Dans le cadre de la plateforme Goethe-Découverte, ce groupe de danse livrera leur premier spectacle dénommé « Qui suis-je ? » ce mercredi à Yaoundé.
Le rendez-vous est pris pour 19 heures. Et pour la circonstance, la Compagnie Mawanda s’exprimera sur des registres variés, qui renseignent sur la culture camerounaise dans sa diversité. Enrichis par les « battles » de danse, les collaborations avec d’autres artistes, en passant par les spectacles et représentations divers, ils se sont forgés chacun une identité jusqu’en 2016, où ils décident de se mettre ensemble pour participer à une compétition de danse en groupe.
Une rencontre plutôt enrichissante pour ces derniers car, déterminés à donner de la valeur à cette discipline au Cameroun, ils ont dès lors combiné à leurs idéologies, celles d’une association nommée « DanseZ ». Ladite association œuvre pour la promotion de l’art et de la culture par la danse dans un pays et à travers le monde.
En rappel, le Goethe-Découverte est une plateforme initiée par le Goethe-Institut Kamerun, en vue d’apporter aux jeunes et talentueux artistes camerounais, un espace de présentation et d’échanges artistiques dans plusieurs disciplines (film, musique, littérature, théâtre, danse, performance et conte).
L’évènement qui se déroulera à Douala et à Yaoundé sera marqué par «L’appel du peuple», le nouveau spectacle des humoristes Valery Ndongo et Major Asse. Lequel retrace l’actualité nationale
Les humoristes camerounais Valery Ndongo et Major Asse produiront les 12 et 13 Mai à l’Institut français du Cameroun (IFC) de Douala, et les 19 et 21 Mai à Yaoundé dès 20h, dans le cadre de la 10e édition du « Stand up night show ». Pour marquer l’évènement ils vont présenter leur nouveau spectacle intitulé «L’appel du peuple», qui aborde les sujets à scandale qui ont marqué l’actualité nationale.
Dans le courriel révélant cette information, le groupe demande à ses clients de participer à une enquête sur leur préférence en matière de cinéma et de spectacle
Le groupe Canal+ veut diversifier ses activités au Cameroun. La société ouvre une salle de cinéma et de spectacle dans la ville de Yaoundé à la fin de l’année 2016. C’est dans un mail adressé à la clientèle que le groupe a revelé l’information.
Dans son message, Canal+ invite à ses abonnés à leur faire parvenir leur préférence en terme de films et de spectacles afin de : «nous permettre de proposer une programmation et des évènements qui répondent à vos envies ».
Le Cameroun ne compte plus aucune salle de cinéma depuis le mois de janvier 2009, date de la fermeture du cinéma Abbia, à Yaoundé, et le Wouri, à Douala. Lesquelles semble-t-il étaient confrontées à des problèmes de gestion d’autant plus que les deux salles appartenaient à un même groupe : le groupe Fotso. A la suite des deux localités, une autre salle de cinéma, l’Empire à Bafoussam a également subi le même sort.
Dans le cadre de son programme d’investissement dans l’industrie culturelle en Afrique, Canal+ entend ouvrir plus tard deux salles de spectacles et de cinéma dans les villes de Douala et de Bafoussam.
Bientôt une nouvelle salle de cinema et de spectacle au Cameroun.Droits réservés)/n
Au moment où l’establishment de Kinshasa accourt en ce jour du 24 Avril 1990 pour écouter l’autocrate de service, personne ne doute que la nation vit la fin d’un cycle. Le président Mobutu va s’exprimer devant le mouvement populaire de la révolution. Il devra annoncer tout à la fois le retour du multipartisme et l’intention de jouer désormais un rôle d’arbitre en quittant la tête du parti au pouvoir pour se mettre au-dessus des clivages partisans.
Le discours commence dans ce ton lyrique dans lequel excellait si bien la première génération des chefs d’Etat d’Africains. Après un trajet sinueux par la géopolitique, le maréchal doit atterrir aux préoccupations de politique intérieure et annoncer ce qui plane déjà dans les esprits : L’ouverture au pluralisme. C’est à ce moment que survint en plein discours l’une des scènes les surprenantes de l’histoire politique du Congo démocratique. Le vieux dinosaure est gagné par l’émotion et laisse couler les larmes en prononçant cette phrase restée célèbre : « comprenez mon émotion ». Le Sanglot du tyran est accompagné d’applaudissements.
Bien loin de l’Afrique…Très loin des m urs ubuesques de l’ère Mobutu, plusieurs années après la disparition du despote africain, un homme d’Etat progressiste, brillant et respecté, dirigeant de la plus grande démocratie au monde, enflammait la toile après un discours en pleurs. Nous parlons de Barack Obama.
S’exprimant le 5 Janvier 2016 devant les parents des victimes de diverses fusillades notamment ceux qui ont entraîné la mort des enfants, le président américain a prononcé à la maison blanche un discours émouvant dans lequel il avait plaidé avec force pour la nécessité de contrôler les armes à feu dans le pays. Il martelait de vive voix : « nous devons ressentir l’urgence absolue maintenant car les gens meurent. Et les excuses constants pour l’inaction ne marchent plus. Ne suffisent plus ».
