Samuel Eto’o a organisé son jubilé ce lundi soir au stade San Siro de Milan avec plusieurs légendes du football. Ceci pour collecter des fonds en faveur de sa fondation.
32 mois après la fin de sa carrière, le meilleur buteur de l’histoire des Lions indomptables et par ailleurs président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a organisé son jubilé ce lundi 23 mai. C’est le stade de San Siro à Milan qui a abrité le match de gala.
Le spectacle a débuté à 20 heures. Et le coup d’envoi du match est fixé à 20 h 30. Cette rencontre amicale était l’occasion de revoir sur le terrain des visages familiers de l’histoire présente et passée du football. Les invités se sont réunis pour l’occasion sous la bannière des héros de l’intégration. C’est une équipe créée dans le but de véhiculer le concept d’intégration et d’éducation contre toute forme de discrimination.
Quelques grands noms qui ont marqué l’histoire du football italien sont entrés sur le terrain. Il y a eu de la place pour deux grands porte-drapeaux comme Francesco Totti et Javier Zanetti. Ils sont respectivement symboles de la Roma et de l’Inter. Mais aussi Filippo Inzaghi, l’entraîneur d’aujourd’hui et ex-gloire de Juventus et du Milan. Les anciennes stars et actuel des Rossoneri Andrea Pirlo, Clarence Seedorf et Andriy Shevchenko. Paulo Dybala et le couple brésilien protagoniste du triplé de l’Inter en 2010, Júlio César et Maicon étaient également présents.
Mais la revue des phénomènes ne s’arrêta pas là. Massimo Ambrosini, Valentina Bergamaschi, Zvonimir Boban, Barbara Bonansea, Tim Cahill, Esteban Cambiasso, Vincent Candela, le coach Fabio Capello, Iván Ramiro Córdoba, Deco, Dida, Youri Djorkaeff, Khalilou Fadiga, Sébastien Frey, Sara Gama,, Marco Materazzi, Alessandro Matri, Patrick Mboma, Ajara Nchout… ont également participé à ce match de gala.
L’homme aux trois Ligues des champions, 117 sélections avec le Cameroun et 362 buts en club a encore montré aux publics de San Siro qu’il avait de beaux restes en inscrivant un but devant son filleul André Onana. Le résultat final de 3-2 n’était qu’anecdotique. L’enjeu étant ailleurs.
Pour ce match de charité, deux organisations caritatives vont recevoir une partie des bénéfices. L’une d’elles est la Fondation Samuel Eto’o et l’autre Slums Dunk de Bruno Cerella et Tommaso Marino. Cerela est un basketteur argentin du Reyer Venezia Mestre, le second un joueur des Legnano Basket Knights
L’événement, qui rassemblera de nombreux sportifs, est organisé en prélude au jubilé de Super Makia le 08 juin prochain
La Fédération camerounaise de catch (Fécacatch) sort de sa léthargie avec une série de compétitions annoncées pour les prochains jours. En prélude au jubilé de « Super Makia », double champion d’Afrique de catch dans la catégorie Poids lourds, qui prend officiellement sa retraite le 08 juin 2014, la Fécacatch annonce un gala de catch à Yaoundé ce samedi 12 avril 2014.
Cette compétition organisée en collaboration avec l’Association des catcheurs professionnels du Cameroun, est réservée aux nationaux, et permettra la sélection des athlètes qui prendront part aux activités marquant le jubilé de « Super Makia »
L’autre objectif du gala de Yaoundé vise à mettre le catch sur les rails au Cameroun en remplissant le vide laissé dans l’organisation des compétitions. Pour cette relance, il y aura quatre combats au programme dans la catégorie des 80 kg et les plus de 100 kg.
