Afrique centrale : 12 jeunes camerounais coptés pour la formation de Bloggers Demo School

La formation qui s’étend sur six mois débutera le 05 décembre 2023.

12 jeunes camerounais dont six hommes et six femmes vont bénéficier du programme de formation du Laboratoire Arc Côtier & Central de la fondation de l’innovation pour la démocratie L’initiative dénommée Bloggers Demo School vise à outiller les jeunes (hommes et femmes) en leur donnant des compétences pour animer des blogs en produisant des contenus de qualité.

Pour la première édition, concrètement le programme va former 12 jeunes camerounais, dont six hommes et six femmes, en présentiel dans la ville de Douala. Le programme prévoit aussi une formation en distanciel réservée à 10 points focaux originaires des 10 autres pays de la sous-région de l’Afrique Centrale et des Grands Lacs, soit un point focal par pays en respectant la même logique de parité.

Pour cette première année enfin, la formation en blogging proposée à tous les apprenant(e)s visera exclusivement l’animation des blogs journalistiques. Le programme de formation s’étend sur 6 mois et comprend 4 unités d’enseignements : UE 1 Culture générale ; UE 2 Entrepreneuriat ; UE 3 Blogging et UE 4 Ecriture web ainsi que des cycles de conférences.

A l’issue du programme, les 22 apprenants seront autonomes pour animer un blog ; collecter et traiter l’information ; écrire des articles de qualité et sensibiliser à la responsabilité sociale de chacun pour l’avancement de la démocratie.

En rappel, le Laboratoire Arc Côtier et Central est une initiative issue de la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie, qui découle des résolutions du sommet France-Afrique de Montpellier. Lors de ce sommet, le président français Emmanuel Macron avait réuni la jeunesse africaine pour repenser les relations entre la France et le continent. L’idée de créer la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie avait été proposée par le philosophe Achille Mbembe et a été retenue pour moderniser les relations franco-africaines. L’initiative a été lancée à Douala en octobre 2023.

Cameroun-Tchad : négociation au sommet sur la gestion des actifs pétroliers

Le secrétaire général de la présidence de la République du Tchad Gali Ngothe Gatta a confirmé le 19 mai 2023 que la crise diplomatique   entre les deux pays a été résolue.

Au sortir d’une séance de travail au palais de l’Unité à Yaoundé, le 19 mai 2023, Gali Ngothe Gatta a indiqué que de nombreuses concessions ont été l’origine de la décrispation de l’atmosphère entre le Cameroun et le Tchad. « Je pense que les bruits ont été solutionnés, les nuages ombrageux qui semblaient peser dans nos rapports ont été éclairés et le Cameroun et le Tchad voient désormais dans la même direction », a assuré Gali Ngothe Gatta.

« Toutes les questions ont été abordées et certaines incompréhensions ont à cette occasion été dissipées », avait, pour sa part, confié, le 26 avril, le secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun. Ferdinand Ngoh Ngoh sortait alors d’une audience avec le chef de l’Etat tchadien,   le général Mahamat Deby Itno, au palais de Toumaï à N’Djamena.

Pour en arriver là, Yaoundé a dû lever son verrou sur l’acquisition des actifs de Petronas Carigali Chad Exploration & Production inc., filiale de la major malaisienne Petronas, par la Société des hydrocarbures du Tchad (SHT). « Le Tchad, dans le cadre de l’acquisition des actifs de Petronas a déposé, en accord avec cette dernière un dossier d’agrément en bonne et due forme comprenant le contrat de cession signé entre le Tchad et Petronas auprès des services en charge de la concurrence de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), conformément à la règlementation communautaire en vigueur.

À ce jour (20 avril 2023), plus d’un mois après, il revient que seul le Cameroun n’a pas répondu aux lettres de demande d’avis de non-objection adressées par la Cemac à chaque ministre en charge du commerce des pays membres, lettres utiles à la convocation de la commission de concurrence qui devra statuer sur l’acquisition des actifs de Petronas par le Tchad », avaient dénoncé les autorités tchadiennes dans le communiqué du 20 avril annonçant le rappel pour consultation de l’ambassadeur du Tchad au Cameroun.

Cette opération, autorisée le 15 mai dernier par une décision du président de la Commission de la Cemac, le Gabonais Daniel Ona Ondo, permet à la compagnie pétrolière publique tchadienne de boucler la reprise des parts que détient Petronas dans le gisement pétrolier de Doba (35%) ; dans Tchad Oil Transportation Company (Totco), en charge du tronçon tchadien du pipeline reliant le Tchad au Port de Kribi (30,16%), et dans Cameroon Oil Transportation Company SA (Cotco), en charge du tronçon camerounais de l’oléoduc (29,77%).

Désormais, le Tchad va contrôler Cotco avec près de 54% de participations, à en croire Stopblablacam. Mais dans sa décision, la Commission de la Cemac engage N’Djamena à rétrocéder au Cameroun, à sa demande, une partie de ses actions dans Cotco. Ce qui permettrait aussi au pays, comme il a souvent souhaité, d’aller au-delà de la participation de 5,17% qu’il détient actuellement dans cette entreprise à travers la Société nationale des hydrocarbures (SNH).

Cameroun : Yaoundé accueille les présidents des pays de la CEMAC

Les chefs d’Etat du Tchad Mahamat Idriss Déby Itno et du Gabon Ali Bongo Ondimba, du Congo Denis Sassou Nguesso et de Guinée Équatoriale Teodoro Obiang Nguema, sont déjà dans la capitale camerounaise.

Le président de Transition, président de la République du Tchad et le  président de la République du  Gabon sont au Cameroun. Mahamat Idriss Déby Itno, Ali Bongo Ondimba arrivent sur invitation du président de la République du Cameroun Paul Biya, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Tous deux, ainsi que leurs homologues de la Centrafrique Faustin Archange Touadera, du Congo Denis Sassou Nguesso et de la Guinée Equatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, prendront part aux travaux de la 15è session ordinaire de cette conférence le vendredi 17 mars 2023 au Palais de l’Unité.

Comme le prévoit le programme officiel de ce sommet des chefs d’Etat, cette journée du 16 mars  2023 est consacrée à l’accueil des chefs d’Etat à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. A cet effet, le président de la République du Tchad est le premier à toucher le tarmac de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Arrivé aux environs de 11h30, il a été accueilli au bas de la passerelle par le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute. Après remise du bouquet de fleurs, exécution de l’hymne de la Cemac, il a été conduit en cortège à l’hôtel Hilton.

Accueil de S.E Mahamat Idriss Déby Itno

Autour de 15h tout à l’heure, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a accueilli le président gabonais Ali Bongo Ondimba. Comme le premier arrivé, suite à la remise du bouquet de fleurs et à l’exécution de l’hymne de la Cemac, il a pris la route pour rejoindre l’hôtel Hilton. Il vient aussi d’y être accueilli.

Deux autres chefs d’Etat attendus ce jeudi ont foulé le sol Camerounais en fin d’après-midi. Il s’agit du président congolais Denis Sassou Nguesso et le chef de l’Etat équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Le dernier chef d’Etat à arriver à Yaoundé est le président centrafricain Faustin Archange Touadera qui a été accueilli par le Premier ministre camerounais ce jeudi aux environs de 21h.  Les enjeux du sommet à lire dans cet article.

Ci-dessous, le programme officiel de la 15è session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) des 16 et 17 mars 2023 au Palais de l’Unité.

Achille Mbembe: Il faut «relancer l’agenda démocratique sur le continent»

Près d’un an après le sommet Afrique-France de Montpellier, les travaux continuent en Afrique, avec des cycles de forums prévus dans différents pays.

Un premier dialogue est organisé en Afrique du Sud à partir du 7 octobre, autour du thème de la démocratie. Et c’est à cette occasion que le philosophe et historien camerounais Achille Mbembe, cheville ouvrière du sommet, lance l’une des propositions phares de son rapport remis au président français Emmanuel Macron.

RFI : Vous lancez ce jeudi la Fondation de l’innovation pour la démocratie, une idée qui avait émergé de vos recommandations en amont du sommet Afrique-France en 2021. En quoi consiste cette fondation ?

Achille Mbembe : Comme vous le dites, c’était la toute première recommandation. L’idée était de se doter d’un outil dédié à appuyer les efforts des Africains en matière de démocratisation. La fondation ne financera pas du tout les partis d’opposition. Son objectif est de relancer l’agenda démocratique sur le continent en partant des expériences qui sont d’ores et déjà en cours, et en aidant les collectifs qui essaient de transformer la vie dans leurs territoires respectifs.

La France a déjà doté ce fonds de 30 millions d’euros sur trois ans et ce fonds ne sera pas directement piloté par le gouvernement…

Non. Pas du tout. L’idée, c’est une idée africaine avec une gouvernance partagée. Dans le conseil d’administration de la fondation, on retrouve autant d’Africains que de Français, que d’Européens.

On observe sur le continent une méfiance et des critiques de plus en plus fortes vis-à-vis de la France, sommée de quitter le Mali, ou régulièrement prise à partie comme récemment au Burkina Faso suite au niveau coup d’État. Pensez-vous que ces nouveaux cycles de dialogue et de débats ont encore la force de changer ces relations déjà envenimées ?

Oui, on ne s’y serait pas engagé si on ne croyait pas que d’autres alternatives sont possibles. Il y a effectivement un rejet d’une certaine idée de la France qui se développe au sein de plusieurs couches de la population africaine, y compris au niveau des élites. Mais, il y a également une volonté de la part d’un très grand nombre de professionnels de relancer ces relations. Ceci exige qu’on se réarme intellectuellement et qu’on soit capable de mettre sur la table de nouvelles idées pour le bien des peuples africains et des peuples français et européens.

Au Sahel, beaucoup reprochent aux militaires français de ne pas avoir réussi à éliminer les jihadistes au bout de 10 ans. Êtes-vous pour ou contre la présence militaire française en Afrique ?

De graves questions se posent aujourd’hui sur le continent concernant la légitimité de la présence militaire française en Afrique et celle, évidemment, des interventions militaires en Afrique. Il faut se saisir de ces deux questions à bras-le-corps, voir avec les acteurs africains eux-mêmes comment est-ce qu’on peut arriver à une nouvelle donne dans ce domaine, comme on essaie de le faire dans le domaine de la coopération financière avec le franc CFA ou de la coopération culturelle.

Au Burkina Faso, on a un nouveau coup d’État qui vient signer un peu plus le recul de la démocratie. Quelles sont les solutions pour sortir de cette multiplication des putschs militaires ?

Il faut redonner l’initiative aux citoyens africains. Il n’y a pas d’autres choix. Les coups d’État militaires, ce sont des culs-de-sac. La seule voie possible aujourd’hui pour que l’Afrique sorte de ces violences à répétition, c’est la démocratisation des sociétés africaines.

En termes de défense de la démocratie, la France est aussi critiquée pour son double discours, condamnant d’un côté les putschistes du Mali ou de la Guinée, mais apportant son soutien au clan Déby au Tchad. Peut-il vraiment avoir des rapports apaisés alors que chacun cherche à protéger ses intérêts ?

