03 novembre 1960: La mort oubliée d’un héros camerounais, Félix Moumié

Il y’a 51 ans, Felix Roland Moumié, une des figures de l’histoire politique du pays de la période des indépendances, mourrait dans un hôpital suisse

L’attention de nombreux camerounais est attirée ce jeudi 03 novembre, par la cérémonie de prestation de serment du président Paul Biya. Une cérémonie qui occulte un anniversaire désormais oublié, celui de la disparition brutale à Génève en Suisse d’un des visages de l’indépendance au Cameroun, Félix Roland Moumié. Officiellement les causes exactes de sa mort ne sont pas clairement définies. Mais de nombreuses recherches ont permis d’établir l’implication des dirigeants français de l’époque, qui voyaient en lui un obstacle à leur volonté d’hégémonie. Félix-Roland Moumié est né en 1925 à l’hôpital protestant de Njissé à Foumban, de Samuel Mekou Moumié évangéliste à la mission protestante et de Suzanne Mvuh. Il commence ses études primaires à l’école de Bandjo, les poursuit à l’école protestante de Njissé, puis à l’école publique de Bafoussam (CMI), et les achève à l’école régionale de Dschang (CMII) où il obtient avec brio le certificat d’études primaires. En 1941, il est reçu au concours d’entrée à l’École Supérieure Édouard Renard de Brazzaville. Élève très brillant, il poursuit ses études en s’orientant dans la médecine en s’inscrivant à l’école professionnelle William Ponty à Dakar en 1945. Il retourne au Cameroun en 1947 où il entame une carrière professionnelle de chirurgien.

A son retour au Cameroun en 1947, le médecin Moumié est affecté à Kribi, ville côtière de la région du Sud. C’est dans cette ville qu’il va rencontrer pour la première fois Ruben Um Nyobe. En effet en 1948, Ruben Um Nyobé de retour de la conférence du Rassemblement démocratique africain (RDA), avait pu obtenir de monsieur Darbousier, ancien professeur du Dr. Moumié, une lettre de recommandation. L’objectif d’Um Nyobé était clair : faire de ce jeune médecin un membre de l’UPC. Les deux hommes se rencontrent et échangent longuement. Ils discutent de tous les sujets préoccupants, et Moumié adhère à l’UPC. Cette visite constituera le début d’une brillante carrière politique. En 1952, Moumié sera élu président de l’UPC lors du congrès d’Éséka (le deuxième du parti), malgré son absence lors du scrutin pour des raisons professionnelles. Une brillante campagne dont le slogan était « Résolution des problèmes fonciers, l’encouragement des cultures de rente, la revitalisation de l’art bamoun », ne lui permettra pas de gagner de siège à l’Assemblée territoriale du Cameroun (ATCAM) contre le roi Bamoun. En 1954, la lutte se poursuit. Ruben Um Nyobe est invité à s’exprimer aux Nations unies le 24 et 25 novembre 1955. Cette intervention soulève beaucoup de questions et a pour effet la création d’une mission de visite au Cameroun.

La réaction française est immédiate : Roland Pré, gouverneur français d’outre-mer, est nommé nouveau haut-commissaire au Cameroun et il sera installé dans ses nouvelles fonctions le 2 décembre 1955. L’objectif français semble de briser l’UPC quel qu’en soit le prix. Pour mener à bien sa tâche, Pré décide de garder un il sur tous les leaders du parti, en les regroupant tous dans la ville de Douala. C’est ainsi que le 23 janvier 1955 Moumié est muté dans la ville de Douala pour exercer à l’hôpital Laquintinie. C’est dans cette ville que sa carrière politique prendra un tournant décisif. Cinq ans plus tard, face à son charisme et sa faculté de mobilisation Félix Moumié en exil à Genève trouvera la mort dans un hôpital local. C’est bien des années plus tard que des révélations historiques permettront de rendre publique l’implication de la France. Le 16 janvier 1991, une loi nationale camerounaise a fait de lui un héros du pays. Mais rien de plus. Dans l’esprit des jeunes, son action et son implication pour un meilleur Cameroun restent confus. « C’est dommage, parce que voilà des personnes qui à mes yeux devraient être présentées comme exemple pour les nouvelles générations, parce qu’ils avaient la rage et avaient la foi en leur pays, ce qu’on ne retrouve plus dans ce pays », commente très souvent le chanteur camerounais Valséro

Felix Roland Moumié
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Le camerounais Roland Kwemain, premier noir à la tête de la Jeune Chambre Internationale

A 38 ans, diplômé de marketing, il a été élu le 19 Novembre 2009 en Tunisie

Ce qui frappe chez Roland Kwemain, c’est sa simplicité et sa disponibilité. Pour un homme qui a côtoyé plusieurs dirigeants du monde, l’on est un peu surpris lorsqu’il s’ouvre facilement à ses interlocuteurs. C’est sans doute là, l’une de ses armes de séduction: un caractère rassembleur d’un jeune leader qui a très vite affirmé ses qualités de manager.