En évoquant la fusillade de Sandy Hook en 2012 où un déséquilibré avait abattu des enfants il s’est laissé aller aux larmes : « ça me met en colère chaque fois que j’y pense ». Les larmes du président recevront les ovations du public.
On constate dans les deux cas de figures que le sanglot de l’homme d’Etat est accompagné d’applaudissements. Pourquoi applaudit-on ? Est-ce pour louer sa sincérité ? Est-ce pour réhabiliter la fragilité humaine ?
Mobutu et Barack Obama deux politiciens d’envergures très inégalités. L’un incarne la politique tel qu’on la perçoit depuis machiavel c’est-à-dire une activité foncièrement corrompue, potentiellement brutale et mesquine (Mobutu). A l’inverse on atteste volontiers que l’autre possède une hauteur avérée (Obama). Les deux restent malgré tout des hommes politiques. Nous voulons dire qu’ils sont capables d’utiliser la ruse pour persuader, manipuler et triompher. Nous voulons dire comme Julien Freund qu’ils sont capables par tactique ou par ambition de se donner au jeu politique. « L’histoire ne fournit pas d’exemple d’un homme d’Etat qui soit toujours resté en marge du politique ». Nous voulons dire Nietzsche qu’ils sont capables de se mettre au-delà des catégories du bien et du mal.
Que révèlent leurs sanglots ? Doit-on y voir l’expression d’une sincérité ou une mise en scène ?
Les larmes du maréchal Mobutu ont été très tôt qualifiées de « larmes de crocodile ». Ce que semble confirmer la suite des évènements. Il n’avait pas quitté la tête du MPR comme il l’annonçait dans une voix grelottant d’émotion.
Les larmes de Barack Obama peuvent paraître plus sincères au regard de son parcours militant, de tout ce qu’il incarne. Et pourtant certains commentaires ont douté de leur authenticité. Ainsi un analyste n’a pas manqué de se demander :
« Mais où étaient les larmes d’Obama lorsque ses drones tuaient 128 innocents dont 13 enfants lors d’une attaque par missile Hellfire le 15 octobre 2010 ? Où étaient ses larmes pour les dizaines d’autres enfants tués par des drones américains depuis son entrée à la Maison Blanche ? D’après un rapport de The Intercep dévoilé en octobre 2015, près de 90% des personnes tuées par des attaques par drone en Afghanistan étaient innocentes. Où sont les excuses, où sont les larmes pour ces dizaines d’enfants tués par la faute d’une politique menée par la main d’Obama lui-même ? »
Le président américain commence peut-être à en faire un peu trop. Il pleure pratiquement chaque année. Il a pleuré en caroline du nord en pleine campagne alors qu’il venait de perdre sa grand-mère, il a versé les larmes en interprétant une chanson gospel « Determined to go on », il a versé les larmes en récompensant un vétéran de la guerre d’Irak, il a versé les larmes pendant sa visite à Moore où une tornade avait ravagé une ville..
Pleurer lorsqu’on habite la fonction d’homme d’Etat ne passe pas dans toutes les sociétés politiques. Ça passe plus facilement aux Etats-unis qu’en France. L’américaine est la société du spectacle par excellence. Elle accorde une plus grande place à la théâtralisation de l’espace public. Et le public américain est plus attentif au discours de l’émotion.
Il y a dans certaines sociétés politiques l’idée qu’on ne doit jamais voir le corps du roi. Or pleurer n’est-ce pas quelque part se déshabiller. N’est-ce pas révéler au peuple qu’on n’est finalement un être banal et fragile. N’est-ce pas déconstruire la mythologie du pouvoir ? Cette mythologie qui permet à l’homme d’Etat de maintenir le peuple docile par la crainte et le respect.
Ceux qui trouvent normal l’affichage public de l’émotion, diront d’un tel spectacle permet plutôt à l’homme d’Etat de rappeler aux citoyens d’en bas qu’il n’est pas si éloigné d’eux.
La politique est un art de la parole. Dit-on. C’est aussi un spectacle. Derrière un spectacle se trouve des métadiscours. Quel métadiscours faut-il chercher la célèbre phrase du maréchal : « comprenez mon émotion ». Le dinosaure voyait venir la tornade. Il a eu peur d’être entraîné. Par cette phrase il voulait faire devant la nation sa derrière confession.
Quel métadiscours faut-il chercher derrière les larmes d’Obama ? L’américain moyen a le sentiment que la politique est trop lointaine et qu’elle n’est au final qu’une affaire d’intérêt où le dernier mot reviendra aux lobbies. Par ses larmes il voulait dire à son peuple : cette histoire va beaucoup plus loin qu’une simple affaire intérêt. C’est un enjeu de conviction profonde et qu’il est d’autant plus affecté par la mort des enfants qu’il est lui-même père de deux filles.
