73,7% des adhérents du Gicam ont été favorables à la fusion avec Entreprises du Cameroun (Ecam).
Au cours de l’assemblée générale (AG) du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) tenue ce 11 juillet 2023, 73,7% des adhérents qui ont participé aux travaux, ont voté pour la fusion avec Entreprises du Cameroun (Ecam). Soit un vote favorable de 73,7 % (241 voix), 26,3 % de votes défavorables (86 voix), et 2 bulletins nuls.
Après cette étape, l’on assistera alors à la dissolution du Gicam et d’Ecam et à la naissance d’une nouvelle entité dès le 1er janvier 2024. C’est en tout cas ce que prévoit le document signé le 5 avril 2023 entre les deux organisations patronales parmi les plus représentatives du Cameroun.
Cette assemblée générale extraordinaire du Gicam a eu lieu dans un contexte marqué par une intense bataille judiciaire avec une partie de membres qui s’opposait à la démarche engagée par Célestin Tawamba. Notamment, Joël Sikam, Directeur général (DG) de FirsTansact International services (Fisco), Edith Fotso, Président DG de la Société camerounaise des savonneries (SCS), Jean Bernard Djika (Fobs Limited) et Emmanuel Wafo, PDG du groupe MitChimie. Ces derniers ont déposé en tout 5 recours par-devant les tribunaux de première instance de Bonanjo et de grande instance du Wouri afin d’obtenir l’arrêt du processus de fusion.
Selon Emmanuel Wafo, le président de la Commission Economie et développement de l’Entreprise au Gicam qui s’oppose à la fusion-création, « la destruction des acquis engrangés de haute lutte par les pères-fondateurs, à la disparition du nom, du label GICAM, au profit d’une nouvelle structure et d’une nouvelle dénomination. Toutes choses qui traduisent dans les faits la fusion-création qui est présentée comme devant donner des lettres de noblesse à notre organisation ».
Le 24 juin dernier à Bana, le Think and Do Tank The Okwelians a organisé le 2eme atelier de son cycle de débats baptisé Refonder Le Patronat.
Alors qu’un débat sur la fusion-création bat son plein au sein du secteur privé, le Think Do Tank The Okwelians a initié en mai dernier, un cycle de débats sur la refondation du patronat camerounais. Réunis autour du thème : « repenser la représentativité des organisations patronales au cœur de l’économie camerounaise », les entrepreneurs, décideurs publics et privés ont posé les bases d’une nouvelle vision du Patronat au Cameroun.
A Bana où se tenait la deuxième édition de ce cycle de conversations, Dr Jean Marie Biada, expert et consultant Onudi, panéliste a plaidé pour un patronat « tandemisé » dirigé par un Président chargé des grandes entreprises et un vice-président orienté vers les petites et moyennes entreprises.
Un patronat organisé en filières
Membre du Panel, Manuella ESSOMBA, entrepreneure a appelé à une restructuration du patronat en filières. Relevant une faiblesse dans ce sens, elle recommande de « configurer le patronat de manière à favoriser une organisation en filières ».
Un patronat décentralisé
NANSEU Yannick, Délégué départemental de la décentralisation et du développement local de la Menoua, a insisté pour l’avènement d’un patronat régionalisé. Pour lui, cela garantirait une représentativité prenant en compte les défis spécifiques de chaque région. Par ailleurs, il a appelé à une plus forte implication des entreprises locales au sein des mouvements patronaux.
Changement de paradigme patronal
Présent à cette rencontre, Sa majesté SIKAM HAPPI a salué la démarche initiée par The Okwelians. Faisant remarquer qu’il existe très peu d’industriels au Cameroun, il a invité les mouvements patronaux à dépasser leur vocation syndicale et à s’engager plus âprement dans la transformation économique du Cameroun. Au moins cinquante participants venus des secteurs privés, publics et de la société civile ont pris part à cet atelier. Après Bana, le Think Do Tank que dirige Jacques Jonathan NYEMB mettra le cap à Ngaoundéré où une réflexion du même type est prévue.
Ce cycle de débats baptisé « Refonder le Patronat » vise trois objectifs majeurs : stimuler et diffuser les connaissances innovantes et empiriques afin d’établir un état des lieux du Patronat ; générer, grâce à l’intelligence collective, des propositions pertinentes susceptibles de contribuer à une refondation durable du Patronat camerounais ; mobiliser et impliquer les acteurs économiques et politiques pertinents dans la dynamique de refondation.
Ces rencontres à l’initiative de The Okwelians sont organisées en partenariat avec le cabinet conseil spécialisé en stratégie d’influence et relations publiques JINFI et le magazine Lignes d’Horizon.
En 2008, le patronat camerounais n’aurait jamais dû se diviser. Il aurait dû se restructurer pour répondre aux aspirations et craintes des uns et des autres.
Contexte
La question est donc de savoir si, avec la fusion annoncée, les mêmes causes ne produiront pas les mêmes effets. Est-ce qu’aujourd’hui, la fusion du GICAM et d’ECAM est synonyme du respect de ces aspirations qui s’exprimaient à l’époque ?
Pour les uns, la division pilotée par le régime en place permettait d’affaiblir un monstre comme le GICAM qui pesait déjà très lourd dans les négociations. C’est ainsi que pour narguer le GICAM, les membres d’ECAM ont été très rapidement intégrés dans le protocole d’État. Dieu seul sait comment c’est compliqué pour une simple organisation au Cameroun d’être reconnue immédiatement au sommet de l’État.
Pour les autres, la gestion du GICAM n’était pas inclusive, ce qui mettait l’organisation au service de quelques individus, voire d’une communauté ethnique. Est-ce que ce sont ces mêmes individus qui étaient aux affaires à l’époque qui se lèvent en bouclier aujourd’hui contre le retour d’ECAM ? Dans tous les cas, la politique du « diviser pour mieux régner » a été consommée et le patronat s’est affaibli. Je vais y jeter un regard technique mais, en arborant mes lunettes sociales-démocrates. Je vais donc cibler l’équité.
Problème d’équité
Je ne regarderai pas les choses d’un point de vue communautaire. Il faudrait plutôt regarder la nature des organisations qui s’unissent. Il s’agit d’une part du mouvement des Grandes Entreprises (GICAM) et d’autre part, du mouvement des PMEs/PMIs (ECAM). Le problème d’équité qui peut se poser est que, dans un même bassin, les gros poissons ont l’habitude de manger les petits poissons.
En clair, les grandes entreprises et les petites entreprises ne poursuivent pas les mêmes intérêts et ne bénéficient pas des mêmes facilités au Cameroun. Les grandes entreprises camerounaises sont intéressées par les facilités d’importation massive et de rapatriement des fonds, alors que les petites entreprises camerounaises sont asphyxiées par les conditions de production ou de transformation locale des matières premières camerounaises.
Sur ce plan, le tissu économique des petites entreprises camerounaises est entièrement détruit dans certains secteurs comme celui de l’agro-industrie par l’extraversion des grandes entreprises qui importent les matières premières et qui leur font par conséquent une concurrence déloyale sur le marché nationale. Cela engendre le plus souvent la fermeture/faillite de beaucoup de PMEs/PMIs.
Pour le Cameroun, l’intérêt public se trouve du côté de la promotion des PMEs. Elles représentent plus de 98% des entreprises nationales. Ce sont elles qui créent le peu de richesses qui existent alors que les grandes entreprises participent plus à la création des richesses à l’étranger, dans les pays fournisseurs. Par conséquent, l’État du Cameroun ne devrait pas avoir intérêt à ce que les PMEs/PMIs soient menacées voire phagocytées par les grandes entreprises.
Sauf que le gouvernement camerounais n’est pas pro-citoyen et pour des raisons politiciennes, il est même intéressé par la disparition de toute organisation qui porte des revendications légitimes. Cette approche extravertie est néfaste pour notre économie nationale.
Futur GICAM unifié
Si les patrons veulent en effet que leur voix compte, alors ils auront intérêt à s’unir. Sauf que l’ambiance électorale au GICAM ne semble pas être propice pour mener cette réflexion. Pour que le patronat camerounais soit fort, il faut qu’il soit uni et inclusif. L’inclusion ici n’est pas forcément identitaire. Elle concerne plutôt l’intégration de toutes les catégories professionnelles dans la prise de décision notamment, les PMEs.