Un combat de catch à YaoundéJournalducameroun.com/ Sylvestre Kamga)/n
Indétrônable depuis 1986 sur les rings africains, dans la catégorie poids lourds, le catcheur camerounais a décidé de laisser les combats dans un jubilé
C’est par un climat capricieux de dimanche, comme peut l’être une femme, que nous allons rencontrer celui que le tout Cameroun sportif appelle affectueusement « Super Makia », dans sa résidence à Yaoundé, au quartier « Dakar ». Inhabituel sur les lieux, nous nous rendons à une station-service dans le quartier pour demander le siège de la fédération camerounaise de Catch. Les deux employés que nous trouvons en train de converser n’ont aucun mal à nous renseigner. A « Dakar », la fédération est connue de tous, grâce à une présence familière d’un catcheur, devenu au fil des années une institution.
« Champion ! », lance à haute voix le jardinier que nous trouvons dans les locaux qui font office à la fois de siège de la fédération camerounaise de Catch et de demeure du catcheur camerounais le plus connu dans le pays. « Super Makia », un homme qui, de visu, a une taille qu’on devine comprise entre 1,50 et 1,60m, en tenue de sport, avec une serviette déployée autour du cou, vient à notre rencontre. C’est que le sportif, une semaine avant ce rendez-vous qu’il nous accorde, a annoncé la préparation de son jubilé le 8 juin prochain et nous avons voulu en savoir un peu plus.
Notre interlocuteur s’exprime en français, sans gêne, avec un accent anglais très marqué. Cela s’explique. « Super Makia », le nom qu’il a adopté, est né un 28 février 1958 à Kumba, chef-lieu du département de la Meme, dans le Sud-Ouest, une région anglophone du Cameroun. Blasé par les victoires et les médailles, Mbeng Jacob Makia, son nom de naissance, veut se retirer des rings de catch. Dans sa carrière de sportif, avoue-t-il, sur 86 combats menés, il n’a eu qu’un seul match nul, contre le Nigérian Johny Clango en 1990.et 85 victoires. Sa ceinture de champion d’Afrique dans la catégorie poids lourd, il la porte depuis 1986 et ne l’a jamais perdu depuis lors. Tous les combats menés depuis cette date l’ont été pour conserver son titre, faisant de lui un double champion africain, le summum sur le continent, explique-t-il.
De Kumba à Lagos
Sa trajectoire, on peut la retracer à partir de 1972, date à laquelle le jeune Mbeng Jacob Makia achève le cycle primaire à la « Government school of Modika », sur l’axe Douala-Tiko, à 14 ans. « J’ai aimé le sport », confie-t-il. Une passion qui va le conduire au Nigéria en 1974, à la « Lagos school of sports » où il suit, pendant deux ans, une formation générale en éducation physique et sportive.
Les conditions qui l’amènent à pratiquer le catch s’offrent véritablement dès 1978 à Hong Kong où il y passe deux ans dans un milieu de professionnels à mener ses premiers combats sur le ring. De retour au Cameroun en 1982, il est recruté par la société de brasserie « Guinness » pour faire de la publicité. Une situation qui ne l’empêche pas de rêver et de poursuivre sa passion. Ironie du sort, c’est au Nigéria, à Lagos plus précisément, la ville qui l’a forgé à ses débuts, où il va remporter son titre de Champion d’Afrique en battant le nigérian Times Man Udo en 1986. Une ceinture qu’il a conservé jusqu’en 2014. « On ne fait pas le catch pour être un voyou en ville! » dit-il fièrement.
