Cameroun : une élève de terminale assassinée

Son corps inerte a été découvert aux premières heures de la matinée du 03 août 2022 à Yaoundé, au quartier Nsimeyong II, communément appelé Tam-Tam week-end.

La jeune fille âgée de 17 ans. Béatrice, candidate en attente des résultats du GCE Advanced level (Baccalauréat du sous-système anglophone), ne connaîtra plus jamais son sort au terme de la publication des résultats. Elle a été retrouvée morte ce mercredi 03 août 2022, son corps baignant dans le sang.

Selon son frère aîné répondant au nom de Bernard Fomo, la victime revenait d’une virée nocturne aux environs de 4h du matin. Elle était en compagnie de ses camarades au cours de la soirée. Tous sont allés fêter leur réussite au baccalauréat. Là où la brume persiste, c’est sur  le point de savoir si elle était accompagnée au retour ou si elle était seule ; si elle était sur la moto ou si elle revenait à pieds ; si elle a été tuée ailleurs et son corps déposé dans son quartier.

Selon son frère, elle a été poignardée dans les couloirs du quartier. Le jeune homme explique que les riverains ont entendu le cri de détresse, le dernier souffle, puis le ronflement d’une moto qui s’en allait. Mais personne n’est sortie pour s’enquérir de ce qui se passait dans le noir. C’est seulement au lever du jour qu’un voisin a découvert le corps inerte avant d’alerter la population du quartier. Son téléphone portables et ses autres effets ont été emportés.

La gendarmerie et la police sont descendues sur les lieux pour faire le constat. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de son assassinat.

Béatrice-Nicole Nyom, une lionne qui a toujours cru en son étoile

Journaliste reporter d’images, la jeune camerounaise réside en Côte d’Ivoire où elle travaille avec acharnement dans le milieu des médias

Qui est Béatrice-Nicole NYOM ?
Je suis juste moi, comme je me le dis souvent juste moi « une NYOM à la recherche d’une identité », un peu fofolle sur les bords et aussi pleine d’énergie. Drôle d’exercice que l’on me demande là à l’instant T, j’ai toujours eu l’habitude d’interviewer les autres et non l’inverse ; moi dans le rôle de l’interviewée ça change vraiment la situation. J’exerce en effet dans les Médias et actuellement j’occupe respectivement les postes de producteur radio-journaliste reporter d’images à RADIO JAM en Côte d’Ivoire. Photographe-reporter pour le magazine en ligne Okabol et je suis directrice générale de B-N Médias, une structure de production audiovisuelle.

parlez-nous de vos origines
Je suis une Camerounaise, je n’ai pas encore la trentaine mais je suis née un 16 avril dans la ville de Buéa au Cameroun, je ne donnerai pas l’année car je suis une femme, respectons-le. Mes parents sont Feu NYOM Boniface Jules et NDEPE Marie-Thérèse, je suis l’une des trois filles, j’ai six frères. Papa, paix à son âme me donna le nom de sa belle-mère en me voyant bébé, il disait que j’avais cette grande beauté naturelle de « Mbombo » : Ma feue grand-mère maternelle.

Quel a été votre parcours scolaire ?
J’ai obtenu mon baccalauréat littéraire au moment où personne ne croyait plus en moi, cela m’a permis de contredire cette phrase populaire du Cameroun qui revient toujours : « cette jeune fille a raté sa vie ». Notons que je continue ma formation dans les médias, j’apprends chaque jour tout en donnant le meilleur de moi partout où je passe afin d’y arriver. Je réside pour le moment en Côte d’Ivoire où je travaille.

Et comment ça se passe?
Jusqu’ici tout se passe bien.

« Cette jeune fille a raté sa vie » : Mais pourquoi cette phrase à votre égard ?
(Un grand soupir accompagné d’un sourire ironique). Au Cameroun, cette phrase évoque un avenir sans succès d’une personne donnée

Mais il y’a forcément une raison ?
C’est vrai. J’avais d’abord arrêté mes études à un moment donné pour des raisons que je ne souhaite pas évoquer ici, un arrêt qui n’était pas au goût de tous. D’un autre côté j’ai aussi beaucoup voyagé et plusieurs fois déménagé mais cela n’a rien entaché à cette volonté en moi de me construire à travers un métier digne de ce nom.