Le GICAM devrait se restructurer pour intégrer le système de double-majorité. Cela signifie que pour qu’une décision soit prise, elle requiert à la fois la validation de la chambre des PMEs/PMIs et celle de la chambre des Grandes Entreprises. Il faudrait donc déjà créer ces deux chambres au sein du Conseil d’administration. La double-majorité permet de garantir la défense des intérêts de toutes les parties. Au cas contraire, ECAM ira légitimer la défense des intérêts égoïstes au sein du GICAM et ce sera contre-productif. L’avenir nous dira.
Il y a un mois deux mouvements patronaux (Gicam et Ecam) ont fusionné. Mais la stratégie a été contestée par plusieurs autres parties prenantes et par des personnalités accusées de tirer les ficelles dans l’ombre.
Le Comité des sages du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), qui s’est réuni le 25 mai 2023 à Douala. À l’occasion, ce comité a demandé à Célestin Tawamba, Président du Gicam « de surseoir immédiatement toute activité sur le traité de fusion entre le Gicam et Ecam ».
Pour justifier leur décision, les « sages » disent avoir « constaté des erreurs de forme et de fond » dans le traité de fusion signé le 5 avril 2023 entre Célestin Tawamba et Protais Ayangma, les présidents des deux organisations patronales. Ils indexent notamment des « informations incomplètes », une « saisine tardive du comité des sages ».
Par ailleurs, André Siaka est cité parmi les incitateurs de l’ombre visant à faire échouer cette collaboration Gicam-Ecam, qui avait été présentée par les deux parties comme idée qui devait « densifier davantage notre plaidoyer, et renforcer notre capacité de persuasion dans notre lutte permanente pour l’amélioration de la compétitivité des entreprises en général et des Petites et moyennes entreprises en particulier ».
Dans une interview accordée à Ecomatin, André Siaka a réagi. « L’annonce du rapprochement Gicam-Ecam a été unanimement saluée par la classe économique dans son ensemble… Alors que le processus de ce rapprochement suivait son cours, des voix discordantes se sont élevées… Dans un emballement médiatique dont le monde des affaires se serait bien passé, tout ou presque a été dit avec au passage des invectives, des insinuations, des quolibets voire des attaques personnelles, qui ont révélé au grand jour des manquements sur les plans de l’éthique et de la gouvernance ».
« Ces manquements, s’ils ne sont pas corrigés rapidement, risquent de jeter le discrédit sur le Gicam, organisation dont la respectabilité est unanimement saluée tant dans l’écosystème national qu’à l’international. Dans un contexte où des interrogations fusent de toutes parts, et compte tenu de mon attachement historique à cette organisation, j’estime que je ne pouvais garder indéfiniment le silence malgré le devoir de réserve que je me suis imposé depuis que j’ai quitté la présidence du Gicam », s’est-il défendu.
Réaction du Gicam
Dans une communication ce mardi 30 mai 2023, le président du groupement inter-patronal du Cameroun apporte des éclaircis sur les raisons de la fusion entre ces deux organisations patronales. Et aussi, rappelé que le « Comité de Sages n’a aucune compétence pour s’immiscer dans les attributions du Conseil d’administration, qui détermine les orientations stratégiques de notre groupement, pas plus qu’il n’est habilité à s’ériger en juge de la validité des décisions du Conseil d’administration ou du président ».
Ainsi, en dépit des sons dissonants autour de la fusion Gicam-Ecam, le conseil d’administration du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), réuni ce mardi 30 mai 2023 à Douala, a décidé de poursuivre le processus de formalisation de la fusion des deux organisations.
Les membres du conseil, à l’unanimité, ont validé le traité de fusion entre les deux organisations, soit dix voix pour, et deux contre. Ils ont également décidé de la tenue le 11 juillet prochain, d’une assemblée générale extraordinaire, « pour statuer sur la fusion », peut-on lire dans une mise au point signée de Célestin Tawamba ce mardi. Comme préalable à cette opération, et dans le souci d’en assurer la transparence, le président du tribunal de première instance de Douala Bonanjo a désigné un commissaire à la fusion pour sa formalisation définitive.
Le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) et Entreprises du Cameroun (Ecam) ont signé en fin de journée du 05 avril 2023 à Douala, un traité de fusion.
Célestin Tawamba et Protais Ayangma respectivement à la tête du Gicam et d’Ecam ont acté la fusion des deux organismes hier à Douala. Par cette fusion, la nouvelle centrale patronale s’engage à fédérer les intérêts communs de ses membres, et à défendre davantage les valeurs et les apports de l’entreprise dans l’économie nationale.
« De ce point elle aura, face aux autres partenaires sociaux et au gouvernement, une unicité de ton et de contenu, pour plus d’efficacité dans la prise en compte des intérêts du secteur privé dans le développement de l’économie nationale » peut-on lire dans le communiqué conjoint.
« J’ai la faiblesse de penser et certains diront que je rêve en couleur que dans un contexte marqué, fracturé et incertain, qui fait peser des risques réels sur nos entreprises et la pérennité de nos investissements, cette fusion, acte Fondateur de notre nouvelle ère patronale, apparaît comme la note d’espoir attendue, en mesure d’infuser et de se diffuser dans l’ensemble de notre corps social. Avec la nouvelle centrale patronale unifiée, notre souhait est d’œuvrer à un environnement des affaires plus sain, plus productif et plus en phase avec son temps » a déclaré Célestin Tawamba le président du Gicam.
Le Gicam compte plus de 1000 adhérents dont 27 associations professionnelles. Au 31 décembre 2021, le Groupement cumule un chiffre d’affaires de 8434 milliards de FCFA, avec un taux de 74,9% pour les entreprises modernes. Totalisant 185.426 employés, les entreprises du Gicam représentent une masse salariale de 895 milliards de FCFA. En 2020, ces dernières se sont acquittées auprès de l’État, d’un volume de taxes et impôts équivalent à 1525 milliards de FCFA. Soit 73,8% des recettes fiscales de l’État, et 39,7% du budget national.
Quant à Ecam qui compte environ 400 adhérents, elle est une organisation patronale dédiée aux petites et moyennes entreprises, petites et moyennes industries, très petites entreprises, et aux start-ups. Créée en 2009, elle a pour missions, entre autres, la promotion du développement du secteur privé, la défense des droits et des intérêts des créateurs de richesse, promouvoir l’entrepreneuriat jeune et féminin, ou institutionnaliser le dialogue avec le secteur public.
Un communiqué de Célestin Tawamba, président du Gicam informe ses adhérents de la fusion des deux organisations patronales.
Le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) et Entreprises du Cameroun (Ecam) vont fusionner pour devenir un seul regroupement patronal. C’est la substance d’une note datant du 31 mars 2023 que le Président du GICAM, Célestin Tawamba, a adressé aux adhérents avec pour objet « fusion du Gicam-Ecam ».
Il s’agit d’une instance mise en place le 17 janvier 2019 par les deux organisations patronales afin, indiquait-on, d’« agir pour la mise en place des politiques efficaces qui restaurent et boostent la compétitivité et la croissance de l’économie camerounaise, sans préjudice de la conduite des activités propres au Gicam et à Ecam ».
En décidant de fusionner, écrit le président du Gicam, les deux organisations sont convaincues que « la marche vers l’unité patronale que consacre cette fusion densifiera davantage notre plaidoyer, et renforcera notre capacité de persuasion dans notre lutte permanente pour l’amélioration de la compétitivité des entreprises en général et des Petites et moyennes entreprises en particulier ».
A plusieurs mois de l’élection à la présidence du Groupement inter patronal du Cameroun, le patron de Mit Chimie se prépare à prendre la tête du syndicat des patrons.
A la fin de l’année 2023, le conseil d’administration du Groupement inter patronal du Cameroun doit être renouvelé. A cet effet, le président en exercice, Célestin Tawamba est parti pour ne pas se représenter en principe. Son mandat tire à sa fin. L’occasion est donnée à d’autres personnalités d’occuper le siège et d’impulser une nouveau souffle au sein de du GICAM.