Super Makia en 1986, l’année où il remporte son titre de Champion d’Afrique de catch, catégorie Poids lourdJournalducameroun.com)/n
« avant je mangeais huit poulets par jour»
Le catch à la télé donne l’impression qu’il s’agit d’ « un simulacre » de combat, indiquons-nous, pour relativiser l’accent que Super Makia met sur ses victoires. Que nenni ! rétorque le champion d’Afrique. « Si tu ne fais pas beaucoup d’entrainements, tu ne peux pas monter sur le ring », explique-t-il. Lorsqu’on soulève ton corps et qu’on le fait retomber brutalement sur le dos, cela peut être fatal, poursuit-il, sans une constitution musculaire appropriée. Pour preuve, il nous invite à toucher ses muscles, assez fermes, et les comparer à celles du reporter de Journalducameroun. Il faut avouer qu’ « il n’y a pas photo ! » comme disent les jeunes à Yaoundé pour signifier une comparaison impossible entre notre corps, chétif, face au sien sur lequel on réussirait à casser des pierres sans écorchures. A 56 ans, Super Makia avoue n’avoir rien perdu de sa superbe : « Je m’entraine deux fois par jour. Deux heures d’entrainement le matin, deux heures d’entrainement le soir. Et je réussis à soulever régulièrement une masse de 200 Kg ». Autant de choses que nombre de plus jeunes, comme il le dit, ne peuvent faire.
Sur un point quand même, tient-il à souligner, les choses ne sont plus pareilles. « Avant je mangeais huit poulets par jour », avance-t-il. « Avant » correspond à la période 1980-1990. Non pas que l’estomac soir devenu plus petit en 2014, mais les moyens « insuffisants » pour assouvir un tel appétit, « nécessaire à un catcheur », justifie Super Makia. « Les enfants sont venus à gauche à droite. Quand je veux manger celui-ci veut, celui-là veut, madame aussi veut. A la fin, tu vas avoir un peu. », lance-t-il en poussant un rire. Marié avec quatre enfants et une carrière qu’il affirme avoir bâti personnellement, sans un centime de l’Etat, le double champion d’Afrique profite de la brèche ouverte sur la question des conditions de vie pour parler plus globalement de sa perception de la pratique du catch au Cameroun. « C’est vrai que j’ai installé ma vie grâce à cette discipline », rassure-t-il d’emblée. Sa propriété au quartier Dakar, la maison de ses parents, qui sont encore vivants, à Kumba, l’éducation de ces enfants, « tout ça c’est le catch ! » assène-t-il. Un bémol toutefois : « C’est à l’extérieur que j’ai combattu pour gagner mon argent. Ici ce n’est pas possible. [.] Les gens ne sont pas habitués à payer pour voir des compétitions ; il y a de nombreux problèmes sur le sponsoring, les entreprises ne s’impliquent quasiment pas », se plaint-il.
Entre 1986 et 2014, Super Makia a mené 86 combats pour défendre sa ceinture de Champion d’Afrique de catch. Bilan: 85 victoires et un match nulJournalducameroun.com)/n
l’Etat aussi
Super Makia avoue, au fil de l’échange, que le jubilé qui se tiendra le 8 juin 2014 devait se tenir de trois ans plus tôt. A force d’attendre un coup de main de l’Etat via le ministère des Sports et de l’Education physique, ne serait-ce que pour le jubilé, il a fini par se lasser. « Je ne peux pas faire mes choses quand je suis déjà mort ! » constate-t-il. Son jubilé il l’a programmé pour cette année avec ou sans l’aide, attendue, du ministère des Sports, pour un Camerounais qui a pu faire rayonner le nom du pays sur le continent dans un sport dit « mineur ». « Depuis que j’ai commencé ce sport, l’Etat ne m’a pas donné un franc. Je me suis battu seul. Il faut souvent qu’on dise la vérité. On me donne les médailles, oui ! Mais les médailles ne viennent pas avec l’argent. C’est rien qu’un nom, mais il n’y a rien », plaide-t-il.
Sa retraite des rings, Super Makia veut la consacrer à la fédération camerounaise de Catch dont il est le troisième vice-président national, en permettant notamment aux plus jeunes de trouver des opportunités d’aller sur les rings internationaux pour pouvoir s’épanouir. Sa passion pour le catch, il l’a déjà transmise à « Super Makia 2 », marqué comme tel dans la carte d’identité que nous avons pu consulter, l’un de ses fils, âgé de 22 ans et déjà champion du Cameroun poids léger (75kg) en 2013.