Il me semble que ce sont des critiques raisonnables. On ne peut pas dire une chose au sujet du Tchad et une autre au sujet du Burkina ou de la Guinée. Il faudra harmoniser tout cela et aller de l’avant. Je ne vois pas d’autres choix.

 

Sommet Afrique-France : un Conseil de suivi des recommandations lance ses activités au Cameroun

Une cérémonie de lancement suivie d’un café de presse a eu lieu ce mardi 21 juin 2022 à l’Institut français de Yaoundé.

Le gouvernement français, la jeunesse africaine, la société civile et d’autres acteurs se sont réunis à Montpellier le 8 octobre 2021 dans le cadre du nouveau sommet Afrique-France. Au sortir de cette rencontre, les différents participants se sont séparés ayant formulé plusieurs  recommandations. Pour le suivi et la mise en œuvre de ces résolutions, un réseau de sociétés civiles camerounaises et françaises a mis en place une plateforme. Il s’agit du Conseil de suivi des recommandations du nouveau Sommet Afrique-France.

L’organe est présenté comme une initiative innovante en matière de diplomatie. Parti de l’idée selon laquelle les sociétés civiles africaines et françaises ont des défis communs, il servira d’intermédiaire entre les décideurs et la société civile camerounaise et européenne, dans un contexte où les pouvoirs publics ne peuvent pas accomplir cette mission seuls.

Le but est de faciliter la mise en œuvre de la nouvelle formule de coopération entre l’Afrique et la France. A cet effet, le Conseil qui se veut consultatif, prévoit d’offrir des formations, faciliter les échanges, adresser des plaidoyers en faveur des projets locaux.

Constitué des acteurs de la société civile du Camerounais et de la France, le Conseil est présidé par Me Jacques Jonathan Nyemb, avocat, membre du Conseil d’administration du Gicam. Il porte un message : « la jeunesse de nos pays est le fer de lance de cette coopération entre la France et l’Afrique. Elle se fera avec elle, par elle ou ne se fera pas ». Pour atteindre cet objectif, les membres du Conseil s’engagent à cibler des sujets, organiser des forums et élaborer des projets qui seront suivis et évalués.

De manière plus  concrète, le Conseil entend se déployer sur le territoire camerounais dans les 18 prochains mois pour intéresser les jeunes à cette initiative. Et pour cela, deux activités seront organisée avant la fin de mois de décembre 2022. La première est l’Action citoyenne. Elle consistera à aborder des questions de démocratie, de gouvernance entre autres. Cette activité s’articule autour de cinq ateliers dans différentes villes du Cameroun. L’objectif poursuivi est d’amener les jeunes à s’intéresser aux questions complexes de la démocratie.

La seconde activité consistera en la production d’une série d’interviews sous forme de podcasts vidéo des personnes. Ces productions seront distribuées en France en Afrique et au Cameroun. Le but est de montrer comment des personnes interviewées vivent afin de permettre aux personnes de bien se connaitre. L’objectif général du Conseil est d’inciter la jeunesse africaine à sortir de la position de spectateur pour participer en tant qu’actrice de son avenir.

Sommet de la Cemac: les chefs d’Etats planchent sur la situation économique de la zone

Les travaux du Sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont débuté ce jour au palais de l’Unité de Yaoundé.

Les travaux du Sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont débuté. Dans son discours d’ouverture, le président Paul Biya a passé en revue la situation économique, monétaire et financière de la zone Cemac. Un examen qui a relevé les défis auxquels doivent faire face les Etats de la Cemac.

Enjeux que vont examiner les présidents Faustin Archange Touadera de la République Centrafricaine, Denis Sassou Nguesso de la République du Congo, Idriss Deby Itno de la République du Tchad, Julien Nkoghe Bekale, Premier ministre du Gabon et leurs délégations, ainsi que les présidents de la Commission de la Cemac, Daniel Ona Ondo et de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, présents à ces assises qui se tiennent ce 22 novembre au palais de l’Unité de Yaoundé.

Ainsi, au menu de cette rencontre initiée par Paul Biya, plusieurs questions sur la table des dirigeants des pays de l’Afrique centrale.

Il s’agit notamment de la mise en œuvre effective de la libre circulation des personnes dans l’espace Cemac, le transport de l’énergie électrique dans cette partie du continent africain et l’Acte additionnel relatif au recouvrement intégral de la Taxe communautaire d’intégration, ainsi que le suivi et la mise en œuvre du Plan opérationnel 2017-2021 du programme économique régional et du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac.

Il sera également d’évaluer les résolutions prises par ces chefs d’Etat en 2016 lors d’un sommet du même genre à Yaoundé. Les gouvernements de la Cemac s’engageaient alors à prendre des mesures avec le Fmi pour redresser les économies de la Sous-région.

La 14ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de la Cemac s’est tenue au Tcahd à Ndjamena le 24 mars 2019 sous la présidence de Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad.

Lyon : le monde en quête de 14 milliards de dollars pour lutter contre des pandémies

Le sommet du Fonds mondial de lutte contre le paludisme, le VIH et la tuberculose qui s’ouvre ce jour est un cadre de collecte des sous nécessaires à la cause.

La sixième conférence sur la restitution des ressources du Fonds mondial de lutte contre le paludisme, le VIH et la tuberculose s’ouvre ce mercredi à Lyon, en France.

Ces assises ont pour finalité le financement des recherches visant à éradiquer ces pandémies. 14 milliards de dollars (8361, 220 milliards de Francs CFA) devraient être mobilisés au terme des travaux le 10 octobre. Soit près de 2 milliards de dollars de plus qu’à la conférence de 2016.

Un parterre de chefs d’Etats africains prend part au sommet de Lyon. Bailleurs de fonds, chercheurs et experts y sont également attendus.

Le président camerounais Paul Biya est arrivé en France mardi, dans le but d’assister au Conclave de Lyon. Le pays est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre ces maladies. Les résultats en sont positifs. Le taux de prévalence du VIH-Sida y est de moins en moins élevé. En 2018, les statistiques nationales affichaient un pourcentage de 3, 4% contre 3,9% en 2016 et 4,3% en 2011. Le nombre de décès liés au Sida est passé de 22 000 en 2010 à 18 000 en 2018, soit une baisse de 19 %.

S’agissant du paludisme, il reste la première cause de mortalité au Cameroun même si de faibles avancées sont enregistrées du fait de la mise à la disposition des populations de moustiquaires imprégnées, entre autres actes. Cette maladie vectorielle reste très répandue en Afrique, première consommatrice des fonds mondiaux de lutte contre les pandémies. Elle cause officiellement 90% des décès enregistrés sur le continent.

L’Elysée encourage d’ores et déjà une forte mobilisation des principaux donateurs. Il encourage par ailleurs les Etats africains à renforcer les investissements dans leurs systèmes de santé internes.

Présidentielle 2018 : Cabral Libii adresse une lettre ouverte à Paul Biya

Le candidat du parti Univers a publié une lettre ouverte au président de la République du Cameroun, en séjour en Chine dans le cadre du 3ème sommet du Forum de Coopération Chine-Afrique (Focac).

La correspondance a été postée sur la page Facebook de Cabral Libii ce jeudi 06 septembre 2018. Elle apparaît juste au lendemain de la signature des accords économiques entre les Chefs d’Etat chinois et camerounais. En substance, Cabral Libii ressort plusieurs aspects relatifs au niveau d’endettement du Cameroun tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Une situation qu’il illustre en ces termes : « D’après la dernière note de conjoncture de la dette de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA) publiée le 31 août 2018, le Cameroun est endetté à hauteur de 6527 milliards représentant 32% du PIB (produit intérieur brut) dont une hausse de 1108 milliards de francs CFA par rapport à la même période l’année dernière, où celle-ci était de l’ordre de 5 419 milliards de francs CFA, soit 28% du PIB », développe le candidat. Une tendance à l’endettement qui, selon lui, est « extrêmement préoccupante ».

Par ailleurs, le candidat du parti Univers à la présidentielle 2018, a également évoqué des échecs du gouvernement camerounais dans le secteur de l’hydro-électrique, les financements extérieurs, l’épargne locale, les investissements directs étrangers, etc.

Persuadé d’accéder à la magistrature suprême à l’issue de l’élection du 7 octobre prochain, Cabral Libii dit pouvoir remédier à cette situation en procédant entre autres au lancement de sociétés publiques à fort potentiel marchand et à l’ouverture du capital d’une cinquantaine d’entreprises publiques et de projets à l’épargne locale camerounaise, à un audit détaillé de la dette publique extérieure du Cameroun.

Cemac: les chefs d’Etat attendus en Guinée équatoriale vendredi

Une Session centrée sur la sortie de la crise en  Cemac se tiendra vendredi à Oyala, sur convocation du président en exercice de l’instance, Téodoro Obiang Nguéma Mbasogo

Une Session Ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se tiendra le vendredi 17 février 2017 à Oyala, en  Guinée équatoriale.

Lees assises initiées par le président en exercice de la Cemac, Teodoro Obiang Nguéma Mbasogo, devraient porter entre autres, sur l’intégration économique et les issues vers une sortie de crise économique en dans la sous-région.

Ces travaux interviennent près de deux mois après un sommet organisé à Yaoundé par le président Paul Biya et dédié à la recherche des solutions pour sortir de la crise économique qui menace les pays de  la Cemac. Laquelle crise est le fait de la chute des cours des matières premières, notamment le pétrole dont dépendent plusieurs pays africains, qui sévit depuis près de deux années.

En prélude à ce sommet, la 31è session ordinaire du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) s’est ouvert le 07 février et devrait s’achever mercredi. Depuis sept jours, les ministres travaillent à l’analyse du projet du budget et du plan d’action 2017.

«L’environnement de crise dans lequel nous évoluons depuis quelques années n’a pas significativement évolué. La crise pétrolière et la crise sécuritaire que vit et subit notre zone ont eu pour conséquence la raréfaction des ressources et nous oblige à adopter un budget de crise», a martelé la vice-présidente de la Commission de la Cemac, Rosario Mbasogo Kung Nguidang, à l’occasion de la réunion du comité inter-Etats préparatoire à la session du conseil de l’UEAC.

Les questions relatives à la poursuite de la mise en œuvre des réformes institutionnelles, avec l’installation des cours communautaires ; le renforcement de l’Union douanière ; la consolidation du marché commun ; l’assainissement des finances publiques communautaires  et la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale, seront également au menu des assises des ministres.

 

L’échec économique et monétaire des états de la Cemac

Par Michel Lobé Etamé

La présence de Christine Lagarde, patronne du Fonds Monétaires International (FMI) et du Ministre français de l’economie, Michel Sapin, au sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) le 23 Décembre 2016 n’était ni fortuite, ni un hasard de calendrier. Ces deux personnages avaient des missions régaliennes bien définies et différentes à imposer aux chefs d’états de l’Afrique Centrale (Cameroun, Gabon, République du Congo, Centrafrique et Tchad).