Le Franco-Camerounais sera les 03 et 04 novembre prochains au Casino Théâtre Barrière de Toulouse en France, pour clôturer une série de spectacles entamée depuis le début de la rentrée scolaire
Thomas Ngijol marque son retour sur la scène après des années d’absence. Il revient avec un One Man Show intitulé «2». Thomas Ngijol sera en effet en spectacle au Casino Théâtre Barrière de Toulouse les 03 et 04 novembre, lit-on sur www.thomasngijol.fr, son site web.
Thomas Ngijol renoue avec ses premiers amours
Thomas Ngijol sera les 3 et 4 novembre prochain au Casino Théâtre Barrière de Toulouse en France, pour clôturer une série de spectacles qu’il a entamé en France depuis le début de la rentrée scolaire. Ce sera donc l’occasion pour le public de voir son nouveau spectacle qui a pour titre « 2 ». Thomas Ngijol sera comme à son habitude, fidèle à lui-même : un comédien libre, sans rémission capable de faire naître toutes sortes d’émotions chez le spectateur.
Thomas Ngijol rencontre un franc succès dans des comédies populaires, comme «Case Départ », «Le Crocodile Du Botswanga» la très célèbre parodie sur les dictateurs et plus récemment dans sa première réalisation «Fastlife ».
Humoriste, acteur et réalisateur originaire du Cameroun, il s’est fait remarquer en 2006, lors de son passage au « Jamel Comedy Club », grâce à son premier One Man Show « Bienvenue ». C’est ce spectacle qui donna un coup d’accélérateur à sa carrière.
L’artiste camerounais est en spectacle les 26, 27 et 28 mars 2015 dans un cabaret-jazz de Douala
En séjour au Cameroun, Henri Dikongue compte se produire ces 26, 27 et 28 mars 2015 à «La Chaumière», un cabaret-jazz de Douala. Le chanteur et musicien camerounais vient travailler aux côtés de jeunes artistes.
A la base, il s’agit pour Henri Dikongue d’un projet de valorisation des jeunes talents. «Même quand je ne suis pas au pays, il y a quelqu’un qui fait le tour des différents endroits où les jeunes chantent, ceux qui veulent faire ce métier, et on fait des sélections. Et chaque fois qu’il y a un artiste de renom, on fait faire la première partie à ces jeunes pousses. Ce qui leur permet aussi en contrepartie, de gagner un peu», précise l’artiste.
A côté de ces rendez-vous culturels annoncés, le guitariste installé à Besançon en France annonce la sortie de son cinquième album, bientôt sur le marché.
Né à Douala en 1967, Henri Dikongué est auteur de quatre albums. Ses deux premiers albums: «Wa» et «C’est la vie». Ce second fut d’ailleurs classé premier au World Music Charts Europe en janvier 1998. La chanson « C’est la vie », écrite par Jean-Michel Blan, artiste peintre et auteur, fut classée en 1997-1998 vingtième meilleure rotation francophone dans le monde.
C’est l’un des piliers de la nouvelle génération d’humoristes camerounais. En tournée de présentation de sa dernière création « le justicier » les 19 et 20 janvier, il livre nous quelques indiscrétions
Qui est Nana Ardo?
Avant tout, je souhaite une bonne année 2012 à tous les internautes de Journal du Cameroun. je suis un artiste comédien-humoriste camerounais qui souhaite réinventer l’humour sur la base d’un certain nombre d’arguments.
Comment te retrouves-tu dans le théâtre et l’humour?
Je suis arrivé dans le théâtre et l’humour grâce au feu Jean Miché Kankan qui m’a beaucoup fait rêver dans l’enfance, à partir de ses cassettes audio tout simplement. Jamais je ne l’ai vu physiquement. Alors j’ai voulu lui ressembler en prenant mon chemin d’autodidacte et en participant à beaucoup d’ateliers organisés par des professionnels.
Parle-nous un peu de tes débuts. Mes débuts remontent en 1999 au Lycée Classique de Ngaoundéré avant d’aller recevoir les fondements du théâtre à la défunte Alliance franco camerounaise de l’Adamaoua à l’époque. Je faisais partie de la troupe Danata-Théâtre de l’Alliance. Au fur et à mesure que le temps passe, je me rends compte que je suis porteur d’un rire délirant. Alors j’ai embrassé l’humour et tout le monde pense que j’y suis par vocation.
Peux-tu nous présenter « le justicier », ta dernière création en date et pour laquelle tu es en tournée en ce moment?
« Le justicier » est une satire du système judiciaire qui intègre plusieurs autres travers de notre société dont je ris sérieusement: le trafic de visa, le rêve permanent d’un « eldorado occidental », l’insécurité, des tares politiques, la corruption, le viol…C’est un spectacle où moi-même j’amuse et le public aussi. Le rire lui-même se tord, se secoue et demande pardon.
D’où t’es venu l’idée de crée ce spectacle?
J’ai eu l’idée de créer « Le justicier » à partir d’un procès auquel j’ai assisté. Toutes les parties y sont présentes, l’affaire était en délibéré depuis longtemps. On appelle tout le monde devant les juges, contre toute attente, on dit que l’affaire est renvoyée. Et au sortir de la salle, l’assistance fait savoir de manière unanime que c’est parce que les magistrats n’ont rien reçu comme pot de vin. Justement le principal concerné m’en a donné la confirmation. Alors vite, j’ai couru commencer l’écriture de mon spectacle pour tirer mon peuple vers le haut parce que l’humour que je véhicule doit être intelligent et intellectuel au service de la nation et de l’ensemble du peuple africain qui doit grandir.