Le double champion africain, invaincu depuis près de 20 ans, veut faire une sortie honorable de la compétition, fini les combats avec des catcheurs du continent. Pour le jubilé qui se tient officiellement le 8 juin 2014, un duel avec l’Australien Chris Raaber, surnommé « Bambikiller », quatre fois champion du monde de catch dans la catégorie poids lourd, est à l’affiche. « Je souhaite que tout le monde vienne supporter Super Makia pour mon dernier combat », demande-t-il pour son ultime tour sur le ring.
Ici, recevant des médailles, il y a deux ans, du ministre des Sports, Adoum Garoua. Pour Super Makia, à part les médailles, l’Etat ne l’a pas beaucoup soutenuJournalducameroun.com)/n
Malgré l’absence de nombreuses stars invitées, la légende du football a tenu à jubiler lors d’un match de gala devant un public clairsemé
Le point d’orgue des festivités du 60ème anniversaire de Roger Milla était le match de gala organisé vendredi dernier au stade Ahmadou Ahidjo, entre quelques anciens Lions et les amis de l’icône de football mondial. Après avoir organisé le 28 décembre 1987 à Douala et le 2 janvier 1988, un jubilé grandiose et en mai 2002, un cinquantenaire de bonne facture, Roger Milla fête ses 60 ans, depuis une semaine. Si les stars annoncées (Samuel eto’o, Lionel Messi, George Weah, Abeti Pelé et bien d’autres), n’ont pas fait le déplacement, le maigre public aura néanmoins pu revoir plusieurs anciennes gloires des Lions, tels Paul Bahoken, Ernest Ebongue ou encore Joseph Kamga.
Malgré l’embonpoint et le poids des âges, les quinquagénaires ont démontré qu’ils n’avaient rien perdu de leurs techniques individuelles. Si Roger Milla, a sans cesse demandé le ballon, chaque fois qu’il était en position idéale, il fut rarement bien mis en orbite. Il se contentait de distiller quelques caviars, comme l’offrande faite de la tête à Gaspard Aloma, pour l’un des plus beaux buts du match. Dans ce match de gala où le résultat importait peu, les plus jeunes Augustin Binya et Dany Nounkeu notamment se sont montrés sérieux dans leurs interventions. La forte légion étrangère des amis de Milla, venue pour la plupart de France, ont également, grâce à leur engagement, su régaler le public. Une seule note triste, l’absence de Samuel Eto’o, pourtant annoncé la veille en grande pompe par le principal intéressé. Selon certaines informations, Samuel Eto’o n’a pas fait le déplacement à cause du calendrier chargé d’Anzhi Makachkala engagé cette saison en Europa League. Rappelons que Samuel Eto’o aurait au préalable donné son accord de principe pour participer aux festivités marquant le soixantième anniversaire de Roger Milla. Mieux, il aurait promis en guise de cadeau la présence de Lionel Messi, son ancien coéquipier au Barca. C’est raté.
En apothéose de ces festivités, le 3 juillet, le double Ballon d’or africain (1976 et 1990) et meilleur joueur africain des 50 ans dernières années par la Caf et footballeur africain du siècle par le magazine sportif français L’Equipe (en 2001) se rendra dans son village natal à Japoma, près de Douala, pour la pose de la première pierre d’un grand complexe sportif en son honneur. Conçu par un cabinet d’études canadien, ce projet qui entend se déployer sur une dizaine d’hectares pour un investissement non dévoilé mais qui, à l’observation, se chiffrera en terme de milliards de F Cfa, comporte des terrains de football, de basketball, de tennis, de golf, un gymnase, un hôtel, un restaurant, un bâtiment administratif, etc. Je serai content le jour où je vais voir ce projet-là debout. Là, je dirai : oui, il y a quelque chose qui a été fait à Japoma pour Roger Milla. Et c’est le canton Bakoko qui sera ravi. Pour l’instant, c’est dans les analyses, souligne-t-il.