A ce titre, Emmanuel Wafo Foko vient d’annoncer à certains membres du groupement, son intention de présider le GICAM. Il est présenté comme un candidat sérieux. En attendant de rendre officielle cette annonce faite dans les coulisses, l’on pourrait se poser au moins une question. Celle de savoir de quels atouts dispose l’homme pour remporter l’élection et manager le syndicat.
La réponse à cette interrogation est claire. Emmanuel Wafo Foko est un habitué dans le domaine du patronat. Il est le patron de Mit Chimie, une entreprise spécialisée dans la distribution des produits chimiques et matières plastiques, fabrication d’emballages plastiques et préformes PET. Outre son investissement dans l’industrie de la plasturgie, il a aussi la parfaite maîtrise du GICAM. Il en est membre et préside jusqu’à ce jour, la Commission économique et développement de l’entreprise dudit Groupement.
Par ailleurs, le diplômé de la Toulouse Scholl dispose de plusieurs autres privilèges qui militent en faveur de sa candidature. Il est l’actuel président de l’Association camerounaise des professionnels de plasturgie (AC2P). L’organisation défend l’industrie du plastique. Grâce à ses compétences dans la gestion des personnes, il est aussi à la tête de club APM (Association promotion management. Cette initiative d’inspiration française regroupant des patrons, est connue sous la dénomination « Obuntu » et basée dans la capitale économique Douala.
C’est dire qu’Emmanuel Wafo Foko en révélant sa volonté de présider aux destinées du GICAM pour les trois prochaines années, sait où il va. Il reste confiant en raison de ses atouts, lesquels lui permettront sans de maintenir les équilibres et la collaboration avec les administrations publiques. Une fois la candidature confirmée, il lui reviendra de constituer une liste en vue de l’élection prévue en fin d’année.
Le Représentant Résident du FMI au Cameroun, Nicholas Staines et l’économiste Du Prince Tchokote, ont tenu une séance d’échanges, par Visioconférence, avec le Groupement Inter-Patronal du Cameroun le 04 mars dernier.
Face aux menaces d’inflation et de la conjoncture des entreprises, le Gicam et le FMI ont partagé leurs avis sur les pistes de solutions possibles, notamment la nécessité d’une répercussion partielle des surcoûts sur les prix aux consommateurs, y compris en profitant d’une segmentation selon différentes gammes de produits.
Aussi, le relèvement du pouvoir d’achat par une revalorisation du SMIG, les possibilités de subventions pour certains produits sensibles, les incitations à l’utilisation des matières premières locales, etc.
Au cours de l’échange, le FMI a insisté sur la nécessité de garantir le bon fonctionnement de l’économie de marché dans lequel l’Etat joue efficacement son rôle de régulation et le secteur privé celui de la création de richesses et d’emplois.
Par ailleurs, l’utilisation de la règlementation de changes comme instrument de restriction du commerce ou encore des politiques de régulation des prix qui obligent à des subventions mérite à cet effet d’être interrogée.
Les deux parties ont également abordé l’état de mise en œuvre de certains repères structurels du Programme de réformes économiques, notamment la maîtrise de l’endettement public, la réforme du cadre de dialogue public-privé et la réforme du système fiscal.
Sur toutes ces questions, un consensus s’est dégagé sur la nécessité d’un dialogue régulier, franc et dynamique entre le gouvernement et le patronat. Le FMI a indiqué sa disponibilité à renforcer son appui au pays sur cette question urgente.
Douala a été le théâtre d’un forum économique organisé par la chambre de commerce britano-camerounaise pour jeter les jalons d’une nouvelle coopération bilatérale entre les deux pays et faciliter le réseautage.
Investisseurs britanniques et opérateurs économiques camerounais se sont donné rendez-vous à Douala. C’était dans le cadre du forum économique entre les deux Etats sous le label du UK-Cameroon Chamber of commerce (Chambre de commerce britano-camerounaise).
Pour le patron de cette chambre, Elias Pungong, l’objectif de la chambre de commerce est de servir de plateforme d’échange entre les hommes d’affaires de la Grande-Bretagne et ceux camerounais. Un partenariat qui est favorisé par l’accord économique avec la Grande-Bretagne qui vient d’être signé par le Cameroun.
Au menu de la rencontre, la promotion des intérêts économiques entre le Cameroun et la Grande-Bretagne. Mais également, le renforcement de la relation commerciale et les accords économiques.
Les discussions ont permis de faciliter les échanges pour présenter la destination Cameroun comme une terre propice à l’investissement britannique. Le Grande-Bretagne actuellement engagée dans des domaines liés à l’énergie renouvelable s’est vu encourager à continuer à s’implanter au Cameroun comme ils ont fait avec la société Actis auprès d’Eneo (Energy of Cameroon).
Un geste largement apprécié par les investisseurs britanniques qui ont laissé comprendre que le royaume dispose d’une expertise poussée dans ce secteur. Et le Cameroun fort de son potentielle en énergie solaire et du gaz qui sert d’énergie de transition ne peut être qu’une grande attractivité pour eux.
Le forum d’échange économique s’est également caractérisé avec une déclinaison networking. Par ailleurs, le renforcement aussi de la collaboration entre le Haut-Commissaire de Grande-Bretagne au Cameroun et la UK-Chamber of commerce.
Une aubaine pour la logique de diversification des partenaires économiques du Cameroun qui pourra ainsi disposer de plusieurs leviers. Mais surtout, mobiliser plusieurs investissements et avoir un vaste marché pour écouler ses produits et à la fin gagner une solide indépendance économique.
Le Secrétaire exécutif du (Gicam), Alain-Blaise Batongue, revient sur les grandes lignes des «100 propositions pour l’émergence du Cameroun»
L’émergence semble être devenue un thème à la mode dans les discours politiques au Cameroun comme dans la sous-région. Vous prenez le pari de faire des propositions à propos. Comment la définissez-vous d’emblée ?
Nous pensons que c’est beaucoup plus la traduction d’une aspiration. Il est tout à fait légitime et même naturel pour un pays en développement comme ceux de la sous-région dont est issu le Cameroun d’aspirer à se développer pour devenir comme les pays émergents d’Asie de l’Est et la Chine et, pourquoi ne pas rattraper un jour les pays Occidentaux. Mais cela nécessite l’adhésion de toutes les parties prenantes et les couches sociales car l’émergence implique un changement de paradigme qui peut parfois bousculer les habitudes. Il faut par conséquent communiquer pour sensibiliser les populations sur cette nouvelle vision. C’est le rôle des politiques de s’y attarder dans leurs discours. Pour sa part, le Gicam a voulu à travers les « 100 propositions pour l’émergence du Cameroun » apporter une contribution importante du secteur privé à l’émergence de notre pays. Nous avons réaffirmé notre engagement à nous tenir auprès du Gouvernement dans cette course vers l’objectif qu’ensemble on s’est fixé en 2010 à savoir :« être un pays émergent avant 2035 ». Parlant de la définition du concept de l’émergence, nous explicitons, dans l’ouvrage, les caractéristiques d’un pays émergent afin de donner au lecteur une image de ce à quoi notre pays aspire. Le Chapitre 2 de l’ouvrage s’y attarde et l’on peut retenir d’emblée qu’un pays émergent doit avoir réalisé une croissance de son produit intérieur brut élevée sur au moins la dernière décennie et participer de manière accrue aux courants des échanges mondiaux. Cela implique de diversifier et d’augmenter substantiellement la part de ses exportations.
L’ouvrage « 100 propositions pour l’émergence du Cameroun » paraît cinq ans après la mise sur pied du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (Dsce), la feuille de route du gouvernement en matière d’économie. Quelle est la différence entre ces deux documents ?