Peut-on avoir le calendrier complet de la tournée de présentation du « justicier »?
Il n’existe pas de calendrier final de la tournée du « Justicier ». Les 19 et 20 janvier 2012 à 19h je serai avec « Le justicier » au foyer des jeunes d’Akwa à Douala. Je reviens les 27 et 28 janvier 2012 à 19h au Centre Culturel Savah à Yaoundé à 19h.Et on me parle d’une possibilité de jouer au Nord, à Tignère dans le Faro et Déo (c’est une autorité qui nous sollicite), à Maroua peut-être; il y a cinq festivals en Afrique où nous serons programmé et une tournée en Afrique de l’Ouest est en vue…
Nana Ardo, humoriste camerounaisJDC)/n
Quel bilan fais-tu de l’année 2011 sur le plan professionnel?
Sur le plan professionnel en ce qui concerne mon humour, le bilan pour le compte de l’année 2012 a été moyen. J’avertis tout le monde que tout ira très vite cette année.
Quels sont tes projets pour 2012?
Pour cette année 2012, mes projets sont nombreux: créer un spectacle en duo avec Stéphane Alima sur la base de mon textes « Entre les Accords et la Techno », un autre spectacle multinational à créer à Pointe-Noire (Congo) sur un autre texte de moi, animer un atelier de formation au théâtre au festival international « Les JOUTHEC » au Congo Brazza en décembre. Enfin, je dois créer un spectacle solo cette année; et bien entendu participer honorablement à tous les festivals auxquels je serai invité.
Un dernier mot?
Mon dernier mot consiste tout simplement à vous remercier pour ce que vous faites pour notre culture et surtout l’intérêt que vous avez manifesté à ce que je fais. Coup de chapeau à toi, EBAH et au Journal du Cameroun.
Affiche du spectacle « Le Justicier » de Ardo NanaJDC)/n
Le groupe a donné un spectacle au centre culturel français de Yaoundé, ses membres ont accepté de parler d’eux et de leur passion
Pourquoi Abiali ?
« Abiali » veut dire en langue Ewondo naissance, on dit Abiali percussions parce-que c’est la renaissance de la percussion bantou à travers les rythmes traditionnelles, des danses.
Quels sont les objectifs du groupe « Abiali percussions » ?
Abiali est né de la volonté de 7 percussionnistes de divers horizons du Cameroun. On a constaté que nos valeurs traditionnelles ancestrales se mourraient, les jeunes ne s’y intéressaient plus. On a décidé de redonner de la valeur, de revaloriser les danses traditionnelles et instruments de notre pays le Cameroun.
Parlez nous de votre nouvelle création intitulée « ma conscience»
Tout d’abord nous voulons offrir au public un spectacle vivant. Ensuite « ma conscience » c’est pour réveiller les esprits des gens encore endormis d’une manière ou d’une autre. On y retrouve théâtre, poème, danse et musique. C’est une nouvelle création, c’est en fait un trait d’union avec la première création « voyage initiatique ». Il faudrait interpeller la jeunesse afin qu’elle prenne conscience pour prendre en main les valeurs culturelles. Donc, « ma conscience » c’est pour conscientiser.
Comment choisissez-vous vos tenues scéniques?
Le premier spectacle était le « voyage initiatique ». On est rentré puiser dans la tradition ancienne pour apprendre afin de revenir transmettre aux autres. Nos tenues utilisées sont exclusivement traditionnelles. Au concert du CCF de Yaoundé (Vendredi 04 Février 2011 ndlr), on a utilisé deux tenues : la première tenue était celle que les ancêtres utilisaient autrefois (en pagne), elles étaient également utilisées dans le MBAM et dans l’EST du Cameroun. La seconde tenue est faite à base des peaux de chèvre, utilisée en Afrique centrale beaucoup plus par les guérisseurs.
Votre vision de la culture camerounaise
La musique connaît une révolution puisque certains artistes comme Lady Ponce, sa base est la musique traditionnelle de la région du centre. Les camerounais à un moment se sont sentis orphelins de leurs cultures mais heureusement maintenant il y a une véritable prise de conscience au niveau de la culture. Vous avez Guy Watson par exemple qui a modernisé le ben skin et sa musique marche très fort en ce moment, si tous les artistes comprennent cela nous sortirons de l’anonymat.
Etes-vous soutenus par le Gouvernement ?
Malgré que nous soyons reconnus par le Ministère de la culture nous n’avons aucun soutien de leur part.
Un mot au public pour terminer
Qu’il continue de nous soutenir.