Faible engouement pour le 60ème anniversaire de Roger Milla
Pendant trois jours, les amis de l’ancienne gloire des Lions ont offert des spectacles riches à l’hôtel de ville, au stade Ahmadou Ahidjo et au Palais des Sports
Patrick Mboma, seul au rond central du stade Ahmadou Ahidjo, remerciant ses invités et tout le peuple camerounais «pour ses moments inoubliables», l’image restera à jamais gravée dans les mémoires. Magic Mboma souhaitait pour sa dernière sortie une « fête grandiose », ses copains lui ont offert un hommage mérité, à l’image de l’immense footballeur qu’il a été (57 sélections et 33 buts avec l’équipe du Cameroun, avec à la clé deux Can et une médaille d’or olympique). Le public qui a bravé la fine pluie qui s’est abattue dans la capitale camerounaise ce samedi, n’a pas boudé son plaisir. Une équipe composée des ex-coéquipiers de Patrick Mboma en sélection et une autre constituée de ses amis ont livré un match de gala de belle facture. Au moment de la tournée d’adieu sur la piste détrempée, les 15 000 fans ont réservé un standing ovation à Patrick Mboma, visiblement très ému. Sur la piste d’athlétisme, « l’Homme du jour », en petites foulées, les mains levées vers le ciel, et une couronne autour du cou, a effectué un dernier tour d’honneur, poursuivi par une meute de journalistes, cameramen, photographes et ramasseurs de balles. Avant ça, la qualité des invités a rehaussé ce match de gala. Le plus illustre d’entre eux Georges Weah, l’unique football africain ballon France-football, jusqu’ici, s’est souvenu de ses beaux moments passés dans ce stade (1987-1988) avec le Tonnerre de Yaoundé pour répéter quelques gestes techniques de grande classe. D’ailleurs tous les amis parisiens de Patrick Mboma : Bernard Lama, Antoine Kombouaré, Alain Roche, Oumar Dieng, Amara Simba, malgré l’embonpoint et le poids de l’âge ont livré un match sérieux. Une partie ordinaire pour un temps de jeu extraordinaire de 70 minutes, (35 mn X 2) dont le résultat de 5-1, en faveur des Amis de Mboma, restera anecdotique.
Le Franco-guinée Amara Simba « le roi de la bicyclette » a ouvert le score de la partie, d’une belle reprise de volée. Quatre minutes plus tard, Kevin Mboma, qui venait de remplacer sur l’aire de jeu son géniteur, a, sur une splendide frappe de balle, confirmé l’adage selon lequel «bon sang ne saurait mentir», en trouvant la lucarne d’Alioum Boukar. En deuxième mi-temps, alors que Mboma a changé de maillot, pour jouer désormais au côté de Georges Weah, son mentor au PSG, il va inscrire son nom au marquoir. Après plusieurs tentatives, le héros du jour, grâce à une belle frappe enroulée, va faire saliver ses nombreux fans qui en demandaient. « La fête n’aurait pas été aussi belle si Mboma était resté sans scorer » entent-on çà et là. Dans la foulée de ce but de Mboma, Achille Webo a réduit la marque de la tête (1-3). Weah va ensuite offrir le quatrième but à Christian Gavelle. Un journaliste, ami de Magic Mboma. Au terme d’une partie bien maitrisée par les anciens Lions, le réalisme sera plutôt du côté des amis de Mboma. Vers la fin de la partie, bien servi par Robert Pirès, Amara Simba a alourdi le score à 5-1.