En effet, le Cameroun, tête de pont de la sous-région, tout comme le Gabon, le Tchad et la Guinée Équatoriale sont confrontés à des baisses des devises liées à la chute du prix du baril pétrolier et qui pénalisent leur dynamique économiques.

Pour Christine Lagarde, les économies des pays de la Cemac sont moribondes depuis une vingtaine d’années. Le Cameroun a cru bien faire en se déclassifiant de pays sous développé à pays pauvre très endetté (PPTE) et accéder ainsi à de nouveaux crédits et de nouvelles aides. Ce choix a conduit le pays à privatiser toutes les entreprises d’état rentables.

Nous savons depuis que la privatisation a été un échec. Le Cameroun a besoin à nouveau de nouveaux crédits pour relancer son économie atone. C’est ce qui justifie la présence de Christine Lagarde au Cameroun qui va proposer de nouveaux crédits et des emprunts toxiques que recouvreront les Fonds vautours, ennemis jurés des mauvais payeurs.

Le Cameroun ne sera donc pas émergent à l’horizon 2035. Il n’a ni la volonté ni les moyens d’y parvenir avec l’équipe actuelle au gouvernement. Cette situation est dramatique pour un pays qui était le moteur de l’économie africaine jusqu’en 1985.

Quant à Michel Sapin, sa mission était prévisible. Les pays de la Cemac ont tous une économie en berne. Ce constat conduira inéluctablement à une nouvelle dévaluation du franc CFA. Personne ne veut en parler, mais cette dévaluation est inévitable quand on sait que les dernières prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) des pays de la Cemac sont très en dessous des pays comme la Côte d’Ivoire qui seront de l’ordre de 6% à 11% en 2017.

Le président Paul Biya qui accueillait ses homologues de la sous-région a tenu un discours offensif, comme à son habitude. A l’écouter, on avait l’impression que des solutions miracles étaient trouvées pour dynamiser les économies atones et moribondes de la Cemac. Cette sinistrose tenace est un aveu d’échec qui paralyse tout l’espace économique et monétaire des pays de la zone franc CFA.

Paul Biya s’est rappelé à l’occasion des problèmes sociaux de son pays et de ses voisins où le chômage, la précarité, la santé et l’éducation causent des dégâts sociaux insoupçonnés. Ce discours discursif apportera-t-il une réponse à l’effondrement de ces économies? Nous pouvons en douter.

Le pétrole et la chute des matières premières agricoles ne sauraient être les seuls responsables des régressions économiques observées depuis une vingtaine d’années dans toute la sous-région. Bien sûre, il y a la guerre contre Boko Haram, l’insécurité, la délinquance et la frivolité sociale. Mais, il y a surtout un problème humain majeur : l’incompétence des hommes en place accrochés depuis des décennies au pouvoir et qui ne veulent pas passer la main.

La souffrance des populations s’exprime tous les jours par la maladie, la mort, la déscolarisation, l’alcoolisme, la perversité, le chômage, etc. Le peuple, incrédule, se cherche à travers Dieu. La prière est devenue l’antidote de tous les maux et des plaies qui ne se cicatrisent pas.

La corruption et le vol des deniers publics paralysent nos économies. Les enrichissements personnels sont devenus courants car les sanctions sont nulles ou quasi inexistantes. Voilà des maux qu’il faut combattre pour retrouver les voies du succès et du bien-être.

Les conclusions du sommet de la Cemac sommet sont cinglantes et catastrophiques : la croissance du produit brut intérieur (PIB) ne devrait pas dépasser 1%. Il n’y aura donc pas de création d’emplois dans la zone Cemac en 2017. Au pire, nous devons nous attendre à une nouvelle dévaluation du franc CFA.

Pour la jeunesse, cet aveu d’échec est perçu comme une fatalité qui entrainera de nouvelles crises qui provoqueront quelques centaines de morts dans l’indifférence totale. Les chefs d’états d’Afrique ne rendent jamais de comptes à leurs contribuables.

Michel Lobé Etamé, journaliste
Droits réservés)/n

Cémac: les leçons d’un sommet extraordinaire de chefs d’Etat

La reconnaissance d’Ali Bongo comme président du Gabon, l’influence de la France sur les décisions des pays et le prestige du Cameroun dans la zone sont quelques-unes des leçons dudit Sommet

Votre journal avait donc été bien informé, lui qui annonçait, une semaine avant l’évènement, la tenue d’un sommet des chefs d’Etat du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République Centrafricaine et du Tchad, et l’objet de ce sommet. Cette rencontre de concertation de très haut niveau a donc eu lieu à Yaoundé. Que faut-il en retenir? Faut-il en rire ou en pleurer? Pour ceux qui, comme nous, ont la comprenette difficile, tirons quelques leçons essentielles.

1.- La leçon politique
Les chefs d’Etat de sous- région Afrique centrale ont donc fait le choix d’Ali Bongo Ondimba. En effet, s’il y avait encore un doute sur ce point, depuis ce sommet de Yaoundé, les choses sont claires: Jean Ping aura du mal à convaincre qu’il est le président de la République du Gabon. Celui qu’on connait, c’est Ali Bongo Ondimba qui a signé, pour le Gabon, les 21 résolutions du sommet extraordinaire.

2.- La leçon d’influence de la France et du Fmi
C’est confirmé, rien ne se fait de décisif en Afrique centrale sans la France et le Fmi qui, fait du hasard, est dirigé par Mme Christine Lagarde, une française, ancienne ministre de l’Economie et des finances. C’est dans les livres de la comptabilité de ce ministère que les comptes d’opérations des Etats d’une part, et de dépôt de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) d’autre part, sont suivis. Le poids et l’influence de la France sont des contraintes réelles. Quant au Fonds monétaire international (Fmi), il est garant des droits de tirage spéciaux (DTS) qui constituent une partie des réserves de change des Etats. Son avis sur le niveau de ces DTS est déterminant. Les moyens d’action de la France et du Fmi leur donnent un vrai droit de véto dans le processus décisionnel de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale.

3.- La leçon de souveraineté
Elle est donnée par les six Chefs d’Etat qui ont décidé, souverainement croit-on, de suivre la majorité des experts qui ont déconseillé une dévaluation du franc Cfa. C’eût été la pire des choses à faire dans le contexte actuel. Mais, cela sera-t-il suffisant pour rassurer tout le monde? N’est-il pas temps de faire de la monnaie la variable essentielle de l’ajustement tant clamé? Le gouvernement de la Beac aura donc un rôle essentiel à jouer dans les prochains jours. Souhaitons qu’il décide, lui aussi, souverainement.

4.- la leçon de courage
Elle a été administrée par M. Pierre Moussa, Président de la Commission de la Cemac, à qui il revient désormais la lourde responsabilité de mettre en musique les 21 résolutions du sommet. Connaissant les réalités bureaucratiques de nos Etats et l’insuffisance des ressources dont la Cemac souffre, M. Moussa aura besoin de beaucoup de courage pour y arriver. Dieu merci, il semble en avoir, lui qui n’a pas hésité à dire que les mesures d’ajustements seront dures.

5- La leçon de prestige
Qui peut oser dire que le président Biya et le Cameroun n’ont pas tiré avantage du sommet, en terme de prestige? Au demeurant, c’est une retombée méritée. Il reste maintenant à faire le suivi des résolutions pour que le sommet extraordinaire de Yaoundé soit la base d’un nouveau départ de la sous région. La base d’une nouvelle forme de leadership camerounais. En effet, le Cameroun concentre tous les leaderships sous – régionaux: le leadership démographique, le leadership humain, le leadership économique et celui géostratégique. Pourra-t-il en faire des atouts ? Just wait and see.


Droits réservés)/n

Cemac: la dévaluation du CFA, une solution à la crise économique

Selon l’économiste Dieudonné Essomba, les ajustements budgétaires décidés lors du sommet des chefs d’Etat, vendredi, ne saurait apporter des solutions aux problèmes économiques de la zone

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) «ne peut pas échapper à la dévaluation» du Franc CFA, selon Dieudonné Essomba, économiste camerounais, qui estime que cela pourrait intervenir en 2017, à Alerte Info samedi.

«Si on ne dévalue pas, on sera obligé de diviser les salaires par deux, réduire les effectifs (fonction publique) ou se surendetter», a dit M. Essomba, ex-ingénieur principal de la statistique au ministère de l’Economie, au lendemain d’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la Cemac. Lequel s’est tenu au Palais de l’Unité de Yaoundé sur invitation du président Paul Biya.

«Quelque soit le cas, ce sera toujours la misère. La Cemac n’a pas la possibilité de réduire ses dépenses intérieures. Le Cameroun a déjà utilisé cette marge de man uvre depuis 1987», a-t-il déploré.

L’économiste affirme qu’à partir de 2017, la Cemac sera «dans l’incapacité de générer des devises pour supporter son développement», et que la zone communautaire «n’aura plus la capacité d’acheter à l’extérieur».

Le statisticien dénonce de «mauvaises politiques économiques, avec des systèmes qui ne produisent rien, trop vulnérables et qui dépendent du pétrole».

Sur les six pays de la Cemac, à l’exception de la Centrafrique, cinq, à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et Tchad sont des producteurs de pétrole.

Le pétrole contribue pour 9% au PIB du Cameroun, ce taux s’élève à 85% pour la Guinée équatoriale, 50% pour le Congo-Brazzaville, à près de 45% pour le Gabon et à environ 18% pour le Tchad. L’or noir représente a environ 70% des exportations de la Cemac et plus d’un tiers de ses recettes budgétaires, selon les chiffres officiels.

En 2015, la baisse persistante des prix du baril a plombé les économies en accentuant le déficit budgétaire régional estimé à environ 6,5% du produit intérieur brut (PIB). La zone a enregistré une réduction de 37,6% de ses ventes, à 9.125,6 milliards FCFA.

Une crise qui a favorisé un effritement rapide des réserves de change du Franc CFA au trésor français. Dans ces conditions, une dévaluation de la monnaie était de plus en plus évoquée pour faire face à ce marasme économique.

Vendredi, les Chefs d’Etat de la Cemac ont décidé de ne pas dévaluer le Franc CFA et s’engagent à poursuivre des «ajustements budgétaires nécessaires à un rééquilibrage maitrisé».

Une décision que dénonce Dieudonné Essomba, qui estime que ces «atermoiements» vont accentuer la crise économique dans l’espace communautaire.

«Plus on dévalue vite, plus on rétablit vite la situation», a-t-il conclu.


Droits réservés)/n

Cemac: tenue d’un sommet sous fond de crise économique

Les travaux dudit sommet se déroulent à Yaoundé, à huis clos, dans un contexte marqué par l’effondrement des prix des matières premières et d’un climat d’insécuritaire en Afrique centrale

Les dirigeants de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se réunissent vendredi à Yaoundé à l’occasion d’un sommet extraordinaire visant à la recherche de « solutions » pour apaiser des tensions que fait subir à leurs économies l’effondrement des prix du pétrole, leur principale source de revenus en devises.