Sept artistes partageant une passion commune pour les rythmes, l’énergie et la couleur des danses
Le groupe Abiali Percussions est né de la volonté de 7 artistes partageant une passion commune pour les rythmes, l’énergie et la couleur des danses. Ils sont pétillants de vie et d’ambition, marqués par la volonté tenace d’assurer une continuité musicale riche et variée et de redonner à l’Afrique sa fierté sa dignité et son amour propre. C’est aussi un « métissage » entre tradition et modernité. Métissage, car l’ uvre d’Abiali percussions s’appuie certes sur l’expression des rythmes traditionnels de l’Afrique profonde mais aussi des rythmes d’ailleurs. La riche tradition des conteurs, des ch urs de femmes et des griots y prend une part importante. Un métissage entre tradition et modernité qui se refuse à tout cloisonnement ethnique et musical. Ces musiques et chants valorisent la grande diversité rythmique, folklorique et linguistique du Cameroun et de l’Afrique. Dans une Afrique centrale à la traîne du dynamisme et du bouillonnement culturel des autres régions, le groupe « Abiali percussions » fait office de référence.
Référence par la diversité et la pluralité ethnico artistique de ses membres : sept personnages (chanteurs, danseurs et surtout musiciens) d’horizons divers, réunis autour d’instruments du monde entier et surtout du Cameroun et d’Afrique, intégrant des percussions (tam-tam, tambour…), des instruments tribaux (Maracas, flûtes, Sanza castagnettes, xylophones…), des objets de récupérations (fers, bidons, tôles.) et des chants inspirés de différents dialectes du Cameroun. Référence par la singularité et l’originalité de sa démarche : rechercher et rassembler les rythmes traditionnels et ancestraux du Cameroun et de l’Afrique (éssewe, bikutsi, bottle danse, assiko, mangambeu, ambassibé, mbali, ebassa, ekan) afin de préserver le patrimoine culturel artistique du Cameroun et constituer des repères pour les générations futures. Le spectacle de ce 4 février sera sans doute un nouveau festival de couleurs et de styles, à l’image du Cameroun.
Entre spectacles, festivals et ateliers de formation, à vous de faire le choix
Jaillissement de verbe au CCF de Yaoundé
Une vingtaine de poètes camerounais sur une même scène pour faire entendre leur voix. Le centre culturel français de Yaoundé propose ce mercredi soir une rencontre avec les « faiseurs de verbes », à l’occasion d’un spectacle baptisé « Jaillissements ». Une soirée de gala proposée par La ronde des poètes, Les amis de la littérature et bleuet international (France) avec l’appui du ministère de la culture. Les poètes présents: Jean-Claude Awono, Stella Engoma, François Njoumoni, Ali Mvondo, El loco, Silvain Yinga, Ndzana, Alex david Longang, Alima Ebela, Stone, Stéphane Aimé Engama, Astrid Missé, Hortense Agoume, Ngo Manyo, Peka Mock Toï, Djel, Billy Tchim’s, André Ngoah, Simplice Binga Mvondo, Tchoffo, et bien d’autres. Tous à voir !
Festival Africain de Théâtre pour l’Enfance et la Jeunesse (FATEJ)
Depuis son lancement en 1996, le FATEJ a fait du Cameroun une destination courue des professionnels, directeurs de festivals et compagnies de théâtre en direction du jeune public. Pour les enfants et les jeunes camerounais, c’est l’occasion de découvrir des spectacles du monde entier dans la communion et l’émotion. Pendant 8 jours au Centre culturel français de Yaoundé, mais aussi au Goethe Institut, à l’Hôtel de ville de Yaoundé (Village du festival), au Centre culturel Petit Tam-Tam, une quinzaine de compagnie (Japon, Turquie, France, Finlande, Burkina-Faso, Tchad, Afrique du Sud…) présenteront leur spectacle pour le plaisir des petits et des grands. Le Centre culturel français de Douala abritera des scènes scolaires les lundi 15, mardi 16 et jeudi 18 novembre 2010.
Rencontres Théâtrales Internationales du Cameroun (RETIC), 18ème édition
Cette édition se tiendra parallèlement dans les villes de Yaoundé, Dschang et Buéa, avec un hommage à Ferdinand Léopold Oyono, l’homme de lettres et haut commis de l’Etat. 15 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique seront représentés dont le Cameroun, Grèce, Gabon, France, Tchad, Etats-Unis, Centrafrique, Suède, Pérou, Congo, etc. En plus des représentations théâtrales, diverses activités sont prévues, notamment un stage destiné aux journalistes culturels de la radio et de la télévision animé par Laure Malecot, et des ateliers sur « La gestuelle dans la création théâtrale » par Leonardo Gazzola, et « La communication non verbale comme démarrage dans le travail sur un texte dramatique» par Vladimir Petkov. Un stage de régie technique son et lumière sera dirigé par Francis Beidi.
Avant-goût de la programmation :
– Ainsi parle la mère par le Théâtre National du Gabon
– Rimm la gazelle par la Cie Daraja Théâtre (Algérie)
– Chemins d’Europe par le Cie Oshumare (Bénin)
– Chansons d’une immigrée par la Cie De Joux Music (Etats-Unis)
– Les dormeurs par la Cie Blue Leaders (Cameroun)
– Rendez-vous avec les morts par la Cie Rue 1113 (Cam. /Italie).