Comme nous venons de signaler, l’ouvrage « 100 propositions pour l’émergence du Cameroun » doit être perçu comme une contribution à la mise en uvre du Dsce. Le Dsce a été élaboré suivant une approche participative où plusieurs acteurs ont contribué, y compris le secteur privé. Le Dsce est par conséquent un document assez complet mais qui donne les grandes orientations et présente les grands projets. Sa mise en uvre au niveau des administrations publiques se fait à travers des programmes qui comprennent en moyenne chacun cinq actions. La loi de finances 2014 a présenté 162 programmes soit un peu plus de 700 actions. Nous pensons que c’est assez, notamment dans un contexte de ressources limitées qui caractérise notre administration. Par conséquent, les résultats de la mise en uvre de ces programmes ont été en deçà des objectifs du Dsce. L’approche de l’ouvrage « 100 propositions pour l’émergence du Cameroun » a consisté à faire un bilan-diagnostic de notre économie, secteur par secteur. Les auteurs se sont également intéressés à la période de mise en uvre du Dsce avec pour objectif d’identifier les actions et les mesures susceptibles d’avoir le plus d’impact sur la croissance économique et l’emploi décent au Cameroun. Ainsi, nous avons dans l’ouvrage, des actions et mesures prioritaires par secteur qui, si elles sont mises en uvre, permettront de gagner au moins un point de croissance chaque année de manière à avoir un taux de croissance à deux chiffres avant 2020 et se placer résolument sur le chemin de l’émergence.
Quelles en sont les éventuelles similitudes/traits de convergence et de continuité qu’on peut établir entre les deux ?
Encore une fois de plus, on ne peut pas comparer les deux documents. Le Dsce a été élaboré il y a cinq ans. Nous avons là un document qui vient d’être publié et qui tient compte de l’existant notamment du Dsce et du document de Vision 2035 Cameroun. Par conséquent, l’ouvrage recommande quelques actions du Dsce ayant un fort impact sur la croissance. On peut citer par exemple la proposition relative à la mise en uvre des réformes prévues dans le Dsce. Mais, au-delà de ces actions, l’ouvrage traite de certains aspects qui n’ont pas été suffisamment développés dans le Dsce. Il s’agit par exemple des institutions économiques pour l’émergence du Cameroun.
Le fait que la préface soit signée du ministre de l’Economie, ne peut-il pas remettre en cause la distance des chercheurs qui ont rédigé l’ouvrage avec les propositions des politiques, le Dsce en l’occurrence? Les discours politiques sont en effet souvent perçus par le commun comme éloignés de la réalité et trompeurs.
Pas du tout. Les auteurs ont dressé un diagnostic sans complaisance et même quelquefois dur de la situation actuelle de notre économie, avant de faire les 100 propositions. Certaines sont dans le Dsce, et d’autres pas. Nous pensons que le ministre de l’Economie a perçu dans cet ouvrage une contribution importante à l’émergence de notre pays et a accepté de le dédicacer. Il faut plutôt voir dans ce geste un partenariat secteur public – secteur privé pour conduire le Cameroun vers l’émergence.
Vous dites dans l’ouvrage que « le Cameroun n’a pas pu se rapprocher des objectifs fixés dans l’un des domaines clés de cette vision qui est celui de la croissance économique ». Comment atteindre les 5,5% de croissance stipulés dans le DSCE ?
Les chercheurs ont montré qu’en mettant en uvre les « 100 propositions pour l’émergence du Cameroun », on pouvait atteindre une croissance moyenne par an supérieure à 5,5% sur la période 2010 – 2020.
A qui faites-vous ces propositions ? Qui doit les transformer en réalisations ?
L’émergence d’un pays n’est pas uniquement l’affaire des pouvoirs publics ou des organisations patronales. Tout le monde doit y mettre du sien y compris les populations et les nationaux de la diaspora, les entreprises, la société civile, les partenaires au développement, etc. Mais tout ceci doit se faire d’une manière organisée. Cela dit, personne ne s’étonnera que la plupart des propositions soient adressées aux pouvoirs publics.
Alain-Blaise BatongueGicam)/n
L’une de vos propositions semble soutenir que l’émergence du Cameroun passe par « l’accroissement substantiel des investissements dans l’agriculture ». C’est une proposition que l’on a déjà entendu, pourquoi serait-elle appliquée aujourd’hui ?
C’est une proposition qui est déjà mise en uvre par le Gouvernement. L’analyse du budget de l’Etat sur la période 2010 – 2013, montre un relèvement de la part du budget d’investissement du ministère chargé de l’Agriculture. Elle est passée de 38,1% en 2010 à 57,7% en 2013. Mais ce n’est pas assez car le budget de ce ministère représente moins de 5% du budget total alors qu’il doit atteindre 10% tel que recommandé dans le Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, Ndlr). Nous recommandons en plus que l’Etat renoue avec la subvention dans le secteur agricole. D’après les chercheurs, les agriculteurs camerounais ne sont pas subventionnés, mais plutôt implicitement taxés sous l’effet de l’action publique.
Vous proposez également de vaincre la « malédiction » inhérente à l’abondance des matières premières. Que signifie exactement cette proposition ?
La « malédiction » vient du fait que notre pays est resté confiné à la production et à l’exportation des matières premières. Cette proposition va dans le sens de la diversification de notre économie notamment par la transformation des matières premières, produits en biens semi-finis ou finis à forte valeur ajoutée.
Au vu de la situation socio-économique et politique du Cameroun en 2014, peut-on dire qu’on est dans le bon chemin pour « l’émergence » ou qu’on s’en éloigne ?
Evidemment que non, il faut inverser la tendance actuelle en mettant en place des actions susceptibles de permettre à notre pays d’augmenter progressivement son taux de croissance pour atteindre 10% en 2020. C’est tout le sens des 100 propositions du Gicam pour l’émergence du Cameroun.
Les entreprises concernées par ce mouvement des mineurs qui a débuté le 23 janvier 2014, déplorent d’énormes déficits se situant déjà à 667 millions d’euros
La grève depuis plus de deux mois chez les trois premiers producteurs mondiaux de platine en Afrique du Sud a fait perdre près de 10 milliards de rands (667 millions d’euros) et menace désormais la viabilité des puits, a déploré mardi le patronat.
« Le coût financier – maintenant près de 10 milliards de rands de manque à gagner, et environ 4,4 milliards de rands de perdus pour les salariés – ne dit pas toute l’histoire », se sont lamentés les trois entreprises concernées, Anglo American Platinum (Amplats), Impala Platinum (Implats) et Lonmin.
« Les mines et les puits sont en train de devenir non viables, les gens ont faim, les enfants ne vont pas à l’école, des commerces ferment et la criminalité augmente dans la ceinture du platine », ont-il ajouté dans un communiqué conjoint.
Ils ont pressé le syndicat Amcu, à l’origine de la grève à reprendre les négociations, suspendues sine die depuis le 5 mars.
La grève, qui concerne environ 80.000 mineurs et qui est une épine dans le pied pour le gouvernement, a démarré le 23 janvier pour réclamer 12.500 rands de salaire de base, un niveau qui correspondrait à une multiplication par deux ou trois des salaires actuels.
Une semaine plus tard, le patronat a révisé son offre, proposant des hausses étalées sur trois ans et comprises entre 9% et 7,5% la première année. Le 4 mars, Amcu a accepté une forme de concession acceptant d’attendre quatre ans pour obtenir les 12.500 rands exigés.
L’inflation en Afrique du Sud approche les 6%.
Des mineurs sud-africains en grève à la cité minière de Marikana (nord), le 30 janvier 2014Alexander Joe/AFP)/n
Entreprises du Cameroun, envisage également la création de 100.000 emplois à l’horizon 2015
Remboursement rapide des crédits de TVA
ECAM met beaucoup l’accent sur le remboursement rapide des crédits de TVA (taxe sur la valeur ajoutée). C’est la proposition n°10. « Pour certains types d’entreprises qui ont généralement des crédits structurels de Tva, l’administration fiscal peine à procéder au remboursement dans les délais raisonnables. Cette situation créée un goulot d’étranglement au niveau de la trésorerie de cette catégorie d’entreprise et renforce le sentiment d’insécurité tant décrié par les contribuables ». Voilà pour l’exposé des motifs. Dans le chapitre des retombées, une telle disposition, apprend-on, doit contribuer à améliorer la trésorerie des entreprises, ce qui peut avoir des effets positifs sur leurs engagements financiers ou sur leur niveau d’investissement. L’extension du délai de dépôt des Déclarations statistiques et fiscales (DSF) au 30 avril figure aussi au rang des propositions majeures d’ECAM. Pour Protais Ayangma Amang, président du conseil d’administration d’ECAM et les autres, il est très difficile de produire des DSF de qualité, dans un délai de deux mois et demi après la clôture (15 mars). Pour eux, l’importance de ce document nécessite que les professionnels comptables disposent d’un temps suffisant pour sa production. Bien plus, le syndicat des patrons plaide en faveur d’une réduction du taux effectif d’imposition pour rendre la destination Cameroun attractive pour les investisseurs. C’est la 7e proposition dans l’ordre arrêté par la commission Facilitation des échanges, fiscalité, infrastructures et promotion des investissements de ce patronat qui a fait de la Petite et moyenne entreprise (PME), son cheval de bataille.