Les travaux du sommet auront lieu au Palais de l’Unité, le siège du pouvoir camerounais à Yaoundé, selon le programme officiel publié par la présidence dès mercredi sur les antennes de Cameroon Radio and Television (CRTV), l’office de radio et télévision public. 

Sur les six pays de la Cemac, les présidents Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Faustin Archange Touadéra de la République centrafricaine (RCA) et Idriss Déby Itno du Tchad étaient déjà présents au Cameroun jeudi, où ils ont eu un premier contact avec leur homologue Paul Biya lors d’un dîner offert par celui-ci en soirée.

Seul manquait Ali Bongo Ondimba du Gabon, attendu probablement vendredi matin, peu avant l’ouverture de cette concertation au sommet d’urgence prévue à 10H00 (09H00 GMT).

Des personnalités étrangères y sont aussi conviées, comme par exemple le ministre français de l’Economie et des Finances, Michel Sapin.
L’ordre du jour n’a pas été dévoilé par le pouvoir camerounais, mais cette participation massive est perçue par les observateurs comme un indicateur relatif à un rendez-vous de grands enjeux.

Comme à l’accoutumée, les autorités camerounaises ont pavoisé de banderoles aux messages sympathiques pour l’accueil de leurs hôtes, les rues de Yaoundé, surtout l’artère principale qui divise en deux parties la ville et sert d’itinéraire aux cortèges présidentiels pour le trajet permettant de relier l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen au centre-ville et jusqu’au palais présidentiel.

Ces banderoles laissaient en effet découvrir quelques indices sur les préoccupations des leaders de la Cemac. L’une d’elles visible à Tsinga, non loin du palais présidentiel, cadre de la rencontre, évoquait notamment une recherche de « solutions aux problèmes économiques de la région ».

A l’évidence, il s’agit là d’une allusion manifeste à la conjoncture difficile que traversent les économies camerounaise, centrafricaine, congolaise, gabonaise, équato-guinéenne et tchadienne, à cause de l’effondrement des prix des matières premières dont le pétrole, base des exportations régionales, puis d’un climat sécuritaire préoccupant.

Créée en 1994 pour tourner la page de vingt-deux ans d’activités de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC) et redonner une vitalité à l’intégration régionale, la Cemac est un espace communautaire composé de pays en majorité producteurs et exportateurs nets de pétrole, à l’exception d’un seul, la RCA, encore au stade de l’exploration. 

Sous l’effet de la baisse persistante du prix du baril, ces pays, à l’exception du Cameroun qui se distingue par une économie relativement diversifiée, ont plongé dans la crise.

En Guinée équatoriale, au Tchad, au Gabon, au Congo, la production pétrolière représente entre 70 et 80% des exportations. Ce qui n’est pas le cas du Cameroun, où elle est de moins de la moitié.

Poids lourd économique de la région, doté d’un tissu industriel relativement appréciable et reconnu pour le dynamisme de ses secteurs agricole et sylvicole, le pays de Paul Biya n’évolue pas cependant sans incertitudes.

Avec le Tchad, il est confronté à la menace terroriste due à la secte islamiste nigériane Boko Haram et subit par ailleurs les effets de la crise provoquée par la chute du régime de François Bozizé par les ex-rebelles de la Séléka en 2013.

Décélération de croissance brutale
Mardi, la BEAC a dévoilé sa récente évaluation des perspectives économiques régionales et les résultats sont plus que jamais alarmants. De 2,8% en 2015, la décélération de la croissance paraît plus brutale cette année, à peu près 1%, estime la banque centrale sous-régionale.

Lors de leur sommet prévu à huis clos vendredi à Yaoundé, les chefs d’Etat tenteront de préconiser des « solutions » pour sortir de la crise économique jugée comme une menace à la stabilité de leurs différents pays, y compris le Cameroun, qui a fait de l’intensification des échanges intracommunautaires une priorité, estime le géostratège Joseph Ntuda Ebodé.

En plus de l’impératif de diversification économique sans cesse rappelé par la BEAC, deux propositions de solutions seraient au menu des discussions de ce sommet, à en croire certaines indiscrétions.

Ces propositions ont trait, d’une part, à une nouvelle dévaluation (après celle de 1994) du franc CFA, monnaie commune de la Cemac et de neuf autres pays francophones d’Afrique liée à l’euro par une parité fixe, et d’autre part, à l’adoption d’un train de mesures d’austérité ou ajustements structurels.

Compte tenu de la conjoncture difficile, le choix le plus raisonnable à prendre entre ces deux mesures envisagées est celui des ajustements structurels pour permettre la relance de l’activité, a suggéré le professeur Ntuda Ebodé.

Mais comme le goût amer laissé par la dévaluation de 1994, cette hypothèse fait frémir les populations de la Cemac, auxquelles elle rappelle le souvenir douloureux des ajustements structurels imposés sous la pression par le Fonds monétaire international (FMI) aux pays africains suite à la crise économique de la fin des années 1980.

Ces ajustements avaient été vécus comme une pilule amère, à cause des licenciements massifs relatifs à une obligation de réduction des effectifs de la fonction publique et de nombreuses entreprises publiques, soumises en outre pour beaucoup d’entre elles à des privatisations. Les pays africains ont mis de longues années à se remettre de ce choc.

Mais pour la Cemac aujourd’hui, « les ajustements structurels sont nécessaires, pour surmonter la crise économique qui frappe la Guinée équatoriale, le Tchad, le Congo et le Gabon », résume Ntuda Ebodé.

Photo d’illustration
Droits réservés)/n

Cameroun: Boko Haram au menu du sommet extraordinaire de la Ceeac

Le 30 novembre prochain, les chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Libreville plancheront également sur les questions de processus électoraux en Afrique centrale

Une session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) se tiendra à Libreville, au Gabon, le 30 novembre 2016, apprend-t-on mardi auprès du secrétariat général de cette organisation régionale.

Cette session sera consacrée à l’examen de la situation politique et sécuritaire en Afrique centrale, a indiqué le secrétaire général de la Ceeac, Ahmad Allam-Mi, dans un communiqué.

Les sujets pourraient notamment porter sur les questions de paix et de sécurité en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Burundi et à la lutte contre Boko Haram au Cameroun et au Tchad.

Par ailleurs, les questions des processus électoraux en Afrique centrale, dans les pays en situation postélectorale à l’instar du Burundi, de la Centrafrique, du Congo, du Gabon et du Tchad et dans ceux qui préparent les élections comme en République démocratique du Congo, devraient être évoquées avec en toile de fond la préoccupation majeure du secrétariat général de la Ceeac de maintenir la stabilité dans la sous-région.


Droits réservés)/n

Mali: IBK victime d’un «malaise vagal» à Marrakech

Pour s’enquérir de son état, le roi Mohammed VI a rendu visite au président malien qui séjourne actuellement au Maroc dans le cadre du sommet de la COP22

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, pourtant présent au Maroc pour la grande réunion de la COP22, n’apparaît pas sur la photo de famille de l’ouverture la rencontre. Alors que les rumeurs circulaient, un communiqué officiel diffusé mardi soir, par la présidence malienne, indiquait qu’IBK a été « victime d’un malaise vagal, suite à une accumulation de fatigue ».

Voulant faire preuve de transparence, un communiqué officiel a été rendu public. Il y est question de « malaise vagal », c’est à dire une forme de malaise couramment observé, dû à une accumulation de fatigue et généralement sans gravité. Le roi du Maroc, Mohammed VI a rendu visite au président IBK, qui séjourne actuellement à Marrakech dans le cadre du sommet de la COP22, et dès ce mercredi, précise le même communiqué officiel, le chef de l’Etat malien reprendra ses activités.

Face aux rumeurs, le RPM, parti présidentiel a pris les devants et rendu public un communiqué lui aussi dont message est : IBK n’est pas dans une clinique, ne cédez pas à la désinformation et à la panique.

En avril dernier, le président malien qui est âgé de 71 ans avait été opéré en France d’une tumeur bénigne selon le communiqué officiel de l’époque. Il avait plutôt rapidement récupéré, mais certains proches n’avaient pas hésité à lui dire qu’il devait se ménager et limiter ses nombreux déplacements. Avant son malaise Ibrahim Boubacar Keïta avait parcouru ce week-end des centaines de kilomètres par route pour une visite de terrain à l’intérieur du pays.

Le président malien IBK, avec les ministres français (droite) et allemand (gauche) des Affaires étrangères
Droits réservés)/n

COP22: conjuguer croissance et respect du climat, le défi des villes africaines

Des centaines de maires du monde entier se réunissent ce lundi 14 novembre à Marrakech. Un temps fort de cette conférence climat, car les villes sont responsables de 70% des émissions de gaz

Des centaines de maires du monde entier se réunissent ce lundi 14 novembre à Marrakech, où se poursuit la COP22 jusqu’à vendredi. Ces élus sont venus échanger leurs idées et réfléchir à des solutions pour mettre en pratique les engagements pris à Paris pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce sommet est un temps fort de cette conférence climat, car les villes sont responsables de 70% des émissions de gaz à effet de serre. Et l’Afrique ne fait pas exception. Pire encore, au rythme où va la croissance urbaine, les villes africaines pourraient devenir une des principales sources d’émission de gaz à effet de serre dans le monde.

C’est un véritable casse-tête auquel sont confrontés les maires des principales villes d’Afrique. D’un côté, offrir un accès au logement, à l’eau, à l’électricité, à une population urbaine qui a doublé en l’espace de 20 ans et qui pourrait tripler d’ici 2050. De l’autre, préserver le climat, c’est-à-dire ne pas reproduire tête baissée les schémas de développement gourmand en énergie des pays du Nord, sous peine sinon de faire des villes d’Afrique l’un des principaux foyers d’émission de gaz à effet de serre dans le monde.

« La croissance urbaine de l’Afrique fait en sorte que les villes africaines vont être un des principaux foyers d’émissions si l’on adopte les mêmes types de comportements vis-à-vis de l’énergie que ceux qui avaient été à l’origine de la montée des émissions dans les pays du Nord, commente l’urbaniste camerounais Jean-Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de l’organisation Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) d’Afrique. Des villes qui doublent en population et en surface tous les quinze ans, c’est inédit dans l’histoire, c’est pour ça qu’il faut être imaginatif, réfléchir sur des stratégies alternatives et ne pas s’enferrer à poursuivre les mêmes solutions. »

Pour relever ce double défi, le continent ne manque pas d’atouts, il regorge d’énergies renouvelables : solaire, hydraulique. Mais ce qui lui manque encore ce sont les moyens financiers et humains pour innover, mettre sur pied des plans d’urbanisme souvent inexistants et aussi de se doter de plans d’urgence en cas de catastrophe climatique.

Car les villes d’Afrique qui ont jusque-là peu contribué au dérèglement des températures sont déjà durement frappées : inondations, érosion, sécheresse. Les zones côtières d’Afrique de l’Ouest sont en première ligne. Des zones où se concentrent l’essentiel de la population et des richesses des pays concernés. Pourtant à ce jour, Dakar est la seule capitale du continent à disposer d’un plan climat.