Atelier de formation sur les contrats de la scène
L’atelier sera animé par Luc Yatchokeu, opérateur culturel et promoteur du festival « le kolatier » dont la prochaine édition est d’ailleurs prévue du 17 au 20 novembre prochain à Douala. L’intervenant apportera aux participants sélectionnés, les rudiments en matière de contrats de spectacle. Comment établir un contrat artistique ? Quels sont les aspects à mettre en relief dans un contrat de scène ? Autant de questions auxquelles l’opérateur devrait fournir des éléments de réponses ce samedi 13 novembre 2010 dès 9 heures à la Centrale Diras sis à Olezoa par Yaoundé.
C’est ce 17 septembre à 19 heures au centre culturel Francis Bebey de Yaoundé
En spectacle «one Woman-Show» dans sa tenue de bonne Soeur, Manyo Chabita alias Diesel présente avec grâce la vocation tardive d’une orpheline arriviste. Dans cette épopée malheureuse où le comique et le dramatique se mêlent et s’entremêlent comme des cheveux dans un peigne, celle qui aime se faire appeler «la première dame comédienne du Cameroun» entend faire passer un message fort aux jeunes filles qui sont obnubilées par l’occident à tout prix et à tous les prix. Combattante acharnée des violences faites aux femmes, Manyo Chabita est convaincue que cette autre tour de Babel tombera un jour et que les femmes riront de plus belle. Son discours est donc celui d’une femme libre qui dit ce qu’elle pense et ses pièces en témoignent: «Nous sommes tous des cons», «Ma vie au couvent» ou encore «Me voici devenue s ur», une pièce qui avait reçu le prix spécial du jury en humour au Festival National des Arts et de la Culture (F.E.N.A.C) en 2OO8.
L’intrigue de la pièce qu’elle présente ce vendredi 17 septembre à 19 heures au centre culturel Francis Bebey de Yaoundé se noue autour d’un monologue comique dramatique original, qui parle des misères d’une fille orpheline qui décide de fuir la misère ambiante pour l’eldorado occidental grâce à la magie de l’Internet. Une fois en occident, elle se marie par intérêt à un vieux blanc et devient très riche. D’aucuns diront que c’est la fin qui justifie les moyens. Malheureusement, après avoir «dîné avec le diable» et renvoyé les bonnes m urs aux calendres grecs, elle va perdre toute sa fortune par la suite avant de décider de retrouver la terre de ses ancêtres. De retour au bercail et envahit par les remords, elle va se faire confesser chez un vicaire qui allait toujours lui faire des prières. Elle finit par entrer au couvent et voilà comment elle devient s ur! Décidément, elle aura vu des vertes et des pas mûres.
Née le 18 décembre 1976 à Yaoundé au Cameroun, Manyo Chabita de son vrai nom Ngo-Manyo Charlotte Bita Diesel, elle allie aujourd’hui plusieurs genres artistiques. Elle commence comme chanteuse dans des chorales, notamment «La voix du Cénacle» du professeur Gervais Mendoze. Actrice dans plusieurs films, elle a tourné dans «Inspecteur Baka» de Bassek Ba Kobhio; dans «Main Basse sur Singalé» de Paul Hobhio; «Le beurre et l’argent du beurre» de Boudjeka Kamto; «L’Ennui» de Gabriel Fomogne; «Tout ça pour ça» de Rigobert Eschu entre autres. Manyo Chabita est aussi réalisatrice avec comme titre de son tout premier Film «Menteur professionnel» produit par l’ambassade d’Espagne au Cameroun. Toujours à la recherche du savoir, de l’inspiration et d’une nouvelle mère, l’artiste pluridimensionnel Manyo Chabita n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Elle a parcouru plusieurs pays tels que la Cote d’Ivoire, où elle fait la connaissance de WereWere Liking, de N’serel Njock et de Pape Gnepo qui sont ses idoles.
Affiche du spectacle à voirJournalducameroun.com)/n
Deux spectacles à ne pas manquer ce mardi et Samedi
Mardi 04 mai 2010: Spectacle de danse – NEWS
Un spectacle proposé par la Compagnie Tam-tam de Kinshasa
Le spectacle News est né de la fusion originale de quatre éléments: la musique, la chorégraphie, la peinture et la lumière. Il puise son énergie dans la musique traditionnelle du Congo profond et de l’Afrique noire et met en lumière l’énergie physique phénoménale des performers que sont les percussionnistes. La scène devient le lieu de multiples dialogues, entre peinture en mouvement, cadences et théâtre. L’aspect traditionnel du jeu et des percussions se double d’un esprit contemporain qui s’illustre dans le choix des costumes et de la scénographie.
Parmi les sonorités utilisées pour le spectacle, certaines viennent de l’Equateur, du Katanga, du Kivu ou encore du Rwanda. Elles nous peignent des moments de liesse et de deuil, des manières congolaises d’être au monde, au son du « NGOMA » tam-tam. « News » car bien que le vecteur de communication choisi (les percussions) fasse référence aux modes traditionnels africains, il est décliné de manière contemporaine en déclinant différentes disciplines artistiques dans un seul et même spectacle.