La veille de ce match d’adieu, Patrick Mboma et ses amis se sont retrouvés dans un des salons de l’hôtel Hilton, pour une conférence de presse. Lors de la présentation de ce jubilé, au cours du jeu des questions/réponses, tous ont loué les qualités sportives et humaines de Mboma, qui est passé par Châteauroux Psg, Metz, Cagliari, Parme, Gamba Osaka (Japon), Sunderland, Al-Ittihad (Libye). Pendant trois jours, du 24 au 26 mai, les cérémonies d’hommage à l’endroit du meilleur joueur africain 2000 ont drainé une immense foule sur les différents sites de l’évènement. Sur l’esplanade de l’hôtel de ville de Yaoundé, une exposition gastronomique, des arts, de la musique et de la mode a été organisée au village du jubilé avec le concours des artistes et couturiers Imane Ayissi du Cameroun et Gilles Touré de la Côte d’Ivoire. Dans la soirée de samedi, un concert de musique au Palais des Sports, animé par les artistes de renom (X Maleya, Annie Anzouer, Sergio Paulo, Dora Decca, Henri Njoh et Petit Pays) a quant à lui été précédé d’un grand carnaval culturel au stade Ahmadou Ahidjo.
Quelques invités du jubilé (Photo d’avant match) Journalducameroun.com)/n
Après avoir demandé aux frères Biyik de reporter leur match de gala, le ministre des Sports Adoum Garoua s’est rétracté ce mardi lors d’une conférence de presse
Voilà encore une affaire dont le football camerounais aurait pu s’en passer, si le ministère en charge des Sports s’était impliqué de manière équitable dans l’organisation des jubilés de Patrick Mboma et celui des frères Biyik (André et François). Ces derniers ayant décidé d’organiser leurs jubilés au même moment. Celui de Patrick Mboma est prévu du 24 au 26 mai, alors que celui des Biyik, s’étale sur une semaine (19 au 26 mai). Hasard de calendrier ou discorde dans la préparation des deux événements ? On n’en sait très peu. Toujours est-il que, informé à temps pour la location du stade Ahmadou Ahidjo, point focal des deux évènements, le ministère en charge des Sport a dans un premier temps, donné son accord aux frères Biyik, pour qu’ils occupent l’antre de Mfandena, l’après midi du 25 mai. Or ce jour-là, à la même heure, est prévue une cérémonie de répétition générale du jubilé de Patrick Mboma. Pris de panique face à cette coïncidence, le ministre des Sports Adoum Garoua un peu confus face à cette situation a privilégié Patrick Mboma (son jubilé est parrainé par S.E Paul Biya). Il a adressé ce 22 mai une lettre aux frères Biyik leur demandant de reporter leur jubilé.
En réponse à cette missive, les frères Biyik, ont dans une correspondance adressée au Minsep, avec ampliation au Secrétaire générale de la présidence de la République et au Premier Ministre, indiqué qu’il était hors de question pour eux de repousser les dates de leur jubilé, compte tenu des engagements pris au niveau des invités et sponsors. C’est donc sur instruction de sa hiérarchie qu’Adoum Garoua s’est rétracté lors de sa sortie médiatique de ce mardi. De commun accord entre les anciennes gloires du football camerounais qui tirent leurs révérences, la cérémonie de répétition générale du gala de Partrick Mboma aura lieu dans la matinée du 25 mai, entre 8h et 12h. De sorte que les frères Biyik puissent organiser leur match de gala, le même jour dans l’après midi. La question à l’origine de la prétendue « guerre des jubilés » (le croisement temporel des deux jubilés) est tout simplement une malheureuse coïncidence de date d’après François Omam Biyik. A en croire, le benjamin des Biyik « il n’y a jamais eu de problème entre Patrick et nous (pour les frères Biyik) ». François Omam Biyik assure par ailleurs que son frère et lui seront au jubilé de Patrick Mboma et lui au leur. Cette coïncidence de temps donne ainsi l’occasion à deux générations différentes du football camerounais, l’opportunité de se retrouver. Le public qu’on attend nombreux à ces deux événements aura l’occasion de se remémorer des années de liesse qu’ont su leur faire vivre ces trois légendes du football camerounais.