Le plan de lutte de Kampala
Kampala veut avoir un rôle moteur sur le continent dans ce domaine. Au mois de mai, la capitale a accueilli 450 leaders régionaux. L’un des objectifs majeurs de cette réunion : promouvoir le développement durable. Les études montrent par exemple que la capitale ougandaise est particulièrement touchée par la pollution aux particules fines.

Le changement climatique a d’autres conséquences directes et touche les populations les plus pauvres. Les bidonvilles sont régulièrement inondés par exemple. Les autorités locales sont conscientes des problématiques environnementales et tentent de mener à leur niveau une politique dynamique à ce sujet en multipliant les initiatives.

Jennifer Musisi, la directrice de Kampala Capital City Authority, a lancé un plan ambitieux de cinq ans pour lutter contre le changement climatique. L’un des principaux points noirs dans cette ville est la circulation. L’usage de véhicules a explosé, et pour lutter contre cela, la ville souhaite mettre en place une aire de circulation piétonne, ce qui veut dire bannir de cette zone les centaines de taxis-moto qui envahissent les routes de la capitale.

D’autres mesures ont déjà été mises en place. Les autorités réalisent des formations pour favoriser l’agriculture urbaine. Les panneaux solaires pour l’éclairage public se multiplient. D’autres initiatives sont soutenues comme la production de briquettes confectionnées à partir de déchets organiques pour remplacer le charbon et limiter la déforestation. Dans une école publique ainsi qu’à l’abattoir, des systèmes de récupération de biogaz ont été installés.

Mais tout ceci à un coût. Des sommes difficiles à réunir – pas moins de 30 000 dollars pour le biogaz par exemple – dans un pays où l’écologie n’est pas toujours vue comme une priorité.

La ville de Marrakech accueille la COP22 jusqu’au vendredi 18 novembre 2016.
Reuters)/n

RDC: les attentes du sommet de Luanda

Le sommet international sur la République démocratique du Congo qui s’ouvre mercredi en Angola entend prévenir le basculement vers un chaos interne ou régional dans le pays

Après la clôture du dialogue politique entre pouvoir et une frange de l’opposition, le sommet se dirigerait vers l’entérinement de cet accord pour « sauvegarder le plus grand dénominateur commun de l’équation politique congolaise ».

Le sommet international sur la République démocratique du Congo (RDC) qui s’ouvre mercredi en Angola ne remettra pas en cause, vraisemblablement, la prolongation du mandat du président Joseph Kabila récemment consacrée par un accord politique dans ce pays, estiment des observateurs.

Ce sommet organisé conjointement par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), les Nations unies (ONU), la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et l’Union africaine (UA) est néanmoins « salutaire pour prévenir le basculement dans un chaos interne ou régional », affirme l’universitaire congolais Médard Tchibangu.

Grande comme l’Europe de l’Ouest, « la RDC est le poumon de l’économie de l’Afrique centrale, australe et des Grands lacs. La plus grande tâche de ce sommet sera donc de résoudre la crise dans un dernier round inclusif. C’est là d’ailleurs, sa principale vocation, dans la logique des accords d’Addis Abeba de 2013 », estime cet ancien professeur de sciences politiques à l’université libre de Bruxelles (ULB).

Prévu depuis plusieurs mois, le sommet de Luanda s’inscrit en effet dans le mécanisme de suivi régional et international institutionnalisé par l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, signé le 24 février 2013 à Addis Abeba.

Cet accord-cadre avait alors mis en place un mécanisme 11+4 réunissant onze pays de la région (Afrique du Sud, Angola, Burundi, Centrafrique, Congo, Ouganda, RDC, Rwanda, Soudan du Sud, Tanzanie, Zambie), « jouissant des bons offices du Secrétaire général des Nations Unies, de la Présidente de la Commission de l’Union africaine, du Président de la CIRGL, et du président de la SADC.

Répondant, dès lors, à l’impérieuse nécessité de prévenir le basculement irrémédiable de la région dans l’instabilité, le sommet de Luanda « entérinera les résolutions issues du dialogue politique clôturé mardi dernier en RDC. Il ne peut aboutir à une résolution contraignant Kabila à quitter le pouvoir », d’après Tchibangu, aujourd’hui consultant auprès d’organisations internationales.

Lancé début septembre dernier, le dialogue politique qui a réuni le pouvoir et une partie de l’opposition et de la société civile a abouti à un accord prévoyant le report des élections à avril 2018. Durant cette période transitoire, le président Kabila restera en poste et un Premier ministre issu de l’opposition sera nommé.

« Pour des raisons de paix régionale, qui transcendent toute autre considération, le sommet s’attachera à sauvegarder ce plus grand dénominateur commun de l’équation politique congolaise », a confié un proche de la facilitation de l’UA conduite par le Togolais Edem Kodjo.

[i « La conclusion de cet accord entre le régime et l’opposition de M. Vital Kamerhe [chef de file de la frange de l’opposition ayant pris part au dialogue] est une prouesse qu’il faut sauvegarder. Il ne peut pas y avoir pour l’heure, malheureusement, d’accord encore plus inclusif »], explique ce diplomate.

Réunie au sein du Rassemblement des forces acquises au changement, l’opposition dite radicale avait choisi, quant à elle, de boycotter le dialogue et d’exiger de Joseph Kabila qu’il quitte le pouvoir à la fin de son mandat, soit en décembre prochain.

Le Rassemblement n’espère pas moins de ce sommet qu’il réussisse là où avaient échoué les exhortations internationales et pressions internes. « Ce sommet reste la dernière voix internationale qui peut ramener Kabila à la raison et lui faire comprendre qu’il doit démissionner de ses fonctions en décembre pour que se mette en place un régime de transition qui organisera rapidement des élections en 2017 », estime dans une déclaration Jean-Marc Kabund-a-Kabund, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS-opposition).

Les « voix internationales » exhortant Kabila à quitter le pouvoir au terme de son dernier mandat constitutionnel s’étaient, en effet, multipliées ces derniers temps. Mercredi dernier, les Etats unis avaient appelé, à travers leur ambassade, à la tenue d’élections dans le courant de l’année 2017.

« Nous exhortons le président Kabila à réduire les tensions et à promouvoir des élections libres et équitables en indiquant clairement qu’il ne briguera pas un troisième mandat », rapporte le communiqué de l’ambassade, en insistant qu’il « est à la fois techniquement possible et important pour la RDC d’organiser des élections présidentielles crédibles en 2017 ».

Sur le plan interne, une opération ville morte organisée par le Rassemblement avait été largement suivie à Kinshasa, mercredi dernier. Deux jours plus tard, ce sont 173 organisations de la société civile congolaise qui ont appelé le président de la République à quitter le pouvoir en décembre prochain.

Les troubles liés aux intentions prêtées à Joseph Kabila de rester au pouvoir remontent à janvier 2015. Un projet de loi conditionnant l’organisation de la présidentielle à un recensement préalable de la population (pouvant prendre jusqu’à trois ans) avait provoqué des émeutes meurtrières.

Un dialogue politique convoqué par le pouvoir dès le mois de novembre suivant avait rencontré la résistance de l’opposition. Celle-ci accusait le pouvoir de vouloir opérer, à travers ce dialogue parrainé par l’Union africaine, un « glissement électoral » pour maintenir Kabila au pouvoir au-delà de son dernier mandat constitutionnel.

De son côté, Kinshasa déclarait organiser ces assises dans le seul objectif de résoudre les problèmes techniques et financiers liés au processus électoral de 2016.


Droits réservés)/n

Ouverture du sommet de l’UA sur la sécurité maritime à Lomé

Pendant quatre jours, dix panels sur les différents thèmes retenus seront organisés tandis que 238 experts et participants de haut niveau sont également attendus

Le Premier ministre togolais Selom Klassou a présidé lundi à Lomé, la cérémonie d’ouverture des activités parallèles au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement dénommées « Side- events » que le Togo abrite du 10 au 15 octobre.

Selon le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, les « side-events » sont une série d’évènements parallèles qui se veut un espace de débat où plusieurs thèmes seront abordés, notamment la lutte contre la piraterie maritime et autre trafic, l’économie bleue, les enjeux de la sécurité et de la sûreté maritimes, les problématiques de gouvernance maritime et échanges en matière judiciaire et de police.

Les side-events comprennent également le « village des partenaires » construit sur une superficie de 2.800 m2 et disposant de 49 stands. Le village dispose également d’une salle de conférence de 400 m2, un restaurant de 400 m2 et un salon VIP de 200 m2. Sur les 49 exposants 21 sont venus de l’étranger.

Pendant quatre jours (du 10 au 14 octobre), dix panels sur les différents thèmes retenus seront organisés tandis que 238 experts et participants de haut niveau sont attendus également des universitaires et des chercheurs.

Pour le ministre des Affaires étrangères, l’expérience togolaise de la démocratie délibérative permettra aux acteurs de débats d’expliciter et de clarifier davantage les enjeux et défis du sommet de Lomé.

« Il s’agira de débattre par le truchement des panels autour des problématiques définies et de proposer des actions idoines à engager pour la préservation de nos mers et océans », a-t-il relevé. Le ministre a précisé que ces échanges doivent être en phase aussi bien avec la charte de Lomé proposée pour adoption aux chefs d’Etat et de gouvernement pour le 15 octobre qu’avec les mesures dépliées dans le cadre de la mise en uvre de la stratégie africaine des mers et océans, la stratégie AIF 2050.

« Par ailleurs les entreprises saisiront l’opportunité pour présenter leurs dernières innovation qui serviront à renforcer et à rendre efficaces les actions de nos Etats en mer », a-t-il conclu.

Sommet sur la sécurité maritime: une réunion des experts de l’UA à Lomé au Togo.
Droits réservés)/n

Sécurité maritime: le Togo et le Cameroun se concertent

Cette question a été au centre d’un entretien vendredi, 23 septembre 2016, au siège des Nations Unies à New York entre les présidents togolais, Faure Gnassingbé, et camerounais, Paul Biya

En juin 2013, le Cameroun avait organisé le premier sommet sur la sécurité maritime dans le golfe de Guinée, devenue l’une des régions du monde les plus affectées par la piraterie.

En application d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats de la Cédéao et de la Ceeac avaient été invités à mettre en place une stratégie régionale et collégiale pour lutter contre la piraterie maritime et les vols à main armée dans les eaux territoriales.

Trois ans plus tard, un autre sommet se déroule cette fois au Togo, sous l’égide de l’Union africain avec comme objectif de parvenir à l’adoption d’une charte contraignante.

Cette question a été au centre d’un entretien vendredi au siège des Nations Unies à New York entre les présidents togolais, Faure Gnassingbé, et camerounais, Paul Biya.

Le prochain sommet de Lomé s’inscrit dans la droite ligne des recommandations de Yaoundé, mais les Etats africains veulent aller plus loin compte tenu des menaces que font peser la piraterie et les trafics sur le commerce maritime, les échanges régionaux.