Samedi 08 mai 2010 : Spectacle de danse – ERIC & SIMON
Un spectacle de danse de la compagnie Xavier Lot. Un spectacle Quelque peu agacé par certains préjugés faisant du Cameroun un pays dépourvu de danseurs, Xavier Lot a tenu à prouver le contraire. A Yaoundé, il a rencontré deux jeunes danseurs, Eric Baga Yakana et Simon Abbé, avec qui il a engagé un travail de recherche et création en 2009. En a résulté deux solos.
Eric Baga Yakana : En une quinzaine de minutes sans inutile fioriture, on assiste au déploiement maîtrisé d’une énergie ciselée. Quelque chose comme une essence distillée, un poème de corps qui s’offre à l’espace et lui donne, en retour, une densité unique.
Simon Abbé : issu du Ballet national du Cameroun, il est confronté à un avenir incertain : comment continuer à danser et à en vivre quand les structures de création et de diffusion font largement défaut ? Quand il chausse les crampons, et qu’il se livre pour un long tour de piste à une tap-dance absolument inouïe, Simon Abbé racle tous les sols et les sous-sols où s’enfouissent les rêves ; il réveille une Afrique qui saurait, de ses rythmes ancestraux, inventer les partitions du futur.
Dans un paysage culturel inondé par la musique, l’humoriste continue de croire en l’avenir de son art. Portrait
«Marié et père de 05 enfants, n’oublier pas de le mentionner», précise ce monsieur à la barbe blanche dans notre entretien prépresse ; pour ainsi signifier son attachement à sa «modeste famille» qu’il quitte «juste de temps en temps» pour des besoins professionnels. Sa profession, il la définie bien: «je suis humoriste, et même si au Cameroun la profession est encore dans les ténèbres», Louis Marie Amstrong l’exerce et compte bien, avec ses compères, la sortir de cette torpeur, malgré le temps que cela prendra. Rien à voir avec le chanteur Louis Amrstrong, d’ailleurs il est loin d’être américain. Louis Marie Noubissi Tchoupo 48 ans sonné, est né, a grandit et vit à Bafoussam, dans la région de l’ouest Cameroun «je veux rester encrer dans mes racines» se justifie t-il.
Un passionné d’humour
Passionné par l’art dramatique dès son plus jeune âge, il s’y lance véritablement en 1979, il a alors 17 ans. Ses premières armes à faire rire, il les affûte au sein de la jeunesse de l’UNC à l’époque du parti unique, qui deviendra plus tard l’étincelle dramatique de l’Ouest. Et là nous sommes en 1984, il se fait déjà appeler Amstrong. «J’ai hérité de ce surnom parce que la seule musique que j’écoutais tout le temps était celle de Louis Amstrong». 1987, c’est la crise. Le seul espace qui sert de salle de répétition et de représentation, «le foyer municipal de Bafoussam» est vendu à la BEAC. Pourtant à cette époque «la salle était toujours pleine lors de nos spectacles. Nous avions au moins 500 personnes par représentation, parmi lesquelles ma mère, qui était toujours présente même si elle n’y comprenait rien, car n’ayant pas été à l’école» se souvient l’artiste. C’est donc un coup de massue qui viendra disperser la troupe, mais Amstrong a du mal à l’accepter. C’est la raison pour laquelle il crée quelques temps après l’Union des Acteurs de l’Ouest (UAO) qu’il dirige jusqu’en 1994. Avec une douzaine de comédiens amateurs, Noubissi Tchoupo va créer des spectacles tels : L’étudiant noir de Soweto, Yota l’élève insouciant, L’acte de mariage ou acte d’intérêt, Dans le pétrin. «C’était vraiment dur et toutes les dépenses venaient de mes poches, de mon salaire». Il était préparateur dans une pharmacie, un poste qu’il quitte en 2000 «parce que ça ne me rapportait pas grand-chose» souligne t-il.
«Je n’ai pas le Bac»
Son diplôme de préparateur en pharmacie, il l’obtient en suivant des cours par correspondance, «et à l’insu de son patron». Au départ, il était «simple vendeur» à la pharmacie, et le diplôme lui a permis de monter en grade. «Peut être que si j’avais obtenu mon baccalauréat je serais allé plus loin» nous dit-il, lui qui a suivi des études de comptabilité jusqu’en classe de Terminale G2. Il se voit obliger d’interrompre les études après avoir raté l’examen pour assumer les responsabilités de successeur de son père. C’est d’ailleurs à ce dernier que Amstrong doit ses qualités de cultivateur, qu’il exprime à ses heures perdues.
Louis Marie Noubissi TchoupoJournalducameroun.com)/n
Rendez-vous ce 29 octobre au centre culturel français de Douala
Fortement empreinte de l’histoire de la traite négrière, cette création est l’aboutissement de plusieurs formations effectuées, tant en danse traditionnelle africaine que contemporaine, par le jeune danseur chorégraphe Daniel Sty-White Mvondo. Inspiré par les grands danseurs de renom que sont Salia Ni Seydou et Germaine Acogny, Daniel Sty-White Mvondo a développé un style de danse fusionnant rapidité d’exécution et usage intense de l’énergie interne.