Autres propositions
ECAM part du postulat selon lequel le taux effectif d’imposition, au Cameroun, n’est pas de nature à attirer les investisseurs. « En effet, sur un bénéfice de 100 F, l’impôt effectivement payé est de 48,65 F », écrit ECAM. Le syndicat des patrons relève que l’impôt sur les sociétés (IS), sur 100 F de bénéfice, est égal à 38.5F. Tandis que l’Impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM), est égal à 10.15F, soit un taux d’imposition effectif de 48.65 %. « Le taux d’imposition appliqué pour l’IRPP, l’Impôt sur le revenu des personnes physiques, est tout aussi dissuasif : 38.5% pour tous les revenus supérieurs à cinq millions de francs CFA», complète ECAM. D’où la nécessité de réduire considérablement le taux effectif d’imposition, conclut ECAM qui est intarissable, quant à l’impact d’une telle mesure sur l’économie du Cameroun. « Une réduction sensible du taux effectif d’imposition devrait naturellement accroître les investissements dans notre pays et améliorer du même coup la matière imposable, la croissance et l’emploi », soutient le syndicat patronal. Les autres propositions portent sur la suppression de l’acompte de 5% sur les honoraires, les émoluments, les commissions, les rémunérations des prestations occasionnelles ou non payées aux personnes physiques et morales domiciliées au Cameroun, la suppression de la mesure concernant la non déductibilité des charges de valeur égale ou supérieure à un million payées en espèces, la rémunération des services offerts à l’Etat par les entreprises, le respect par l’Etat des engagements souscrits par lui, la restructuration des contrôles fiscaux, l’incitation fiscal à l’investissement, les prescriptions en matière de contrôle général de comptabilité et la suppression de la retenue à la source pour les entreprises du secteurs privé. Cette dernière proposition est aussi capitale. ECAM apprend que cette suppression permet d’éviter aux Pme/Pmi de subir des man uvres dolosives lors du remboursement du crédit de Tva, en même temps qu’elle rétablira l’entreprise dans ses droits notamment au niveau de l’équilibre de sa trésorerie.
Conseil d’administration
Toutes ces propositions ont été présentées puis analysées par les membres du conseil d’administration d’ECAM, à l’issue de leur 5e session qui s’est tenue ce mercredi 2 novembre 2011 dans les locaux de Tradex, à Douala. Protais Ayangma Amang, ses vices présidents Célestin Tawamba, et Perrial Jean Nyodog, le directeur général Christian Bepi Pout et les autres ont aussi abordé trois autres sujets majeurs. Il s’agit de la position d’ECAM sur le rapport Doing Business de 2012, le programme de réseautage et de reliance et l’initiative ECAM 100.000 emplois à l’horizon 2015. Concernant ce dernier point, ECAM a fait également une dizaine de propositions au gouvernement qui, si elles sont appliquées, favoriseront la création desdits emplois. La première porte sur le paiement des Pme dans un délai de 60 jours au maximum. «Les longs délais occasionnent les lourdes charges financières et grèvent leur rentabilité », souligne le PCA d’ECAM, en prenant l’exemple de la France qui règle le problème en 45 jours. «On ne demande pas un seul franc pour ces 100.000 emplois, comparé à ce va coûter les 25.000 », insiste le directeur général de Colina La Citoyenne. «Si l’on est payé à temps, on développe biens ses affaires et il n’y a aucune raison qu’on ne paye pas plus d’impôts et qu’on ne crée pas plus d’emplois », renchérit Perrial Jean Nyodog. C’est le même argumentaire qu’assène Mireille Fomekong, Youmsi Mogtomo, tous membres du conseil d’administration.
Entreprises du Cameroun a soumis 11 propositions au gouvernement pour la loi de finances 2012Journalducameroun.com)/n
Elles ont été mises sur pied à l’issue d’une rencontre des 10 pays membres de la CEEAC qui s’est terminée à Douala avec le soutien du CCI
C’est une grande 1ère pour les pays de l’Afrique centrale, sous la bannière de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) en collaboration avec le Centre du commerce international (CCI) au travers du programme d’appui au renforcement des capacités de commerce international (PACCIA) au service de l’Afrique. Les 10 pays membres de la CEEAC viennent de créer des Organisations régionales d’appui au commerce (Orac). C’est le principal constat qui se dégage de la réunion constitutive qui s’est s’achevée à Douala «il ne s’agit pas de créer une nouvelle structure contre les structures qui existent déjà. L’organisation des patronats d’Afrique centrale (Opac) a pour but de travailler au plus près avec le secrétariat général de la CEEAC pour faire en sorte que très progressivement et rapidement le partenariat public privé soit une réalité dans notre sous-région» précise Martin Abéga le secrétaire général de l’OPAC, l’une des institutions nouvellement mise en place et qui regroupe en son sein l’ensemble des organisations patronales de chacun des 10 pays de la CEEAC.
Des institutions plus fortes face à la concurrence mondiale
Les assises de Douala ont ainsi permis de mettre sur pied le Réseau africain de soutien et d’appui à l’entreprenariat féminin Afrique centrale (Rasef-Ac), mais aussi l’Organisation des chambres consulaires d’Afrique centrale (Occac) et l’organisation des patronats de l’Afrique centrale (Opac) «nous savons que avec cet instrument nous allons renforcer les capacités managériales de nos membres au niveau de l’Afrique centrale, nous allons également nous mettre ensemble pour créer des mécanismes pour le renforcement du commerce aussi bien dans la sous-région que sur le continent et au niveau international» ajoute Jacqueline Murangaza Bisimwa du Rasef-Ac. Un ensemble d’institutions qui pour l’essentiel devrait être bénéfiques «les avantages sont majeurs la première chose c’est de créer une taille critique au niveau de l’Afrique centrale afin de pouvoir non seulement échanger entre pays de la sous-région mais surtout de pouvoir supporter la concurrence internationale» avoue Pierre Biteghe le Président de la Chambre de commerce du Gabon.
Journalducameroun.com)/n
S’agissant du Cameroun l’urgence de se mettre ensemble se fait sentir comme le confirme Daniel Claude Abaté le Président du Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (Mecam) «il y a plusieurs organisations patronales dans notre pays. S’il y a une sorte de gentlemen agreement entre nous, il serait peut-être temps qu’au niveau du Cameroun dans l’amélioration du dialogue public privé que les organisations patronales de notre pays également parlent d’une même voix.» A l’issue des travaux les statuts et les plans d’action ont été adoptés et les bureaux élus, ceux-ci consacrent le Réseau régional interinstitutionnel de promotion du commerce de la CEEAC.