Pour les autorités togolaises, l’insécurité maritime constitue aussi un frein au développement.

Paul Biya (G) et Faure Gnassingbé (D) vendredi, 23 septembre 2016, à New York.
Droits réservés)/n

Chefs d’Etat de la Cemac: entre ambiguïté et fuite en avant

Réunis le 30 juillet 2016 à Malabo, les leaders de la sous-région ont renvoyé à plus tard l’harmonisation des mandats au sein du gouvernement de la Beac mais annoncé le soutien à la RCA

Réunis en sommet extraordinaire le 30 juillet 2016 à Malabo, les leaders de la sous-région optent pour une continuation des négociations avec l’Union européenne en vue d’un APE régional, ignorant au passage la quintessence du courrier adressée par la partie européenne le 22 juillet dernier. Ils renvoient à plus tard l’harmonisation des mandats au sein du gouvernement de la BEAC, et annoncent en grande pompe du soutien à la République Centrafricaine.

Le projet d’ordre du jour des travaux des chefs d’Etat de la Cemac, en ce samedi 30 juillet 2016 au Centre des conférences internationales de Sipopo, annonce neuf (9) points. Les plus attendus d’entre – eux sont évidemment la position commune sur les Accords de partenariat économique (APE), l’accompagnement du relèvement de la RCA et les nominations à la Banque de Etats de l’Afrique centrale.

Démarrés à midi, les travaux s’achèvent à 19h15minutes par la lecture du communiqué final, en présence des chefs d’Etat de la Guinée Equatoriale et de la République centrafricaine, avec à leurs côtés les premiers ministres du Cameroun et du Tchad. Les présidents Denis Sassou Nguesso et Ali Bongo Ondimba ont pris congé après un long huis clos, de plus de trois heures de temps.

APE régional
Le début du démantèlement des barrières douanières entre le Cameroun et l’Union Européenne (UE) dans le cadre des Accords de partenariat économique aura été le sujet vedette des assises. D’emblée, le Cameroun, à travers ses plénipotentiaires dans les réunions préparatoires (comité inter Etats, conférence des ministres.) du sommet a clairement précisé sa détermination à aller jusqu’au bout avec l’UE dans les APE. Une position qui a pollué l’ambiance du sommet. En effet, les autres pays de la configuration Afrique centrale ont espéré en vain un Cameroun en machine arrière. Finalement, la poire est coupée en deux. L’Afrique centrale s’aligne sur l’accord d’étape du Cameroun pour élaborer son document de négociation avec l’UE. Dans la foulée, le Cameroun doit se concerter avec la configuration Afrique centrale pour mettre en place des mécanismes susceptibles d’amortir les conséquences néfastes (sur la sous-région) du démantèlement programmé dès ce 4 août de ses barrières douanières avec l’UE. Au passage, aucune allusion n’est faite de la lettre de l’UE du 22 juillet dernier, relative à l’arrêt des négociations pour un APE régional. Les chefs d’Etat de la Cemac préfèrent l’ambiguïté et la fuite en avant.

BEAC
L’arbitrage, quant aux scénarii proposés dans le cadre du renouvellement du gouvernement de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) a également laissé un arrière-goût d’inachevé. Les harmonisations des mandats au sein du gouvernement de la Beac devront encore attendre. Les mandats arrivés à échéance en juin dernier ne sont pas renouvelés. Pourtant, certains concernés resteront en poste jusqu’en janvier 2017. Il en ainsi de l’actuel vice-gouverneur de la BEAC de nationalité tchadienne et du Camerounais occupant l’une des directions générales de linstitution d’émission. En effet, ils libèreront leurs postes respectifs lorsque messieurs Abbas Mahamat Tolli et Dieudonné Evou Mekou prendront effectivement fonction en qualité de gouverneur et de vice – gouverneur de l’institution monétaire.

RCA
Les cas de la RCA et de la conjoncture économique difficile en zone Cemac ont laissé planer un air du «déjà entendu». Des engagements sont encore pris pour soutenir la RCA. Même s’il est reconnu que des soutiens similaires annoncés en grande pompe au cours des précédents sommets sont souvent restés lettres mortes. On peut en exemple citer les 5 milliards de FCFA du Fonds de développement économique de la Cemac (FODEC) qui attendent depuis trois ans d’être remboursés par les Etats membres. Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? Wait and see.


Intégration)/n

Idriss Deby Itno souhaite la création d’un fonds spécial contre le terrorisme

Le président en exercice de l’Union africaine et du Tchad a fait cette proposition dimanche à Kigali, lors de la tenue du 27ème sommet de l’institution

Le président en exercice de l’Union africaine et du Tchad, Idriss Deby Itno, a proposé dimanche à Kigali la création d’un « fonds spécial » contre le terrorisme qui sera alimenté par les Etats et les partenaires de l’UA.

Le président Idriss Deby Itno, dans son intervention à l’ouverture du 27ème sommet de l’Union africaine à Kigali, a rappelé que « la montée en puissance du terrorisme et de l’extrémisme violent exige des moyens adéquats pour mener à bien » les initiatives contre cette menace.

Il a surtout mis l’accent sur « la mobilisation des ressources et la mutualisation des moyens contre toutes les menaces, y compris le terrorisme et l’extrémisme religieux ».

La lutte contre le terrorisme s’est imposée d’elle-même dans l’Agenda des débats de la 27e session de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement à Kigali.

Et cela à cause de la multiplicité des fronts sur le continent. Bamako, Ouagadougou, Abidjan… ont été touchées en plein c ur par les terroristes.

Le bassin du Lac Tchad ne cesse de compter ses morts suite aux attaques meurtrières de la secte islamique Boko Haram dans son sursaut d’orgueil.

En Afrique de l’Est, les Shebab continuent de frapper régulièrement. Et en Libye, si l’État islamique commence à perdre du terrain, il demeure toujours une sérieuse menace pour ce pays ainsi que le Sahel et le Maghreb. La question reste donc plus que jamais d’actualité.

« L’Afrique est au c ur du risque terroriste qui est en train de se métastaser à travers le continent », reconnaît un diplomate nigérien rencontré dans les coulisses du sommet de Kigali.

La problématique du terrorisme a été abordée presque dans toutes les interventions de la cérémonie d’ouverture du sommet de l’UA.

La proposition du président tchadien est jugée par des observateurs à Kigali comme étant « pertinente ». Ils mettent ainsi en avant les difficultés liées par exemple au financement de la Force mixte multinationale (FMM). Regroupant le Cameroun, le Tchad, le Niger, le Nigeria et le Bénin, la FMM demeure toujours confrontée à de nombreux obstacles opérationnels.

« Il n’y a jamais eu d’intégration des forces alors que la FMM a un rôle de coordination. Les contingents nationaux qui portent l’écusson de la force conjointe opèrent avant tout dans leur propre pays et rendent compte à leur propre capitale », déplore un récent rapport de l’ONG International Crisis Group.

Pour des diplomates présents à Kigali, « la lutte contre le terrorisme passe aussi par l’investissement dans le capital humain et la garantie de la liberté des citoyens pour réduire le radicalisme dans les régions vulnérables ».

Des défis que l’UA veut relever à travers la mise en uvre de l’Agenda 2063. Cette initiative, a rappelé la présidente de la commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, vise à permettre aux Etats africains d’exploiter stratégiquement toutes les possibilités qui s’offrent au continent pour assurer une transformation socio-économique positive du continent dans les 50 prochaines années.

Le colloque international sur la sécurité maritime en Afrique, prévu en octobre prochain à Lomé (Togo), est aussi avancé par les experts de l’Union comme une initiative préventive du terrorisme sur le continent.

A ce titre qu’ils perçoivent la piraterie comme « une nouvelle dimension du terrorisme » que l’UA doit rapidement éradiquer.

« Il s’agit d’une nouvelle dimension du terrorisme qu’il faudrait dès à présent prévenir », a défendu à Kigali l’Algérien Ben Yaïche qui copréside le comité d’organisation du Colloque.

A ce sujet, Nkosazana Dlamini-Zuma a rappelé que l’Afrique va célébrer le 25 juillet prochain la « Journée des Océans ». Et, a-t-elle souhaité, ce sera l’occasion de « mettre en valeur les voies maritimes africaines et de mieux optimiser l’exploitation et la gestion de nos richesses des mers ».

Idriss Deby Itno à l’ouverture du 27ème sommet de l’Union africaine à Kigali.
Droits réservés)/n

L’Union Africaine veut quitter la CPI

C’est l’un des sujets à aborder lors du 27ème sommet des chefs d’Etats de l’UA prévu ce mois de juillet à Kigali au Rwanda

Le Rwanda est l’hôte du 27ème sommet des chefs d’Etats de l’UA. Au cours de cette table ronde, les dirigeants de l’Union Africaine envisagent de s’attaquer à plusieurs sujets d’actualité dont la question du terrorisme qui gagne du terrain en Afrique ou encore la mise en place du passeport unique valable pour les 54 Etats. Un autre dossier plus sensible encore sera abordé au cours de cette session extraordinaire : le retrait de tous les pays africains de la CPI, la Cour Pénale Internationale

Les dirigeants africains réunis en session extraordinaire à Kigali
A l’occasion du 27ème sommet de l’UA, les dirigeants africains se donnent rendez-vous ce mois de juillet à Kigali, la capitale du Rwanda, pour débattre de l’avenir du continent noir. L’actualité africaine est actuellement dominée par cette session extraordinaire des décideurs d’Afrique qui sera sanctionnée par plusieurs décisions importantes.

A l’ordre du jour, les questions liées à l’avancée du terrorisme sur le continent, mais par-dessus-tout la succession de l’actuelle présidente de la commission de l’Union panafricaine dont le mandat est arrivé à termes. Au sujet de cette fonction, trois nationalités sont en lice pour tenter de remporter cet important fauteuil de l’organisation. Un autre dossier de taille sera également mis sur la table lors de cette énième session des dirigeants d’Afrique : l’épineuse question du retrait collectif de tous les pays du continent de la CPI.

Les consultations en cours pour quitter la CPI à l’issue du 27ème sommet de l’UA
Depuis le mercredi 13 juillet 2016, les différents ministres des affaires étrangères en Afrique sont réunis dans la capitale rwandaise pour le conseil exécutif de l’Union Africaine.

La mise en place du passeport unique n’était pas à l’ordre du jour de cette session mais plutôt l’éventualité d’un possible départ des Etats africains de Cour Pénale Internationale. Jeudi 14 juillet, la ministre rwandaise des affaires étrangères a laissé entendre que le conseil était favorable à l’idée de voir les pays du continent noir quitter l’instance de la CPI, arguant que « les décisions de la Cour sont de caractère politique et ciblent les dirigeants africains ». Mais cette décision, pour qu’elle soit effective, devra être entérinée lors de la réunion des chefs d’Etats qui se tiendra du dimanche 17 au lundi 18 juillet dans la capitale du Rwanda.