Né le 4 avril 1971 à Yaoundé, Roland Kwemain, à peine sa maîtrise en Marketing obtenue à l’université de Douala, s’est lancé dans le management. Dès 1999, il est le directeur exécutif d’une ONG, ADCOME, qui favorise le développement communautaire par la formation aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et les répercussions du leadership et des compétences entrepreneuriales. Il est également consultant en Technologies de l’Information. Titulaire d’un diplôme de « Responsabilité sociale et de développement durable » obtenu à la World Bank Institute, Roland Kwemain a très vite adhéré à la jeune chambre internationale. L’ascension de Rolad Kwemain à la JCI aura été fulgurante. Et c’est peu dire.

Entré à la Jeune Chambre Internationale en 2002 à Buéa, sa ville de résidence. Il participe alors dans le cadre de cette institution, à plusieurs activités locales et nationales. Directeur des formations à la JCI de Buéa en 2003, il y deviendra secrétaire général et directeur marketing et de la communication en 2004. En 2005, il est fait vice-président exécutif de la JCI à l’échelle nationale et devient l’année suivante, le président national de l’organisation au Cameroun. Fort de cette assise nationale, Roland Kwemain va s’élancer vers la maison mère. Après avoir participé à six conférences régionales et trois Congrès mondiaux de la JCI, il mesure désormais l’ampleur internationale de l’organisation. En 2007, il est fait vice-président international de la JCI et couvre plusieurs pays africains parmi lesquels le Bénin, le Burkina Faso, les Comores, le Gabon, le Ghana, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Nigeria, le Rwanda, le Togo, la Tunisie et l’Ouganda et aussi le Moyen-Orient.


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Un lion indomptable
Comme un « lion indomptable », Roland Kwemain a triomphé alors que beaucoup de ses compatriotes ne vendaient pas cher sa peau. Roland Kwemain, jusque-là vice-président mondial de la JCI a été élu, par acclamation 65e président mondial de la prestigieuse association internationale des jeunes entrepreneurs. C’était à l’occasion congrès électif qui s’est tenue le 19 novembre dernier au Médina hôtel à Hammamet en Tunisie, qui a drainé plus de 5000 délégués et invités venus de tous les coins du monde. Enregistrés Au départ au nombre de trois comme candidats à ce prestigieux poste, la candidature du camerounais a triomphé à l’arrivée lorsque les deux autres ont désisté en sa faveur. « Un événement historique » ainsi qu’il l’a lui-même qualifié au cours de son discours d’investiture. Ce d’autant plus qu’il est le premier noir à occuper ce poste.

Pour rappel, Roland Kwemain avait reçu l’onction des autorités camerounaises et surtout, celle du chef de l’Etat, le président Paul Biya. Le ministre du commerce qui présentait sa candidature à l’hôtel Mont Fébé à Yaoundé a observé qu’il a le profil du poste. C’est un Lion Indomptable que le Cameroun jetait ainsi dans l’arène avec le soutien du président de la République. Le ministre du commerce a alors invité ses collègues du gouvernement ainsi que les pays dont les missions diplomatiques sont accréditées au Cameroun à le soutenir lors du congrès mondial qui a eu lieu du 16 au 21 novembre 2009 en Tunisie.
Dans son plan d’action, il ambitionnait d’augmenter l’effectif de la JCI qui compte aujourd’hui 200 000 membres dans le monde. Il a également promis d’entreprendre la promotion de la JCI et des Objectifs du millénaire pour le développement, avec une attention particulière en Afrique.

La Jeune Chambre Internationale a été créée il y a plus de 65 ans aux Etats-Unis. Elle est présente dans près de 100 pays et regroupe près de 5000 organisations locales de jeunes âgés entre 18 et 40 ans. Elle forme ses membres à devenir meilleurs en termes de leadership et d’intervention dans la résolution des problèmes de leur société. Plusieurs Premiers ministres japonais et autres hautes personnalités américaines et mondiales sont passées par cette organisation.

Roland Kwemain
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