François Omam Biyik et André Kana Biyik vont organiser leur jubilé commun à Yaoundé, à Douala et dans leur village à Pouma
Une quinzaine d’années après qu’ils aient définitivement raccroché leurs crampons, les frères François Omam Biyik et André Kana Biyik pensent à la fête. Ce sera en ce mois de mai, du 19 au 28. Le déroulement de cet évènement qui s’étendra sur une semaine prévoit un ensemble d’activités ludiques au rang desquelles des matches de football avec des anciens joueurs camerounais, africains et d’ailleurs, le lancement de la construction du stade de football de Pouma, des soirées de gala et des spectacles artistiques. Arrivés au bercail le 05 avril dernier, les frères Biyik sont à l’ uvre avec leur comité d’organisation pour régler les détails qui feront de cette fête un rendez-vous avec l’histoire. A travers des réunions de travail avec la Cameroon Telecommunications (Camtel) comme partenaire officiel, les deux icônes du football camerounais à l’honneur veillent à la mise à disposition des différents supports pour la communication autour de cet évènement. Tout commencera par Pouma le 19 mai avec au menu, un match de gala avec des anciens Lions et les amis des Biyik contre l’association de développement de Pouma et les fonctionnaires de Pouma. Par la suite, la caravane va se déporter du côté de Yaoundé du 21 au 23 mai avec des rencontres thématiques. Le 25 mai 2012, il y aura un match de Gala qui opposera les anciens joueurs de la Grande Equipe des Lions des années 90 à une sélection internationale de joueurs contemporains le vendredi 25 mai au stade Amadou Ahidjo de Yaoundé. Entre le 23 et le 25, il y aura un élan de c ur, parce que les frères Biyik veulent partager avec ceux qui souffrent et à qui ils peuvent apporter du bonheur, le temps d’un jubilé. C’est donc dans ce cadre que des hôpitaux et des orphelinats seront visités. Le 26 mai 2012, la caravane va se déporter à Douala où cet élan de c ur va également se manifester dans un hôpital de la place. Le 27 mai 2012, il y aura un dernier match de gala au stade de la Réunification de Douala, suivi par un concert géant.
Clash de calendrier avec le jubilé de Patrick Mboma
Le double jubilé des frères Biyik qui aura lieu du 19 au 28 mai, pratiquement au même moment que celui de Patrick Mboma qui se tient du 24 au 26 mai prochain. Dans la perspective de ce rendez-vous très attendu, c’est Emmanuel Maboang Kessack, président de l’association des anciens Lions indomptables for ever (ALIFE), par ailleurs l’une des chevilles ouvrières du comité d’organisation, qui a rendu public sur son site, la liste provisoire des footballeurs et ex-professionnels conviés aux matches de gala qui se joueront dans les stades omnisports de Yaoundé et Douala. Sur cette liste, figurent des noms comme ceux du Ghanéen Abedi Pelé, du Français Bernard Lama ou des Camerounais Rigobert Song, Samuel Eto’o fils, Raymond Kala, etc. qui sont aussi conviés par Patrick Mboma, ballon d’or 2000 qui organise aussi à la même période, du 24 au 26 mai à Yaoundé, son jubilé. En attendant de voir comment ces invités de marque vont s’y prendre pour être présents dans les deux événements, Emmanuel Maboang Kessack tente de dissiper tout soupçon de brouille entre les organisateurs hôtes des jubilés. « Il n’y a pas de problème avec Patrick Mboma. Les deux événements qui surviennent à la même période est juste une coïncidence. Patrick et André en ont parlé. Ils sont tous des lions et méritent le respect et une grande fête. Donc, il n’y a aucun problème avec Pat que j ai toujours respecté d’ ailleurs sa lettre d’invitation a été bien envoyée et André Kana a également reçu une invitation pour son jubilé ». Pour ceux des amis des frères Biyik qui ne pourront pas effectuer le déplacement au Cameroun, « un après midi de commémoration composé de rencontres sportives amicales suivie d’une soirée sera organisé le samedi 12 mai au stade Charles Péguy en France en hommage à ces grands Hommes du foot. Ce match mettra en scène précisément, deux sélections de joueurs internationaux, amis des deux frères depuis les Coupes du Monde des Années 90 et 94, qui les ont suivis tout le long de leur carrière. Le périple ainsi entamé, sera bouclé au Cameroun.