Les dirigeants ont un regard plutôt pessimiste sur le fonctionnement de la Cour Pénale Internationale, car toutes les enquêtes diligentées par cette instance juridique depuis sa création ont exclusivement visé les pays d’Afrique et non les autres continents.


Droits réservés)/n

Le Burundi toujours au centre des discussions avant le sommet de l’UA

Le week-end prochain doit se tenir à Addis Abeba le 26e sommet de l’Union africaine avec pour thème les droits de l’homme

Le week-end prochain doit se tenir à Addis Abeba le 26e sommet de l’Union africaine avec pour thème les droits de l’homme. En prélude, tous les ministres africains des Affaires étrangères sont attendus ce mercredi matin dans la capitale éthiopienne pour un Conseil exécutif de l’UA, dont le sujet majeur sera le Burundi, enlisé dans une profonde crise depuis huit mois.

Des « violations massives » des droits de l’homme au Burundi, indiquait le dernier rapport des Nations unies la semaine dernière. Les droits de l’homme, éternelle problématique du continent et d’une Union africaine qui peine à s’organiser. Le protocole censé lancer la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples n’a pour l’heure été ratifié que par 24 Etats. Soit à peine la moitié.

Les droits de l’homme, mais avec un accent sur les droits de la femme. L’Union africaine avait déjà déclaré 2015 l’année de l’autonomisation de la femme. Un enjeu cher à la Commission.

Dlamini-Zuma candidate à sa succession ?
La Commission sera elle aussi au c ur des spéculations. Le mandat de Nkosazana Dlamini-Zuma prendra fin en juillet. Se représentera-t-elle ? D’après les rumeurs, non. La présidente de la Commission semblerait vouloir se concentrer sur la politique sud-africaine avec en vue l’élection présidentielle de 2019.

De nouveaux visages apparaîtront aussi au sein du Conseil de paix et sécurité. L’ensemble des membres sera renouvelé en fin de semaine.

Mais parmi les quinze représentants, les poids lourds de la politique africaine, le Nigeria, l’Algérie et l’Ethiopie devraient conserver leurs fauteuils. Et la nouvelle assemblée devra, sans surprise, se focaliser sur le cas du Burundi.

La nouvelle Assemblée générale devra se focaliser sur la crise au Burundi. Addis Abeba, le 30 janvier 2014.
Droits réservés)/n

Burkina et sécurité au c ur du sommet-anniversaire de la Cédéao

Les chefs d’Etat ont largement évoqué les questions sécuritaires dans la région, mais aussi les élections présidentielles organisées en 2015

Au Nigeria, la Cédéao célèbre ses 40 années d’existence. Pour l’occasion, un sommet des chefs d’Etat s’est tenu sur deux jours à Abuja, jusqu’au mercredi 16 décembre. Les chefs d’Etat ont largement évoqué les questions sécuritaires dans la région, mais aussi les élections présidentielles organisées en 2015. Un pays a été particulièrement cité à la tribune : le Burkina Faso.

Le Burkina, Mohamed In Chambas, représentant du secrétaire des Nations unies en Afrique de l’Ouest, en a fait un exemple à suivre, un modèle de construction démocratique.

Souvent critiqué par ses pères depuis un an, le chef de l’Etat de la transition du Faso, Michel Kafando a été cette fois, félicité pour son action, notamment par le président de la commission de la cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo.

« C’est le lieu pour moi de rendre un hommage mérité à son excellence Michel Kafando et à toute son équipe de la transition, pour la brillante conduite de cette transition, jusqu’à son terme. »

Le président Macky Sall, qui a été fortement critiqué, surtout isolé, disent certains, lors de sa gestion du coup d’Etat à Ouagadougou en septembre dernier, a lui aussi noté l’importance de la tenue d’élections apaisées.

« Le plus normalement du monde, des citoyens ont exprimé leur choix dans les urnes. Nous démontrons par là notre adhésion commune au principe démocratique universel en vertu duquel la légitimité du pouvoir émane du libre consentement des citoyens. »

Droit sur sa chaise, Michel Kafando, dont c’est sans doute la dernière sortie continentale en tant que chef d’Etat, n’a pas bougé d’un pouce. Sa mission se termine, les chefs d’Etat de la Cédéao attendent de pied ferme son successeur, le nouveau président élu Roch Kaboré.

Les présidents et chefs de gouvernements des Etats d’Afrique de l’Ouest se sont réunis à Abuja, pour les 40 ans de la Cédéao, le 16 décembre 2015.
Droits réservés)/n

Accord de Paris-COP21: le Cameroun en pole position

Si la communauté internationale se félicite de l’accord de Paris, certains Etats comme le Cameroun ont réussi à faire entendre leur voix. Un succès pour le continent noir

Si le Cameroun avait insisté sur la nécessité d’accorder un financement à hauteur de 100 milliards de dollars à partir de 2020, son appel semble avoir été entendu. Mais quid de la répartition des financements pour quels projets ? Le président du parlement panafricain, Roger Nkodo Dang, issu du Cameroun, ne s’est montré pas moins explicite pour les attentes de cet objectif devenu accord depuis samedi, 12 décembre 2015. « Nous espérons que les acteurs publics prendront toute leur part dans cet accord », a-t-il précisé.

Si la COP21 n’a pas permis de régler l’épineuse question du carbone ou d’instaurer une autorité de régulation comme cela avait été demandé par les pays africains, une réunion doit se tenir tous les 5 ans pour faire le point sur la situation et permettre aux Etats de réajuster leur effort financier. Pour sa part, le président du parlement panafricain a salué les efforts consentis par Yaoundé notamment à travers l’opération « Sahel vert ». Depuis 2008, 500 000 hectares de terrains ont ainsi pu être complètement reboisés.

C’est l’un des points faibles de l’accord de Paris : le carbone et la réduction des gaz à effet de serre. Yaoundé s’est engagé à réduire de 32% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2035 conformément au projet de la CPDPN (contribution prévue déterminée au Plan national). Un engagement qui symbolise un marqueur fort de la politique volontariste du Cameroun : devenir un pays émergent à l’horizon 2035 avec une économie verte.

Paul Biya au mini-sommet sur l’Afrique en France, en marge de la COP21 à Paris, mardi 01 décembre 2015.
Droits réservés)/n

Avant la Cop21, vivons la Cop360 arrondissement de notre pays

Par Vincent Sosthène Fouda, président national du Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie (MCPSD)

Chers compatriotes, Cher ami / Chère amie avant la COP21, vivons la COP10 de nos régions et celle de 360 arrondissements de notre pays. Quelle est la position du MCPSD au sommet de la COP21 ? Après avoir pris part comme observateur au sommet de Copenhague en 2009, avec les résultats que nous connaissons tous à savoir un accord sans ambition et sans contraintes sur la limitation de la production des gaz à effet de serre mais aussi l’éternel débat entre Etats pollueurs et pays pauvres, le Sommet de Paris ne se conclut pas sur plus d’avancée sur la protection de l’environnement notamment en matière de déforestation pour les pays du Sud et le transfert des technologies non polluantes.

La planète est en danger certes, mais le danger n’est pas quand nous levons les yeux au loin vers des horizons qui nous restent à explorer. Le danger est devant nos portes, devant notre incapacité à traiter nos déchets ménagers au quotidien, quand nous sommes incapables de gérer la pollution que génère l’utilisation de nos véhicules dont l’âge et l’entretien sont toujours incertains. Le constat est là, un dérèglement climatique et une dégradation de notre espace de vie que nous pouvons tous constater. Nous entendons alors nos agriculteurs se plaindre « de ne plus avoir des saisons ». La montée des eaux de la mer, le manque de canalisation du ruissellement des eaux des pluies nous interpellent.

Oui, les enfants d’aujourd’hui ne sont pas responsables des changements climatiques que nous connaissons aujourd’hui ou que nous avons connus hier. Et pourtant, ce seront eux et leurs propres enfants qui devront vivre avec ses conséquences – des phénomènes météorologiques extrêmes aux sécheresses et aux inondations, en passant par la recrudescence de certaines maladies. En sommes-nous suffisamment conscients ? En parlons-nous suffisamment dans nos programmes scolaires ? Notre politique gouvernementale en tient-elle compte ?

Les changements climatiques sont indéniables et nous n’avons plus le temps d’en débattre. Il est urgent pour nous de relever ce défi.

Qu’avons-nous fait après la rupture de la digue de Maga dans l’Extrême-Nord du pays ? 60 000 de nos concitoyens ont été touchés par les inondations dans l’Extrême-Nord du pays en 2012, suivant les chiffres des Nations Unies et 85 000 en 2014 avec des épidémies de choléra. Dans la région du Littoral, de nombreuses familles se sont retrouvées sans logement en septembre 2015 comme le souligne un article de Nana Paul Sabin dans la Nouvelle Expression du 1er septembre. Avons-nous suffisamment réfléchi dans et pour l’amélioration de l’habitat urbain dans notre pays ? Que faisons-nous quand le Mfoundi sort de son lit ? Que faisons-nous contre les feux de brousses qui détruisent l’écosystème ? Que faisons-nous quand les eaux de nos rivières sont empoisonnées ?

Au Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie, nous rassemblons et partageons nos idées avec tous les acteurs impliqués dans les politiques environnementales. Nous faisons des propositions aux ONG, nous attirons l’attention de nos gouvernants et invitons les camerounais à nous faire confiance pour conduire une véritable politique environnementale dans notre pays.

A l’international, nous pensons que les nations riches, les pays qui émettent le plus de gaz à effet de serre, doivent redoubler d’effort pour réduire l’émission de ces gaz. Au mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie, nous sommes opposés à l’achat des espaces à polluer par les pays riches. Il n’y a aucun droit de polluer car la planète nous est commune, elle n’appartient pas plus aux riches et moins aux pauvres.

Nous sommes au bout de la COP21, le Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie, met sur pied une plateforme de travail afin de rassembler toutes les approches créatives susceptibles de moderniser notre pays et de préserver notre environnement. Nous nous fonderons sur des données scientifiques.

Au Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie, nous pensons que le moment d’agir n’a que trop tardé. Les différents gouvernements qui se sont succédés au Cameroun, ont accordé très peu d’importance à la préservation de nos côtes, à l’habitat, à la lutte contre la déforestation, à la préservation de notre écosystème. C’est un bloc, nous devons le prendre à bras le corps dans une politique décennale, en mettant sur pied des villages pilotes seule capable de nous permettre d’évaluer les efforts accomplis.

Nous devons ouvrir notre expertise à la sous-région car aucun pays n’est capable de résoudre ce problème à lui tout seul. Si nous échouons, ce seront nos enfants et petits-enfants qui devront en assumer les conséquences.

Chers concitoyens, voilà la position de notre parti, nous vous tendons la main, c’est ensemble que nous devons sauver notre planète.