Une participante à la rencontre de DoualaJournalducameroun.com)/n
Il est un ancien séminariste, a une expérience de journaliste et un passé de manager
Camerounais d’origines diverses
Martin Abéga est un camerounais comme on n’en trouve pas souvent : racine familiale à Yaoundé et à Wom dans le Centre, il est né à Mbanga dans le littoral, travaille à Douala et a une épouse originaire de l’Ouest. Il est le genre de personne dont on dit être le Cameroun en miniature. D’ailleurs en même temps que le Cameroun, il a fêté son cinquantenaire en 2010 parce que né le 22 Août 1960 à Mbanga justement, une localité située à une trentaine de kilomètres de Douala et point de jonction avec l’Ouest Cameroun : « c’est une conjonction de réalités qui m’a fait naître à Mbanga. Mon père était un enseignant et mes ancêtres ont bénéficié d’une tradition sur la base de laquelle un certain type de familles s’offrait mutuellement des terrains, etc. Mes aïeuls ont par conséquent reçu des terrains à Mbanga » dit-il comme pour justifier le caractère cosmopolite de ses ancrages. Pour Martin Abéga qui a durement subi la disparition de trois de ses neuf frères et s urs, le tribalisme qui tend à se répandre dans la société camerounaise est une aberration : « cette réalité m’étonne. J’ai grandi avec des bamilékés, des bakweri, des ibos, des balong. J’ai été élevé comme un enfant bamiléké et c’est peut-être pour cela que mon épouse est bamiléké » révèle-t-il en riant aux éclats. Ainsi, ce fils des Béti a épousé une fille du Ndé -un département de l’Ouest Cameroun- qui a aussi des racines dans le département de l’Océan, au Sud du pays. » le fait que je sois né dans un endroit cosmopolite a fait dès le départ que la liberté de pensée, la liberté de mouvement, et la liberté par rapport à la tribu ou à l’ethnie soient ancrées dans mon esprit et demeurent chevillées à mon corps ».
Sur le chemin de la soutane
« Mon enfance est notamment marquée par la présence des frères et des prêtres canadiens qui officiaient à la mission catholique de Mbanga et au collège Saint Jean. C’était à l’époque de feu Mgr Ndongmo ». Issu d’une famille catholique dont la progéniture est notamment constituée de prêtres et de religieuses, Martin Abéga a usé ses culottes dans des établissements confessionnels dont le petit séminaire parce que convaincu d’avoir la vocation. Désireux de devenir prêtre, il n’hésite pas un seul instant à choisir le séminaire St Paul de Mbalmayo alors qu’il est aussi major au concours d’entrée en 6e au lycée de Kumba, dans le Sud-ouest. C’est alors que celui qui est considéré comme un enfant gâté se heurte aux contraintes de la discipline. Grâce à l’entregent de son père, il bénéficie néanmoins de faveurs telles que l’autorisation de se rendre à l’internat avec une petite armoire fabriquée dans la menuiserie de son père et réservée au rangement de ce qui lui permet d’écouter ses musiciens préférés. Ce privilège et d’autres facilités ne sont pas du goût de ses camarades qui le lui rendent bien. Séminariste très frondeur, il est aussi maladif et des maux d’estomac l’obligent à suivre un régime alimentaire particulier. Après un traitement rigoureux et un déclic inexpliqué, Martin Abéga recouvre la santé mais l’indocilité lui vaut un départ du séminaire de Mbalmayo peu après les épreuves d’éducation physique et sportive subies en prélude à l’examen du Brevet (BEPC) : » en fait, je ne supporte pas l’injustice. Lorsque mes camarades et moi sommes rentrés du lycée de Mbalmayo où avaient eu lieu les épreuves, le père supérieur a estimé que nous sommes rentrés au séminaire trop tard. M’ayant arbitrairement désigné leader du groupe, il décida de me fouetter en guise de punition et pour donner l’exemple. Ne reconnaissant la faute qui m’était reprochée, je refusai d’endosser la responsabilité et d’être puni. Il y eut une crise d’autorité entre l’abbé Benjamin Nkoé et moi. D’où mon départ du séminaire ».
L’incident serait certainement passé inaperçu si ses camarades de classe ne s’y étaient pas mêlés. Pendant que Martin Abéga sortait sa cantine du dortoir pour le départ, ses promotionnaires firent bloc et décidèrent – à une exception près- de suivre le petit rebelle et du coup la classe de 3e se vida en dépit de l’imminence de l’examen officiel. Proche de feu Mgr Paul Etoga, évêque de Mbalmayo, Martin Abéga se réfugie à l’évêché en l’absence du maître des lieux qui, dès son retour, lui prodigue des conseils et calme les esprits. Martin Abéga entreprend toutefois des démarches qui, grâce à l’appui de feu Mgr Jean-Baptiste Ama, lui ouvrent les portes du séminaire Ste Thérèse de Mvolyé à Yaoundé. Deux ans plus tard, c’est feu Mgr Célestin Nkou qui se fonde sur le fait que le père de Martin Abéga est originaire de ce qui est alors le diocèse de Sangmélima pour s’intéresser à celui qu’il qualifie de « garçon brillant ». Cet évêque décide alors de récupérer Martin Abéga et de lui proposer de se rendre en Allemagne après le Baccalauréat. Joignant l’acte à la parole, le prélat se pointa, sans crier gare, au Séminaire Ste Thérèse. Sans autre forme de procès, Martin Abéga est extirpé de la salle de classe, prié de faire sa valise et de monter dans le véhicule du prélat. Départ pour Ebolowa où il est inscrit le même jour au séminaire Jean XXIII et au Collège Bonneau alors que le 2e trimestre tire à la fin. Ce changement brusque à quelques mois de l’examen du Baccalauréat ne démotive pas pour autant Martin qui décroche sereinement le baccalauréat A4. Entre temps, Mgr Nkou est passé de vie à trépas. Les parents de Martin Abéga autorisent néanmoins leur fils à quitter le Cameroun.
L’hexagone et la renonciation
Martin Abéga dépose ses valises en France, dans une congrégation religieuse où il fait des études de philosophie et de théologie. Trois ans plus tard, il s’interroge ouvertement sur le refus du mariage des prêtres. Ses encadreurs l’envoient en Israël pour un ressourcement. Rien n’y fait, celui qui se préparait au diaconat jette l’éponge et abandonne la soutane. Il prolonge les études de philosophie, entre ensuite à Science Po et s’engouffre dans la vie professionnelle comme journaliste dans un hebdomadaire d’obédience…catholique : La Croix du midi. Parallèlement, il apprend la stratégie et intègre le Centre d’études diplomatiques de Paris. Sur la base d’une incompréhension salariale, Martin Abéga démissionne et s’installe à Montpellier pour l’Agence de Presse spécialisée appelée Syfia. En 1990, son ex-employeur le rappelle pour lui confier la relance du journal la Croix du midi-Echo de Bigorre, à Tarbes. Il s’y consacre avec succès jusqu’en 1993 tout en étant Chroniqueur « Economie et Banque » à Marchés Tropicaux et Méditerranéens (Paris). Cet important organe de presse consacré à l’Afrique lui confie ensuite la responsabilité du hors série Banques. Dans la foulée, Martin Abéga exerce plusieurs activités parallèles en tant qu’éditeur, Rédacteur en chef du Hilton Magazine et Maître de conférences à l’Institut Technique de Banque (Paris). Désireux de se mettre à son compte, il crée la société Trans-Africaine et dirige Afrique Finance Magazine. Ces activités ne l’empêchent pas d’être régulier au Cameroun où il décide de définitivement installer son journal Banques d’Afrique. C’est le retour au pays natal mais diverses pressions freinent son élan. Il rebondit néanmoins dans les chemins de fer où la société CAMRAIL a besoin d’un stratège pour améliorer son image de marque et stopper les grèves répétitives qui perturbent le fonctionnement de l’entreprise. A peine le climat social est stabilisé à CAMRAIL que le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale débauche Martin Abéga qui, en 2000, devient son Conseiller en Communication. Repéré par un chasseur de tête, Martin Abéga accepte de faire partie du staff de British American Tobacco (BAT) qui l’embauche ensuite comme Corporate and Regulatory Affairs Manager pour la Communauté Economique Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), poste qu’il occupe jusqu’en Mars 2004. Notre migrateur professionnel ne le sait peut être pas encore mais il n’est pas à sa dernière escale, parce que le meilleur reste à venir.