Il aura lieu à Yaoundé sous le patronage du Président de la République, Paul Biya
Sept ans après avoir mis un terme à sa carrière, l’ancien goaléador des Lions indomptables, Patrick Mboma, qui fait toujours courir les foules, reste une star sollicitée et adulée. Le Ballon d’or africain 2000 et double champion d’Afrique (2000, 2002), a donné une conférence de presse à Yaoundé relative à l’organisation de son jubilé qui aura lieu du 24 au 26 mai prochain à Yaoundé. D’entrée de jeu, Patrick Mboma a tenu à remercier le chef de l’Etat, Paul Biya qui a accepté que l’événement soit placé sous son patronage. Les acticités seront lancées le 24 mai par l’ouverture du «village du jubilé» à l’esplanade de l’Hôtel de ville. Le match de gala se jouera le 26 mai. Un défilé de mode et un concert vont clôturer le même jour dans la soirée ce jubilé au Palais polyvalent des Sports. Des artistes tels que X-Maleya, Annie Anzouer, Sergeo Polo, etc.sont attendus. A l’occasion de ce concert, Patrick Mboma récoltera des fonds pour les démunis. Sur la probable coïncidence de son jubilé avec celui des frères Biyick projeté à la même période, Mboma a précisé qu’il travaille sur son projet depuis début 2011. Néanmoins, il a envoyé des invitations à André et François Omam Biyick qui auraient décalé leur fête à une date ultérieure.
De grosses stars du football attendues
L’évènement va réunir une bonne brochette de stars. Outre des joueurs en activité, le comité d’organisation que coordonne Léonie Bwemba, promotrice de Ocean Agency, compte sur la participation effective d’anciens joueurs tels que le Japonais Nakata, les Français Thuram, Bernard Lama, le Franco-malien Momo Cissokho ou encore le Libérien Georges Weah. L’ancien sociétaire de Tonnerre de Yaoundé retrouvera certainement à cette occasion le Cameroun. Du beau monde en somme! Mais, Patrick Mboma reste prudent. La date coïncide avec le début du stage des sélections nationales africaines qui vont préparer la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde de 2014. L’Euro 2012 sera également proche. La présence des joueurs en activité n’est pas encore acquise à cause de ce calendrier international chargé.
Sur ses souvenirs et sa reconversion
Patrick Mboma dit avoir été marqué par le retour au pays après la victoire à la Can de 2000 au Nigeria et la médaille d’or aux Jeux olympiques de Sydney. A 3h du matin, les gens nous attendaient. Le pays semblait avancer à l’unisson, se souvient celui qui a enfilé la tunique des Lions à 57 reprises pour 33 buts marqués. L’année 2000 fut magique pour le natif de Douala qui émigra en France à l’âge de deux ans avec sa famille. Mboma remporta trois titres cette année-là: la CAN, les JO et le Ballon d’or africain. Invité à s’exprimer sur les coéquipiers et les entraîneurs qui l’ont marqué, Patrick Mboma, sans hésiter citera Pierre Lechantre qui avait redonné une «âme aux Lions». Il garde également de très bons souvenirs de Rigobert Song, Pierre Wome et Idriss Carlos Kameni. Patrick Mboma est un homme direct. Il ne passe pas par quatre chemins pour dire certaines choses. J’ai proposé de façon claire mes services aux dirigeants du sport camerounais après la Coupe du monde de 2010. Le projet avait reçu un bel accueil. 18 mois après, j’attends toujours. Je reste à la disposition de mon pays, a déclaré avec un zeste de dépit dans la voix, l’homme du match France-Cameroun d’octobre 2000 au Stade de France.
Patrick Mboma: Son jubilé à lieu à Yaoundélechabba.com)/n