Droits réservés)/n

L’Afrique au sommet du monde

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Les amateurs du football mondial se sont régalés des exploits de leur jeunesse durant trois semaines au Chili. Les équipes de 24 pays issues de six fédérations ont participé à la Coupe du Monde des moins de 17 ans (U-17). Pour la deuxième fois, nous avons assisté à une finale entièrement africaine qui a opposé le Nigeria au Mali. Le Nigeria a décroché le soulier d’Or Adidas pour la troisième fois et devient le pays le plus titré au monde pour cette compétition qui unit une jeunesse hétéroclite, ambitieuse et sans préjugé.

La plus grande surprise, au cours de ce tournoi, a été l’élimination en quart de finale du Brésil qui s’est fait étriller sur un score sans appel de trois buts à zéro par les vaillants nigérians. La nation du football carioca est tombée si bas que les commentateurs qui soutenaient ces « artistes » ont perdu leur voix.

Les allemands, les mexicains, les chiliens à domicile, les belges devenus depuis peu numéro un dans le classement de la FIFA ont tous fait piètre figure. La domination des « petits africains », considérés dès le départ comme des « faire valoir », a fait vibrer tout un continent habitué à des frasques et à l’indiscipline. Dans le milieu du football, le monde a changé même si les esprits rétrogrades continuent à véhiculer des thèses développées par le siècle des lumières.

Le Nigeria était en fête pour célébrer ses héros. L’Afrique, pour une fois, s’est reconnue à travers cette jeunesse insouciante, pédante par moment, mais sûre d’elle et de sa force. Elle a réussi là où ses aînés peinent à réaliser parce qu’elle est débarrassée de ses complexes coloniaux.

Les enseignements de la victoire
La jeunesse africaine fait de moins en moins de complexe face à l’occident et au reste du monde. Elle suit avec intérêt et bonheur les informations universelles grâce à Internet et aux chaînes de télévisions étrangères. Son horizon n’est plus bouché par le mensonge quotidien des ondes locales. Elle devient active et veut façonner librement son avenir en préservant ses acquis.

Le Nigeria et le Mali ne sont pas les meilleures équipes en Afrique. Mais ces deux pays ont quelque chose de commun : ils sont dirigés par des présidents démocratiquement élus au suffrage universel avec des opposants bien actifs, libres et qui font entendre leurs voix.
Ces jeunes travaillent sereinement et en toute liberté. Ils ne sont pas soumis aux choix arbitraires de clanisme, de tribalisme ou d’obédience quelconque. Ils ont pour éducateurs des hommes du sérail qui ont joué au football dans le même univers qu’eux. Dans un langage qui leur est familier, ils communiquent sans égard ni appréhension.

La formation des jeunes, dans un sport populaire, offre des changes égales à chaque enfant. La corruption, dans cet univers de mineurs est absente et ne présente aucun intérêt pour les « sorciers blancs ». La jeunes a toute la latitude de s’exprimer, de progresser, de se fixer des objectifs, loin du cadre nauséabond des influences politiques.

La victoire des Eaglets du Nigeria contre les Aiglons du Mali sur un score de deux buts à zéro a été fêtée sans retenue. Elle doit servir d’exemple à nos gouvernements qui s’entêtent à placer aux premières loges des incapables soumis qui s’accrochent à des privilèges qu’ils ne méritent pas.

Cette jeunesse qui vient de nous faire pleurer de bonheur doit aussi servir d’exemple aux dirigeants africains. En effet, le renouvellement des cadres et des joueurs se fait de manière naturelle. Les jeunes s’épanouissent vite et se dirigent vers les seniors. Avec du sang neuf, les équipes sont plus compétitives. Mais en franchissant le palier des seniors, il faut redouter que cette jeunesse ne soit gangrenée par le spectre de la corruption et le népotisme à grande échelle tissées par la classe dirigeante dominante.

Les chefs d’état africains devraient s’inspirer du « turn over » qui s’applique en sport afin de garantir la pérennité des fédérations et de leur équilibre. Or, nos chefs d’état, vieux et séniles, s’accrochent au pouvoir et entraînent les pays vers le bas. Le changement de génération doit s’appliquer en politique comme dans le football. Laisser la place aux jeunes est un acte républicain qui doit servir de modèle.


Journalducameroun.com)/n

Afrique centrale: le Sommet des chefs d’Etats reporté sine die

Initialement prévu vendredi à Libreville, la rencontre a été reportée à une date ultérieure, a annoncé la présidence de la République gabonaise

Le Sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), prévu pour ce vendredi, 28 août 2015, à Libreville, a été reporté à une date ultérieure, a annoncé la présidence de la République gabonaise.

Les raisons de ce report n’ont pas été communiquées et pourtant la capitale gabonaise, Libreville, est déjà pavoisée aux différentes couleurs des drapeaux des dix Etats membres.

Des experts des pays membres de la CEEAC ont tenu durant plusieurs jours des réunions pour préparer ce sommet. Ils ont notamment préparé une recommandation à soumettre au prochain sommet mondial sur l’environnement prévu à Paris en France fin de cette année.

Les travaux des chefs d’Etat devraient se focaliser sur les enjeux et les objectifs de la COP21, c’est-à-dire le sommet sur les changements climatiques de Paris.


Droits réservés)/n

Golfe de Guinée : Le bon arrangement de Yaoundé sur le code de conduite

Entre partisans et adversaires du code de conduite pour la lutte efficace contre l’insécurité maritime dans le golfe de guinée, la rencontre de Yaoundé s’achève sur un bon compromis

Alors que certains chefs d’Etat commencent déjà à quitter le Cameroun après la clôture des travaux de la rencontre de Yaoundé sur la sécurité maritime dans le golfe de guinée, les premiers bilans tombent. La télévision d’Etat camerounaise y a trouvé sans surprise un franc succès avec notamment la décision de créer un centre de coordination des opérations basé à Yaoundé. « Une marque de confiance au pays du président Paul Biya », commentera un des journalistes de la télévision d’Etat. Dans l’ensemble, les Etats sont convenus du principe de la mutualisation des efforts en même temps qu’ils ont encouragé les initiatives de discussion bilatérales entre pays voisins. Preuve que le consensus n’a pas été au rendez-vous. Les Etats, toujours selon la déclaration de Yaoundé, sont convenus de la mise en place d’un code de conduite avec effet immédiat, mais une période probatoire de trois ans. « Une victoire » expliquera Xavier Messe, journaliste du quotidien Mutations. Selon ce journaliste d’expérience, le délai de trois ans devient un franc succès lorsqu’on prend en compte le fait qu’on est parti de deux positions opposées entre les partisans et les non partisans du processus. Une portée encore limitée de cette décision sur le code de bonne conduite que reconnaît le président ivoirien Alassane Ouattara. « Vous savez que c’est une question qui prend beaucoup de temps. Les décisions que nous avons prises aujourd’hui ne sont pas très contraignantes et ont une période probatoire de trois ans. D’ici là, chaque pays va se préparer pour que les décisions que nous prendrons soient des décisions contraignantes », a indiqué celui qui est aussi président en exercice de la CEDEAO, ajoutant « nous ne devons pas avoir de doute sur notre engagement de mutualiser nos efforts pour combattre le phénomène ».

Sur de nombreux points cependant, les chefs d’Etats réunis à Yaoundé ont renvoyé les discussions pour la rencontre des experts. Selon Jean Emmanuel Pondi, il est simplement regrettable qu’on n’ait pas évoqué les sources de financement de cette stratégie « mutualisée ». « J’avais l’impression qu’on aurait parlé de la mise en uvre des mécanismes comme le Fonds Monétaire Africain », a expliqué l’intellectuel. Le président Idriss Déby du Tchad a reconnu que la question n’a pas fait l’objet de discussion car elle relevait d’un détail qui serait traité en profondeur au cours des rencontres ministérielles. « Nos experts vont y travailler, le moment viendra et on saura l’ensemble des points et détails que nous n’avons pas pu définir ici. Nous n’avons pas eu des échanges sur comment cela va être financé, combien cela nous coûte. Les experts nous diront et on saura la contribution de toutes les parties », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse tenue juste après la clôture du sommet. Toutefois il a exprimé l’idée selon laquelle la question ne posera pas de problème parce que la volonté des pays participants aura été forte. « Ça coûte cher, mais pour sécuriser cet espace maritime, il n’y a pas un prix. Nous allons mettre les moyens qu’il faut, mutualiser les moyens des deux sous régions et de la CGG, avec l’appui de la communauté internationale, nos amis qui ont assisté à ce sommet de bout en bout, nous n’avons pas à un instant un souci de moyens nous avons parlé comment nous organiser pour être efficace rapidement, c’était ce qui importait », a-t-il fait savoir répondant à la question d’un journaliste. Un aspect aussi qui n’a pas fait l’objet de grande publicité, c’est la question de l’approche amélioration des conditions de vie des populations riveraines. Les gouvernements semblent s’être mis d’accord sur la répression d’un phénomène qui pourtant trouve ses origines et sa force dans l’exclusion sociale. Dans la presse publique camerounaise on commente déjà qu’au terme de la troisième année, les décisions prises par le centre de coordination de Yaoundé s’imposeront. Une affirmation qu’il faudrait alléger selon d’autres experts, car personne n’ira dire au Nigéria comment il doit assurer la sécurité sur ses côtes maritimes, surtout si finalement c’est lui le plus gros contributeur de la force mutuelle.

Photo de la cérémonie d’ouverture du forum, à Yaoundé
Prc)/n

Sommet sur la Sûreté et la Sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée: Plusieurs Chefs d’Etats déjà à Yaoundé

Une dizaine de Chefs d’Etat a déjà foulé le sol de Yaoundé, en vue de prendre part dès ce lundi au Sommet sur la Sureté et la Sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée

Les Hôtes de marque du Cameroun ont été reçus tour à tour à l’Aéroport International de Yaoundé -Nsimalen, au nom du Président de la République, S.E.M. Paul BIYA par le Premier Ministre Chef du Gouvernement, M. Philemeon YANG, en présence des Responsables de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest et la Commission du Golfe de Guinée, des Autorités politiques et administratives camerounaises.

Le ballet des Chefs d’Etat a commencé en matinée par le Président de la République de Gambie M. YAHYA JAMMEH. Suivi à 12 heures du Chef de l’Etat nigérien, MAMADOU ISSOUFOU. Une demi-heure plus tard, le Président de la République de Sao Tome et Principe M. Manuel PINTO DA COSTA a été accueilli. L’avion ayant à son bord le Président BONI YAYI a atterri à 17h35. Il a été succédé par les Présidents Goodluck JONATHAN du Nigeria et Blaise CAMPAORE du Burkina Faso. La série d’arrivée prévue ce jeudi 23 juin 2013, s’est achevée en début de soirée par l’arrivée du Président Denis SASSOU NGUESSO de la République populaire du Congo.

En attendant l’arrivée annoncée ce lundi matin d’autres Chefs d’Etats, au total 7 Chefs d’Etats sont déjà présents à Yaoundé.

Plus de photos

Philemeon YANG, Premier ministre du Cameroun, a reçu les présidents arrivés à Yaoundé
prc.cm)/n