Martin Abega travaille pour le patronat camerounaisJournalducameroun.com)/n
Le Gicam
Contrairement à l’idée répandue, Martin Abéga n’entre pas au Groupement Inter-patronal du Cameroun (Gicam) à la suite d’une cooptation. S’il est vrai que c’est M. André Siaka, alors Président du patronat qui le sollicite, il n’en reste pas moins que, fidèle à lui-même, Martin Abéga propose et obtient la procédure de l’appel à candidature. Au terme d’un rigoureux processus de sélection, M. Abéga est retenu et entre en fonction comme Secrétaire général du Gicam le 1er Avril 2004 et, quatre mois plus tard, devient le premier Secrétaire exécutif du patronat du Cameroun. Il s’agit, là, d’un formidable retournement de situation dès lors que l’on prend en compte le fait que cette fonction aux pouvoirs plus larges range dans les rayons du passé l’opposition ouverte de ceux qui ne voyaient pas son arrivée d’un bon il. La preuve : au cours de l’une des deux interviews serrées qui précédèrent son recrutement, il lui fut notamment demandé de « parler du conflit israélo-palestinien ». Erreur tactique du jury à qui le candidat rappela crânement qu’en plus de ne pas avoir de rapport avec le poste et la fonction, la question ne méritait pas d’être posée à une personne dont le CV précise bien la formation de diplomate. Nombreux sont en outre ceux qui ignorent que, l’avant-veille des interviews, Martin Abéga avait subi d’inoubliables foudres de la part de celui qui, en tant que son Directeur général de BAT CEMAC, était rentré dans une colère noire quand il lui présenta sa lettre de démission.
L’autre vie !
Fier et heureux d’avoir contribué à l’avènement d’un patronat fort et respecté, Martin Abéga ne semble pas avoir une vie autre que celle du Gicam, excepté peut-être celle qui concerne l’Amicale des anciens élèves du séminaire St Paul de Mbalmayo (AMASEM) dont, ironie du sort, il demeure le Président malgré ses refus répétés de voir son mandat systématiquement renouvelé par les membres. Très occupé par ses fonctions au patronat, il regrette de ne pratiquer le sport que de manière intermittente : marche à pieds 3 fois par semaine et tennis 2 fois par semaine. En somme, le quotidien de Martin Abéga parait plutôt ordinaire. Quand il se trouve à Douala, Il se réveille à 6h du matin, écoute la radio par réflexe, engage parallèlement la toilette et boit systématiquement un verre de jus d’orange. En fonction de l’heure du départ du bureau la veille, ce cadre du Gicam commence à travailler entre 8h30 et 9h, sauf si des obligations plus matinales l’y obligent. Jusqu’en 2010, le responsable exécutif du patronat du Cameroun se privait des pauses déjeuners. Grâce à la ténacité de son épouse qui veille au grain à distance, ce n’est plus que très rarement le cas. Après la pause qui lui permet, vers 20 heures, de retrouver brièvement sa famille et d’échanger avec les enfants, notre cadre dynamique regagne le bureau qu’il quitte toujours vers 2h du matin. Tout aussi passionné de politique que d’économie, Martin Abéga préfère ne pas s’engager en politique parce que « le franc parler n’est pas la chose la mieux partagée ici ». Pour l’heure, l’homme s’attèle à préparer la mise en uvre d’un changement de gouvernance qui professionnalisera à terme le patronat. Après, il mettra un terme à ses fonctions. Question de céder sa place à du sang neuf pour « faire autre chose ».
Martin Abega cumule « plusieurs vies »Journalducameroun.com)/n
Président de Ecam, il revient sur les objectifs du dernier né des regroupements patronaux du Cameroun et déroule ses chantiers
Quels sont les principaux objectifs d’ECAM ?
C’est accompagner les PME (Petites et moyennes entreprises) et les PMI (Petites et moyennes industries) en matière de formation et de lobbying. Nous avons un ambitieux programme de formation pour les chefs d’entreprises. Nous avons parlé notamment de l’université du patronat que nous voulons créer au Cameroun, du dialogue avec l’Etat. Ce dialogue mérite d’être redynamisé. Mais, globalement, nous avons listé une dizaine d’objectifs. Entre autres, relier tous les entrepreneurs exerçant sur le territoire camerounais et ceux de la diaspora dans une communauté d’intérêts et une unité de voix, promouvoir le développement du secteur privé et faire reconnaitre la place des créateurs de richesses, défendre les droits et les intérêts des entreprises membres, contribuer aux formations et informations nécessaires au développement de leurs affaires, institutionnaliser le dialogue avec le secteur public en vue de l’amélioration du climat des affaires, créer un cadre qui permette aux dirigeants de manifester au sein du mouvement, leur esprit d’entreprise, leur engagement et leur sens du dialogue et du partage.
Quels sont les chantiers prioritaires d’Ecam?
Notre plan stratégique prévoit d’abord qu’on essaie de nous renforcer en interne. Nous allons nous organiser, renforcer nos ressources humaines. C’est la première chose à faire. Et pendant que nous allons le faire, nous comptons proposer un certain nombre de services à nos membres. Nos membres sont demandeurs de services, on va satisfaire leurs besoins.
L’ingénieur financier Babissakana a prescrit trois dossiers à ECAM, à savoir l’instauration d’une concurrence saine, la réduction des délais de paiement et l’impulsion du capital-investissement. Ces dossiers vous interpellent-ils?
Je remercie beaucoup monsieur Babissakana d’avoir déposé sur notre table ces trois dossiers qui sont très importants pour les PMI et PME, notamment le problème des délais de paiement. Ces dossiers nous interpellent au premier chef et nous en tiendrons compte dans nos actions.
Ecam a été créée en octobre 2009 et vous commencez véritablement les activités en février 2011. Qu’est-ce qui peut justifier cette interruption?
Il n’y a pas d’interruption. Pour arriver à cette assemblée générale, il a fallu du temps, pour reprendre une expression célèbre. Nous avons pris du temps pour recruter, nous avons mis du temps à profit pour améliorer notre organisation interne. Notre première année de fonctionnement nous a permis de poser les premiers jalons d’une relation partenariale franche et constructive avec l’état, certaines missions diplomatiques et organisations internationales. Nous avons un plan que nous comptons enrichir avec les propositions récoltées au cours de l’assemblée générale du 17 février 2011. Et dès le lendemain de cette AG, nous allons nous mettre véritablement au travail.
Parlant de la structuration, on remarque qu’Ecam a un conseil d’administration et un directeur général qui joue le même rôle que le secrétaire exécutif au GICAM et le secrétaire permanent au MECAM. Pourquoi avez-vous opté pour cette organisation rare dans les associations?
Parce que c’est elle qui nous paraissait la plus efficace. Un directeur général parce qu’il y aura des objectifs à atteindre et qui pourront d’ailleurs évoluer, un conseil d’administration parce qu’il appartient au conseil de définir les grandes orientations. Donc c’est une structuration qui nous parait plus moderne et c’est qu’on voit dans les autres grandes organisations.
Protais Ayangma Amang, président de Ecam, dernier né des regroupements patronaux du Cameroun Lesafriques.com)/n
«Ecrire ensemble une nouvelle page de l’histoire du patronat», c’est sur ce thème que e-cam ambitionne d’accompagner les entreprises
Est-ce une revanche ? Entreprise du Cameroun ne vient combattre aucune structure, cette phrase lâchée par Protais Ayangma ce jeudi matin lors de la 1ere Assemblée générale d’e-cam est révélatrice, c’est que l’ombre du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a longtemps plané avant ces assises, parce que l’essentiel des membres fondateurs de ce nouveau mouvement patronal sont démissionnaires du Gicam, c’est pourquoi en qualité de président Protais Ayangma s’est voulu clair : e-cam vient enrichir le paysage de la représentation patronale, vous avez vu les chiffres il y a environ 90 000s entreprises et les organisations qui représentent les entreprises ne totalisent pas 500 personnes. Nous pensons qu’il faut densifier la représentation des employeurs.Ce n’est pas une revanche, j’étais déjà porteur d’une vision que j’ai essayé d’expliquer, n’ayant pas eu la possibilité de mettre en pratique cette vision et, encouragé par un certains nombre de chefs d’entreprises, nous avons pensé que nous pouvons mettre sur pied une alternative aux employeurs et je pense que le pari est réussi.
