et va proposer un plan de financement de ces infrastructures de tri.

Si les municipalités bénéficiaires de ce projet n’ont pas encore été dévoilées, les autorités indiquent qu’il s’agira pour Setec d’identifier et de dimensionner ces infrastructures de tri. L’étude qui débutera en juin 2022 s’étendra sur une durée d’un an et sera financée à hauteur de 382 millions de francs CFA (plus de 582 000 euros) par le ministère français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

« Ce projet s’inscrit en droite ligne avec la Stratégie nationale de développement (SND 30) qui place l’assainissement parmi les priorités pour le développement de notre pays. Au-delà de la réalisation de cette étude, Setec Énergie Environnement entend mettre à la disposition du gouvernement camerounais un plan de financement pour la sortie de terre de ces infrastructures », affirme la ministre camerounaise de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès.

Cameroun : un parc intégré sera bientôt créé à l’Ouest

Les villages Bangoua et Badounga dans le département du Ndé vont abriter l’infrastructure agro-industrielle qui a pour objectif d’améliorer la productivité agricole et réduire les importations.

Le projet de parc agro-industriel intégré est une initiative de l’entreprise Belle folie. Il jouit d’un partenariat signé avec le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique concomitamment avec les ministères en charge de l’Agriculture, des Finances, du Commerce et du Cadastre.

C’est sur une superficie de 113 hectares que l’œuvre sera matérialisée. Les démarrages effectifs du chantier sont prévus pour 2023. Le coût global des travaux est estimé à 52 milliards de FCFA.

Il s’agit d’un outil qui obéit à la logique de l’import substitution. Et permet donc de réduire les importations des produits alimentaires. Mais, surtout comme le précise Micheline Dsamou, promotrice de Belle folie, de basculer vers un modèle d’agriculture intelligente, intégrée et innovante basée sur la capitalisation des expériences de la Thaïlande.

Dans sa mise en œuvre, il est question pour la société Belle folie d’aménager des fermes aquacoles, avicoles et porcines. A côté de cela, procéder également à la construction d’une unité de fabrication des machines agricoles, de raffinage d’huile de soja et de production d’engrais.

Pour le ministre Gabriel Dodo Ndoke en charge de l’industrie, ce parc agro-industriel vient renforcer  la politique nationale d’industrialisation du Cameroun. Lors de la signature du partenariat, il a profité pour souligner que « le Minmidt va porter le  dispositif d’ancrage institutionnel dans le cadre de l’opérationnalisation du plan directeur d’industrialisation et de l’impulsion de la mise en œuvre de la SND 30 (Stratégie nationale de développement Ndlr) ».

Les termes du partenariat qui lie le Cameroun à la société repartie distinctement les dépenses. Du côté de Belle folie, sur les 52 milliards arrêtés comme budget, sa part s’élève à 11,38 milliard. La part attribuée aux partenaires techniques, institutionnels et financiers est de 10, 37 milliards.

Pour ce qui est des autres 30,33 milliards, ils vont provenir des emprunts bancaires.

Cameroun : les Maires des trois régions septentrionales à l’école du Contrat Plan État -Commune