Pourquoi avoir choisi le journalisme ?
Enfant je rêvais d’être médecin, mais le journalisme a pris le dessus déjà parce que j’aime le métier ; tout s’est passé naturellement. Depuis petite j’aimais rédiger, la lecture était l’une de mes plus grandes passions. Très précoce je lisais déjà le célèbre roman-photo « Nous deux » en classe de C.E.1 pour la petite histoire.
Producteur radio et photographe-reporter, Comment faites-vous ?
Je dirais tout simplement que je m’organise, voilà quelques années que j’avais décidé de reprendre mes études car je m’étais dis « je peux y arriver en reprenant mes études », je l’ai fais en choisissant des filières qui m’ont mené à ces postes. Depuis le début de ma formation en communication j’ai vu ce talent en moi ressortir, j’ai commencé par la presse écrite dans divers supports, par la suite la presse en ligne m’a recruté, j’ai aussi fais certaines animations micro pendant des cérémonies mais je n’ai jamais animé d’émissions précises ni à la télé ni à la radio je verrai bien cela plus tard. J’ai aussi fais des correspondances pour certains médias et bien évidemment je continue, le chemin est long malgré les hauts et les bas mais je me dois de continuer de travailler dur.

Et la photographie ?
Selon moi la photo me permet de revivre les brefs instants de la vie alors je me demandais comment réaliser cette action sans nuire à autrui alors je me suis mise à la photo, à présent je touche aussi à la caméra. Le plus beau dans cette aventure est que aujourd’hui je ne peux plus me passer de mon appareil photo, celui-ci m’accompagne dans tous mes reportages. Parler du journalisme reste trop vague pour moi, ce métier est trop vaste mais tout ce qui est audiovisuel me passionne. L’handicap est le manque de matériel en temps voulu mais petit à petit l’oiseau fait son nid, je m’amuse bien durant mes reportages et mes interviews.

Béatrice-Nicole NYOM
Journalducameroun.com)/n

Etes vous en contact avec les confrères compatriotes ?
J’ai certes ma petite place dans le milieu de l’art, la culture et du sport en Côte d’Ivoire grâce à mon métier mais je travaille toujours en étroite collaboration avec des Camerounais depuis le pays autant que des confrères d’autres pays de la diaspora à travers le monde (résidant en Europe, Amérique etc.

Quels sont les obstacles au quotidien ?
Je dirai que je découvre chaque jour le métier donc pour les obstacles je les remets à mon Dieu qui m’aide toujours à les surmonter. Pour exercer j’ai aussi eu la chance d’avoir des idoles et des ainés qui sont dans le corps du métier, ils ont cru en moi et restent pour moi des modèles à suivre.

Vous pouvez citez quelques noms ?
Je vais taire les noms puisqu’ils sont nombreux. Je leur dis juste merci pour tout. Ma famille et mes amis sont aussi pour moi un grand réconfort, le bonheur de les avoir ne me quitte jamais.

Pour vous comment résumez-vous votre vie actuelle?
En ce moment ma vie se résume en trois mots, Boulot, Boulot Boulot, je suis une passionnée alors je continue d’apprendre; je déteste décevoir mes employeurs. J’essaie de donner le meilleur de moi, vaut mieux être la meilleure dans son domaine même si le métier est ingrat comme disait mon professeur Jean-Claude TAMO à l’école supérieur. Je ne suis pas toujours aussi appliquée dans l’exercice de mes tâches, certains jours je suis vraiment inspirée et j’assure au boulot. Ne riez pas à la suite de cette révélation que je vais vous faire ,mon aîné JP Esso grand journaliste Reporter qui a beaucoup contribué à ma formation me dit très souvent « tu es une vraie paresseuse », j’en ris mais ça peut m’arriver aussi mais c’est juste le trop plein de responsabilités à la fois et d’ailleurs Mon DGA à la radio Mr AMOS BADI lui il me disait quelques mois plutôt: « Ton trop plein d’énergie se doit d’être Canalisé ».J’ai tiré le meilleur de toutes ces leçons, je me dois juste de rester patiente en continuant de m’organiser dans le bon sens et tout ira bien.

Vendredi 5 juin 2010 à Abidjan reportage durant la grande finale de Miss Côte d’Ivoire
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