Les petites et moyennes entreprises et les petites et moyennes industries d’abord
Il ya un an que e-cam a été légalisé. Pour les organisateurs, cette Assemblée générale est aussi la première prise de parole d’un groupe d’entrepreneurs qui entend donner une autre tonalité à la représentation patronale au Cameroun. Bien plus, les membres de ce regroupement estiment que la naissance d’e-cam procède de la volonté de réunir le plus grand nombre d’entreprises, relever le niveau d’encadrement des Pme/Pmi en particulier, et à rassembler les différentes composantes de l’économie camerounaise, à savoir petites et moyennes entreprises et petites et moyennes industries, les grandes entreprises privées camerounaises, les filiales de multinationales, les entreprises parapubliques, l’entrepreneuriat féminin, les entreprises de la diaspora et les organisations professionnelles sectorielle peut on lire sur la plaquette de présentation. De ce point de vue on pourrait penser que e-cam se positionne par rapport au mouvement des entrepreneurs du Cameroun (Mecam), qui reclame à ce jour environ 200 membres.
Remodeler le patronat Ecrire ensemble une nouvelle page de l’histoire du patronat c’est sous ce thème qu’étaient placés les travaux de ce matin, un évènement qui a permis à la kyrielle de chefs d’entreprise invités d’avoir des échanges avec les panelistes au rang desquels se trouvaient l’économiste Babissakana, le Dr Jean Marie Momo, expert comptable. Ils ont exposé sur le thème les entreprises du Cameroun face au document de stratégie pour la croissance et pour l’emploi (Dsce) et à la vision 2035. Comme pour donner son onction à cette initiative, le gouvernement s’est fait représenter par le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle (Minefop) et le secrétaire général du ministère du travail et de la sécurité sociale. Nous attendons beaucoup de ce regroupement parce que ce regroupement encadre le maximum d’entreprises dans notre pays. Le souhait est qu’on ait un maximum d’emplois dans ce secteur a déclaré Zacharie Perevet le Minefop. S’agissant de la mise sur pied de leur structure, les statuts de e-cam prévoient que les différents administrateurs seront élus par les membres du mouvement par voie de vote libre et démocratique, ensuite les différents membres de e-cam désigneront le commissaire aux comptes qui sera le garant de la reddition fidèle des comptes aux adhérents.
Lancement de E-cam, le 17 février à DoualaCamereco.com)/n
Elle se tient ce jeudi 17 février 2011 dans la capitale économique Douala
Après le GICAM, (Groupement Interpatronal du Cameroun), le MECAM (Mouvement des entrepreneurs du Cameroun), un nouveau regroupement inter patronal fait désormais parler de lui. E.cam, entendez Entreprises du Cameroun. Un an après sa légalisation, la structure tient sa première assemblée générale ce jeudi 17 février 2011 à l’Hôtel Akwa Palace à Douala, sous le thème Ecrire ensemble une nouvelle page de l’histoire du patronat.
Menu des travaux
Deux grandes articulations sont à l’ordre du jour. Tout d’abord l’espace information qui comprend le discours d’introduction que prononcera le président Protais Ayangma en guise de première prise de parole officielle d’e.cam. Le vice-président devrait à sa suite prendre la parole pour présenter le mouvement. L’occasion pour lui d’aborder des points liés à la constitution du mouvement à savoir l’organisation et les membres, puis ceux liés à la vision du mouvement. Une conférence-débat est ensuite prévue avec pour thème Les Entreprises du Cameroun face au Document de Stratégie pour la Croissance et pour l’Emploi (DSCE) et à la vision 2035. Cette dernière étape de l’espace information sera suivie d’un échange entre les différents participants à savoir les chefs d’entreprises adhérents, non-adhérents, presse. Le deuxième grand point à l’ordre du jour sera l’élection des administrateurs du mouvement et la désignation du commissaire aux comptes, « lequel sera garant de la reddition fidèle des comptes à tous les adhérents ».
Les objectifs et missions d’e.cam
E.cam est né de la volonté, d’après ses membres, « de réunir le plus grand nombre d’entreprises, relever le niveau d’encadrement des PME/PMI en particulier, et à rassembler les différentes composantes de l’économie camerounaise ». Ses objectifs sont de divers ordres : tout d’abord, relier tous les entrepreneurs exerçants sur le territoire camerounais et ceux de la diaspora dans une communauté d’intérêts et une unité de voix. Ensuite, promouvoir le développement du secteur privé et faire reconnaitre la place des créateurs de richesses. Le mouvement ambitionne aussi d’institutionnaliser le dialogue avec le secteur public en vue de l’amélioration du climat des affaires et créer un cadre qui permette aux dirigeants de manifester au sein du mouvement, leur esprit d’entreprise, leur engagement et leur sens du dialogue et du partage. Autre objectifs avoués, le développement par un encadrement adéquat, la capacité d’innover et la compétitivité des PME/PMI, la défense des droits et des intérêts des entreprises membres. Enfin, le mouvement entend contribuer aux formations et informations nécessaires au développement de leurs affaires. Des objectifs qui devront permettre au mouvement de remplir ses missions à savoir, «replacer l’entreprise au c ur de la société en vue du développement économique du Cameroun et rassembler les différents entrepreneurs et chefs d’entreprises en quête de représentation efficace».
Entreprises du Camerounhttp://www.patronat-ecam.org/accueil)/n
Olivier Behle et Protais Ayangma s’affrontent ce 17 Décembre pour la présidence du groupement patronal
Le successeur d’André Siaka, à la tête du groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), sera connu ce 17 Décembre 2008. Sur le peloton de sa succession, l’on retrouve deux groupes, celui conduit par Olivier Behle, qui assure l’intérim de la présidence du Gicam et celui de Protais Ayangma. André Siaka, président sortant a déjà fait son choix. Il votera à coup sûr pour Olivier Behle dont il fait partie de la liste.
Toutefois, la bataille promet d’être rude. Et ce ne sont pas les ingrédients qui manquent pour conforter l’observateur dans cet état de fait. Il y surtout la question de la présence parallèle des plusieurs personnalités sur les deux listes qui s’affrontent. C’est le cas de Charles Metouck (Syndustricam), Francis Dubus (Apeccam), Perrial Nyodog (Gpp), Hans Bamal (Scadtc) et Moselly Njedaby (Synautratra). D’après des sources crédibles, certains membres auraient été inscrits sur la liste de Protais Ayangma sans avoir donné leurs accords préalables. Quoi qu’il en soit, le 17 Décembre prochain, les 207 membres du patronat camerounais devront désigner le successeur d’André Siaka.
Deux hommes, deux trajectoires, deux visions
Protais Ayangma
www.icicemac.com)/n
Directeur général de Colina La Citoyenne Assurances et vice-président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) dans le bureau sortant, Protais Ayangma est l’un des pionniers de la société camerounaise d’assurance et de réassurance (Socar). Il en gravit presque tous les échelons de 1974 à 1979. En 1985, après y avoir passé six ans, il démissionne du cabinet de courtage camerounais pour créer pour créer la compagnie camerounaise d’assurance (Cna). En 2001, la Cna devient la Citoyenne. Depuis 2005, celui qui a été désigné en février 2008 président du bureau exécutif de la fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines) a rejoint le groupe Colina dont il assure la direction Afrique Centrale. Il est par ailleurs président du conseil d’administration du groupe de presse South Media Corporation. Tête de liste du « Gicam en mouvement », son projet pour le Gicam est résumé en trois points : premièrement, faire passer le Gicam de sa posture d’institution de proposition à une institution d’action. Deuxièmement, il entend mettre un accent sur la productivité du Gicam en termes de valeur ajoutée autant dans les finances que dans les aptitudes managériales des dirigeants en créant notamment une « université du Gicam ». Il entend enfin renforcer l’esprit démocratique au sein du Gicam.
Olivier Behle
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Associé gérant du cabinet Behle et associés, Olivier Behle, 54 ans, est membre du bureau du Gicam depuis 1995. Il est titulaire du diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) de gestion financière et fiscalité de l’Université Paris IX Dauphine. Il a été président de la commission juridique et fiscale du groupement avant sa désignation le 5 Septembre 2008 comme président par intérim du Gicam, après la démission surprise d’André Siaka. Candidat à sa propre succession, il bénéficie du soutien de poids d’André Siaka, l’ancien président.
Créé le 12 juin 1957 sous la dénomination de Groupement interprofessionnel pour l’étude et la coordination des intérêts économiques, le Gicam, devenu en 1992, groupement inter patronal du Cameroun, a pour principale mission de servir de courroie de transmission entre les pouvoirs publics et le secteur privé dans le domaine des affaires.