Cameroun-Fecavolley : le ministre des Sports tranche en faveur de Bello Bourdanne

Alors Serge Abouem et Bello Bourdanne se disputent la présidence de la Fecavolley, un communiqué de Gabriel Nloga, est venu sonner le glas.

Le gouvernement annonce la fin du bicéphalisme à la tête de la Fédération camerounaise de volleyball. Ils étaient nombreux à attendre la réaction du gouvernement dans cette affaire qui ne cesse de semer le trouble au sein d’une fédération qui s’apprête à accueillir le championnat d’Afrique sénior de volleyball, dames. Ce 25 avril, le communiqué signé par Gabriel Nloga, chef de la cellule de communication du ministère des sports et de l’éducation physique, met fin à cette situation.

Comme lors d’un match de volley, le communiqué de Gabriel Nloga commence par un véritable smash : « Le ministre des Sports et de l’éducation physique  a l’honneur d’informer le public de ce que son attention a été attirée par une campagne médiatique insidieuse et malveillante tendant à présenter Monsieur Abouem A Boull Serge comme le président de la Fédération Camerounaise de Volleyball. La démarche de ce dernier, ancien président, participe d’une imposture et d’une usurpation de titre inadmissible ».

Par ailleurs, il ajoute que Bello Bourdanne a remporté ce premier set électoral: « Le ministre tient à préciser clairement et fermement que depuis le 20 janvier 2023, Monsieur Bello Bourdanne est le président du bureau exécutif de la Fecavolley. L’élection de ce nouvel exécutif est l’aboutissement d’un processus de renouvellement des exécutifs des fédérations sportives civiles nationales, conformément aux hautes directives du Premier Ministre, chef du gouvernement à l’issue du conseil de cabinet du 28 juillet 2022. »

« Cette élection a été homologuée par le Minsep, reconnue par le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (Cnosc) et agréée par les instances faîtières internationales de volleyball, en l’occurrence la Confédération Africaine de Volleyball (CAVB) et la Fédération Internationale de Volleyball (FIVB). Par conséquent, le bureau exécutif nouvellement élu est le seul habilité à mener des activités dans le cadre du volleyball et à représenter le Cameroun aux niveaux national, régional et international » précise le courrier.

En conclusion, « Le Ministre souligne enfin que l’attribution au Cameroun de l’organisation de la 21e Coupe d’Afrique des nations féminine de volleyball est subséquente à une demande initiée par Monsieur Bello Bourdanne, président de la Fecavolley, transmise à la Très Haute Hiérarchie par le Minsep. ». La page de ce bicéphalisme à la Fecavolley semble enfin tournée. Mais est-ce que ce communiqué sera suffisant  pour obliger Serge Abouem A Boull à baisser la garde, lui qui s’est lancé dans une impasse bataille juridique.

Espagne : les premières heures en prison de Dani Alves, accusé de viol

Vendredi dernier, Daniel Alves a été arrêté. Et pour cause, le Brésilien est accusé de viol sur une jeune femme de 23 ans dans un pub de Barcelone.

Si la justice ne l’a pas encore déclaré coupable, les enquêteurs ont estimé que les incohérences dans son témoignage et certaines preuves accablantes ont justifié son entrée en prison, sans caution possible. D’autant plus que le témoignage de la victime serait plutôt cohérent, toujours aux yeux de la justice et des autorités. L’ancienne légende du Barça a passé sa première nuit en prison, et la presse locale en dit un peu plus.

Sport raconte ainsi comment se sont passées les premières heures du joueur de la Canarinha derrière les barreaux. Le journal catalan explique que son arrivée a été particulièrement attendue dans la prison de Brians I. Le joueur est arrivé en silence, sous le choc et visiblement abattu. Dès son arrivée, il a ainsi eu droit à l’habituelle séance de prise d’empreintes digitales et de photos, avant de rejoindre son dortoir.

Pas de traitement de faveur

Il n’a ainsi pas passé la nuit seul, puisque les autorités font toujours en sorte que les nouveaux arrivés soient accompagnés d’autres détenus pour des raisons de sécurité. Le lendemain, samedi, il a eu droit à plusieurs visites, à un entretien médical et un rendez-vous avec un psychologue de la prison, un juriste et un éducateur. La procédure habituelle pour tout nouveau prisonnier en somme, même si au vu de sa condition de joueur et donc de ses revenus conséquents, il n’a pas eu besoin de visite de l’assistante sociale.

Désormais, la direction du centre doit décider de quel module accueillera le Brésilien. Mais le quotidien dévoile que ça ne sera pas le grand luxe pour l’ancien du PSG, qui arrive dans une prison qui a besoin de travaux. Il y aurait notamment des problèmes d’eau chaude, des soucis avec les télévisions, des douches délabrées et beaucoup de tension entre détenus et employés. Autant dire que Dani Alves ne va pas vivre dans le luxe ces prochains mois/années…

Cameroun : le plaidoyer de l’Irad en faveur des farines locales

Avec la guerre en Ukraine, les exportations de blé sont bloquées. Pour l’Institut de recherches agricoles pour le développement, une loi devrait être adoptée pour l’incorporation de substituants locaux dans la fabrication du pain.

La Russie est le premier exportateur de blé dans le monde. Avec l’Ukraine, ils représentent un quart du commerce mondial. En Ukraine, les bateaux sont à quai, chargés, mais ne peuvent pas circuler », explique Caroline Dufy, maître de conférences à Sciences Po Bordeaux. Jeudi 10 mars, la tonne de blé coûte plus de 400 euros (environ 262 000 F cfa), quand son prix était de 275 euros en janvier 2022.

Au Cameroun comme partout ailleurs sur le continent, on redoute des pénuries. Pour y faire face, l’Institut de recherches agricoles pour le développement (Irad) essaye d’apporter des solutions dans le but de réduire la dépendance aux importations. Le 6 avril dernier, l’Irad a publié une réflexion portant sur la mise en œuvre de la politique d’import-substitution en ce qui est de la panification.

A travers leurs propositions, l’Institut fait un plaidoyer en faveur d’une loi imposant l’incorporation de 10% des farines de manioc dans la fabrication du pain. «Décréter une telle décision impliquerait une production de 680 200 tonnes de tubercules, 34 000 ha de champs, 6000 emplois directs et plus de 11 milliards de Fcfa d’économies chaque année», suggère l’Irad.

Dans la perspective de l’implémentation de la politique d’import-substitution, poursuit l’Institut, le pays ayant opté d’asseoir sa souveraineté alimentaire au travers de sa stratégie nationale de développement à l’horizon 2030, «l’incorporation des farines locales dans les produits fabriqués par les meuniers, permettra de réduire les importations et de pleinement investir dans la transformation structurelle de l’économie camerounaise».

Des structures locales proposent du pain à base de farine de maïs, et de tubercules de manioc ou de patate, comme alternative en perspective à une éventuelle pénurie de farine de blé. Seulement ces denrées, bien que très prisées des consommateurs sont faiblement produites en raison d’une production très limitée de matières premières.

A cet effet, Utracom, entendez Unité de transformation et de commercialisation du manioc de Ngoulémakong est inaugurée dans la région du Sud en 2015. Dans les prévisions, il s’agissait d’une unité de transformation d’une capacité de 7 à 8 tonnes par jour.

Le gouvernement camerounais, à travers le Programme d’appui à la création et au développement des Pme de transformation agricole (Pacd/Pme), piloté par le ministère des Pme, a investi 36 millions dans la mise en place de cette unité industrielle, qui va s’avérer être un flop. Le Sud Cameroun n’étant pas un grand bassin de production du manioc.