Daniel Sty White à travers le concept de « Urban Village » veut promouvoir les valeurs culturelles, ciment de notre éducation et que les jeunes ont tendance à oublier de plus en plus. La pièce a reçu le premier prix de chorégraphie lors de la dernière édition du festival Corps é geste. Et qui a permis à Daniel Sty White de recevoir le prix du meilleur danseur au cours du même festival. En tournée dans les Alliances françaises, la troupe va se produire cette semaine au Centre culturel français de Douala, puis à Bamenda, Dschang et Garoua.
Les films projetés au cinéma n’attirent plus les cinéphiles comme dans le passé. Enquête.
Quand j’étais encore au lycée et à l’université, nous étions abonnées au cinéma mes copines et moi
Angèle, cinéphile
Dans les années 1996-2000, le cinéma était encore un véritable loisir au Cameroun. Les week-ends, jours fériés ou encore les mercredis après -midi, les salles étaient toujours pleines. De longues files d’attente devant les guichets donnaient au cinéma toute sa valeur. A Yaoundé le cinéma Abbia et le cinéma le Capitole se faisaient une concurrence régulière dans l’optique de mieux appâter la clientèle : Spots publicitaires, jeux concours dans les radios, campagnes de proximité étaient des actions quotidiennes ou hebdomadaires que menaient les responsables de ces deux salles de la capitale. Angèle une cinéphile se souvient de cette époque: « Quand j’étais encore au lycée et à l’université, on était abonné au ciné mes copines et moi ». C’était le même scénario à Douala la capitale économique avec le cinéma le Paradis, le cinéma le Wouri, le cinéma Grand Canyon, et le cinéma le Berlize. A Bafoussam dans la région de l’ouest du pays, le cinéma Empire a su s’imposer. Et on peut dire alors que c’était la belle époque du 7e art au Cameroun.
Façade principale du cinéma AbbiaJournalducameroun.com)/n
Je ne suis pas autorisé à vous donner les chiffres de vente des billets par rapport aux années antérieures. C’est notre cuisine interne.
Collaborateur du Directeur du cinéma Abbia, Yaoundé
Mais c’est à partir de 2003, avec la fermeture du cinéma le Capitole à Yaoundé et d’autres salles à Douala, que le cinéma a commencé à battre de l’aile. Les moyens de productions limités, l’absence de financement, la gestion approximative des ressources financières et humaines, ont prêté le flanc à diverses dérives et fini par faire perdre au cinéma ses lettres de noblesse. Actuellement il existe trois principales salles de cinéma au Cameroun : « l’Abbia » à Yaoundé, « le Wouri » à Douala et « l’Empire » à Bafoussam.
Malgré l’absence de la concurrence, ces salles n’arrivent plus à faire le plein. Au cinéma Abbia où nous nous sommes rendus, quelques cinéphiles scrutant le programme affiché à un babillard étaient présents. Le bureau du Directeur est fermé, et personne ne peut nous renseigner. Quelques minutes après, c’est un collaborateur du directeur qui vient vers nous et s’interroge sur l’objet de notre présence. L’ayant su, sa réponse est simple : « Je ne suis pas autorisé à vous donner les chiffres de vente des billets par rapport aux années antérieures c’est notre cuisine interne ». Ces propos nous confortent dans notre thèse selon laquelle la fréquentation de cette salle par les cinéphiles est en baisse. D’ailleurs, un coup d’ il sur les tarifs d’accès montre que les prix ont baissé. Dans cette salle les cinéphiles peuvent maintenant visionner leur film à partir de 500FCFA jusqu’à 2000FCFA pour « l’avant première ».
Même si ces responsables brillent par leur mutisme sur les chiffres, on est en mesure d’affirmer qu’il y a baisse de régime. De plus en plus les salles de cinéma sont même réquisitionnées pour l’organisation des spectacles artistiques(le Cameroun étant l’un des pays d’Afrique qui ne dispose pas d’une salle de spectacle). Seuls quelques cinéphiles inconditionnels font encore le déplacement de ces salles.
Christelle, élève et cinéphile rencontrée sur les lieux est encore attirée par le grand écran et l’ambiance de la salle. D’autres personnes interrogées dans la rue préfèrent regarder ces films à domicile. Avec l’avènement du câble, la piraterie des uvres, on peut acheter le même film qu’on regarde au cinéma Abbia et le voir à domicile. En effet certains films programmés en avant première au cinéma sont même disponibles bien avant au marché, en bordure de route. L’autre goulot d’étranglement du cinéma est lié au faible revenu des populations mais aussi et surtout aux multiples occupations de chacun.
Le hall est videJournalducameroun.com)/n
L’absence des campagnes de marketing et de communication, de nouveaux films font aussi partie des couacs managériaux des opérateurs des salles de cinéma au Cameroun. Et au regard de la gestion actuelle de ces salles par ces opérateurs qui ont, entre autres charges, le paiement des salaires du personnel, des impôts, des factures d’eaux, du courant électrique, on est en droit de craindre qu’un jour nos métropoles se retrouvent sans salle de cinéma viable.