Les magistrats municipaux des régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua se sont réunis ce 14 décembre 2021 à Garoua, dans le cadre de l’Atelier inter régional de vulgarisation du Contrat Plan État -Commune. Objectif: Vulgariser cet outil de planification, cadre de collaboration entre l’Etat et la Commune, pour la réalisation des objectifs essentiellement adossés sur le plan communal de développement.
Il est surtout question selon le Directeur Général de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Zoutene Doufene, de présenter aux participants le processus de contractualisation, de poser les bases de l’identification des projets susceptibles de faire l’objet de Contrat Plan et de partager l’expérience pilote du Contrat Plan État-Commune de Lagdo.
Cet atelier, intervient dans un contexte particulier, marqué, par l’accélération du processus de la décentralisation d’une part, et le début de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) d’autre part, stratégie qui opérationnalise la deuxième phase de la vision de développement à l’horizon 2035.
A noter que le paysage institutionnel de décentralisation de notre pays s’est suffisamment étoffé ces dernières années; avec pour preuve, la création, par le Président de la République, de tout un département ministériel dédié, en l’occurrence, le Ministère de la Décentralisation et du Développement Local. A cela vient s’ajouter la promulgation de la Loi N°2019/024 du 24 décembre 2019 portant code général des Collectivités Territoriales Décentralisées, qui contient l’ensemble du corpus législatif et réglementaire de la décentralisation, et récemment, la mise en place des exécutifs régionaux.
Matérialisation du partenariat État-CTD
Le Code Général des Collectivités Territoriales Décentralisées, dispose en son article 10 que : « Les Collectivités Territoriales peuvent, dans le cadre de leurs missions, exécuter des projets en partenariat entre elles, avec l’Etat, les établissements publics, les entreprises du secteur public, parapublic et privé, les organisations de la société civile ou des partenaires extérieurs dans les conditions et modalités fixées par les Lois et règlements en vigueur ».
Dans cette perspective, la planification locale s’impose comme un processus d’amélioration de la gouvernance par l’implication effective des populations dans la définition des besoins et la prise de décision, en vue d’une meilleure programmation des investissements. Pour ce cas spécifique, le partenariat entre l’Etat et les Collectivités territoriales décentralisées, est matérialisé entre autres, par le Contrat plan Etat-Commune. A ce titre, le gouvernement à travers le MINEPAT, avait élaboré en 2010, avec l’appui de la Coopération Technique Allemande GIZ, le projet de cadre juridique Etat-Commune qui après des validations diverses a donné lieu à la signature par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, du Décret N°2012/0709/PM du 20 mars 2012 fixant le régime général des contrats-plans Etat-Commune.
Conduite des projets structurants
Conformément aux dispositions de ce Décret, le Contrat-Plan Etat/Commune est un cadre de collaboration entre l’Etat et la Commune pour la réalisation d’objectifs essentiellement adossés sur le Plan Communal de Développement. C’est une nouvelle forme de commande publique qui permet à l’Etat et à une Commune, un Groupe de Communes dans le cadre de l’intercommunalité, un Syndicat de Communes ou une Communauté Urbaine de mettre ensemble leurs ressources pour la réalisation des projets, en vue d’un développement économique et social inclusif.
A cet effet, le Contrat-Plan permet de conduire de façon rationnelle et méthodique, sur une durée de trois ans éventuellement renouvelable une fois, des projets structurants ou productifs susceptibles de booster durablement l’économie locale.

Cameroun : vers la mise en place d’une usine d’assemblage de motocycles

Prospecter le Cameroun pour des possibilités d’investissement, c’est la raison d’être de la délégation d’investisseurs Camerouno-japonais reçue en audience par le ministre du Commerce  le 11 octobre 2021 à l’immeuble rose à Yaoundé.
Après Duracelle, les Japonais entendent implanter une nouvelle entreprise en terre camerounaise dans le domaine des motocycles. Cette information était au centre des échanges entre la partie camerounaise et japonaise. Cette délégation comprenait   de jeunes camerounais qui ont fourni  des efforts pour l’attrait  de ces japonais des secteurs : du motocycle, de l’automobile, de l’aéronautique, de l’agriculture (montage  de tracteurs et de moteurs, de défricheuses, des pompes à eaux).
Ils se proposent de nouer des partenariats gagnants-gagnants dans l’optique d’implanter dans quelques années au Cameroun, une usine de semi-assemblage  similaires  à celles implantées au Nigeria et   au Kenya .Cette initiative  rentre dans le cadre de la politique gouvernementale de promotion de l’import-export définie par la Stratégie nationale de développement (SND30) pour l’industrialisation du Cameroun.
Pour le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce, « Il existe une politique spécifique  de   lutte contre la prolifération des motocycles. Il y a beaucoup de contrefaçons dans ce secteur pas fermé bien qu’il faille avoir  d’agrément qui ne constitue pas un obstacle à l’installation ». Terre d’opportunités, le Cameroun recherche des investisseurs pour la fabrication des produits estampillés afin de tirer avantage de la Zlecaf .
Le ministre du Commerce face aux investisseurs
Elle vise la création d’un marché unique  sans barrière en Afrique. Pour accompagner les investisseurs en terre camerounaise, en plus de la loi de 2013, le Cameroun a ratifié toutes les conventions internationales en matière d’arbitrage. Raison d’affirmer  que ce pays est un bon risque en matière d’investissements.